dimanche 6 mai 2012

Jusqu'ou Merkel peut-elle s'entendre avec Hollande?

Le pacte budgétaire n'est pas re-négociable affirment d'un côté Angela Merkel comme Volker Kauder, président du groupe parlementaire démocrate chrétien. En même temps la chancelière souligne que Hollande est « pro-européen » et qu'elle travaillera « bien » avec lui au cas ou il est élu. Elle a même souligné ces derniers jours qu'elle était favorable à un plan de croissance européen.
Jusqu'où pourrait-elle aller pour répondre à ses exigences en ce qui concerne la re-négociation -l'élargissement dit on en Allemagne- du pacte budgétaire, la croissance?

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lundi 10 octobre 2011

Sarkozy et Merkel, accord total à Berlin

La chancelière et le président de la république avaient visiblement décidé hier à Berlin de tordre le cou aux informations relayées dans la presse allemande ces derniers jours, faisant état d'un désaccord entre l'Allemagne et la France à propos de la recapitalisation des banques. « Il n'y a aucune divergence » sur cette question pas plus que sur le fonctionnement du fond européen de stabilité de l'euro, insistera Nicolas Sarkozy, hôte d'Angela Merkel à la chancellerie. L'un et l'autre souligneront que les banques doivent disposer du capital indispensable pour assurer le crédit nécessaires aux entreprises, à l'économie. Mais il sera impossible d'en savoir plus sur les mesures sur lesquelles les deux gouvernements se seraient déjà accordés.

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dimanche 17 avril 2011

"grande nation", "nain politique" et couple bancal |

Face à la guerre en Lybie, le couple franco-allemand est des plus bancal. La France -déjà présente militairement en Côte d’Ivoire-, est à l'initiative des frappes contre les troupes de Tripoli. L’Allemagne au contraire -déjà engagée en Afghanistan- s'abstient de toute intervention afin de ne pas courir le risque de se retrouver entraînée dans une nouvelle guerre. La France semble à nouveau se prendre pour cette «grande nation» que l’on moque souvent à Berlin. L’Allemagne, au mieux de sa forme économique, paraît être redevenue ce «nain politique» comme on l'étiquetait à Paris avant la réunification.

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lundi 3 janvier 2011

"Merkel One" s'envole devant "Air Sarko"

Avec deux réacteurs de plus, le nouvel avion officiel de la chancelière, un A 340 réaménagé, fait encore plus fort que l'A 330 du président français baptisé « Air Sarko One ». Angela Merkel prend donc l'avantage dans le couple franco allemand, en ce qui concerne les réacteurs de ses avions officiels au moins.

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lundi 14 juin 2010

Sarkozy retrouve Merkel dans un décor agité

Le rendez vous du couple franco-allemand prévu lundi dernier avait été reporté à la dernière minute, c’est une Angela Merkel en plein marasme que rencontre Nicolas Sarkozy aujourd’hui à Berlin. Les temps sont durs pour le couple Sarkozy-Merkel.
Un tiers des Français seulement soutiendraient encore leur président, 55% des Allemands ne croient même plus que la coalition de la chancelière ira jusqu’à la fin de son mandat, en 2013, selon un sondage Emnid, publié par le Bild Zeitung. 79% jugent «injuste» le plan de redressement budgétaire de la coalition des démocrates chrétiens et des libéraux vient d’adopter, et qui sera examiné le 7 juillet au Bundestag. 30000 personnes protestaient samedi dans les rues de Berlin et de Stuttgart, les syndicats préparent d’autres manifestations.

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samedi 14 novembre 2009

"Deutschlandlied", Hymne allemand ou hymne nazi?


(mise à jour le 21/08/2011) Dur pour les championnes du monde de Canoë sur 1000 Mètres, Anne Knorr et Debora Niche! Elles ont dû endurer vendredi 19 août 2011 l'hymne nazi, "Deutschland über alles", sur le podium, en Hongrie, à la place de l'hymne allemand "Einigkeit und Recht und Freiheit". Une confusion "inacceptable", selon leur entraîneur, qui s'est dit consterné. Et il y a de quoi. Mais les organisateurs hongrois de la compétition ne sont pas seuls coupables de ce genre d'erreur fatale.
Lors de la cérémonie commune du 11 novembre 2009 sous l'arc de triomphe, les services officiels français annonçaient eux aussi dans le programme de la cérémonie l'exécution de l'hymne national allemand, «Deutschland über alles» , désignant ainsi la première strophe du Deutschlandlied, de rigueur sous le IIIè Reich et « interdite » de fait depuis la fin de la seconde guerre mondiale en Allemagne.
Ce genre d'erreur montre au passage à quel point les vieilles images de l'Allemagne gardent leur poids.

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dimanche 7 juin 2009

Obama privilégie Sarkozy face à Merkel

On a beaucoup spéculé sur les relations Sarkozy/Obama à l'occasion des cérémonies du débarquement en France, comme on l'a fait en Allemagne à propos des relations Obama/Merkel lors de la visite du président américain à Dresde et Buchenwald. A Paris, il se dit qu'Obama aurait déçu les espoirs du président français, qui voulait profiter de son image, de sa présence, pour se mettre lui même en valeur. Les photos, repas, et rencontres familiales ont été restreintes. Obama passera la soirée de samedi seul avec les siens, à l'ambassade américaine qui jouxte la place de la Concorde à deux pas de l'Elysée.

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samedi 13 décembre 2008

Der, die, das, la journal et le voiture...

Ça me fait toujours bizarre à la lecture du Monde ou d'un autre journal francophone de lire une citation de « la » Frankfurter Allgemeine Zetung. Tous les jours ou presque, lorsque je rédige ma revue de presse, je traduis obstinément pour ma part, « le » Frankfurter Allgemeine ou « le » Berliner Zeitung. Certes, Zeitung, journal en allemand, est bien du genre féminin. Mais cela justifie-t-il pour autant de mettre "la" devant Süddeutsche Zeitung? C'est un bon exemple de ces incompatibilités de genre entre les deux langues.

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dimanche 19 octobre 2008

la crise financière et le duel du duo franco allemand

Le refus par Angela Merkel du plan de sauvetage européen avancé par Paris a donné lieu a diverses interprétations. Le blog de Gilles Bridier sur Rue 89, « Echaudée par l'Europe, Merkel ne veut pas du pot commun » en est un bon exemple, à lire. Il faut lire également le blog "Ma semaine Allemande" d'Edouard Husson, sur le site de Marianne. Lecture hebdo vivement conseillée pour qui s'intéresse à l'Allemagne.

Je ne pense pas pour ma part que ce soient pour l'essentiel les feux de la campagne électorale déjà allumés en Allemagne pour les élections fédérales de l'an prochain qui ont conduit la chancelière à refuser de « payer » pour les autres banques européennes, afin de rassurer les épargnants allemands -même si cela a joué bien sûr.

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mercredi 10 septembre 2008

Besancenot-Lafontaine, les faux jumeaux de la gauche de la gauche franco-allemande

Les partis à gauche des partis sociaux démocrates semblent avoir le vent en poupe en France et en Allemagne. Olivier Besancenot de la LCR est présenté dans les sondages comme l'un des opposants les plus déterminés de Nicolas Sarkozy. Son futur parti anti capitaliste pourrait devenir un vrai défi pour le PS. En Allemagne c'est Oskar Lafontaine qui bouscule le jeu politique traditionnel avec son parti la Gauche et ébranle le SPD au pouvoir à Berlin au sein de la grande coalition d'Angela Merkel.

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lundi 28 juillet 2008

Laurent Joffrin, race et Rasse, vu de Berlin

J'avoue qu'en lisant sous la plume du directeur de Libération, Laurent Joffrin, l'expression "race juive", les bras m'en sont tombés. Le mot n'a évidemment pas bonne réputation en France -Joffrin a dû le remplacer sur le site web du journal par "communauté". Ici c'est encore pire évidemment. "Rasse" renvoit immédiatement au nazisme à la "race juive".

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lundi 9 juin 2008

Sarkzy Merkel, retrouvailles à Straubing.

Un détachement de la brigade franco allemande avait fait le déplacement pour célébrer dans la petite de Straubing les vingt ans de coopération des deux pays -un conseil militaire définit régulièrement la politique franco-allemande en ce domaine. Un symbole fort de l'engagement du couple franco-allemand, et de sa continuité au delà de ses crises coutumières. « Nous ne sommes pas simplement des amis et des alliés, nous portons une responsabilité commune au service de l'Europe », assènera Nicolas Sarkozy dans la petite ville bavaroise.

vidéo You Tube


Le soleil illuminait la place ou Merkel, Sarkozy, Fillon, iront serrer les main des spectateurs agitant avec entrain drapeaux allemands et français. Une bonne humeur qui semblait effacer la grisaille, les craintes et le pessimisme exprimées dans la presse des deux pays à la veille de la rencontre. Un conseil des ministres franco-allemand qui remplaçait celui du mois de mars, annulé pour des raisons d'emplois du temps par l'Elysée, une "légèreté" qui avait fait grincer des dents à Berlin.

En dépit des « déclarations d'amour » régulière de Sarkozy à Merkel, dont la dernière en date lors de la remise du prix Charlemagne à la chancelière le 1er mai à Aachen étonna la presse allemande, les heurts se sont multipliés depuis l'élection du nouveau président français. On n'a toujours pas digéré à Berlin "l'arrogance» traditionnelle de la "Grande nation", cette étiquette humoristique que collent volontiers les éditorialistes allemands à la république française.

Rappelons notamment: - le sauvetage des infirmières bulgares, à la barbe des responsables allemands à l'oeuvre depuis des années sur le dossier;
-les critiques régulières de Sarkozy à la politique de la banque centrale européenne -inspirée de la politique du Dmark et de la Bundesbank-, qui irritent profondément Merkel ( elle n'hésite pas à soutenir, elle, le président de la BCE, le français Jean Claude Trichet);
-La volonté de Paris de constituer à la veille du quatorze juillet, une « Union méditerranéenne » ou la France se réservait le rôle de leader, et qui faillit être la goutte d'eau de trop. Jusqu'à ce qu'Angela Merkel ne mette les pieds dans le plat, et ne fasse réintégrer l'Union made in Sarkozy dans le cadre de l'Union européenne, sous l'oeil de l'influence allemande.

Autant de frictions qui auguraient mal d'un sommet placé qui plus est à la veille du référendum irlandais, et d'une victoire possible du "non" qui risquerait de plonger à nouveau l'union européenne dans la crise dont le duo Sarkozy-Merkel l'avait tirée, avec le "traité simplifié" de Lisbonne.

Mais comme toujours ou presque: après les frictions, c'était l'heure de la réconciliation! La rencontre de Straubing se clôturait sur une nouvelle surprenant presque tous les analystes et commentateurs: « nous avons réussi une percée importante sur un dossier où nos positions étaient très éloignées", se réjouissait Angela Merkel lors de la conférence de presse commune. La France et l'Allemagne se sont accordés en effet sur l'objectif de réduction des émissions de CO2 des véhicules automobiles à 120 gramme/km en moyenne, à l'horizon 2012. Un vrai sujet de discorde entre la France et ses constructeurs de petites et moyennes cylindrées, et l'Allemagne des Mercedes, Audi, Porsche et BMW.

La réduction des émissions sera flexible en fait, selon les véhicules, et calculées sur l'ensemble de la flotte. Sinon, les grosses Mercédes et BMW, et les bolides, Porsche, Audi et autres, seraient d'ores et déjà condamnées à la casse. En faisant la moyenne des émissions au contraire, les petits qui n'émette pas plus de 100 gr au kilomètre, compenseront les émissions des gros, épargnant ainsi les plus gros pollueurs des constructeurs allemands.

« J'ai compris les soucis de l'Allemagne sur cette question, assurait hier Nicolas Sarkozy, soulignant que les deux pays arrivent à chaque fois à s'entendre. « Nous ne disons pas seulement ça marche bien. Ça marche ».
Comme pour l'Union méditerranéenne ou la politique de la BCE, il semble bien ceci dit que ce soit la France qui ait fait sur ce terrain des concessions à l'Allemagne, plutôt que l'inverse.

Note sur une anecdote:
S'adressant au mari d'Angela Merkel lors de son éloge de la chancelière à Aachen, Nicolas Sarkozy a appelé "Mr Merkel", Joachim Sauer, l'époux d'Angela. Une bourde qui a fait sourire en Allemagne. Merkel est en effet le nom du premier mari d'Angela, Ulrich Merkel, dont elle s'est séparée en 1986. Le droit du nom, différent en Allemagne de celui qui avait cours à l'époque en France -ils se sont rapprochés depuis- a fait qu'Angela, née Kassner, a conservé le nom de son premier mari. Appeler le second du nom du premier montre simplement que le président français n'a qu'une connaissance relative de l'histoire de sa partenaire allemande et de traditions qui font coutume ici.

mercredi 5 mars 2008

Sarko vu de Berlin

Vu de Berlin, le "correspondant" français qui a l'habitude d'éplucher la presse des collègues allemands est certes vacciné. Si l'image du président de la République a pris quelques rides en France, ici aussi. La une du Spiegel du 21 janvier, Sarkozy, Carla, amoureux sur fond de patrouille de France bleu, blanc, rouge: "le mariage du sexe de la politique et du soap" en titre, étalé sur tous les kiosques allemands reste un souvenir inoubliable pour un Français en Allemagne. Qu'il soit chauvin, indifférent, anti-Sarko ou pro.
Mais en lisant lundi midi le titre les "cabrioles européennes de la France" dans le quotidien Frankfurter Rundschau le jour de la visite de Sarkozy à Hanovre pour l'inauguration du Cebit avec Angela Merkel, j'ai d'abord jeté l'oeil sur la signature de l'auteur du billet, le professeur Eckart D. Stratenschulte, président de l'Académie européenne de Berlin. Bref un connaisseur.
Son billet dit en gros:
* Sarkozy est de retour en Europe -on se demande ou il était parti entre temps- fort d'avoir fait avaliser le mini-traité européen, après que l'élite française l'aie coulé il y a deux ans. Il a trouvé un nouveau truc pour se faire mousser, sachant qu'il avait peu de chances de prendre la Banque centrale européenne en laisse, c'est l'Union méditerranéenne, qui devrait renforcer les liens des états du sud de l'Europe et de la mer Méditerranée, tenir la Turquie à l'écart de l'Union européenne et redonner à la France un rôle dirigeant au sein de l'Union.
*A terme son projet signifierait la mort de l'Europe, la constitution d'une Union de l'Europe de l'est, opposant finalement la France et l'Allemagne. Pour éviter ce sort funeste Angela Merkel a fait pression pour que l'Allemagne soit d'emblée partie prenante de l'Union méditerranéenne, et le perdant du match de boxe sera finalement Sarkozy. Le couple franco-allemand aura fait les frais de sa crise de la "middle-life" -les sursauts du quinquagénaire ndt. Heureusement les français en ont déjà visiblement assez de ses cabrioles et devraient le lui signifier, espérons le, lors des municipales du 9 mars.

Le soir même, à Hanovre, Sarkozy et Merkel annonçaient leur réconciliation -je caricature. L'Union méditerranéenne aura bien le profil "rectifié Merkel", et la chancelière annonçait également avec le sourire un accord sur la réduction des émissions de CO2 des véhicules automobiles, entre Paris et Berlin. Pour la petite histoire l'Allemagne obtiendrait ainsi le feu vert de Paris pour poursuivre la production de ses grosses cylindrées, Mercedes, Porsche, Audi et BMW sur le compte de la réduction globale des émissions de la communauté européenne -j'exagère, mais à peine. En prime notre président se fendait d'un éloge dithyrambique du modèle allemand que "nous" aurions décidé de suivre à la lettre: "nous voulons tout faire comme vous" concluait-il!
Ce qui est en gros la dernière des choses à faire, et la plus grosse bourde que l'on puisse dire à nos amis Allemands lorsque l'on veut engager un dialogue constructif.
Mercredi l'Allemagne était paralysée par une grève des transports, et les statistiques officielles soulignaient que les salaires réels ont été réduits en 2007 pour la quatrième année consécutive. Un bon modèle en effet pour le président français, héraut du "pouvoir d'achat".

jeudi 28 février 2008

Citroën, un coup de pub' qui flatte l'âme, et la lame germanique

La pub' de carla Bruni pour le nouveau modèle de la marque italienne Lancia n'avait pas échappée aux plumes de la rédaction du Spiegel, cette fois c'est la publicité de Citroën pour son nouveau modèle C5, à destination du marché britannique, qui fait la joie de l'hebdomadaire, on line. Sur fond de chevauchée des Walkyries de Wagner, elle accumule tous les poncifs habituels qui collent à l'image de l'Allemagne...Château bavarois, fine lame au regard direct qui décoiffe, en duel, la plume du chapeau de son adversaire avant de grimper dans sa Citroën. Aigle allemand stylisé, cavalière, ciel bleu, arbres enneigés, fanfare et auberge bavaroise où le héros avale trois saucisses (sans moutarde), servies par une blonde plantureuse. Ciel tourmenté, autoroute "nach Berlin", où le chevalier arrive en un clin d'oeil après avoir dépassé tous les poids lourds, et terminant son voyage en beauté devant la porte de Brandenbourg, avec sa C5, un véhicule qui a indiscutablement "quelque chose d'allemand".
Il paraît que la pub' marche en Angleterre ou l'on a toujours un faible pour les véhicules "made in Germany"...et que les poncifs font sourire le spectateur allemand, sans le vexer au contraire. "Le film est charmant et se termine finalement comme un beau compliment, du style: vous les Allemands vous êtes un peu particulier -mais vos bagnoles sont de premier cru." si vous voulez voir la bande publicitaire.

jeudi 17 janvier 2008

Merkel, Sarkozy, à chacun sa conférence de presse

Le président de la République française et la chancelière allemande ont dû l'un comme l'autre, à une semaine d'intervalle environ, reprendre le gouvernail et réaffirmer leur profil. Sarkozy parce qu'il avait été totalement pipolisé les semaines précédentes(?) par son coup de foudre médiatisé avec la chanteuse Carla Bruni -ce qui n'est tout de même pas la fonction première d'un président de la République.

Merkel parce qu'elle s'est laissé embarquer par Roland Koch, ministre président démocrate chrétien du Land de Hesse (Francfort, Wiesbaden) dans une campagne électorale "raciste", selon le consistoire des juifs en Allemagne et la communauté turque. Une campagne contre les délinquance des jeunes immigrés. Le NPD, parti néo-nazi, la soutient à 100%, et elle risque de laisser des plumes si Koch est battu lors des élections régionales dans la Hesse le 27 janvier.
Angela Merkel l'a faite sereine, avec la pointe d'humour nécessaire -mais légère- pour écarter quelques questions piquantes. C'est son style. Elle a fait passer comme une lettre à la poste son double rôle: sa participation à la campagne électorale de Roland Koch en Hesse en tant que présidente de la CDU, contre le SPD, et son rôle de chancelière, "au dessus de la mélée", à la tête de la grande coalition, SPD-CDU.
Sarkozy lui paraissait plus donneur de leçon à l'égard des 600 journalistes convoqués à l'Elysée. Sa diatribe contre le directeur de Libération qu'il a voulu remettre en place en expliquant qu'une "monarchie élective" est un contre sens en soi, en est un bon exemple. On imaginait bien Merkel, renvoyant ce type de question avec humour d'une courte phrase. Sans en faire trop.
Les médias allemands ont retenu de la conférence de presse du président français, sa volonté de faire vivre son nouveau concept de "politique de civilisation", la "fin annoncée des 35 heures" et de la publicité sur les chaines publiques, sa déclaration de mariage -sans date précise- avec Carla Bruni ("c'est du sérieux"), ou sa proposition d'un siège pour l'Allemagne au conseil de sécurité de l'ONU, au même titre que pour le Brésil, l'Afrique du Sud ou l'Inde...ce qui agace, ici! La presse allemande soulignait par ailleurs le septicisme croissant vis à vis des promesses de Sarkozy, en particulier à l'égard de la croissance du pouvoir d'achat.
lire Berliner Morgenpost|lire également Berliner Zeitung
La chancelière quant à elle a profité de sa conférence de presse pour envoyer deux messages à Paris. Un bon point d'abord en rappelant le travail fructueux entrepris dés l'élection de Nicolas Sarkozy en ce qui concerne la restructuration de la direction d' Eads, et l'adoption du traité européen "bis", dont le rejet par la France de l'original avait tant déplu aux Allemands, aux politiques au moins.
Un avertissement ensuite. Elle réaffirmé très carrée son soutien inconditionnel à la politique de la BCE, de Trichet -la stabilité des prix est l'objectif premier, toute intervention sur les marchés financiers pour influer sur la valeur euro/dollar est à rejetter, l'indépendance de la BCE est une pierre angulaire de la politique allemande et européenne. Une politique inspirée de la tradition de la Deutsche bank, et dont on a tous les droits de penser le plus de mal possible. Mais c'est le type de déclaration simple et sans effet de scène, face à laquelle Nicolas Sarkozy -et la France avec-, ne fait pas le poids, malheureusement. Quel que soit le style.

michel-verrier.com
prix franco-allemand du journalisme 2011, catégorie internet.

Spectacles, musiques, loisirs à Berlin

Tout ce qu'il faut savoir dans:

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Le pont Admiral, "Admiralbrücke", à Berlin Kreuzberg, le pied pour les piétons, les fleinards, la musique, les rencontres

Une super 2 cv découverte à Hambourg -la DS 19 a aussi ses adeptes, et la Renault R4 fut également une voiture-culte en 68 face à la Coccinelle, raconte die Zeit

L'ours, symbole de Berlin, vu par les sculpteurs de la planète, exposition sur les trottoirs de la ville

Einstein, un ours du souvenir, "on ne peut pas faire la paix par la force mais par la négociation".

Campagne électorale à Berlin Kreuzberg,
décolleté de Vera Lengsfeld (CDU) avec Angela: "nous avons plus à vous offrir"

Cliché moins connu: Halina Wawziniak, "die Linke", réplique qu"elle a c'qu'il faut dans le pantalon pour siéger au Bundestag"

Médecins et étudiants en colère devant la porte de Brandenbourg

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Le baiser "fraternel" Honnecker-Brejnev de Dimitri Vrubel re-peint sur les restes du mur de berlin

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Potsdam, "sans-souci", le palais du jardin de Frederic le grand ou Voltaire pris pension.

Le parc du château

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Un "Beluga" avale un fuselage Airbus à Hambourg, pour l'emmener à Toulouse.

Manifestants anti-nucléaire sur les chars russes du monument du souvenir. Berlin 2009

Sortie du quart d'après midi, Volkswagen Wolfsburg.

Carrelage

Jardin à Remlingen, à deux pas du site de stockage des déchets nucléaires d'Asse II

Gendarmermarktplatz, Berlin, la plus belle place

Mur reconstitué et (fausses) croix pour ses victimes, checkpoint charlie






Par Michel Verrier journaliste à Berlin
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Les bons billets
à lire:

Berlin-Prenzlauer-Berg 2010, un premier mai anti-nazi (en photos) hué par les habitants du quartier,
le défilé des néos-nazis n'a pas pu finir son parcours
.


der, die, das, la journal, le voiture, la soleil et le lune.
Petites réflexions sur les traductions impossibles



Existe-t-il un racisme anti-allemand dans les collèges ou les jeunes immigrés sont la majorité?
Un "choc des cultures" contesté.



Hambourg, l'éclairant échec d'une réforme scolaire. La majorité des parents cautionne la "sélection précoce" des écoliers


L'Euro, comment Merkel est prise entre deux feux.
Les orthodoxes lui reprochent ses compromis à Bruxelles, les européens convaincus ses diktats


Lidl, salaire minimum et société à deux vitesses.
Précarité, dumping salarial, tout le monde n'est pas logé à la même enseigne.


Stuttgart en révolte contre la "gare du 21 ème siècle".
Une mobilisation qui a coûté à la CDU un Land qu'elle gouvernait depuis 58 ans.


Les morts de Duisbourg ont tué la "Love Parade".
Née à Berlin avec la chute du mur elle avait redonné à l'Allemagne l'image de la jeunesse


Oskar Lafontaine, politique et religion en Allemagne.
Les super-marchés ne peuvent pas remplacer les églises.


L'Allemagne n'attire plus les immigrés.
Des jeunes turcs nés en Allemagne retournent "au pays".


Thilo Sarrazin est-il un imposteur?
Une équipe d'universitaires démonte son usage des statistiques



"L'Allemagne se liquide elle même", selon Thilo Sarrazin, record des ventes en librairie
Le livre-choc critique le poids de l'immigration



La CDU n'aura pas gouverné la Rhénanie du nord plus de cinq ans.
Elle l'avait conquise en 2005 au SPD



Le bombardement de Kunduz par la Bundeswehr en Afghanistan, poursuit le gouvernement.
Propositions d'indemnisation des victimes


Berlin les ours, les oursons, les sangliers, les Guerilla gardener.
Et les lapins dans les coins verts


Les infiltrations minent le site de stockage nucléaire d'Asse.
La mine de sel modèle est un désastre.


Les juges favorables à la notation des prof's par les élèves.
En défense du droit à la liberté d'expression



BMW et la Bavières espèrent sortir renforcés de la crise.
Après une année de creux dans les commandes.


Berlin ,les cafés fumeurs contre l'interdiction de fumer.
Comment tourner la loi anti-tabac!


Winnenden, rien ne sera plus comme avant.
Tim K. a tué neuf élèves, 3 professeurs, dans son collège


Porsche, VW, bras de fer familial.
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Les déserteurs du III Reich réhabilités.
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Margot Käßman, présidente de l'église protestante.
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