Les promesses d'Angela
lundi 24 juin 2013 à 11:29 - permalien #1342
Les deux partis de l'Union chrétienne promettent également le travail pour tous et un salaire minimum négocié par les partenaires sociaux dans les branches qui en sont aujourd'hui dépourvues. L'Allemagne qui ne dispose plus de la main d'oeuvre et de la matière grise nécessaire en raison de la décroissance de sa population, veut attirer par ailleurs les « meilleures têtes », des pays du sud notamment, pour faire vivre la première économie européenne. L'allocation versée aux familles par enfant (184 euros, 215 à partir du quatrième enfant), sera relevée, les suppléments familiaux également, avec une attention particulière pour les familles nombreuses. le mariage et la famille restent les piliers de la société, réaffirment les deux partis démocrates chrétiens alors que la cour constitutionnelle de Karlsruhe vient d'accorder aux couples homosexuels les mêmes droits fiscaux qu'aux époux traditionnels. Une décision à laquelle la chancelière était hostile.
Les effets négatifs de la progressivité de l'impôt qui effacent en partie les hausses de salaires et de revenus seront supprimés. Face aux Verts notamment qui veulent relever les impôts pour investir -et ré-instaurer l'impôt sur la fortune-, la CDU et la CSU s'engagent à les contenir au contraire.
Autant de promesses qui couteront cher évidemment. 7 milliards d'euros par exemple en ce qui concerne les hausses de retraite pour les mères.
Les Libéraux, partenaire actuel de la démocratie chrétienne au gouvernement, ne cachent pas leur scepticisme voire leur hostilité à ces mesures. Le ministre des finances démocrate chrétien, Wolfgang Schäuble, estimerait que nombre de ces promesses ne sont pas finançables. L'Allemagne doit en effet appliquer les mesures de « frein à la dette » et commencer dans les années à venir à rembourser celle-ci pour la faire redescendre au taux de 60 % du PIB, selon les critères de Maastricht -elle dépasse actuellement les 2100 milliards, soit plus de 80 % du PIB et 31000 euros par habitant. Des impératifs qui sont incompatibles avec les « promesses empoisonnées de Merkel » selon l'hebdomadaire der Spiegel. Le programme électoral de la CDU et de la CSU ne serait qu'un « conte de fée » selon le chef du groupe parlementaire du SPD au Bundestag, Franck-Walter Steinmeier. Le candidat chancelier du SPD, Peer Steinbrück est toujours largement distance par la chancelière dans les sondages, par 59 %, contre 30 %.
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