Angela Merkel expose au Bundestag sa politique sur la question grecque
Par Michel Verrier, jeudi 25 mars 2010 à 12:18 :: Europe :: permalien #149
Elle a souligné l'importance des décisions prises lors du sommet de l’Union du 11 février dernier (sous l'impulsion de la France et de l'Allemagne), en faveur d'une politique coordonnée des états membres, afin d’éviter qu'un état de la zone euro soit confronté à la faillite, ce qui aurait des conséquences énormes, y compris pour l'Allemagne.
Elle évoque un phénomène domino à la Lehman Brothers. Depuis pas un cent n'a été versé à la Grèce, souligne la chancelière, celle-ci a adopté un plan de stabilité très positif, et levé un emprunt sur le marché avec succès.
«Un bon européen, insiste-t-elle n'est pas celui qui accorde une aide précipitée, mais celui qui agit de façon à ce que la stabilité de l'euro soit assurée à long terme."
Aujourd'hui et demain à Bruxelles il faut donc préciser ces engagements pris en février, et envisager le cas ou un pays ne pourrait plus avoir accès au marché pour se re-financer.
Il faudra maintenant prendre les mesures pour que ce qui n'était pas prévus dans le pacte de stabilité, la débâcle financière d’un état-membre de la zone euro, ne se répète pas à l'avenir et donc réformer le pacte. Il n’est pas question d' affaiblir les critères actuels.
La chancelière fait alors référence aux propositions de Schäuble de création d'un fond européen, de renforcement des mesures de surveillance des déficits budgétaires, des pouvoir d'investigations d'eEurostat, de la possibilité d'intervention préventive. Elle ne reprend pas à cette occasion l'idée d'exclusion d'un pays fauteur de la zone euro.
Angela Merkel conclu en soulignant qu'il est "absurde" de faire l'Allemagne la tête de turc de la croissance européenne en prétendant que sa politique d'exportation met les autres pays en crise. Elle souligne que les fruits de ces exportations, les pays voisins en profitent en partie (par le biais des investissements notamment). Une pique à la ministre des finances française Christine Lagarde, qui sera la première invitée des échanges de ministre participant aux réunions de cabinet français et allemand, mercredi prochain à Berlin. Conclusion: le discours conforte le compromis négocié avec Paris: le FMI fait partie du plan d’aide éventuel à la Grèce, en échange Berlin conforte sans attendre la démarche du 11 février en précisant comment elle s'appliquera.
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