L'étrange assassinat d'une policière et le trio néo-nazi | L'ascension de Sarah Wagenknecht
mercredi 9 novembre 2011 à 14:50 - permalien #1023
Et pour cause: la police criminelle du Bad Würtemberg découvrait le 27 mars 2009 que les traces provenaient d’une employée de la société qui empaquetait les tiges de coton-test avec lesquelles les enquêteurs relevaient les traces DNA sur les lieux de délits. Elle les contaminait elle même par manque d’hygiène ou de précaution. Rien à voir avec les meurtres. La tueuse en série fantôme s’évanouissait et l’assassin de Michèle Kiesewetter aussi.
Jusqu’à ce vendredi ou les policiers découvraient dans le camping-car incendié les deux cadavres des auteurs d’un hold up dans une filiale .de la caisse d’épargne à Eisenach en Thuringe. Butin 70000 euros. Les deux hommes, 34 et 38 ans, avaient fui en bicyclette après avoir détenu un moment deux personnes en otages et avaient rejoint leur véhicule blanc, démarrant en trombe en faisant crisser les pneus, repérés aussitôt par une passante. Dans le camping-car, les policiers récupéraient entre autres le pistolet de Michèle Kiesewetter. Puis vendredi après-midi la police était alertée par l’explosion d’une maison à Zwickau toujours en Thuringe. La locataire avait disparu après avoir remis deux chats à ses voisins et fait sauter la baraque ou elle vivait depuis plusieurs années avec les deux gangsters qui s’étaient suicidés le matin.
Le trio vivait retiré, toujours habillé en noir. Ils étaient probablement les trois activistes liés aux milieux néos-nazis et recherchés en 1997 pour avoir fabriqué des bombes et organisé un attentat devant le théâtre de Jena. On avait «perdu leurs traces» (Zwickau est distant de Jena de 84 km) et la police avait cessé ses recherches les faits étant prescrits.
Au parlement du Land, à Erfurt, on s’interroge sous le sceau de l’anonymat. Était-ce un hasard que le trio se soit envolé en 1997 juste avant l’intervention de la police? Pourquoi une policière de 22 ans, originaire de Thuringe a-t-elle été abattue d’une balle dans la tête à Heilbronn dans le Bad Würtemberg?
Et pourquoi les deux coupables du hold up, anciens fabricants de bombes, se sont-ils suicidés après avoir mis le feu à leur véhicule, tandis que la troisième du trio faisait sauter leur maison avant de disparaître? Pourquoi avaient-ils avec eux le pistolet de Michèle Kiesewetter? Des agents des services de renseignements intérieurs, seraient-ils impliqués dans toute cette affaire?
Sarah Wagenknecht, dans le talk-show d'Harald Schmidt ci dessus. Habituée des Talk-show, 42 ans, celle que l’on compare souvent à une Rosa Luxembourg contemporaine vient d’être élue à la direction du groupe parlementaire de die Linke au Bundestag, avec 61,8% des suffrages, note le Süddeutsche Zeitung. Elle a longtemps été critiquée comme une représentante des nostalgiques de l’ex RDA, marxiste incorrigible, voire nostalgique du mur. «Sarah Wagenknecht est une femme qui défend parfaitement notre politique aujourd’hui», assure Gregor Gyzi, chef du groupe parlementaire de la Gauche. Même le Frankfurter Allgemeine Zeitung lui consacre aujourd’hui sa page trois sous le titre «la vice-présidente», Sarah Wagenknecht est devenue dans die Linke ce qu’elle n’aurait jamais pu être dans le PDS -le parti successeur du SED de , la femme en second qui pourrait encore aller plus haut. En 1995, Gyzi et Lothar Bisky ex-président du PDS, soulignaient encore devant un congrès du parti à Berlin que les délégués devaient se prononcer sur deux orientations contraires, celle de Wagenknecht ou la leur. Sarah Wagenknecht avait rassemblé alors, 129 suffrages sur 391.
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