La paix du rail
Par Michel Verrier, vendredi 14 décembre 2007 à 06:52 :: social :: permalien #15
Reste bien sûr à en négocier les échelons, les catégories et les montants. Il est douteux que la Deutsche Bahn aille jusqu'à satisfaire les revendications du GDL qui réclamait des augmentations de salaires allant jusqu'à 33%, afin de porter les salaires d'embauche des conducteurs de train, 1500 euros environ, à hauteur de ceux en vigueur en Europe, 2000 à 2500 euros en moyenne -et jusqu'à 4000 euros pour les conducteurs de train en Suisse-, selon le GDL.
Une exigence insupportable pour les autres syndicats de cheminots. Ceux-ci viennent en effet de signer cet été des accords salariaux prévoyant des hausses de salaire de 4,5% en moyenne, toutes catégories confondues. Les revendications du GDL, si elles étaient satisfaites, les rendraient dérisoires. Une catégorie salariale s'approprierait une hausse des salaires exceptionnelle sur le dos des autres et réduirait à néant les accords négociés par branche, le socle de la paix sociale en Allemagne.
Pour garantir la paix du rail, les syndicats se sont donc engagés à reconnaître respectivement les accords négociés respectivement pour les catégories qu'ils sont censés représenter. Le GDL est reconnu du coup comme le représentant exclusif des conducteurs de train. Mais le chef de la DB, Mehdorn, peut être rassuré: la coopération avec les autres syndicats du personnel devrait le contraindre à garder la mesure.
Après six mois d'affrontements, de procès enclenchés dans de multiples tribunaux du travail et de grèves qui ont paralysé le réseau ferroviaire, du jamais vu depuis des décennies, le consensus semble l'avoir emporté pour l'instant, dans un conflit qui semblait justement remettre en cause le consensus salarial et social à l'allemande.
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