Mecklembourg, portrait du vainqueur
Par Michel Verrier, mardi 6 septembre 2011 à 18:11 :: partis :: permalien #253
Confronté à l'assassinat d'une jeune fille par un délinquant sexuel libéré de prison, il revendiquera le maintien en détention des coupables susceptibles de récidive. Il est aussi le premier responsable politique important au sein du SPD à avoir réclamé le retrait immédiat des troupes allemandes d'Afghanistan ou bien à s'être opposé l'introduction du fameux « frein à la dette » dans la constitution fédérale. Ce qui n'empèche pas Sellering d'être parvenu par contre dans son Land à équilibrer son budget. Se préparant à la fin du pacte de solidarité en 2020 -et de l'impôt payé par les contribuables est et ouest pour le développement de l'ex Allemagne de l'est.
Il gouvernait le Land à la tête d'une grande coalition avec la CDU. Il a le choix aujourd'hui de reconduire cette alliance ou de constituer un gouvernement avec le parti la Gauche (die Linke). Laurenz Caffier, son concurrent démocrate chrétien -et ex-allié- a encaissé une chute sévère de 5,7%, avec 23,1% des suffrages. Il a fait les frais semble-t-il du « malus Merkel ». Alors que la chancelière avait choisi justement de s'investir dans la campagne électorale du Land dont elle est originaire, en participant à neuf rassemblement dans la région -elle a du annuler sa participation au dernier meeting en raison du décès de son père, le pasteur Horst Kasner.
Or les résultats de la CDU sont les pires depuis la réunification. Pas trace de « bonus ». La participation de la chancelière semble s'être plutôt transformée en malus. Ses partenaires à Berlin, les libéraux du FDP, ont subi eux une perte vertigineuse de 6,9%, recueillant 2,7% des suffrages. Ils sont devenus un « parti insignifiant » commentait brutalement dimanche soir Klaus Wowereit, maire social démocrate de Berlin, et vainqueur probable des prochaines élections, le 18 septembre, dans la capitale allemande. « Les électeurs considère que la coalition démocrate-chrétienne et libérale d'Angela Merkel est usée depuis longtemps, sans perspective. Ils n'en attendent plus rien. »
Le gouvernement de la chancelière peut il garder le cap ainsi, sous vents contraires, jusqu'aux élections fédérales de 2013 ? Dans le camps de l'opposition, tous les partis ont passé victorieusement le test du Mecklembourg. Die Linke avec 18,4%, gagne 2 points sur 2006. Les verts triomphent avec un bond de 5 points, rassemblant 8,4% des suffrages et entrent ainsi dans le dernier des 16 parlements des Länder ou il n'étaient pas encore représentés.
ce billet reprend en partie un article publié dans la Croix.
Commentaires
Aucun commentaire pour le moment.
:: Fil rss des commentaires de ce billet ::
Ajouter un commentaire