Angela Merkel, démocrate chrétienne "social-démocrate"?
Par Michel Verrier, samedi 26 septembre 2009 à 09:39 :: partis :: permalien #126
Il avait déjà « socialisé » la santé avec la mise en place d'un « fonds commun » qui a un air de ressemblance avec "l'assurance pour tous" chère aux sociaux-démocrates!
Une telle politique expliquerait la transfusion d'électeurs encore jamais vue, des rangs des démocrates chrétiens vers le parti libéral, selon Michael Spreng, ex-conseiller d'Edmund Stoiber, dans son blog "Sprengsatz" -un jeu de mot qui signifie à la fois paroles de Spreng et "charge explosive"- Le FDP est crédité dans les sondages depuis des mois de scores à deux chiffres qui paraissaient utopiques il y a quatre ans. Avant que le SPD et le CDU ne s'allient pour gouverner ensemble.
Mais la chancelière rejette l'accusation de « social démocratisation » de la CDU comme un slogan simpliste. Après tout la CDU et la CSU ont « leurs racines sociales », souligne-t-elle, aussi profondes que leur attachement aux valeurs conservatrices pour la famille, et à l'économie sociale de marché. Nombres de mesure sociales, rappelle d'ailleurs Angela Merkel, ont été prises par des chanceliers démocrates chrétiens.
Négliger le « social » est fatal pour un « Volkspartei », un parti populaire comme l'est la CDU, qui rassemble salariés, entrepreneurs, employés et professions libérales. Angela Merkel en avait fait l'expérience en 2005 d'ailleurs en recueillant 35,4% des suffrages, « seulement ». Un score décevant pour la CDU. Elle avait mené alors une campagne trop libérale justement. Une partie des électeurs salariés de la démocratie chrétienne avait du coup boudé les urnes. D'où le coup de barre au centre donné ensuite par la nouvelle chancelière, brouillant l'image des sociaux démocrates du SPD, qui ne semblent plus eux, avoir de politique différente de celle de la démocratie chrétienne! C'est la rançon des grandes coalitions.
La chancelière a pris cette fois les devant, soulignant qu'elle sera « le chef », si elle constitue un gouvernement avec le FDP. Westerwelle n'aura pas le feu vert pour les projets de réformes libérales trop radicales qu'il cultive.
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