"Peugopel", PSA sauvé par GM ou coulé comme Opel?
Par Michel Verrier, jeudi 20 décembre 2012 à 11:07 :: General :: permalien #325
Une plate-forme commune pour un véhicule à faible émission et une petite voiture familiale à l'exemple de l'Opel Meriva. Le projet de véhicules de moyenne gamme à l'exemple de l'Ope Insignia a été abandonné. Les premiers modèles issus de la coopération des deux firmes devraient être commercialisés à partir de 2016.
En Allemagne les critiques de la firme US, favorables à Opel, accusent GM de trois crimes, au moins.
Avoir limité les ventes d'Opel à l'Europe en gros et lui avoir fermé ou presque les portes des marchés en développement sur les autres continents, de la Chine au Brésil. Une stratégie mortelle à l'heure de la globalisation, d'autant que GM avec Chevrolet vient concurrencer maintenant Opel sur le marché allemand, alors que les modèles Opel ne peuvent concurrence GM sur le marché US.
La politique de réduction des coûts de la firme américaine s'est traduite ensuite, selon eux, par une réduction de la qualité des modèles de la firme allemande. Le manager d'Opel, J Lopez, qui avait pris en charge la compression des coûts des sous-traitants et équipementiers du groupe est passé ensuite, son œuvre accomplie, avec armes et bagages, chez VW ! Laissant la porte ouverte à toute les affabulations.
La politique de création et de renouvèlement des modèles imposée par GM enfin, aurait été à côté de la plaque pour un constructeur européen. Le tout serait à l'origine de la dégringolade du groupe de Rüsselsheim.
La fermeture de l'usine de Bochum sera-t-elle la prochaine étape du déclin ?
Le syndicat de la métallurgie, l'IG Metall refuse la fermeture d'Opel Bochum et considère le projet de GM comme une déclaration de guerre. Mais quelle forme de résistance peut-il envisager ?
L'usine fonctionnera en chômage partiel à partir de janvier. Le ministre de l'économie de Rhénanie du nord Westphalie, le social démocrate Garrelt Duin demande que GM, et non l'état, avance les fonds nécessaires pour le maintien de l'emploi à Bochum au delà de 2016, afin que l'affaire Nokia -la fermeture de l'usine du groupe en 2008, pour être délocalisée en Roumanie- ne se réédite pas. Le ministre de l'industrie fédéral, le libéral Philip Rösler rend GM totalement responsable des difficultés d'Opel et rejette toute aide des finances publiques pour le sauvetage du site.
Opel a déjà connu plusieurs tentatives de sauvetage depuis 2009, et avait obtenu un crédit d'1,5 milliards de l'état à l'époque. Puis le gouvernement vint au secours de la branche avec la « prime à la casse ». Le président du groupe parlementaire du FDP, Rainer Brüderle, ministre de l'économie à l'époque, s'opposa quant à lui à la demande d'emprunt avec caution d'Opel en 2010, contre la chancelière ( voir "Merkel affronte son ministre de l'industrie").
Comme son prédécesseur, Karl Theodor von Güttenberg, qui plaida en 2009 pour une mise en liquidation d'Opel, et contre une reprise du groupe par l'équipementier canadien Magna et la banque russe Sperbank, selon les vœux de la coalition gouvernementale de la chancelière à l'époque.
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