Le tribunal de Münich ouvre ce matin le procès de Beate Zschäpe et des crimes racistes en série du trio de la NSU, -clandestinité nationale socialiste ». Menottes aux poings et entraves au pied, Zschäpe, 38 ans, comparait dans une salle trop étroite pour accueillir convenablement la presse, dans ce qui est pourtant déjà considéré comme le "procès du siècle". Visage buté, elle a choisi avec ses avocats de rester muette comme une tombe. Zschäpe était l'égérie du commando de la mort qui exécuta dix personnes de 2000 à 2007, huit commerçants d'origine turque, un grec et une policière allemande.
Ces crimes, « la honte » de l'Allemagne, selon Angela Merkel, confrontent la république fédérale à la dérive nazie d'une jeunessse désemparée dans l'ex-RDA, à la faillite de ses autorités policières et au ghetto dans lequel elles enfermèrent au contraire les familles des victimes soupçonnés d'être coupables.
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