Difficile, vu de France, de comprendre le poids du religieux en Allemagne
Par Michel Verrier, vendredi 6 février 2009 à 01:07 :: société :: permalien #84
La seule exception, Paris, ou la municipalité PS/PC a imposé un cours d'instruction civique obligatoire, et des cours d'instruction religieuse facultatifs, est en train de se préparer à un référendum d'initiative populaire, soutenu par l'UMP-Union chrétienne démocrate, pour rétablir l'enseignement religieux à égalité au moins avec l'enseignement civique. Vous allez lire pendant des semaines dans la presse nationale, Libé, le Figaro, le Parisien, les points de vue des partisans et des adversaires du referendum. Un temps fort de la vie politique nationale des mois qui viennent.
Imaginez même que les communistes, la gauche de la gauche et même le NPA de Besancenot -pour ne pas parler du parti la Gauche du très laïque Mélenchon- aient de vieilles racines chez ces partisans qu'Engels et Marx baptisaient les « communistes primitifs », protestants rebelles, paysans et pauvres emmenés par Thomas Münzer, qui était un peu un Che Guevara face à Lüther -c'est une simple image, Münzer et Guevara pardonnez-moi. Imaginez que la révolution française ait fait chou-blanc mais que la révolution au sein de la religion, contre l'église, contre Rome, ait pris sa place, ou presque, jouant le rôle des lumières. Et que les protestants -au lieu d'être bannis de France et d'être obligés de se réfugier à Berlin entre autres- aient réformé la "fille ainée de l'église".
Impossible à imaginer évidemment. Vous avez raison. C'est difficile donc, vu de France, d'imaginer ce qu'est l'Allemagne.
Commentaires
1. Le vendredi 1 janvier 2010 à 20:45, par aurora
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