Merkel ignore les critiques du PS
Par Michel Verrier, lundi 29 avril 2013 à 16:05 :: General :: permalien #334
On sait cependant à la chancellerie que tout accord de fond avec la France est illusoire avant les prochaines élections fédérales de septembre prochain, comme l'expliquait Nikolaus Meyer-Landrut, fin connaisseur de la France et conseiller d'Angela Merkel, à une récente conférence des ambassadeurs allemands européens.
La politique de rigueur de la chancelière ne bougera pas d'ici là d'un iota. Qu'adviendra-t-il ensuite ?
On sait à Berlin que le président Hollande souhaite la victoire du SPD et des Verts cet automne. Il ne s'en cache pas.
Mais cette perspective semble pour l'instant aussi illusoire selon les sondages, que la reconduction d'une coalition des démocrate-chrétiens et des Libéraux identique à celle du gouvernement actuel. Une grande coalition bis de la CDU et des sociaux-démocrates du SPD serait l'issue la plus probable du scrutin. Ce qui changerait évidemment les termes de la relation Paris-Berlin. En attendant, coïncidence, François Hollande assistera le 23 mai prochain à Leipzig au jubilé des 150 ans du SPD, et la chancelière aussi !
Mais à l'inverse de la chancellerie, le parti d'Angela Merkel, lié à l'UMP, a réagit aussitôt aux « critiques fantaisistes de hauts responsables socialistes, inhabituelles et déplacées dans le cadre des relations franco-allemandes », selon Andreas Schokenoff, experts des relations franco-allemande de la CDU au Bundestag. Il attribue ces assertions « au désespoir des socialistes français qui ne trouvent encore aucune réponse convaincante aux problèmes de politique économique et financière de leur pays un an après leur accès au pouvoir ».
L'Union chrétienne n'avait pas attendu les critiques socialistes de Paris pour stigmatiser de son côté la politique du président Hollande, qui « risque de miner la crédibilité du pacte budgétaire européen » selon Norbert Barthle, porte parole du groupe parlementaire CDU/CSU pour les questions budgétaires. « Nous observons attentivement et avec une forte préoccupation » le fait qu'il « ne prend pas à cœur les réformes nécessaires », insistait mardi dernier au Bundestag Gera Hasselfeld, présidente du groupe de la CSU bavaroise.
Les polémiques européennes ignorent les frontières.
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