jeudi 29 octobre 2009
Merkel, ré-élection sans panache.
Décidément la réélection d'Angela Merkel manque de panache. Elle disposait d'une majorité confortable d'une vingtaine de voix en additionnant les députés de la CDU, de la CSU et du FDP...Or 9 mauvais esprits, des députés de son camp, lui ont fait défaut, elle n'a été élue qu'avec 11 voix d'avance. Quelle importance au fond, c'est la démocratie, résumera-t-elle. Qu'est-ce que neuf voix pour la « femme la plus puissante du monde ».
Mais qui peut avoir voté contre elle, dans son camp? C'est probablement le résultat de la mauvaise humeur, qui sourdait lors de la réunion de la direction de son parti lundi à Berlin, ou les critiques des représentantes de l'aile sociale de la démocratie chrétienne, membres toutes deux du mouvement syndical, étaient particulièrement acides (voir ma revue de presse). Elles s'abstinrent d'ailleurs, lors du vote d'approbation de la plate-forme du futur gouvernement.
Mais d'autres détails sont intéressants à noter. Merkel elle même n'a guère donné d'ampleur à sa ré-élection, qui est tout de même une première historique à plusieurs titres. Elle est la première femme à être ré-élue chancelière. Le premier chancelier à la tête d'une « grande coalition » qui se voit reconduit à la tête d'une autre alliance politique au gouvernement. Elle maitrise aussi le changement. Autant d'exceptions qui la mettent en valeur. Pourtant, même son mari ne s'était pas déplacé pour la « cérémonie au Bundestag »!
Entre deux allées et retour devant le président de la République, Horst Köhler, dont le feu vert est indispensable à l'élection de la chancelière, Merkel et ses parents mangèrent une soupe à la chancellerie...
Sa prestation de serment, lisant la traditionnelle formule consacrée, face au président du parlement Norbert Lammert, CDU, puis le défilé des ministres venant jurer les uns après les autres, qu'ils se consacreraient « avec l'aide de Dieu » à leur tâche, manquaient de souffle.
L'opposition quant à elle paraissait bien mesquine. Le président du groupe parlementaire social- démocrate, Franck Walter Steinmeier, ex candidat-chancelier malchanceux, en compagnie des Verts, convoquait une conférence de presse illico pour dénoncer le faux départ de la chancelière Merkel qui va s'envoler vers Washington le 3 novembre, ou elle parlera au congrès -encore une première-, sans même avoir daigné faire une première déclaration de politique générale de son nouveau gouvernement au Bundestag.
Steinmeier qui n'a toujours pas compris le film de sa défaite, visiblement, avait eu soin de ne pas inviter le parti la Gauche, à sa conférence de presse. Étalant à nouveau, dés la constitution du nouveau Bundestag, la division d'une opposition dont il est l'un des artisans.
Peter Müller, ministre président démocrate chrétien de Sarre qui doit son maintien en poste après une sévère défaite électorale à l'alliance avec les Verts de Sarre qui lui ont sauvé la face sur un plateau faisait remarquer opportunément lundi que le SPD , l'opposition, avaient été battue intégralement depuis les dernières élections dans les Lander et au Bundestag.
Alors qu'ils avaient la possibilité de constituer dans deux cas sur trois des coalition pour prendre la direction des Land de Sarre et de Thuringe, en s'alliant les uns avec les autres avec la Gauche, les Verts ont en effet réussi le tour de force de s'allier avec la CDU contre le SPD et la Gauche en Sarre! Et le SPD contre les Verts et la Gauche avec la CDU, défaite elle aussi, en Thuringe! Face à une telle opposition timorée, Angela Merkel n'a effectivement pas grand chose à craindre. Son biographe, Gerd Languth, estime dans le Tageszeitung qu'elle peut même envisager du coup de durer aussi longtemps que Kohl, 16 ans. Ce qui expliquerait aussi pourquoi elle n'a pas jugé utile d'en faire trop, mardi, lors de sa réélection au Bundestag.
Mais qui peut avoir voté contre elle, dans son camp? C'est probablement le résultat de la mauvaise humeur, qui sourdait lors de la réunion de la direction de son parti lundi à Berlin, ou les critiques des représentantes de l'aile sociale de la démocratie chrétienne, membres toutes deux du mouvement syndical, étaient particulièrement acides (voir ma revue de presse). Elles s'abstinrent d'ailleurs, lors du vote d'approbation de la plate-forme du futur gouvernement.
Mais d'autres détails sont intéressants à noter. Merkel elle même n'a guère donné d'ampleur à sa ré-élection, qui est tout de même une première historique à plusieurs titres. Elle est la première femme à être ré-élue chancelière. Le premier chancelier à la tête d'une « grande coalition » qui se voit reconduit à la tête d'une autre alliance politique au gouvernement. Elle maitrise aussi le changement. Autant d'exceptions qui la mettent en valeur. Pourtant, même son mari ne s'était pas déplacé pour la « cérémonie au Bundestag »!
Entre deux allées et retour devant le président de la République, Horst Köhler, dont le feu vert est indispensable à l'élection de la chancelière, Merkel et ses parents mangèrent une soupe à la chancellerie...
Sa prestation de serment, lisant la traditionnelle formule consacrée, face au président du parlement Norbert Lammert, CDU, puis le défilé des ministres venant jurer les uns après les autres, qu'ils se consacreraient « avec l'aide de Dieu » à leur tâche, manquaient de souffle.
L'opposition quant à elle paraissait bien mesquine. Le président du groupe parlementaire social- démocrate, Franck Walter Steinmeier, ex candidat-chancelier malchanceux, en compagnie des Verts, convoquait une conférence de presse illico pour dénoncer le faux départ de la chancelière Merkel qui va s'envoler vers Washington le 3 novembre, ou elle parlera au congrès -encore une première-, sans même avoir daigné faire une première déclaration de politique générale de son nouveau gouvernement au Bundestag.
Steinmeier qui n'a toujours pas compris le film de sa défaite, visiblement, avait eu soin de ne pas inviter le parti la Gauche, à sa conférence de presse. Étalant à nouveau, dés la constitution du nouveau Bundestag, la division d'une opposition dont il est l'un des artisans.
Peter Müller, ministre président démocrate chrétien de Sarre qui doit son maintien en poste après une sévère défaite électorale à l'alliance avec les Verts de Sarre qui lui ont sauvé la face sur un plateau faisait remarquer opportunément lundi que le SPD , l'opposition, avaient été battue intégralement depuis les dernières élections dans les Lander et au Bundestag.
Alors qu'ils avaient la possibilité de constituer dans deux cas sur trois des coalition pour prendre la direction des Land de Sarre et de Thuringe, en s'alliant les uns avec les autres avec la Gauche, les Verts ont en effet réussi le tour de force de s'allier avec la CDU contre le SPD et la Gauche en Sarre! Et le SPD contre les Verts et la Gauche avec la CDU, défaite elle aussi, en Thuringe! Face à une telle opposition timorée, Angela Merkel n'a effectivement pas grand chose à craindre. Son biographe, Gerd Languth, estime dans le Tageszeitung qu'elle peut même envisager du coup de durer aussi longtemps que Kohl, 16 ans. Ce qui expliquerait aussi pourquoi elle n'a pas jugé utile d'en faire trop, mardi, lors de sa réélection au Bundestag.