Leipzig, la feuille de route pour l'Europe
Par Michel Verrier, samedi 12 novembre 2011 à 13:51 :: partis :: permalien #267
Elle défendra l'attachement de son pays à « l'euro des 17 », dont l'Allemagne « profite énormément ». Certains délégués plaideront eux la flexibilité de la zone euro, permettant la sortie des états incapables de faire face à leurs obligations. La Grèce par exemple. Angela Merkel les suivra-t-elle?
La chancelière défendra en tout cas sa conception du « Fonds de stabilité de l'euro (Fesf)», imposé le 27 octobre à Bruxelles. Il « étend sa protection sur l'ensemble de la zone» et permet d'aider les états en difficulté tout en les contraignant à l'épargne. La seule alternative au Fesf serait « la mutualisation des dettes ou la faillite des états aux conséquences incalculables», selon le texte de la CDU.
Mais le Fesf qui devrait être doté d'une « force de frappe » de 1000 milliards d'euros a-t-il encore l'envergure nécessaire, quinze jours après le sommet de Bruxelles, face aux spéculations qui s'étendent à la dette italienne, voire française ? « L'Allemagne risque de devenir la dernière garantie des dettes de ses partenaires », son engament porterait alors sa dette de 82 à 314% du Pib, s'insurge Axel Weber, président démissionnaire de la Bundesbank !
Un calcul absurde mais qui souligne les responsabilité auxquelles Angela Merkel fait face.
Il faut "abandonner le dogme de la non-intervention de la banque centrale européenne et le tabou de la mutualisation de la dette ou abandonner l'euro" résume un commentateur.
Les cinq experts du conseil économique du gouvernement ont proposé mercredi la constitution d'un « pacte européen de remboursement» sur 20 ans. Il rassemblerait les montants des dettes des états de la zone euro au dessus de la barre des 60% du PIB (second critères de Maastricht). L'Allemagne et l'Italie seraient ses premiers contributeurs.
Angela Merkel a rejeté cette proposition pour l'instant.
Mais le chef économiste de la Deutsche Bank, Thomas Mayer, plaidait lui jeudi pour que la banque centrale européenne fixe un taux maximum des obligations de l'Italien exigé sur les marchés et s'engage à intervenir sans limite sur les marchés pour le faire respecter.
La crise de la dette ébranle les derniers principes sur lesquels l'Allemagne et Angela Merkel campent depuis le début de la crise.
Ce billet reprend pour l'essentiel un article publié dans la Tribune de Genève.
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