Berlin Blog - Mot-clé - coalitionInformations, Analyses, Réflexions2024-03-01T23:08:37+01:00Michel Verrierurn:md5:d1c338468bc5a45739687ffca926a875DotclearPas d'accord entre la CDU/CSU et les Vertsurn:md5:4b8a65261cc9b385552fecae35b589e92013-10-16T05:06:00+02:002021-12-25T15:43:10+01:00Michel VerrierPartiscoalitionVerts <p>Il n'y aura pas de gouvernement noir vert, démocrate chrétien écologiste. Pour l'instant du moins. Après un deuxième round de consultation, le parti vert a décidé de rester dans l'opposition et ne proposera pas au mini-congrès qu'il réunit ce week-end d'ouvrir les négociations avec l'Union chrétienne CDU/CSU pour constituer une coalition gouvernementale. <br />Les huit membres de la délégation écolo -dont Jürgen Trittin et Claudia Roth en photo ci-dessous- ont estimé mardi 15 octobre, dans la nuit, qu'il existait trop peu de rapprochements sur les onze questions principales abordées au cours des deux échanges avec les quatorze représentants des délégations de la CDU d'Angela Merkel et de la CSU bavaroise (<a href="http://www.michel-verrier.com/index.php/post/2013/10/11/Merkel-et-les-Verts-autour-de-la-table">voir "Merkel autour de la table avec les Verts" à propos de la première rencontre du 10 octobre </a>). <img title="noirvert.jpg, oct. 2013" style="float: left; margin: 0 1em 1em 0;" alt="noirvert.jpg" src="http://www.michel-verrier.com/blog/public/noirvert.jpg" /><br />"Il y a eu de sérieux efforts de part et d'autres pour construire des ponts entre nos positions respectives, constatait le président du parti écologiste, Cem Özdemir. Mais ceux-ci auraient été trop fragiles pour tenir quatre ans. Condition indispensable à ce que l'expérience d'un premier gouvernement noir-vert ne tourne court."<br />Les divergences persistaient en particulier sur les questions de l'assurance santé pour tous, de l'industrie d'armement et de la réglementation des exportations, comme sur la politique européenne et la mise en oeuvre de la solidarité entre les pays membres de l'union.<br />Volker Bouffier (CDU) a confirmé de son côté la fin des consultations avec la délégation des verts "qui estime impossible de proposer l'ouverture de négociations. De notre point de vue la poursuite des consultations était tout à fait possible, ajoutait-il cependant." Un optimisme qui tient sans doute à ce que le ministre président démocrate chrétien sortant du Land de Hesse tente actuellement de constituer lui aussi une coalition avec les verts à Wiesbaden, afin d'être reconduit. Sa coalition sortante, démocrates-chrétiens et libéraux, ayant perdu la majorité le 22 septembre, lors du scrutin régional, comme ce fut le cas pour la coalition sortante d'Angela Merkel le même jour, lors du scrutin fédéral.<br />A Berlin, la chancelière n'a donc plus quant à elle qu'une solution pour être ré-élue, la grande coalition avec le SPD, et la partie s'annonce difficile. </p>
<p>Elle devrait reprendre contact avec Sigmar Gabriel, le président du parti social-démocrate, aujourd'hui mercredi 16, pour organiser un troisième tour de table. La rencontre précédente, lundi 14, fut tendue et les trois partis, CDU/CSU/ et SPD s'étaient séparés en faisant le constat de désaccords, sur la politique sociale et les impôts notamment, excluant tout rapprochement dans l'immédiat.<br />Le social et la politique fiscale auraient également constitué les points de divergence clés, hier mardi 15, interdisant tout rapprochement significatif avec les Verts. Particulièrement en ce qui concerne la question du salaire minimum fédéral de 8,50 euros /l'heure que revendiquent le SPD et les Verts. <br />Un thème incontournable donc pour la CDU et la CSU qui campe pourtant sur son refus d'un salaire minimum uniforma pour tous, et va se heurter de nouveau du côté du SPD à un mur sur cette question. </p>
<p>Les sociaux-démocrates en ont fait en effet une question de principe qui risque de conditionner tout accord de gouvernement et la ré-élection d'Angela Merkel par une majorité de député au Bundestag - d'autant plus qu'il existe de fait dans le nouveau parlement qui se constituera le 22 octobre, une majorité de députés SPD, Verts, die Linke qui permettrait de faire adopter cette mesure (<a href="http://www.michel-verrier.com/index.php/post/2013/10/05/Die-Linke%2C-fat-la-le%C3%A7on-au-SPD-et-aux-Verts"> voir le billet die Linke fait le leçon au SPD et aux Verts</a>). Tandis que le SPD et les Verts ont déjà fait adopter un projet de loi en ce sens par le Bundesrat, la chambre des Länder ou ils sont majoritaires avec die Linke. </p>
<p><em>légende photo: Jürgen Trittin et Claudia Roth, lors de la consultation mardi soir, "Noir-Vert c'est raté"</em></p>http://www.michel-verrier.com/index.php/post/2013/10/16/Echec-des-consultations-de-l-Union-CDU/CSU-avec-les-Verts#comment-formhttp://www.michel-verrier.com/index.php/feed/atom/comments/52Merkel et les Verts autour de la tableurn:md5:0744f58cb84f5ce98e7700bd1a4b89d32013-10-11T21:20:00+02:002017-11-22T19:40:58+01:00Michel VerrierGouvernementcoalitionVerts <p>Après trois heures de premier tour de table dans une « bonne atmosphère » selon le secrétaire général de la CDU Herman Gröhe, les démocrates chrétiens (CDU/CSU) et les verts ont décidé hier jeudi 10 octobre de se revoir mardi prochain. L'Europe et la sortie du nucléaire, le tournant vers les énergies alternatives ont constitué l'essentiel de leur premier échange. Faute de temps les autres questions essentielles, l'immigration, les impôts par exemple n'ont pu être abordée. La délégation démocrate-chrétienne aurait apprécié le sérieux de la préparation de la réunion par les Verts. Jürgen Trittin, a longuement exposé leurs vues notamment sur le fond commun d'amortissement des dettes ("Schuldtilgungsfond") pour les pays en difficulté de la zone euro, que les écologistes proposent en alternative à la politique de stricte séparation des dettes de chaque pays de la zone euro de la chancelière.</p>
<p>Les Verts devraient décider de la possibilité d'ouvrir ou non des négociation en vue d'une coalition au lendemain de leur second rendez-vous, mardi, avec la CDU/CSU. Ils constitueraient pour la chancelière une alternative au cas ou les consultations avec les sociaux démocrates que la chancelière et la CDU/CSU rencontrent lundi ne seraient pas concluantes. <br />Une coalition avec les démocrates chrétiens au Bundestag serait sans doute une première à haut risque pour les écologistes. Ils administrent certes nombre de communes avec la CDU, et ont gouverné de concert la ville de Francfort et la ville-état de Hambourg -ou l'expérience a tourné court après deux après un référendum sur la réforme scolaire repoussée par les électeurs. <br />Mais au lendemain de leur défaite lors du scrutin du 22 septembre avec 8,4 % des voix -contre 10,7 % en 2009- ils ne sont guère en position de force pour imposer leur marque à un gouvernement commun dans un gouvernement fédéral à Berlin. Ils n'ont pas su atteindre l'objectif qu'ils s'étaient fixé de mordre sur l'électorat du centre droit. Et pour leur électorat traditionnel qui s'est mobilisé lors de l'élection en faveur de leurs listes, une telle coalition serait un désaveu, après avoir fait de Merkel la cible privilégiée pendant la campagne.<br />Quant aux démocrates-chrétiens une alliance avec les Verts ne changerait rien au mur auquel la politique de Merkel fait face au Bundesrat, la seconde chambre du parlement, ou le SPD, les Verts, die Linke sont majoritaires.<br />Un obstacle qui l'empèche de mener la politique intérieure qui lui convient.</p>
<p>Même les « réalos », l'aile réformiste du parti vert favorable à un gouvernement avec Merkel, sont conscients de tous ces obstacles. Et Winfried Kretschmann, ministre président du Land de Bad Würtemberg, assurait jeudi n'être « pas très optimiste » sur la possibilité d'ouvrir les négociations. <br />Pour parvenir à un accord, les Verts devraient pourvoir influer sur le tournant vers les énergies alternative à la tête d'un ministère de l'environnement, au moins. S'ils s'opposent à la politique d'austérité imposée par Merkel à l'Europe, ils ont voté au Bundestag toutes ses mesures pour la sauvegarde de l'euro. L'accord sur la politique européenne pourrait donc être possible, "Schuldtilgungsfond" ou non.<br />Les deux partenaires potentiels pourraient également trouver sans doute un compromis sur la mise en place d'un salaire minimum. Dans le domaine des investissements pour l'aménagement des infrastructures, rail, route ce sera plus difficile. D'autant qu'ils dépendront des recettes fiscales, et sur ce plan les positions des démocrates chrétiens, hostiles à toute hausse des impôts, s'opposent à celle des Verts, exposées durant la campagne. La CDU devrait abandonner qui plus est l'idée de la taxe pour les véhicules particuliers étrangers empruntant les autoroutes allemands et les Verts laisser tomber l'idée d'une limitation de vitesse à 130 km/h, taboue pour la CDU. Dans le domaine agricole le fossé est profond entre la conception d'une agriculture moderne et compétitive de la CDU/CSU et la volonté des Verts d'un retour à l'agriculture "paysanne" naturelle, respectueuse de la nature et sans OGM. <br />Les écologistes sont particulièrement remontés contre la politique actuelle du gouvernement à l'égard de la politique restrictive d'immigration et d'accueil des réfugiés, mise en œuvre par Hans-Peter Friedrich, ministre de l'intérieur (CSU) de Merkel. Ils veulent que l'Allemagne -et l'Europe- ouvrent largement leurs portes. Ils défendent également le droit à la double nationalité, une vieille revendication de la communauté turque en particulier-première communauté étrangère en Allemagne- à laquelle la démocratie chrétienne et les Bavarois en particulier s'opposent tout net.</p>
<p>Les verts enfin s'opposent aux prestations d'éducation des enfants à la maison jusqu'à trois ans (100 puis 150 euros mensuels) destinées pour l'essentiel aux mères de famille ("la prime au fourneau" selon ses critiques), mise en place justement à la demande de la CSU bavaroise et militent au contraire pour le développement en priorité des crèches.</p>http://www.michel-verrier.com/index.php/post/2013/10/11/Merkel-et-les-Verts-autour-de-la-table#comment-formhttp://www.michel-verrier.com/index.php/feed/atom/comments/48SPD-Merkel, le premier pasurn:md5:4bb2f63ba149c59a102fb9d85db0e0252013-09-28T10:46:00+02:002013-10-02T10:00:58+02:00Michel VerrierGouvernementcoalition <p> Un "mini-congrès" sous tension s'est tenu vendredi 27 septembre au siège du SPD à Berlin. <br />Il visait seulement à obtenir le feu vert des délégués pour répondre à l'invitation de la chancelière à une première rencontre, à propos de la constitution d'une éventuelle grande coalition gouvernementale. Faute de majorité au Bundestag, la CDU d'Angela Merkel et la CSU bavaroise, sont en quête de partenaire. <img title="angelavision.jpg, sept. 2013" style="float: left; margin: 1em ;" alt="angelavision.jpg" src="http://www.michel-verrier.com/blog/public/angelavision.jpg" /><br />Peer Steinbrück le candidat chancelier malheureux du SPD, ré-élu au Bundestag, a confirmé qu'il ne briguerait pas de nouvelles responsabilité au sein du parti ou d'un éventuel gouvernement de coalition. Il sera néanmoins partie-prenante de la délégation du SPD qui rencontrera l'Union CDU/CSU.
<br />Les sociaux-démocrates sont divisés de la base au sommet, à l'égard de ces futures négociations. L'expérience de la grande coalition 2005-2009 leur a laissé le souvenir d'une défaite électorale cuisante en conclusion, avec 23,6 % des voix lors des élections fédérales de 2009, le pire des scores de l'après guerre. "Nous ne voulons pas être les garants de la majorité, pour la mise en œuvre d'une mauvaise politique". C'est l'un des nombreux avis de membres du SPD qui figure sur la page Facebook qui vient d'être créée <a href="https://www.facebook.com/pages/Sozialdemokrat_innen-gegen-die-Gro%C3%9Fe-Koalition/522697384472294"> « la base des sociaux-démocrates contre une grande coalition »</a>.<br /> Nombre de poids lourds du parti dans les Länder affichent également leur scepticisme.
« Le SPD est évidemment prêt à ouvrir des discussions avec l'Union CDU/CSU, explique Hannelore Kraft, présidente du Land de Rhénanie du nord-Westphalie. Mais le résultat est absolument ouvert dans un sens comme dans l'autre. Nous nous orienterons sur le contenu. »<br /> Une réserve qui tient aux prochaines élections communales dans le premier Land allemand en 2014, le SPD ne veut pas fragiliser ses chances en participant à un gouvernement Merkel-bis.<br />
Face à cette situation délicate, le président du parti, Sigmar Gabriel, a choisi la prudence. L'ouverture de négociations, devrait suivre le premier contact avec la chancelière décidé hier soir. Elles devront être là encore approuvées tout d'abord par un mini-congrès du parti. Et si ces négociations éventuelles aboutissaient, les 470 000 adhérents du parti auront le dernier mot. Ils décideraient par un référendum, de la constitution ou non d'une grande coalition. C'est une première dans l'histoire du SPD.<br />
La réponse dépendra évidemment du programme négocié entre les deux blocs, démocrates-chrétiens et sociaux-démocrates et des postes ministériels qui seraient offerts par la CDU/CSU au SPD. Celui ci place la barre très haut et veut avec ses 25,7 % des suffrages, parler à égalité avec l'Union, qui pèse 41,5 %. Le SPD revendiquerait notamment le poste de ministre des finances, que détient actueIlemment Wolfgang Schäuble. Il exigerait la mise en œuvre du salaire minimum horaire de 8,50 euros pour tous, une politique familiale qui donne la priorité aux équipements collectifs au lieu de la primes à l'éducation des enfants à la maison chère à la CSU, une hausse des impôts permettant la relance des investissements et la rénovation des infrastructures, un frein à la hausse des loyers, une réduction du coût du tournant énergétique pour les petits budgets.<br /> L'Europe sera également au menu, le SPD tenant à donner de l'air au pays du sud, asphyxiés, selon lui, par la politique unilatérale de la chancelière.<br />
La consultation des militants pourrait être organisée avant le congrès du SPD du 14 novembre à Leipzig qui aura finalement le dernier mot.
On est donc encore loin de la constitution d'un nouveau gouvernement. Le Bundestag tiendra le 22 octobre sa réunion constituante. Le cabinet Merkel actuel, avec ses cinq ministres libéraux éliminés du Bundestag sera toujours en poste. <br />
Si l'on craint au sein du SPD les conséquences futures d'une coalition avec Merkel, certains redoutent au sein de la démocratie-chrétienne qu'une nouvelle grande coalition ne tienne pas quatre ans, jusqu'en 2017. Après deux ans de gouvernement et de confrontation au sein du Bundestag ou l'opposition dispose d'une petite majorité, le SPD pourrait rompre l'alliance et faire élire un chancelier avec l'appui des verts et de die Linke. Ce serait une revanche tardive du renversement du chancelier social-démocrate Helmut Schmidt, par Helmut Kohl, en octobre 1982, à la suite du retournement des libéraux, abandonnant les sociaux-démocrates pour s'allier avec la CDU/CSU. <br />
Si les sociaux démocrates se sont engagés en effet à ne pas gouverner avec die Linke au lendemain des élections du 22 septembre, qu'adviendra-t-il dans les années à venir?<br />
Renoncer définitivement à toute alliance à sa gauche condamnerait le PS à demeurer le partenaire junior de la démocratie-chrétienne. Incapable de conduire une alternative politique et d'accéder ainsi à la chancellerie. Die Linke a déjà proposé au SPD de faire adopter au nouveau Bundestag, le salaire minimum pour tous que revendiquent les trois partis d'opposition. Une initiative en ce sens avait déjà été prise par le Bundesrat ou le SPD, les Verts, et die Linke ont la majorité. Mais le gouvernement Merkel l'avait rejetée. La chancelière disposait à l'époque d'une majorité avec les libéraux du FDP. Ce qui n'est plus le cas aujourd'hui.<br /> Le SPD n'a pas répondu pour l"instant aux avances de die Linke.</p>http://www.michel-verrier.com/index.php/post/2013/09/28/SPD-Merkel%2C-le-premier-pas#comment-formhttp://www.michel-verrier.com/index.php/feed/atom/comments/37