50 gardiens d'Auschwitz confondus par les archives
Par Michel Verrier, jeudi 11 avril 2013 à 17:01 :: General :: permalien #333
Puis le procès en 2009 de John Demjanjuk, volontaire ukrainien auxiliaire des S.S à Sobibor, a constitué un tournant dans les procès des criminels nazis. Armant la justice après des décennies d'impuissance. Depuis l'après guerre on partait en effet du principe qu'un S.S devait être individuellement coupable d'actes susceptibles d'être prouvés pour être condamné. Il fallait pouvoir citer des témoins qui reconnaissaient l'accusé, et démontrer son crime.
En 2011, le tribunal de Münich a fait appel au contraire à la culpabilité collective. La simple preuve de la présence de Demjanjuk au camps d'extermination de Sobibor, dont témoigne sa carte de gardien durant la période ou les juifs étaient gazés par centaines, fonde sa culpabilité. Condamné à cinq ans de prison et libéré après avoir fait appel auprès du tribunal fédéral, il est mort avant que celui-ci rende son verdict. Kurt Schrimm et ses collaborateurs doivent maintenant fonder la présence au camps des 50 suspects.
Un nom sur un registre ne suffit pas. Mais les membres des « bataillons » de gardiens étaient affectés à tour de rôle à « la rampe » ou l'on triait les prisonniers des convois d'extermination par centaines pour les envoyer dans les chambres à gaz. Or « nous savons parfaitement aujourd'hui ce qui se passait quotidiennement à Auschwitz, et si nous pouvons démontrer que tel gardien, tel jour était de service, cela deviendra relativement critique pour lui, conclut-il. »
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