Merkel: ne pas trop en demander à l'Allemagne
Par Michel Verrier, jeudi 14 juin 2012 à 23:35 :: économie :: permalien #305
l'Union européenne a démontré selon elle ses lacunes au cours de la crise. Elle n'est pas le moteur de l'économie qu'elle voulait être, son union politique ne s'est pas affirmée, elle a mis en causes ses propres règles.
C'est pour ces raisons que la crise de la bulle immobilière l'a contaminée et que les marchés financiers ont déraillé. La chancelière a reconnu les responsabilités de l'Allemagne vis à vis de l'Europe.
Mais la rigueur budgétaire et la croissance sont deux piliers indissociables a-t-elle souligné. On ne dépassera la crise qu'en s'attaquant à ses racines, l'endettement massif, le manque de compétitivité et le manque de confiance vis à vis de l'Europe.
"Mais vous avez tellement campé sur une conception de la rigueur basée sur une purge sanitaire de l'économie que vous avez du mal à entamer le tournant indispensable maintenant a répliqué Franck Walter Steinmeier, président du groupe parlementaire du SPD". "La thérapie Merkel-Sarkozy n'est pas la bonne solution c'est le chemin vers la récession". Multiplier les fonds de secours ne sert à rien si nous étouffons en même temps la croissance. Steinmeier a reproché à la chancelière sa passivité, l"Allemagne, la principale économie en Europe aurait du faire plus contre la crise dont elle commence à sentir elle même les conséquences".
"Il ne s'agit pas de polémiquer sur la nécessité de la consolidation budgétaire, a t-il précisé mais sur comment y parvenir" .Il a revendiqué également une meilleur régulation des marchés financiers.
"Mais nous devons résister à toute tentative de relancer la croissance en la finançant par de nouvelles dettes, a mis en garde la chancelière, à l'adresse de ceux qui veulent financer des programmes d'investissements à crédit. Merkela s'est opposé aux eurobonds se référant au traité budgétaire européen et soulignant que la mutualisation des dettes devait aller de pair avec le renfort des contrôles au niveau européen.
Elle a fait enfin l'éloge du libre échange, mettant en garde contre "le protectionnisme" trop souvent appliqué par les pays en développement sur la planète.
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