Le centre Wiesenthal classe Jakob Augstein parmi les dix antisémites les plus dangereux | Le "turbo-Abitur" n'a pas la cote
vendredi 4 janvier 2013 à 10:51 - permalien #1290
Le centre cite à l'appui de ses dires, le commentateur -très contesté- du quotidien die Welt, Henryk M.Broder, selon qui « Jakob Augstein n'est pas un antisémite de salon mais un antisémite pur et dur, de conviction, qui doit seulement à la grâce de sa naissance tardive de ne pas avoir fait carrière à la Gestapo ».
« Henryk M.Broder doit lui aux règles de l'état de droit allemand d'avoir toujours le droit de sévir, commente le Berliner Zeitung, mais en faire une référence dessert le centre Simon Wiesenthal. »
Jakob Augstein qui se défend lui de tout antisémitisme s'estime diffamé. Il a reçu le soutien de plusieurs personnalités, de Julia Klöckner, vice-présidente de la CDU à Gregor Gyzi, dirigeant de die Linke.
*Le « turbo-Abitur », n'a pas la cote. L'expression désigne le cursus accéléré pour obtenir le baccalauréat (la maturité en Suisse) en 12 ans (quatre ans d'école primaire, 8 ans de lycée secondaire), et non en 13 ans comme il était de coutume auparavant, avec 9 ans de lycée. On parle également de G8, pour désigner les 8 ans de Gymnasium, le lycée ou l'on prépare le baccalauréat en 8 ans, et de G9, pour la scolarité en treize ans.
Les élèves qui accèdent au lycée et peuvent donc préparer l'Abitur sont sélectionnés sur la base de leurs notes dés la quatrième année de scolarité, à l'âge de 9 ans, rappelons le. Ceux qui n'ont pas une moyenne assez élevée (environ 14/20 au minimum) sont dirigés vers l'enseignement général et professionnel.
Ce sont les résultats médiocres de l'Allemagne dans le classement scolaire « Pisa », qui incitèrent en 2001 les ministres présidents des Länder a raccourcir la durée des études des élèves au lycée, tout en conservant les mêmes contenus et programmes , contre les vœux des ministres de l'enseignement le plus souvent.
La réforme fut très critiquée par les enseignants, et les parents à l'ouest de l'Allemagne en particulier. A l'est de l'Allemagne le bacc en 12 ans était la règle dans l'ex RDA, avant la réunification. Les conséquences se sont faites durement sentir. Les élèves sont surchargés et le supportent mal, particulièrement lorsqu'ils sont à l'age de la puberté, et doivent suivre sept à huit heures de cours par jour, note l'hebdomadaire Stern.
La plupart des lycée n'ont pas le nombre de classes nécessaires disponibles à ce propos pour ne pas parler des cafétaria ou des réfectoires pour le repas à l'école. Ce qui signifie également stress et mécontentement des parents, voire dépenses supplémentaires en cours de soutien à leurs enfants en dehors des horaires scolaires habituels.
Les activités hors de la scolarité sont réduites à zéro, et les parents des classes aisées se plaignent de ce que leurs enfants ne peuvent plus pratiquer le tennis, la musqiue, le théatre ou le sport. 80 % des parents dont les élèves sont scolarisés au lycée sont donc pour le retour au G9, l'accès au baccalauréat en 13 ans à l'ouest, et 50 % à l'est selon un sondage Emnid.
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