Revue de la presse allemande
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2013-08-21T18:06:21+02:00
daily
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2013-08-21T18:06:21+02:00
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LA SUITE DU BLOG SUR... http://www.michel-verrier.com
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2013-08-21T18:06:21+02:00
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Michel Verrier
Revue de presse
Entamée en février 2008, cette revue de presse s'achève en juin 2013, lisez la suite en cliquant sur michel-verrier.com...
Entamée en février 2008, cette revue de presse s'achève en juin 2013, lisez la suite en cliquant sur michel-verrier.com ]]>
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Les promesses d'Angela
http://www.michel-verrier.com/revue-presse-allemagne?2013/06/24/1342-les-promesses-d-angela
2013-06-24T11:29:34+02:00
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Michel Verrier
Revue de presse
Des milliards en plus pour les retraités, l'augmentation des allocations familiales et des routes flambant neuves, la CDU d'Angela Merkel et la CSU d'Horst Seehofer adoptent aujourd'hui leur programme électoral, en congrès extraordinaire, dans les ateliers de l'Opera de Berlin. Les promesses seront-elles tenues ensuite c'est une autre affaire. Elles coûteraient cher au budget fédérale en effet. Mais « c'est l'exercice habituel dans la république, de faire des promesses électorales qui seront ensuite écartées en toute bonne raison lors des négociations pour constituer une coalition et un gouvernement », rappelait déjà le président du conseil économique de la CDU, Kurt Lauk, dimanche sur la première chaîne de télévision, ARD. « Les électeurs savent depuis cinquante ans qu'il en est toujours ainsi ».
Des milliards en plus pour les retraités, l'augmentation des allocations familiales et des routes flambant neuves, la CDU d'Angela Merkel et la CSU d'Horst Seehofer adoptent aujourd'hui leur programme électoral, en congrès extraordinaire, dans les ateliers de l'Opera de Berlin. Les promesses seront-elles tenues ensuite c'est une autre affaire. Elles coûteraient cher au budget fédérale en effet. Mais « c'est l'exercice habituel dans la république, de faire des promesses électorales qui seront ensuite écartées en toute bonne raison lors des négociations pour constituer une coalition et un gouvernement », rappelait déjà le président du conseil économique de la CDU, Kurt Lauk, dimanche sur la première chaîne de télévision, ARD. « Les électeurs savent depuis cinquante ans qu'il en est toujours ainsi ». Les 127 pages du programme promettent notamment la compensation des retraites des mères dont les enfants sont nées avant 1992 et qui ont consacré des années à l'éducation de leurs enfants à la maison, au dépend de leur activité professionnelle, la norme à l'époque. Il s'agit de prévenir la « misère des seniors », à l'âge de la retraite. Un minimum de 850 euros serait garanti aux actifs ayant régulièrement cotisé.
Les deux partis de l'Union chrétienne promettent également le travail pour tous et un salaire minimum négocié par les partenaires sociaux dans les branches qui en sont aujourd'hui dépourvues. L'Allemagne qui ne dispose plus de la main d'oeuvre et de la matière grise nécessaire en raison de la décroissance de sa population, veut attirer par ailleurs les « meilleures têtes », des pays du sud notamment, pour faire vivre la première économie européenne.
L'allocation versée aux familles par enfant (184 euros, 215 à partir du quatrième enfant), sera relevée, les suppléments familiaux également, avec une attention particulière pour les familles nombreuses. le mariage et la famille restent les piliers de la société, réaffirment les deux partis démocrates chrétiens alors que la cour constitutionnelle de Karlsruhe vient d'accorder aux couples homosexuels les mêmes droits fiscaux qu'aux époux traditionnels. Une décision à laquelle la chancelière était hostile.
Les effets négatifs de la progressivité de l'impôt qui effacent en partie les hausses de salaires et de revenus seront supprimés. Face aux Verts notamment qui veulent relever les impôts pour investir -et ré-instaurer l'impôt sur la fortune-, la CDU et la CSU s'engagent à les contenir au contraire.
Autant de promesses qui couteront cher évidemment. 7 milliards d'euros par exemple en ce qui concerne les hausses de retraite pour les mères.
Les Libéraux, partenaire actuel de la démocratie chrétienne au gouvernement, ne cachent pas leur scepticisme voire leur hostilité à ces mesures. Le ministre des finances démocrate chrétien, Wolfgang Schäuble, estimerait que nombre de ces promesses ne sont pas finançables. L'Allemagne doit en effet appliquer les mesures de « frein à la dette » et commencer dans les années à venir à rembourser celle-ci pour la faire redescendre au taux de 60 % du PIB, selon les critères de Maastricht -elle dépasse actuellement les 2100 milliards, soit plus de 80 % du PIB et 31000 euros par habitant.
Des impératifs qui sont incompatibles avec les « promesses empoisonnées de Merkel » selon l'hebdomadaire der Spiegel. Le programme électoral de la CDU et de la CSU ne serait qu'un « conte de fée » selon le chef du groupe parlementaire du SPD au Bundestag, Franck-Walter Steinmeier. Le candidat chancelier du SPD, Peer Steinbrück est toujours largement distance par la chancelière dans les sondages, par 59 %, contre 30 %.]]>
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Un discours qui ne marquera pas Berlin
http://www.michel-verrier.com/revue-presse-allemagne?2013/06/20/1341-un-discours-qui-ne-marquera-pas-berlin
2013-06-20T21:40:48+02:00
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Michel Verrier
Revue de presse
Le discours du président US hier à Berlin devant un public choisi, manquait du charisme d'Obama candidat en 2008, promettant « yes we can » devant 200000 berlinois
Cette fois il a fait court, pour sa seconde visite dans la capitale allemande. A 15h58, après 28 minutes de discours,...
Le discours du président US hier à Berlin devant un public choisi, manquait du charisme d'Obama candidat en 2008, promettant « yes we can » devant 200000 berlinois
Cette fois il a fait court, pour sa seconde visite dans la capitale allemande. A 15h58, après 28 minutes de discours, la veste sur l'épaule, il a rejoint Angela Merkel vêtue d'orange, et Klaus Wowereit, le maire de Berlin, sur le podium. Sans bain de foule, après quelque gestes de la main il a quitté la Parizer Platz ou se dresse la porte de Brandebourg. L'immense avenue du 17 juin qui y fait face était déserte. Il y a cinq ans, elle était au contraire bourrée de monde. 2000000 berlinois étaient venus écouter le candidat Obama, avec son slogan fétiche, « Yes we can ». « C'était presque une messe, se rappelle Klaus Wowereit»... lire la suite sur mon BerlinBlog]]>
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Obama, manque de punch ou sagesse de président ?
http://www.michel-verrier.com/revue-presse-allemagne?2013/06/20/1340-obama-manque-de-punch-ou-sagesse-de-responsable
2013-06-20T21:31:55+02:00
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Michel Verrier
Revue de presse
« Obama désarme, le président américain veut réduire substantiellement les arsenaux nucléaires», titre le Frankfurter Rundschau (proche du SPD), en une. «Rien de plus que la routine, il a répondu aux attentes et ajouté comme un bonbon la proposition du désarmement».
Le président Obama a tenu un discours qui s'est limité aux généralités, sans mettre de thème particulier en relief, souligne de son côté le Tageszeitung, proche des Verts. "Évoquant avec décontraction les droits des homos et des lesbiennes comme le droit à la formation ou à un ventre bien rempli, il a surtout répété « nous voulons » sans être plus précis. Il a également beaucoup insisté sur la recherche de l'équilibre entre le droit au respect de la vie privé et les intérêts de l'état à espionner celle-ci". Le programme Prism de la NSA a singulièrement assombri son image en Allemagne en effet, voir la revue de presse du 12 juin".
« Obama désarme, le président américain veut réduire substantiellement les arsenaux nucléaires», titre le Frankfurter Rundschau (proche du SPD), en une. «Rien de plus que la routine, il a répondu aux attentes et ajouté comme un bonbon la proposition du désarmement».
Le président Obama a tenu un discours qui s'est limité aux généralités, sans mettre de thème particulier en relief, souligne de son côté le Tageszeitung, proche des Verts. "Évoquant avec décontraction les droits des homos et des lesbiennes comme le droit à la formation ou à un ventre bien rempli, il a surtout répété « nous voulons » sans être plus précis. Il a également beaucoup insisté sur la recherche de l'équilibre entre le droit au respect de la vie privé et les intérêts de l'état à espionner celle-ci". Le programme Prism de la NSA a singulièrement assombri son image en Allemagne en effet, voir la revue de presse du 12 juin".
Le Tagesspiegel a été lui beaucoup plus impessionné par le discours du président américain, dont il salue "l'esprit de responsabilité", citant en première page ses mots : « nous devons écrire l'histoire ». « Obama a choisi avec intention de faire sa proposition de désarmement à Berlin, justement parce que c'est ici que la politique de détente fut conçue, par Willy Brandt, prix Nobel de la paix -dont c'était hier le centenaire de la naissance-, et qui fit le premier pas vers une real-politique du sang froid. « On peut dire avec Brandt que rien ne compte, sans la paix. »
Mais Berlin n'a pas réservé à son invité un accueil à la hauteur, estime le quotidien berlinois, "il a été mis sur le banc des accusé, Guantanamo, NSA, Drones, les Allemands n'attendent plus rien d'autres d'Obama que des excuses et des explications." Le public a été déçu par son discours, un parmi beaucoup d'autres. "Il aurait fallu au moins la fermeture de Guntanamo, la dissolution de la NSA, et la fin de la guerre contre la terreur pour répondre à ses gouts. Sinon, les rues barrées pour de strictes raisons de sécurité n'en valaient pas la peine."
"Il a beaucoup parlé pour ne rien dire, s'insurge l'autre grand quotidien berlinois, le Berliner Zeitung. Il n'a pas consacré plus de quatre ou cinq phrases courtes à tous les thèmes qu'il a évoqué. Sa promesse de pacte de lutte contre le changement climatique a été très applaudie, mais l'engagement à ce que les USA fassent plus que ce qu'ils font aujourd'hui dans ce domaine n'a même pas effleuré ses lèvres. Il a réussi à décevoir l'enthousiasme des admirateurs d'Obama. Car il n'est pas le genre à ne pas pouvoir enthousiasmer les foules."
"Imaginons qu'il veuille réellement réduire le nombre des ogives nucléaires, quel discours il aurait pu tenir ! Personne d'autres que lui n'aurait pu mieux décrire leur danger, comme celui des armes de destructions massives, en temps de guerre comme en temps de paix. Les 4500 auditeurs de la porte de Brandenburg auraient même pu s'en lever en scandant « kill the bomb ». Mais il ne le voulait pas, c'est l'impression triste que laissera le président des États-unis de cet après midi brulant."
« Das war cool Man ! » titre de son côté le quotidien populaire BZ, soulignant en une le geste décontracté de l'homme le plus puissant du monde tombant la veste sous le soleil de Berlin.]]>
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Ambiance pour la visite d'Obama à Berlin | Karlsruhe et la politique de la BCE: "faudra-t-il soumettre Draghi à la torture"
http://www.michel-verrier.com/revue-presse-allemagne?2013/06/12/1339-obama
2013-06-12T15:10:50+02:00
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Michel Verrier
Revue de presse
Les révélations sur l'espionnage de la planète par les services de la NSA sont de mauvaise augure pour la prochaine visite d'Obama à Berlin, le 19 juin. Ce sont des pratiques « tout à fait inacceptables », assène Katrin Göring-Eckardt, tête de liste des Verts pour les élections fédérales de septembre prochain.
« Il est rare que les jugements de la cour constitutionnelle soient ainsi démentis par la réalité, note le Berliner Zeitung. » Celle-ci a jugé en effet en 1983 que les individus sont maitres de l'utilisation et de la mise en valeur de leurs données personnelles. Un droit qui a sans cesse été entamé au cours des dernières décennies, déchainant les critiques des politiques attachés au droit et l'humour des commentateurs.
Les révélations sur l'espionnage de la planète par les services de la NSA sont de mauvaise augure pour la prochaine visite d'Obama à Berlin, le 19 juin. Ce sont des pratiques « tout à fait inacceptables », assène Katrin Göring-Eckardt, tête de liste des Verts pour les élections fédérales de septembre prochain.
« Il est rare que les jugements de la cour constitutionnelle soient ainsi démentis par la réalité, note le Berliner Zeitung. » Celle-ci a jugé en effet en 1983 que les individus sont maitres de l'utilisation et de la mise en valeur de leurs données personnelles. Un droit qui a sans cesse été entamé au cours des dernières décennies, déchainant les critiques des politiques attachés au droit et l'humour des commentateurs. Mais il restait toujours pour chaque Allemand « la possibilité de faire appel au tribunal constitutionnel de Karlsruhe. Il est par contre sans défense devant les recherches et l'espionnage des services de renseignements US. Aucun tribunal américain ou allemand ne recevra sa plainte. »
Le gouvernement fédéral n'en est pas moins responsable de la protection de ses citoyens et doit interdire que le territoire soit transformé par les services secrets américains en zone libre d'accès, sans réserve. « Obama justifie le vol de données par ses services secrets à l'aide de la loi américaine. Lors de sa rencontre avec le président US, la chancelière devrait, et même plus elle est obligé de lui signifier les exigences du droit allemand, code pénal à l'appui. »
Quand le seul secret que protège un état est celui de « l'espionnage de tous les secrets de ses citoyens, ce n'est plus la liberté mais le totalitarisme qui règne ». Obama -ancien juriste constitutionnel- l'a visiblement oublié. Mais pas le jeune spécialiste d'Internet, Edward Snowden.
« Aux yeux des autorités US il peut passer pour un criminel. Mais l'espoir en une société démocratique repose sur des gens comme lui. »
« Le Bundestag devra-il menacer de soumettre le président de la BCE Draghi à la torture, s'il ne tient pas compte d'un jugement éventuel de la cour constitutionnelle allemande mettant en cause sa politique de rachat sur le second marché d'obligations d'états en crise (OMT) afin de faire baisser les taux d'intérêts excessifs auxquels ces derniers doivent faire face, s'interroge le juge du tribunal constitutionnel Peter Müller (ex ministre président CDU de la Sarre), dont les propos sont rapportés par le Frankfurter Allgemeine Zeitung.
Selon les plaignants qui ont eu recours au tribunal de Karlsruhe et étaient entendus hier et aujourd'hui par la cour, il s'agit là d'une politique contraire au statut de la BCE, qui doit uniquement se consacrer à la stabilité de l'euro et non pas venir en aide aux états qui peinent à redresser leurs budgets et maitriser leurs dettes.
Le président de la cour constitutionnelle, Andreas Voßkuhle, reconnaît certes que les juges ne peuvent juger de la justesse ou non de la politique économique de la BCE. Celle-ci a été défendue bec et ongle à Karlsruhe par Jörg Asmüssen, directeur adjoint de la BCE, et ancien secrétaire d'état au ministère des finances. Il faisait face à son « frère ennemi », Jens Weidmann, président de la Bundesbank, ex-conseiller de la chancelière, et hostile à la politique de la BCE.
Que les mesures prises aient été positives ou non ne doit pas influer non plus sur le jugement du tribunal de Karlsruhe. Cela reviendrait à reconnaitre en effet que la « fin justifie les moyens » assure Voßkühle.
Pourtant, le programme de rachat d'obligations décidé par la BCE a « fait l'effet d'une arme magique contre la crise, reconnaît Spiegel on line. Le simple fait qu'il ait été rendu public a suffit a ramener le calme sur les marchés financiers. »
Même ses adversaires le reconnaissent, « l'OMT est la mesure la plus efficace mise en œuvre jusqu'ici pour la sauvegarde de l'euro », reconnaît Dietrich Murswiek, avocat du député de la CSU bavaroise Peter Gauweiler, l'un des principaux plaignants auprès de Karlsruhe .
« Reste que ce programme est probablement inconstitutionnel poursuit der Spiegel et qu'il faut beaucoup d'imagination pour ne pas y voir une politique financière en faveur des états en crise. Au fond le dilemme que doit trancher Karlsruhe est le suivant: « le pragmatisme politique passe-t-il avant les contraintes légales strictes ».
Mais que se passerait-il si les tribunaux des pays membres de la zone euro, à l'exemple de l'Allemagne, se mettaient à juger de la justesse de la politique de la banque centrale européenne, émettant éventuellement à ce propos des jugements contraires. Que devrait faire la banque ? Et que fera la Bundestag si la BCE ignore le jugement de la cour constitutionnel de Karlsruhe -estimant notamment que le parlement allemand doit avoir le dernier mot à dire sur les mesures économiques mises en œuvre dans la zone euro?
«Le tribunal constitutionnel n'a pas le mandat de contraindre la BCE à suivre une politique particulière, ou à mettre fin à l'euro, note le Frankfurter Allgemeine. Mais il est autorisé à rappeler leurs limites, aux institutions européennes indépendantes, tels que la BCE, lorsqu'elles outrepassent leur droit au dépend des citoyens allemands - « ceux qui paient finalement la note », selon le président Voßkuhle.]]>
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"Mariage pour tous", made in Germany
http://www.michel-verrier.com/revue-presse-allemagne?2013/06/07/1338-mariage-pour-tous-made-in-germany
2013-06-07T13:02:22+02:00
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Michel Verrier
Revue de presse
"Décision historique pour les homosexuels", titre le Süddeutsche Zeitung (édition papier). Ce n'est pas le mariage pour les homosexuels comme en France que vient de légaliser la cour constitutionnelle allemande, mais l'égalité fiscale entre les couples hétérosexuels mariés et les couples ayant conclu un" pacte de vie commune", communément appelé le "mariage homo" en Allemagne.
Une décision très significative car les couples mariés bénéficiaient seuls jusqu'ici d'un privilège fiscal très prisé, l « Ehegattensplitting » qui permet de répartir le revenu du ménage en deux parts égales pour les deux partenaires avant imposition. Ceci même si l'une des deux personnes seulement encaisse un revenu. Un bonus qui n'est pas accessible aux couples non mariés et dont les homosexuels, qui ne peuvent pas accéder au mariage classique étaient exclus jusqu'ici.
"Décision historique pour les homosexuels", titre le Süddeutsche Zeitung (édition papier). Ce n'est pas le mariage pour les homosexuels comme en France que vient de légaliser la cour constitutionnelle allemande, mais l'égalité fiscale entre les couples hétérosexuels mariés et les couples ayant conclu un" pacte de vie commune", communément appelé le "mariage homo" en Allemagne.
Une décision très significative car les couples mariés bénéficiaient seuls jusqu'ici d'un privilège fiscal très prisé, l « Ehegattensplitting » qui permet de répartir le revenu du ménage en deux parts égales pour les deux partenaires avant imposition. Ceci même si l'une des deux personnes seulement encaisse un revenu. Un bonus qui n'est pas accessible aux couples non mariés et dont les homosexuels, qui ne peuvent pas accéder au mariage classique étaient exclus jusqu'ici. Or cette exclusion des couples de même sexe est contraire au principe d'égalité selon le tribunal constitutionnel, car personne ne peut être discriminé en raison de son orientation sexuelle.
La dernière décision du tribunal de Karlsruhe, publiée hier parachève ses jugements de 2001 et 2005, consacrant le partenariat entre personnes du même sexe. Le jugement qui vient d'être rendu est d'ailleurs rétro-actif et permet aux couples homos de réclamer le remboursement de trop perçus du fisc, depuis 2001, après application aux déclarations fiscales du couple de l'Ehegattensplitting qui leur était refusé par l'administration fiscale à cette époque.
Depuis le début de cet année qui plus est l'adoption a été facilité pour les couples homosexuels -tout en ne leur accordant pas un droit plein et entier identique aux couples hétéros mariés.
Mais la protection du mariage et de la famille prônée par la constitution allemande ne privilégie en rien une forme de mariage, selon Karlsruhe.
Or le pacte de vie commune entre homosexuels est considéré comme un contrat de responsabilité réciproque dont les différences avec le mariage hétéro sont de plus en plus réduites. L'Ehegattensplitting est par ailleurs lié au pacte de fidélité des conjoints mariés et non à la naissance et à l'éducation d'enfants. La notion de protection de la famille ne peut donc, selon le tribunal, leur être réservé.
« Mariage pour tous », conclu l'éditorialiste du quotidien münichois, « en France les pierres volent en Allemagne les jugements pleuvent mais en faveur des homosexuels et non pas contre eux. La société allemande a eu le temps de s'accoutumer à l'évolution de la loi, à la différence de la société française. Encore qu'il n'est pas exclu que voient le jour des manifestations contre le « mariage pour tous », comme on le nomme en France. Mais il n'est pas tombé du ciel des législateurs en un seul jour. A la différence du conseil constitutionnel français qui est un conseiller juridique du législatif le tribunal constitutionnel allemand est un pouvoir souverain. Karlsruhe a élargit la loi fondamentale -la constitution- d'un paragraphe que l'on pourrait résumer ainsi. « L'état prend en compte et protège toutes les formes de vie commune. Les partenariats de vie avec enfants et personnes nécessitant aide, sont sous la protection particulière des institution. »
Ce jugement est un revers de plus pour la démocratie chrétienne. Car la chancelière et la direction de la CDU sont hostiles à cette réforme et avaient choisi d'attendre la décision de la cour de Karlsruhe pour prendre une décision, en dépit des appels en faveur de cette mesure dans leurs rangs, au lieu de précéder une mesure que la plupart des experts jugeaient inévitable.
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Les drones en panne du ministre de Maizières
http://www.michel-verrier.com/revue-presse-allemagne?2013/06/04/1337-les-drones-en-panne-du-ministre-de-maizieres
2013-06-04T16:51:42+02:00
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Michel Verrier
Revue de presse
Ah les Drones qui ne peuvent pas voler! Le ministre de la défense démocrate chrétien, Thomas de Maizières, un proche d'Angela Merkel, doit s'expliquer demain mercredi devant les parlementaires de la commission de la défense du Bundestag. Il est accusé par l'oppostion d'avoir...
Ah les Drones qui ne peuvent pas voler!
Le ministre de la défense démocrate chrétien, Thomas de Maizières, un proche d'Angela Merkel, doit s'expliquer demain mercredi devant les parlementaires de la commission de la défense du Bundestag. Il est accusé par l'oppostion d'avoir dilapidé des centaines de millions d'euros dans la commande de cinq drones Euro Hawk fabriqués par le californien Northrop Grumman et Cassidian (filiale bavaroise d' Eads) qui ne pourront être exploités pour des problèmes techniques qui rendent leurs équipements incompatibles avec les normes du trafic aérien en Europe... lire la suite sur mon BerlinBlog.]]>
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Istanbul, plus proche de Stuttgart 21 que de la place Tahir
http://www.michel-verrier.com/revue-presse-allemagne?2013/06/03/1336-istamboul-plus-proche-de-stuttgart-21-que-la-place-tahir
2013-06-03T18:30:14+02:00
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Michel Verrier
Revue de presse
« Le peuple a gagné », le quotidien turc Cumhurriyet, résume ainsi le sentiment d'une partie de la population, note le quotidien berlinois Tageszeitung, proche des écologistes. « De plus en plus de gens avaient un nombre croissant de gens avaient été démoralisés ces...
« Le peuple a gagné », le quotidien turc Cumhurriyet, résume ainsi le sentiment d'une partie de la population, note le quotidien berlinois Tageszeitung, proche des écologistes. « De plus en plus de gens avaient un nombre croissant de gens avaient été démoralisés ces dernières années et ces derniers mois surtout par un premier ministre Tayeb Erdogan toujours plus autoritaire et arrogant. Jusqu'à ce que la colère rentrée explose ». La destruction des arbres du parc Gazi, coin de verdure au coeur du vieil Istanbul, et de la place Taksim, en fut l'étincelle ...lire sur mon Berlin Blog.]]>
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Feu sur Hollande | 30milliards de promesses de campagne
http://www.michel-verrier.com/revue-presse-allemagne?2013/05/31/1335-feu-sur-hollande-30milliards-de-promesses-de-campagne
2013-05-31T23:43:54+02:00
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Michel Verrier
Revue de presse
Les critiques à l'égard de la politique égoïste d'Angela Merkel au sein du PS avaient déclenché une tempête de mises en garde contre la germanophobie en France, « ne tirez pas sur la chancelière » titrait notamment le Monde », souligne le site Acrimed. Le premier ministre rappela ses troupes à l'ordre.
Les médias allemands sont beaucoup moins complexés que ceux de l'hexagone et la pluie de critiques qui tombe actuellement sur la France, « la « grande nation » comme on l'appelle ici avec « humour », n'effraie personne, et la chancelière non plus.
Les critiques à l'égard de la politique égoïste d'Angela Merkel au sein du PS avaient déclenché une tempête de mises en garde contre la germanophobie en France, « ne tirez pas sur la chancelière » titrait notamment le Monde », souligne le site Acrimed. Le premier ministre rappela ses troupes à l'ordre.
Les médias allemands sont beaucoup moins complexés que ceux de l'hexagone et la pluie de critiques qui tombe actuellement sur la France, « la « grande nation » comme on l'appelle ici avec « humour », n'effraie personne, et la chancelière non plus. La palme revient aujourd'hui au député européen de la CSU bavaroise, Markus Feber, qui juge que les critiques de Hollande aux dernières recommandations de Bruxelles et « son attentisme chez lui démontrent que le président français n'a pas suivi le cours et évite de faire ses devoirs à la maison. »Andreas Schockenhoff, député démocrate-chrétien au Bundestag estime lui que ses propos, « remettent en cause les fondements de l'UE, l'esprit et la lettre des traités et accords de l'Union européenne » Günther Oettinger, commissaire européen allemand à Bruxelles et pilier de la CDU ne s'est pas privé non plus de faire le procès d'une France qui n'est « en aucun cas prête » aux réformes indispensables pour sortir de sa crise.
Rainer Brüderle, chef du groupe parlementaire libéral au Bundestag et allié de Merkel au gouvernement, soulignait quant à lui récemment rapporte l'hebdomadaire die Zeit que « la première année de présidence socialiste est une année perdue ». Il serait temps d'appliquer les bonnes mesures de l'économie sociale de marché, plutôt que celles de l'économie socialiste étatique, « afin de faire repartir la croissance en Europe. Je suis sur concluait-il que la chancelière insistera fermement là dessus en particulier, comme il convient entre amis. »
Lors de sa visite à Paris la chancelière est en tout cas restée décontractée observe le Frankfurter Rundschau, en dépit des répliques de Hollande à Bruxelles et des critiques sans merci de son parti à l'égard du président français. « Elle a besoin de lui pour résoudre la crise en Europe. »
« La chancelière était accompagnée lors de son voyage en France d'une musique de fond venue de son propre camp dans laquelle le refrain on peut se passer de la France n'est pas anodin », commente le Tagesspiegel berlinois. L'Allemagne serait à la tête d'une politique nord-européenne de stabilisation de l 'euro, la France dirigerait la coalition des pays du sud qui voient leur salut dans la mutualisation de leurs dettes plutôt que dans les réformes de structures douloureuses.
Un problème mal posé. « Car une Europe dans laquelle les deux premières économies joueraient l'une contre l'autre ne tarderait pas à s'effondrer. »
A Berlin en tout cas les critiques virulentes à l'égard de Paris ne déclenchent pas les tempêtes que l'on constate en sens inverse à Paris.
Le quotidien économique Handelsblatt analyse la coûteuse « party électorale » d'Angela Merkel qui veut doubler les sociaux démocrates du SPD à gauche et dont les promesses reviendraient de plus en plus cher aux contribuables. Elles s'élèveraient à 30 milliards d'euros environ.
Pour résumer la chancelière propose notamment : -un frein à la hausse des loyers qui ne permettrait plus aux propriétaires de les augmenter selon leurs vœux lors des changements de locataires. Une mesure pour laquelle milite déjà le SPD ; - l'abattement fiscal pour enfant serait équivalent à l'abattement pour adulte et l'allocation perçue dés la première naissance (185 euros/mois) augmentée ; l'éducation des enfants devrait être intégrée dans le calcul de la retraite pour les mères qui sont nées avant 1992.
La chancelière promet également d'investir massivement dans les infrastructures, les écoles, et le réseau informatique à grande vitesse...
Mais les largesses de la chancelière pourraient rester promesses sans lendemain. Le ministre des finances Wolfgang Schäuble rejette tout investissement qui mettrait en cause la consolidation de son budget.]]>
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La première vie d'Angela M.
http://www.michel-verrier.com/revue-presse-allemagne?2013/05/16/1334-la-premiere-vie-d-angela-m
2013-05-16T19:29:38+02:00
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Michel Verrier
Revue de presse
Angela Merkel aurait été plus proche du régime de l'ex RDA qu'elle ne l'a jamais dit ! L'accusation tombe à pic pour les adversaires de la chancelière à quatre mois des prochaines élections fédérales. Les preuves sont détaillées dans le livre publié hier en Allemagne «Das erste Leben der Angela M. » - la première vie d'Angela M.-, dont les « bonnes feuilles » sont parues lundi dans l'hebdomadaire "Focus".
Les auteurs, l'historien Ralf Georg Reuth et le journaliste Günther Lachmann, ont fouillé pendant plusieurs années les archives de l'ex RDA concernant Angela Kasner -son nom de famille, Merkel est le nom de son premier mari-, et interrogé témoins et compagnons de route. La future Angela Merkel aurait été en fait une « communiste réformiste », selon eux, et non une « nouvelle venue » à la politique, conquise par la démocratie chrétienne, puis étoile montante de la CDU, promue ministre par Helmut Kohl après la chute du mur et 35 ans de vie à l'est.
Lors de ses études à l'académie des sciences de Berlin, elle était ainsi, « secrétaire à l'agitation et à la propagande » au sein de la FDJ, l'organisation de jeunesse du régime. Une vieille accusation que la chancelière écartait jusqu'ici en assurant ne s'être jamais occupé d'autre chose que « d'activités culturelles». Car secrétaire à l'agit-prop' d'une organisation marxiste, cela écorche toujours les oreilles à l'ouest de l'Allemagne, au sein de la CDU en particulier.
Mais il faut rappeler qu'être membre actif de la FDJ était indispensable sans doute pour accéder aux études supérieures de physique qu'Angela Merkel poursuivra jusqu'en Russie avec l'aide et le feu vert du régime.
Les auteurs ajoutent qu'elle était élue du syndicat officiel de l'université et contredisent également ses explications quant à son parcours, c'est une « première ». Merkel aurait ainsi rejoint le parti « Demokratischer Aufbruch » - « départ démocratique »- en octobre 1989 et non en décembre, comme elle l'affirme depuis toujours. La nuance n'est pas mineure.
En octobre DA, militait encore pour un compromis entre le socialisme démocratique et les idées libérales dans une RDA réformée. Il se prononcera pour l'unification de l'Allemagne en décembre seulement. Ce qui convient mieux évidemment au profil de la future présidente de la CDU. Merkel assure aujourd'hui ne plus se souvenir de la date de son adhésion.
"Je ne peux que me fier à ma mémoire. Si d'autres informations voient le jour, je peux vivre avec", assurait-elle lundi. Ce qui m'importe, c'est que je n'ai jamais cherché à garder un secret".
La chancelière a toujours reconnu n'avoir été « ni une héroïne, ni une militante des droits des citoyens » dans l'ex RDA. Pour réussir elle s'arrangea avec le système existant. Et si tous ses concitoyens d'ailleurs avaient fait de même, le mur serait encore debout !
Angela Merkel, on le sait, ne précède jamais l'évènement, elle attend que le temps passe avant de se décider à prendre position. Certains y voient en Allemagne une qualité qui lui permet d'accompagner l'évolution de l'opinion, dans la crise de l'euro par exemple, et de gouverner ainsi avec l'assentiment des Allemands, même si les autres pays membres de l'Union européenne font les frais de cette « sagesse politique » voisine de l'attentisme.
On peut considérer plus crûment que la chancelère allemande est avant tout une femme de pouvoir, plus que de projet ou de visions politiques. Elle ne défend que ce qui lui permet de conforter son règne et peut changer de position si le vent tourne, les exemples du nucléaire aux quotas de femmes dans les direction d'entreprises, sont légions.
De ce point de vue, son évolution dans l'ex RDA, du socialisme réformé à la démocratie chrétienne n'aurait rien d'étonnant. Elle suivit simplement le tournant des manifestations qui firent tomber le régime. De « nous sommes le peuple », au départ, mettant en cause la dictature du SED d'Erich Honnecker, à « nous sommes un peuple », annonçant la réunification et le couronnement du chancelier Kohl.
Le plus révélateur est d'ailleurs sa réponse aux révélations du livre qui vient de sortir. Elle assure ne plus se souvenir de sa date d'adhésion à DA, octobre ou décembre ? Franchement on n'y croit pas. Soit elle n'a guère été marquée par les évènements de l'automne et de l'hiver qui vit tomber le mur, soit elle préfère maintenir le flou et défendre.
La polémique autour de son passé peut-elle encore lui faire ombrage ? « Il est toujours surprenant de voir apparaître en pleine période électorale des révélations qui n'en sont pas, riposte Julia Klöckner, vice-présidente de la CDU, originaire de l'ouest. Angela Merkel aussi a été jeune ».
Gregor Gyzi, leader du parti la gauche, autrefois dirigeant du SED « réformé », ou Katja Kippling, présidente actuelle de die Linke et tous deux originaires de l'est sont de son avis, une fois n'est pas coutume. Le parcours de la chancelière dans l'ex RDA n'a rien de criticable.
Le quotidien Tagesspiegel -de Berlin-ouest- souligne que « si les soixante-huitard qui balançaient des pierres sur les voitures de riches et vivaient en commune peuvent toujours se présenter comme les militants « cools » d'un mouvement de libération, il est toujours difficile à l'ouest de se défendre en expliquant qu'on a adhéré au SED à vingt ans pour soutenir Gorbatchev et réformer la RDA. »
A l'est par contre, la chancelière n'a jamais fait un tabac auprès des électeurs. Beaucoup la considèrent comme issue d'un milieu privilégié, favorisé par le pouvoir en raison du statut de son père pasteur, qui n'était pas un adversaire du régime. Ils savent aussi qu'elle ne fut pas de ceux et celles qui firent tomber le mur, même si elle en tira tous les profits ensuite.
Paradoxalement les révélations de « la première vie d'Angela M. », pourrait finalement lui être favorables, la rendre plus « proche ». D'ou la réaction de Gyzi.]]>