samedi 30 août 2008

Lafontaine appuie le SPD en Hesse** Steinmeier lâche Saakaschwili

Lafontaine presse le parti la Gauche de soutenir le SPD en Hesse. Le congrès du parti la Gauche de Hesse, réuni ce week-end à Lollar, a décidé de soutenir la candidature d'Andrea Ypsilanti(SPD), contre Roland Koch(CDU), au poste de ministre président du Land à Wiesbaden note le Süddeutsche Zeitung. Oskar Lafontaine, ex-président du SPD et chef de la Gauche a défendu avec vigueur cette perspective, prenant parti pour Andrea Ypsilanti, même si ce soutien ne repose pas sur un accord de gouvernement avec le SPD. Il estime que nombre de points du programme du SPD en Hesse, en ce qui concerne la réforme de l'école ou le renforcement des droits sociaux pour les salariés par exemple, sont proches des propositions de son parti. La Gauche s'est engagée à soutenir au parlement régional un gouvernement du SPD et des Verts "minoritaire", notamment lors du vote du budget. Une question clé pour le SPD. La décision du congrès de la Gauche est une affirmation du parti en tant que candidat au pouvoir dans le cadre d'une alliance, même conflictuelle, avec les sociaux-démocrates et les écologistes. Elle marginalise les courants radicaux issus de l'extrême gauche qui souhaiteraient le cantonner à un rôle d'opposition institutionnelle, extra-parlementaire.--------*l'Allemagne fait la leçon à Saakaschwili. A la veille de la réunion de l'UE convoquée à Bruxelles lundi par Nicolas Sarkozy sur la crise georgienne, le ministère des affaires étrangères allemands a fait parvenir au Spiegel des documents de l'OCDE qui mettent gravement en cause la conduite de la Georgie dans le déclenchement de la guerre. Le ministre des affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier, qui a de nouveau condamné la reconnaissance de l'Ossétie et de l'Abkhazie par Moscou, s'est entretenu par ailleurs avec son collègue russe, Sergei Lawrow, pour faire retomber la pression et "dégonfler" les rumeurs selon lesquelles les Russes pourraient faire de nouveaux coups de force de ce type, en Crimée contre l'Ukraine par exemple.

vendredi 29 août 2008

la Smart électrique** Les néos-nazis exploitent le meurtre d'un enfant** Le scandale du commerce des données personnelles s'étend** Jugement de Siemens pour prévarication

Smart Daimler et RWE se tournent vers la voiture électrique. Le constructeur d'automobile et le producteur d'électricité veulent armer une flottille de 1000 petits véhicules électriques dans les capitales européenne, note le Financial Times Deutschland. 150 véhicule électrique Smart équipées des piles de la Tesla, ce roadster électrique américain qui a déjà remporté un gros succès d'estime en Allemagne, circuleront à partir de l'an prochain à Berlin. 500 stations de recharges seront construites, les Smart électrique auraient environ 150 km d'autonomie en ville. Le temps de recharge aurait été ramené de huit à trois heures et pourrait même descendre au dessous de la 1/2 heure dans des stations équipées de sources très puissantes.Le prix de la recharge serait de deux euros. Mais le prix des piles reste très élevé (plusieurs milliers d'euros) et l'expérience restera donc limitée dans un premier temps. Elle viserait par ailleurs à contrer le projet Nissan-Renaul de véhicule électrique. -------*le NPD exploite l'assassinat d'un enfant à Leipzig Les néos-nazis qui sont bien implantés dans le land de Saxe (au parlement régional et dans les communes) ont entrepris un campagne de propagande pour la "peine de mort pour les violeurs d'enfants", à la suite de l'assassinat d'une petite fille, Michelle, 8 ans, à Leipzig, rapporte le Frankfurter Rundschau. Avec un certain succès. Alors que la police n'a aucun indice lui permettant de retrouver le coupable, plusieurs manifestations ont eu lieu à Leipzig, Zittau, Zwickau, Pirna. Une marche est partie de l'école que fréquentait la fillette. Elle a rassemblé 500 personnes, dont 300 appartenaient à la scène néo-nazie locale, selon les observateurs. Des jeune portaient des banderoles "pour le national socialisme maintenant!". L'oncle de la fillette est un animateur de l'extrême droite, celle-ci veut contituer des associations pour la défense des enfants. La CDU du Land a par ailleurs démenti les rumeurs selon lesquelles elle pourrait dans certains cas voter avec les élus du NPD dans les conseils communaux ou la représentation du parti d'extrême droite s'est accrue après les élections communales, ces dernières années, souligne le Süddeutsche Zeitung. Une information publiée à ce propos dans le Tageszeitung serait pure spéculation. Elle avait conduit notamment les Verts, le SPD et le parti "la Gauche" a condamner toute "normalisation" des relations avec le NPD.---------*Rebondissement dans le scandale du commerce des données personnelles, les autorités communales en cause. Les données des registres des autorités communales de quartier et d'arrondissement sur lesquelles chacun doit s'enregistrer aussitôt après avoir emménagé dans un appartement ou une maison, sont elles même détournées par les sociétés chargées de leur exploitation pour le commerce des données personnelles, noms, adresses, numéros de teléphones, souligne Spiegel on line! Ce qui amène d'ailleurs certains observateurs à remettre en cause ces registres qui ne feraient que multiplier encore les sources de données personnelles sensibles. Un sommet de crise se tient la semaine prochaine au ministère de l'intérieur pour décider des nouvelles mesures indispensables à la protection des données personnelles. Mais le projet de registre central d'enregistrement, censé centraliser les registres d'enregistrements communaux serait lui même sur la sellette estime le Tageszeitung. En cours de réalisation au ministère de l'intérieur, il ne limiterait pas ses données au nom, adresse, sexe, et situation familiale des habitants, mais mentionnerait également la religion, la situation à l'égard des autorités militaires, le droit de vote ou d'éligibilité, ainsi que les ports de permis d'armes et le numéro d'identification fiscale des personnes, lui-même critiqué par ailleurs. Les autorités responsables de la protection des données estiment que le registre central pourrait mettre en cause les droit fondamentaux des citoyens à l'égard de leurs données personnelles.----------*La cour fédérale doit confirmer aujourd'hui le jugement contre le groupe Siemens pour prévarication. Le groupe industriel phare de l'industrie allemande est accusé d'avoir constitué un réseau d'influence, de caisses noires et de versements de dessous de table dans nombre de pays afin d'obtenir les contrats qu'il convoitait. Le jugement conforterait les procès en cours contre la direction du groupe de l'époque, pour détournement de fonds estimés à 1,3 milliards d'euros, rappelle le Berliner Zeitung.

jeudi 28 août 2008

le point sur:LA COMMERZBANK VEUT ACHETER LA DRESDNER BANK A ALLIANZ, LA CHINE JOUE LES OUTSIDER

La Commerzbank, la seconde banque allemande derrière la Deutsche Bank, serait sur le point de racheter la Dresdner Bank, la filiale mal en point du géant de l'assurance Allianz , selon le quotidien financier Handelsblatt.
La Dresdner est déficitaire pour le second trimestre 2008, comme pour les trois précédents. Elle doit faire face à des pertes évaluées à plusieurs milliards d'euros sur le marché financier et immobilier américain. La banque au sigle vert a été Achetée par Allianz 21 milliards en 2001, son prix de vente serait évalué à 9 milliards aujourd'hui. La Commerzbank consoliderait ainsi sa seconde place dans le palmarès. Le regroupement renforcerait la tendance à l'oeuvre dans la branche.
Mais un second établissement bancaire est sur les rangs pour le rachat de la banque allemande: la banque d'état chinoise, CDB (China developpement bank), fondée en 1994 , note le Financial Times Deutschland. La CDB qui finance entre autres d'énormes infrastructures comme l'aéroport de Shangaï, Putong international, serait prête à mettre le prix et à payer cash la Dresdner. Les chinois s'offriraient ainsi une banque d'investissement sur le marché européen, la Dresdner Kleinwort, filiale de la Dresdner Bank et profiteraient de l'expérience de gestion de clientèle accumulée par la maison mère.
Le groupe Allianz verrait de son côté s'ouvrir en grand les portes du marché de l'assurance en Chine. Ce projet de fusion n'a pas la cote à Berlin.
LE GOUVERNEMENT ALLEMAND VEUT METTRE DES GARDE FOUS AUX INVESTISSEMENTS ÉTRANGERS
La gouvernement Merkel a adopté la semaine dernière un projet de loi qui restreint la liberté des investisseurs étrangers sur le marché allemand -au moment ou il donne le feu vert au rachat de la banque régionale IKB de Düsseldorf, au fond américain Lone Star, cela paraît à première vue bizarre (voir le billet à ce propos). Le projet de loi permettrait à l'état d'examiner très précisément l'origine des fonds qui veulent prendre une participation supérieur à 25% du capital des entreprises jugées "sensibles", industrie militaire, ou producteurs d'énergie par exemple. Et s'il considère après investigation ces investisseurs peuvent fragiliser "la sécurité, les infrastructures" de l'Allemagne " ou "la sécurité publique", le gouvernement pourra opposer son veto aux investissements concernés.
Le projet de loi, assure Michael Glos, ministre de l'industrie ne "s'appliquera que dans des cas extrèmement limités." La loi ne concernera pas par ailleurs les investisseurs qui ont leur siège dans les pays de la communauté européenne,en Suisse, en Finlande ou au Liechtenstein.
L'Allemagne ne craint pas en fait les investissements européens, ou US, comme le montre la vente de l'IKB. Elle redoute par contre la montée en puissance des fonds d'investissements russes, chinois, ou des pays producteurs de pétrole qui disposent de capitaux immenses et pourraient prendre une participation croissante dans le capital de secteurs clés de l'industrie allemande. On imagine la prise de possession par des capitaux russes d'une entreprise allemande productrice d'énergie et de son réseau de distribution d'électricité! la prise de contrôle de la Dresdner Bank par la CDB chinoise ne répond pas non plus aux voeux du gouvernement.
Le projet de loi gouvernemental est rejeté par contre à l'unanimité par le monde de l'économie. Le danger de prise de contrôle de l'industrie allemande par des mains étrangères serait surestimé. La participation des capitaux chinois et russes s'élèverait ainsi à 0,5% seulement dans les investissements étrangers directs en Allemagne. Mais si l'on en croit les statistiques réalisées à partir des sociétés cotées en bourse, les trente plus grosses entreprises allemandes sont déjà détenues par des investisseurs étrangers. Leur taux de participation dans le capital des sociétés concernées s'est accru de 20% de 2005 à 2007, pour atteindre 53% aujourd'hui.
Les fonds étrangers ne détenaient qu'un tiers des participations au capital des entreprises allemandes au début des années 2000, 10% il y a dix ans. C'est à cette dissolution croissante de l'ancienne "Deutschland AG" sur le marché financier internationale que le gouvernement Merkel veut mettre des gardes fous.

Steinmeier sceptique sur les sanctions sur Moscou** la CSU mobilise les victimes de la Stasi** SPD: Gauche/Droite contre le Centre

*Le ministre des affaires étrangères allemand Franck Walter Steinmeier (SPD) se dit très sceptique quant à l'idée même de sanctions contre la Russie, évoquée par son collègue français Bernard Kouchner, rapporte le Frankfurter Allgemeine Zeitung sur son site web. Steinmeier s'attend à ce que les pays de l'Europe de l'est revendiquent lundi à Bruxelles l'interruption des négociations entre l'Union européenne et la Russie pour un accord de partenariat. "On pourra sans doute s'entendre pour ne pas en arriver là, mais pour annuler seulement les rencontres au sommet". Il faut garder en effet, selon lui, une certaine "sérénité" même dans les conditions les plus difficiles. La Russie sera encore voisine de l'Allemagne demain, il est donc de l'intérêt de Berlin, de rétablir avec Moscou des rapport normaux.---------*La CSU invite des victimes de la Stasi à mener campagne à ses côtés. La secrétaire générale du parti démocrate chrétien, Christine Haderthauer, assure: "nous avons trop peu de réflexes de défense dans la société vis à vis de l'extrême gauche." Des propos rapportés par Spiegel on line. Deux victimes de la police politique de l'ex RDA présentées à Münich au siège de la CSU seront les symboles de sa lutte sans répit contre le successeur du SED, le parti d'Erich Honnecker, que représente aujourd'hui, selon la démocratie chrétienne bavaroise, le parti la "Gauche" d'Oskar Lafontaine et Gregor Gyzi. La CSU entend mener croisade pour empêcher l'entrée du "démon de la politique" au parlement bavarois. Lothar Bisky, président de "la Gauche", s'est élevé contre ces "discours de la haine" et espère que cette "poursuite ridicule de la guerre froide" cessera bientôt.--------*La gauche et la droite existent selon un responsable du SPD. Hermann Scheer, connu pour ses convictions écologiques démonte la stratégie du "nouveau centre", chère à l'ex chancelier Schröder, dans le Tageszeitung. Un centre nébuleux selon lui qui en vient à négliger les priorités sociales du programme du SPD et condamne celui-ci à être le partenaire minoritaire de la CDU ou bien à se tourner vers l'alliance rouge, verte, orange, SPD-Verts-Libéraux, qui n'est en rien une "alternative satisfaisante". Il alimente le conflit avec la direction du SPD en soulignant que le parti social-démocrate en Hesse, autour d'Andre Ypsilanti, a su agréger le vote de jeunes électeurs et même de travailleurs indépendants comme on ne l'avait pas vu depuis longtemps, en menant une campagne électorale de gauche, écologique et sociale. Le SPD devrait abandonner, selon lui, la stratégie incarnée par Steinmeier, Steinbrück, voir son président Kurt Beck, pour redevenir un vrai parti de gauche. "Nombre de ceux qui ont quitté le SPD déçus, ont l'impression que le "parti du centre" n'est pas mécontent de s'être débarrassé d'eux, sans avoir gagné pourtant des électeurs au centre pour les remplacer." On peut lire le plaidoyer pour les énergies alternatives d'Hermann Scheer, dans le Monde Diplomatique (en français).

mercredi 27 août 2008

Réactions en Allemagne, condamnations, analyses d'une "revanche" et plaidoyer pour la poursuite malgré tout du dialogue avec Moscou.

Comme la chancelière (voir billet précédent), le ministre des affaires étrangères, Franck Walter Steinmeier (SPD), condamne dans le Bild la décision russe qui aggrave le conflit de manière irresponsable. Mais, "nous ne devons par nous laisser guider par nos émotions pour réagir. Il ne faut pas jouer avec le feu comme le font certains, des deux côtés. Il faut arrêter immédiatement la spirale de la provocation," poursuit-il. Si nous n'y prenons garde c'est l'ensemble de la sécurité en Europe qui peut être ébranlée, avec des conséquences incalculables pour nous tous".--------* L'ancien ministre des affaires étrangères d'Helmut Kohl, Hans-Dietrich Gencher (FDP), cité par l'hebdomadaire der Spiegel, met en garde contre la "dynamique propre du conflit qui peut finir par échapper à tout contrôle". Le responsable des relations avec la Russie du gouvernement, Andreas Schockenhoff (CDU), estime lui que la Russie a perdu dans l'affaire "une bonne part de sa crédibilité, de sa fiabilité". Son collègue Eckart von Klaeden, porte-parole de politique étrangère du parti démocrate-chrétien, revendique même la "remise en question des relations avec Moscou". Sur le plan économique y compris. Car les investisseurs doivent réaliser que "la Russie ne s'estime même pas tenue aux contrats qu'elle a signé". Schockenhoff cependant, met en garde contre les menaces qui ne peuvent se traduire en acte ou bien "qui pourraient nous être encore plus dommageables qu'à la Russie", évoquant entre autres le refus de la participation de Moscou à l'OMC. Le président du parti libéral Guido Westerwelle, également cité par der Spiegel, critique également la politique de la Russie. Mais il plaide en même temps pour la poursuite du dialogue. "Qui perd aujourd'hui cette capacité ne sert ni les victimes, ni la paix, ni les relatins internationales". --------* Pour le Berliner Zeitung, la Russie détermine les conditions de la paix comme le font tous les vainqueurs. Et dans ce cas il s'agit de l'indépendance de l'Ossétie et de l'Abkhazie reconnue par les deux chambres du parlement et par le président Medwedew. Les occidentaux feraient bien d'ailleurs de réagir aujourd'hui avec "plus de retenue", poursuit le quotidien berlinois. Il y a des années que la Russie avait de fait soutenu l'indépendance des deux provinces, vis à vis de Tbilissi. L'ouest en dépit de ses protestations de principe s'en était accommodé. Il serait temps de baisser d'un ton les déclarations: "ni la Russie ni l'Europe ne veulent de confrontation". Qui menace Moscou aujourd'hui d'ailleurs: ses voisins, l'UE, les USA, tous à la fois? Il faut cesser de "traiter la Russie comme un gros ours qui dérape et négocier sérieusement avec une puissance politique et économique qui recouvre ses forces". Fixer à nouveau les règles du jeu sans quelque illusion que ce soit. "Ni partenariat de cristal, ni paranoïa affective".--------* Le FrankfurterAllgemeine Zeitung souligne la délicate position d'Angela Merkel en visite dans les étés baltes, en Estonie, au moment de la reconnaissance par la Russie des deux Républiques sécessionnistes en Georgie. Le président estonien, Toomas Ilves, souligne que la politique de la chancelière qui a freiné à Bucarest en avril dernier l'adhésion de l'Ukraine et de la Georgie à l'Otan "a été comprise à Moscou comme un signe indiquant que la Georgie appartient bien à sa zone d'influence". Il n'est pas impossible pour lui que la Russie envahisse un jour un pays balte comme ce fut le cas à Prague en 1968. Après tout 25% de la population estonienne est "russe". L'Otan devrait dans un tel cas défendre l'intégrité territoriale des pays membres. Ceci pourrait certes finir en confit généralisé. Mais on a bien "défendu Berlin" pendant la guerre froide, réplique le président estonien.--------* La Russie se saisit de l'occasion pour "prendre sa revanche contre l'ouest", commente de son côté die Welt. Depuis que le président georgien est "tombé avec aplomb dans le piège tendu par les Russes, tout va pour le mieux pour le duo Putin-Medwedew qui peut faire ce qu'il attendait depuis longtemps. L'élite politique russe s'offre enfin le plaisir de répondre à la débâcle qu'elle a dû encaisser à propos du Kosovo". Elle rejoue leur propre musique à l'Ue, à l'Otan et à l'ouest. Si vous vous mettez à "défendre avec emphase les droits des minorités ethniques nous pouvons en faire autant". une caricature si l'on songe à la Tchétchénie. Et l'on assiste seulement au début de l'opération, l'Ukraine est le prochaine victime qui risque d'être menacée dans son intégrité territoriale. "A la différence des états baltes que la chancelière visite actuellement, elle n'est pas membre non plus de l'Otan. La Russie poussera donc son avantage." Sans puissance militaire l'Europe n'est rien de toute façon face à la Russie, estime par ailleurs die Welt. Ce serait le seul moyen qui puisse encore "intimider le dernier pouvoir colonial en place sur le continent européen".--------* La Russie accuse les USA de livrer des armements à la Georgie souligne de son côté le Financial Times Deutschland. Un vaisseau militaire américain s'apprête officiellement à livrer des vivres et des secours dans le port de Poti, actuellement contrôlé par les Russes. "La diplomatie de la canonnière ou l'humanitarisme diplomatique de la canonnière ne va pas stabiliser la situation", commente le ministre des affaires étrangères russe Serguei Lawrow.-------* Les Russes, et particulièrement Poutine, "se sont sentis méprisés par l'ouest ces dernières années", insiste l'hebdomadaire Stern. Et que le président Bush s'affiche à côté de Saakaschwili, présenté comme un démocrate modèle, et fournisse ses troupes en armes sophistiquées n'a pas été le moindre des affronts. L'affaire du Caucase leur permet de libérer leurs frustrations et les occidentaux se retrouvent face au double défi de "ne pas provoquer inutilement les Russes et de ne pas leur donner l'impression non plus qu'ils peuvent les mener par le bout du nez".--------*Moscou se présente maintenant "comme le nouveau policier du monde, au delà de l'Amérique, et comme le nouveau protecteur des petits peuples et des minorités", souligne le Süddeutsche Zeitung. Ce qui pourrait avoir un effet Boomerang contre la Russie elle-même. "Les Ingoutches, Les Tchétchènes, et d'innombrables petits peuples de Causase s'estiment victimes de crimes contre les peuples dont les auteurs se retrouvent jusqu'au Kremlin". La reconnaissance de l'Abnkhazie et de l'Ossétie du sud a des effets jusqu'au delà de l'Atlantique mais pourrait "déclencher des tremblements de terre sur les flancs de la Russie". Moscou veut dicter ses règles à la communauté internationale, et enregistrera peu de succès en dépit de tout le pétrole et du gaz dont la Russie dispose. Au lieu de cela elle s'est engagé elle même dans une impasse ou les compromis on déjà des airs de défaites".

mardi 26 août 2008

****Merkel condamne la décision du président Medwedew de reconnaître l'Ossétie du Sud et l'Abkhazie.

En visite en Estonie, Angela Merkel a été confrontée à la crainte des États de la Baltique face aux ambitions expansionnistes de la Russie. Elle a qualifié la reconnaissance de l'Ossétie et de l'Abkhazie par le président Medwedew à Moscou: d"absolument inacceptable". "C'est une mise en cause de l'intégrité territoriale de la Georgie ou une tragédie est en train de se jouer. Il y a toujours des troupes russes à Poti, en rupture avec les 6 points de l'accord de cessez le feu signé par Moscou et Tbilissi. Trouver une solution politique à la crise sera encore plus difficile après la décision russe qui met en cause le droit des peuples reconnu par la communauté internationale." Le ministre des affaires étrangères Franck Walter Steinmeier a fait des commentaires identiques de son côté. En même temps Angela Merkel a réaffirmé "sa volonté de poursuivre le dialogue avec la Russie, y compris dans le cadre de l'Otan, dont les liens avec Moscou ne doivent pas être rompus", selon elle. Mais la décision de la Russie risque de ne pas être sans conséquences sur les négociations visant à établir un partenariat stratégique avec l'Union européenne. Il est impossible de passer simplement à l'ordre du jour sans ré-examiner sur le fond les valeurs communes qui doivent être la base d'une telle relation, souligne la chancelière. Une rencontre inter-gouvernementale russo allemande est "normalement" prévue à Saint Petersbourg le 2 octobre, sa tenue avait été confirmée hier. Lire Spiegel on line.

Un prêtre "licencié" pour avoir marié des homos** La CSU en croisade contre la Gauche** Un fondateur d'Attac passe chez les Verts** Les bas salaires toujours plus bas** Merkel "inquiéte" des décisions russes** TVA écologique

*Un prêtre licencié pour avoir béni l'union de deux homosexuels. Un couple homosexuel qui mène vie commune depuis vingt ans à Wetzlar, dans l'évêché du Limburg (Frankfort, Wiesbaden), a fait bénir son union par le pasteur protestant et le prêtre catholique à la cathédrale après être passé devant le maire de la ville rapporte le Frankfurter Rundschau. L'évêque du Limburg, Franz-Peter Tebartz-van Elst, a démis le prêtre de ses fonctions car "il est impossible dans l'église catholique de célébrer l'union de deux personnes du même sexe". Les avis sont partagés. Le couple reçoit des lettres de soutien venues de toute l'Allemagne et fait appel à l'évêque pour qu'il revienne sur sa décision. "Nous ne sommes pas des chrétiens qui devons nous cacher comme au temps des catacombes". Des dizaines de "mariages" homos seraient bénis clandestinement en Allemagne. Le prêtre catholique bénéficie toujours du "respect" affirmé de plusieurs personnalités de l'église évangélique (protestante luthérienne) de la région.-------*La démocratie chrétienne bavaroise part "en croisade" contre le parti "la Gauche". Le chef de la CSU, Erwin Huber, est prêt à tout pour empêcher le parti d'Oskar Lafontaine d'entrer au parlement de "l'état bavarois", lors des élections régionales du 28 septembre. Une réaction de crainte qui surestime sans doute la menace selon les observateurs note le Tageszeitung . Mais la "croisade anticommuniste" pourrait remobiliser les électeurs fatigués de la CSU qui craint de perdre sa majorité absolue de plus de 50% des suffrages. La Gauche se félicite déjà de la pub' inespérée qu'ele va retirer de la "croisade".--------*L'un des fondateurs d'Attac, candidat des Verts. Sven Giegold se présentera aux élections européennes sous l'étiquette du parti écologiste. Il quitte ainsi l'opposition extra-parlementaire pour relayer les idées des critiques de la globalisation dans les institutions. Attac semble aujourd'hui dans une impasse après avoir fait reprendre certains de ses thèmes favoris par les syndicats, les partis politiques, voire même la commission européenne en ce qui concerne la nécessité de briser la toute puissance des "Konzern" de l'électricité, remarque le Tageszeitung. L'organisation reste néanmoins un lien précieux avec la jeune génération, défiante à l'égard des partis politiques. ---------*Les salariés du bas de l'échelle de moins en moins bien payés. Selon une étude de l'université de Duisbourg-Essen, les salariés du bas de l'échelle ont subi une perte de revenu de 14% environ au cours des dix dernières années. Cette chute ne concerne pas seulement les mini-jobs et les temps partiel, mais touche également les salariés titulaires d'un emploi fixe à temps plein, souligne Spiegel on line . A l'inverse les revenus du haut de l'échelle qui concernent un quart des actifs ont bénéficié d'une hausse réelle de 3,5%. L'absence de salaire minimum légal en Allemagne est l'une des causes premières de cet écart croissant des revenus. La privatisation de services public comme la poste, les transports régionaux, les télécommunications ont contribué à la régression des salaires du bas de l'échelle. Les compagnies de téléphone privées ont pu concurrencer l'ex monopole d'état Deutsche Telkom, en rémunérant leurs salariés avec des salaires dumping.--------*Merkel "inquiète" des décisions russes quant à l'indépendance de l'Ossétie du Sud et de l'Abkhazie. La chancelière se rendra malgré tout à Saint Petersbourg le 2 octobre pour les consultations inter-gouvernementales régulières russo-allemandes note le Süddeutsche Zeitung . Mais elle se déplacera cette fois accompagnée de "quatre ministres seulement". Angela Merkel a souligné hier que les votes des deux chambres du parlement russe recommandant la reconnaissance de l'indépendance des deux régions au centre du conflit avec la Georgie contreviennent aux traités internationaux. Kurt beck, le chef du SPD, regrette pour la part que certains pays européens profitent de la crise actuelle pour attiser les tensions avec la Russie. Il ne comprend pas pourquoi le conseil Otan-Russie a été "gelé" pour l'instant. A quoi sert-il s'il ne se réunit pas justement en période de crise, souligne-t-il?-------*Le ministre de l'environnement propose une réforme écologique de la TVA. Dans un texte de réflexion qui sera soumis à la discussion des syndicats, des associations d'entrepreneurs et des spécialistes le 22 octobre à Berlin, Sigmar Gabriel, propose une refonte totale des structures de l'industrie pour la sauvegarde du climat signale le Tageszeitung. Il suggère une réforme de l'impôt écolo, envisage notamment de réduire sérieusement la Tva sur les produits écologiques et d'affecter les subventions exclusivement aux productions qui contribuent à la sauvegarde de l'environnement. La réduction de la Tva laisse sceptique pour l'instant. Les spécialistes estiment qu'il serait plus judicieux de renforcer l'impôt écologique entré en vigueur en 1999 sous le gouvernement de Gerhard Schröder, sur les carburants et l'électricité notamment. ---------*6,7 milliards d'euros de crédit pour les caisses de l'état au premier semestre 2008. Les résultats du Bund, des Länder, des caisses sociales dépassent les prévisions les plus optimistes et affichent un plus égal à 0,5% du PIB, au lieu du déficit équivalent qui était prévu. Un résultat qui reflète avant tout le vigoureux taux de croissance en vigueur au début de l'année, mais qui s'est inversé depuis souligne die Welt. "Une hirondelle ne fait pas le printemps", selon le porte parole du groupe parlementaire démocrate chrétien au Bundestag. Mais l'équilibre budgétaire espéré semble pouvoir être atteint.

lundi 25 août 2008

Les Verts pour un gouvernement avec la Gauche en Hesse** Commission d'enquête sur la vente de l'IKB** Miracle du marché du travail** envol du commerce des données** Manifestation néo-nazie contre temples hindous

Les Verts plaident pour une coalition SPD-Verts-La Gauche en Hesse. Plusieurs responsables du parti écologiste, dont Volker Ratzmann, candidat au poste de président du parti, se prononcent en faveur d'un accord de gouvernement rouge-rouge-vert à Wiesbaden rapporte le Frankfurter Rundschau. Le SPD envisage seulement quant à lui une entente avec le parti la Gauche au sein du parlement du Land de Hesse. Celle-ci lui permettrait d'affirmer une courte majorité face à la CDU et aux libéraux du FDP pour faire élire Andrea Ypsilanti (SPD) en tant que ministre-présidente contre Roland Koch (CDU). Elle constituerait ensuite un gouvernement SPD-Verts, "soutenu" ou "toléré" par le parti la Gauche d'Oskar Lafontaine. La nouvelle proposition des Verts contraindrait au contraire celui-ci à participer au gouvernement, le soumettant ainsi à l'épreuve du pouvoir. Ce qui constituerait le meilleur moyen, estiment les Verts, pour le démystifier aux yeux des électeurs de gauche, déçus. La proposition des Verts irrite le SPD, déjà ébranlé par la seule idée d'avoir recours aux voix de la Gauche. Elle donne au parti écologiste le profil du premier parti capable réellement de s'adapter à l'évolution du panorama politique allemand de ces derniers mois. De nouer une alliance avec la CDU pour gouverner la ville-état de Hambourg et d'envisager également une coalition avec la gauche et le SPD à Wiesbaden.--------*L'opposition s'interroge sur la vente de la banque IKB de Düsseldorf au groupe financier américain Lone Star. Les Verts, le FDP et le parti la gauche s'interrogent sur l'opportunité de constituer une commission d'enquête parlementaire sur les conditions du redressement, puis de la vente par les autorités de l'IKB de Düsseldorf, note Spiegel on line.La banque régionale consacrée pour l'essentiel aux moyennes entreprises a été la première victime de la crise des subprime, de l'immobilier américain, ou elle était engagée "jusqu'au cou". La KfW (Kreditanstakt für Wiederaufbau), banque fédérale, a dû injecter quelque 9 milliards de fonds frais pour "sauver" l'IKB de la faillite. Elle revend l'établissement aujourd'hui pour une somme estimée selon les spécialistes à 150 millions d'euros environ, au groupe financier américain Lone Star. Un vrai scandale bancaire selon nombre d'observateurs. Le président du parti libéral Guido Westerwelle doit rencontrer mercredi le ministre des finances, Peer Steinbrück (SPD). Il décidera ensuite de déposer une non une requête pour la constitution d'une commission d'enquête.--------*Manifestation néo-nazie à Berlin-Neuköln contre la construction de temples hindouistes. Le NPD a rassemblé 150 manifestants ce week-end pour protester contre la construction de deux temples hindous dans le quartier populaire de Neuköln rapporte le Berliner zeitung. Le parti néo-nazi affirme respecter la liberté de religion, mais s'oppose à la dégradation de l'environnement qu'entraîne selon lui la construction de bâtiments qui rompent avec l'esthétique traditionnelle des quartiers berlinois! La manifestation néo-nazie emmené par Udo Voigt, leader du NPD et conseiller municipal de Berlin Köpenick ou se trouve le siège du parti d'extrême droite a mobilisé plus de 700 contre-manifestants. Plus de 6000 indiens vivent à Berlin.---------*Harz IV a l'origine du "miracle du marché du travail". Le Frankfurter Allgemeine Zeitung estime que la chute actuelle de la conjoncture démontre au passage l'efficacité des mesures de réforme du marché du travail et de réduction des prestations chômages de l'ex chancelier Schröder. Elle n'entraîne pas en effet de hausse du taux de chômage, le nombre des sans emplois continue au contraire de se réduire, principalement dans la catégorie des travailleurs qualifiés. Les prestations chômage ne leur permettent plus en effet de vivre décemment au delà d'un an. Celles-ci s'élèvent à 63% du salaire net pendant 12 mois (67% avec charge d'enfants) et chutent ensuite au niveau de l'aide sociale, soit 345 euros, auxquels s'ajoutent les allocations sociales pour le logement et l'aide aux ménages. A l'inverse, avant la mise en oeuvre de la réforme des prestations chômage, l'indemnité chômage s'élevait encore à 57% du salaire net après un an d'arrêt de travail et pour une durée indéterminée. Un salarié rémunéré 1600 euros brut percevait encore 912 euros à partir de sa seconde année de chômage, contre 345 aujourd'hui. Les salariés qualifiés recherchent donc un emploi dés leurs premiers de chômage et sont contraints d'accepter y compris un travail éloigné ou peu qualifié. Il y a 980000 sans emplois dans la catégorie concernée aujourd'hui, contre 2,4 millions auparavant. La durée moyenne de chômage d'un salarié qualifié est passée de 270 jours en 2005 à 170 jours aujourd'hui.--------* Sommet de crise contre le transfert des données personnelles. Le ministre de l'intérieur, Wolfgang Schäuble, organisera prochainement un sommet de crise avec ses collègues de la justice, de l'économie et de l'agriculture et de la protection des consommateurs, rapporte le Hamburger Abendblatt. Il s'agit de mettre un frein au commerce des données personnelles (téléphone, compte bancaire) qui s'est envolé au cours des dernières années et concernerait jusqu'à 20 millions de personnes. La ministre de la justice Brigitte Zypries veut réprimer ces échanges en obligeant les sociétés qui réalisent ces ventes à rembourser l'intégralité des sommes perçues. La vente de données personnelles est punie actuellement d'une amende de 250 000 euros seulement. L'assentiment des personnes serait par ailleurs strictement requis à l'avenir pour tout échange de donnée.

le point sur: MERKEL, LA CDU, STEINMEIER, SAAKASCHWILI ET LA RUSSIE.

L'Allemagne renforce sa pression sur Moscou mais maintient le dialogue. La CDU divisée sur la politique à suivre.
Angela Merkel a répété ses critiques sur l'absence de retrait russe de la région du port de Poti notamment, ce dimanche, au cours de son interview sur la deuxième chaîne allemande, ZDF. Elle a réaffirmé en même temps à la fois sa volonté de maintenir le dialogue avec Moscou -il n'y aura pas de gel des relations entre les deux pays- et de refuser toute précipitation en ce qui concerne l'adhésion de la Georgie à l'Otan, dont elle avait seulement rappelé le principe lors de son voyage à Tbilissi. La chancelière assure partager sur toutes ces questions la même philosophie que son ministre des affaires étrangères, Franck Walter Steimeier (SPD). Merkel et Steinmeier se rendront le 2 octobre prochain à Saint Pétersbourg pour la prochaine consultation inter-gouvernementale, Allemagne, Russie. La chancelière résume simplement l'importance de l'enjeu: "nous ne devons pas nous décevoir, réciproquement".
En même temps les divergences s'expriment au sein de son propre parti, la CDU, sur ces questions. L'aile "atlantiste" prône une nouvelle définition de la politique à l'égard de la Russie, la fin de la politique de partenariat privilégiée initiée par Schröder et poursuivie par le ministre des affaires étrangères Frank Walter Steinmeier, la fin de la situation d'équilibre entre Washington et Moscou, et l'accélération de l'intégration de la Georgie dans l'Otan. Une politique défendue notamment par Eberhard von Klaeden, expert de la CDU en politique étrangère, dans les colonnes de l'hebdomadaire der Spiegel cette semaine. A l'inverse l'aile conservatrice veut maintenir l'équilibre des rapports avec Tbilissi et Moscou, camper en décembre sur les préalables posés à l'adhésion de la Georgie à l'Otan en avril dernier à Bucarest -et repousser de fait son adhésion- et maintenir la stratégie de partenariat privilégié de l'UE avec la Russie. Cette opinion est défendue notamment par le responsable de la coordination gouvernementale de la politique à l'égard de la Russie, Andreas Schockenhoff. Le ministre des affaires étrangères du SPD, Steinmeier est lui aussi sur cette position. C''est pour l'instant elle qui l'emporte. Même s'il est impossible de savoir ce que pense précisément Merkel.
Du coup la pression de Washington s'accroît sur Berlin. Condolizza Rice vient de rappeller que l'Allemagne a été intégrée dans l'Otan quand elle était divisée en deux, du temps de la guerre froide. A l'époque les alliés n'avaient pas eu froid aux yeux et les Allemands peuvent s'en féliciter encore. Ce qui est une manière de rejeter explicitement les arguments d'Angela Merkel quant à l'intégration prématurée de la Georgie, tant que les questions Ossètes et Akhazes n'ont pas été réglées.
Il reste qu'à la chancellerie on se méfie du président Saakaschwili, souligne le Frankfurter Allgemeine Zeitung. Son offensive en Ossétie a des airs de Hara Kiri. Les Américains, dont les conseillers en poste sont nombreux à Tbilisi, en portent une partie la responsabilité.
Angela Merkel n'a certes pas avec Medvedev les relations qu'avait Helmut Kohl avec Gorbatchev et Eltsine, ou Gerhard Schröder avec Poutine. Ses relations avec ce dernier sont même plutôt froides. Mais à la différence de Kohl ou Schröder, Merkel connaît bien la Russie ou elle a séjourné plusieurs fois pendant ses études. Elle est russophone et a conservé une sympathie à l'égard de la grande voisine. Elle estime que la Russie traverse une difficile phase de transition. La guerre en Georgie est à court terme une victoire tactique pour Moscou. Mais la Russie qui devra en payer le prix, demeure de toute façon un partenaire d'avenir de l'Allemagne. Dans ce contexte il n'est pas question pour Berlin de mettre en cause les rencontres régulières avec Moscou ou de réclamer l'expulsion de la Russie du G8. Rien n'est exclu cependant à l'avance si la Russie se refusait obstinément à appliquer les 6 points du cessez le feu signé avec Tbilissi, selon le Frankfurter Allgemeine La "lune de miel avec Moscou" est de toute façon terminée résume de son côté l'hebdomadaire Rheinischer Merkur, examinant les nouveaux rapports entre l'Otan et Moscou. Une future confrontation n'est ni inévitable, ni à exclure. L'avenir de la relation dépendra pour l'essentiel de deux facteurs. Le retrait intégral ou non de l'armée russe de Georgie sur de nouvelles positions. Le choix par les Américains de leur futur président. Mc Cain a déjà décidé de rabattre ses ambitions à la Russie. Obama se laisse encore le temps de l'examen.

vendredi 22 août 2008

Feuilleton télévisé sur les faux chômeurs** La vente de la banque IKB fait scandale** Les Allemands craignent une nouvelle guerre froide** Le solaire en bourse** Diminution du nombre d'étudiants

Série policière contestée sur les chômeurs qui trichent. Une série documentaire "impitoyablement juste", projetée par la chaîne Sat 1 fait des remous. Elle "démasque" les bénéficiaires des assurances chômage et de l'aide sociale qui trompent les autorités et touchent indûment leur indemnités, rapporte le Tageszeitung. Comme "Mallorca-Karin par exempe", qui détient deux appartements qu'elle loue à Majorque et perçoit en Allemagne ses indemnités chômage. Ou "Hans e-bay" qui vend aux enchères sur le net le mobilier dont la possession lui a été reconnue par les services sociaux. Le "Dokusoap" provoque la colère des associations de chômeurs, qui accusent Sat 1 de vouloir faire croître son taux d'écoute en exploitant la misère des sans emplois, ou de vouloir lancer une "nouvelle chasse aux sorcières". Le taux d'écoute de la première série a en effet atteint les 15%, avec plus de 3 millions de téléspectateurs. Trois des cinq cas d'aide sociale démasqués par les enquêteurs de la série sont des abus. "Un simple reflet de la réalité sociale", assure la chaîne, alors que du côté des sans emplois on assure que 98% des chômeurs indemnisés le sont à bon droit.--------* Le redressement et la vente de l'IKB à Lone Star a coûté 9,2 milliards environ au contribuable. La vente de la banque IKB de Düsseldorf au groupe financier américain est un scandale sans précédent, selon le Frankfurter Allgemeine Zeitung. L'IKB avait été la première à faire les frais de la crise du secteur immobilier américain, noyée jusqu'au cou dans les subprime en juillet 2007. Son sauvetage par la Kfw, la banque publique de la fédération et des Länder, actionnaire de l'IKB à hauteur de 38% aurait coûté environ 9,2 milliards d'euros. Ces injections de fonds publics dans le capital de sa filiale ont contribué notamment à porter sa participation à 90,8% du capital de l'IKB. La banque aurait été revendue 300 ou 400 millions d'euros à Lone Star. Les risques de son portefeuille étant par ailleurs répartis entre les contractants. L'opération a coûté 125 euros par contribuable a calculé le Frankfurter Allgemeine Zeitung. Une opération qui ne valait pas le coup -ni son coût! Le Frankfurter Rundschau tire lui plusieurs leçons de l'affaire. Le protectionnisme coûte cher: c'est le chancelier Schröder qui a voulu conserver les 35% du capital de l'IKB convoités en 2001 par la Royal Bank of Scottland, dans le portefeuille de la KfW. Mais l'inaction aurait conduit à la faillite, car même si le sauvetage de la banque a coûté très cher, celui-ci a prévenu un effet domino qui aurait touché l'ensemble du secteur bancaire allemand avec des conséquences incalculables. La naïveté des hommes politiques qui pensent que le capitalisme va d'autant mieux qu'il dépend le plus possible des marchés financiers est une nouvelle fois prise en défaut, conclu le FR. ---------*Les Allemands craignent une "nouvelle guerre froide". L'opinion publique allemande s'inquiète au lendemain de la guerre en Georgie, selon un sondage Infratest-dimap pour la première chaîne de télévision ARD, rapporte le Süddeutsche Zeitung. 53% d'entre eux craignent une nouvelle guerre froide. Une crainte infondée selon le ministre de la défense Franz Josef Jung (CDU), partisan de renouer le dialogue avec la Russie avec laquelle l'Allemagne a des intérêts communs sur le plan de la sécurité notamment. Le ministre estime que le retrait des troupes russes préalable à la reprise des relations de Moscou avec l'Otan devrait être achevé vendredi dans la nui. 58% des Allemands s'opposent à l'appartenance de la Georgie à l'Otan telle que la proposent les USA. 26% seulement approuvent cette perspective. ----------*Schott Solar, spécialiste des central thermique solaires va émettre 500 millions d'euros en action. La filiale du groupe Schott (Mainz, Rheinland Pfalz), va devenir la Schott Solar AG et renforcer ses capacités de production de recherches et d'investissement, selon le Frankfurter Allgemeine Zeitung. La société a réalisé un chiffre d'affaire de 311 millions d'euros de septembre 2007 à juin 2008. Une croissance de 46% sur l'année précédente. Son bénéfice s'est envolé de 120%, à 26 millions d'euros, pendant la même période. Schott Solar est spécialisé dans la construction de centrales thermiques qui concentrent l'énergie solaire pour chauffer à 400° une huile thermique produisant ensuite de la vapeur utilisée comme dans les turbines classiques. Elle n'a guère de concurrent sur ce terrain. --------*Nombre d'étudiants en baisse: les portes des universités de plus en plus difficiles à franchir. Les taxes d'inscription à l'université et la nouvelle organisation des études (Bachelor, Master), qui rend peu praticable l'exercice d'un petit job en même temps pour les financer, restreignent le nombre des bacheliers qui entrent à l'université ou dans les écoles supérieurs. Ceci au moment ou la demande de jeunes titulaires de diplômes d'études supérieures s'accroît précisément. Si le nombre d'élèves qui a décroché l'Abitur s'est accru de 17% de 2003 à 2007, le nombre d'étudiant qui s'est inscrit en faculté a été réduit lui de 5%, note le Süddeutsche Zeitung. Merkel doit rencontrer en octobre sur cette question les ministres de l'éducation des Länder. Le pacte d'éducation signé en 2007 devait aboutir à la création de 91000 places d'étudiants supplémentaires en 2010, dont 13000 en 2007. 2500 auraient été crées seulement.

jeudi 21 août 2008

la chute des naissances stoppée** Berlin allège l'Abitur** L'Allemagne en retard sur les véhicules écolos** Accord Schaeffler-Conti**

*Légère hausse des naissances, l'est de l'Allemagne retrouve son taux de natalité de 1990. Avec 685000 enfants nés en 2007 -12 000 de plus que l'année précédente-, le taux de natalité moyen en Allemagne est remonté à 1,37, contre 1,33 en 2006, souligne le Berliner Zeitung. Pour la première fois le taux de natalité dans l'ex Allemagne de l'est est identique à celui de l'ouest. Il est revenu au niveau d'il y a dix-huit ans, avant la chute du mur -la réunification avait en effet entraîné une chute sévère du nombre de naissances à l'est de l'Allemagne. Le taux des naissances moyen aujourd'hui dans l'ensemble de l'Allemagne retrouve son niveau de 2001. Les naissances augmentent par ailleurs chez les femmes de 33 à 37 ans, qui n'en redoutent plus autant qu'auparavant les conséquences pour leur vie professionnelles. Une bonne note pour la politique familiale de la ministre de la famille Ursula von der Leyen, particulièrement pour l'allocation de congé parental, souligne-t-on à la CDU. Le déclin démographique est stoppé, reste à stabiliser cette tendance. Le taux de natalité actuel reste cependant trop faible pour avoir un effet significatif sur le "tournant démographique" que connaît l'Allemagne et qui rend impossibe le renouvellement des générations. --------*Le niveau de l'Abitur est allégé à Berlin. Il suffira à partir de 2010 de totaliser 45% des points disponibles dans toutes les matières, au lieu de 50%, pour obtenir l'Abitur -équivalent du Baccalauréat- avec un 4 (les notes en Allemagne vont de 1 -excellent- à 6), rapporte le Berliner Morgenpost. On obtiendra la note 1"plus" avec 95% des points et non avec 100% comme c'est la cas actuellement. Cette réduction des exigences à l'examen de fin d'études secondaires viserait à égaliser le niveau de l'Abitur à Berlin avec celui du Land voisin et partenaire du Brandenbourg et plus généralement avec le niveau de l'ensemble de l'Allemagne. 37% d'une tranche d'âge obtient ce diplôme actuellement dans le Land -ce qui représente un taux élevé. La note moyenne est de 2,5. Le taux d'échec des candidats est de 5,6%. L'Allemagne ambitionne un taux de 40% de bacheliers par tranche d'âge, rappelle le Berliner Morgenpost.--------*L'Allemagne toujours en retard pour les véhicules écolos. Selon le classement du VCD, le "club des transports allemands", c'est une voiture japonaise, hybride, la Toyota qui arrive en tête du classement des voitures propres, note le Tageszeitung. Elle est suivie d'un petit véhicule fabriqué par Citroën, Peugeot, Daihitsu et Toyota. Une Smart (cdi) diesel à filtre à filtre à particule qui devrait dégager un taux de Co² très faible avait été classée troisième, prématurément. Daimler-Benz a dû reconnaître en effet que son véhicule ne sortirait pas à la date prévue. Les constructeurs allemands s'insurgent contre ce classement qui ne tient pas compte de la réduction globale de Co² du parc des véhicules de fabrication allemande, selon eux.-------*Accord entre le groupe familiale Schaeffler et les pneus Continental. Après plusieurs semaines d'affrontements la direction de "Conti" et le groupe Schaeffler (équipementier) s'accordent pour limiter la participation du groupe familial à 49,99%, au cours des quatre année à venir, dans le capital du fabriquant de pneus selon der Spiegel on line. L'accord ne pourra être remis en cause avant 2014. Schaeffler a augmenté son offre d'achat de 70,12 euros par action à 75 euros (vérifier). Une hausse de 800 millions de l'offre au total et de 39% par rapport au cours actuel en bourse. Schaeffler détient officiellement 8% du capital de Continental et pourrait disposer déjà de 28% des actions du groupe. L'ex chancelier Schröder a été choisi comme garant du respect des intérêts du groupe Continental. Le président du groupe Manfred Wennemer quitte son poste.

mercredi 20 août 2008

----Berlin en panne d'architecture** L'Otan en tigre de papier** Les Verts pour un accord tacide SPD, la Gauche

*Berlin a un problème d'architecture. Depuis la chute du mur la capitale allemande est en construction-reconstruction permanente. Klaus Wowereit, le maire de Berlin (SPD) a fait sensation cette semaine en déclarant après un tour de la ville que l'Alexander platz ou se trouve la mairie de brique rouge, et ses environs sont devenus affreux, rapporte le Berliner Morgenpost. Les bâtiments du nouveau centre commercial Alexa avec leurs murs mauves sont particulièrement visés. L'aménagement des rives de la Spree, en quartier média, pourtant mis en question par une récente consultation populaire des habitants de Kreuzberg-Friedrichshain, lui paraît par contre aller dans le bon sens. La municipalité vient d'édicter par ailleurs de nouvelles règles strictes pour les futurs immeubles qui seront construits dans le quartier historique et central de Berlin, Berlin Mitte, précise le Berliner Morgenpost. Pas plus de 30 mètres de haut. Pas de couleurs jurant avec l'environnement. Des façades en pierre ou en crépit. Pas de fenêtres miroirs et les surfaces vitrées ne doivent pas dépasser 50% de la surface en façade. Question d'harmonie. L'opposition (CDU) critique ce type de décisions qui interdirait aujourd'hui la construction d'un bâtiment comme celui des Galeries Lafayette, avec sa façade en verre, qui est pourtant considérée un must.-----------*l'Otan n'est qu'un "tigre de papier". Les commentaires concernant les décisions du conseil de l'Otan hier en ce qui concerne la Russie soulignent en général que le durcissement de ton masque le peu d'efficacité des menaces proférées à l'égard de Moscou. L'Otan est incapable de faire plus souligne le quotidien die Welt, divisée entre les USA et les pays de l'est d'un coté, la France et l'Allemagne de l'autre. C'est un "tigre de papier" (sic!). La promesse de l'ouverture de l'Otan à la Georgie est un voeu pieux pour l'instant. Le conseil Otan-Russie provisoirement "gelé" n'est pas dissout pour autant. Les menaces d'expulsion de la Russie du G8 sont restées lettre-morte. L'ouest ne doit évidemment pas tout encaisser, souligne le Süddeutsche Zeitung, mais il ne doit pas non plus se bloquer lui même. Un partenariat de bon sens avec la Russie reste la perspective en ce qui concerne l'Iran, la Corée du nord, le Soudan ou le gaz et le pétrole. C'est aussi le signal de Bruxelles. Horst Teltschick, l'ancier conseiller d'Helmut Kohl, estime quant à lui dans le Tageszeitung que la chancelière et la CDU feraient mieux d'utiliser les excellents rapports de Schroeder avec Poutine, que de critiquer ses déclarations "pro-russes". Pendant la guerre du Kosovo Schröder avait demandé à Kohl de prendre contact avec "son ami" Jeltzin.--------*Les verts en première ligne pour un accord SPD la Gauche en Hesse . Takek al Wazir, le chef du parti écologiste à Wiesbaden appuie les démarches du SPD et d'Andrea Ypilanti -critiquée à l'intérieur du parti social-démocrate- pour un accord avec "la Gauche" qui permettrait la constitution d'un gouvernement SPD/Verts contre le CDU et donnerait le signal du départ à Roland Koch, le ministre président démocrate chrétien. Il réclame déjà le poste de ministre de l'environnement, auquel un écologiste du SPD Herman Scheer, prétend de son côté souligne le Frankfurter Rundschau!. C'est au SPD et à "la Gauche" maintenant de faire la preuve qu'ils sont capables de s'entendre et de rassembler le nombre de voix indispensable à un député prêt pour faire élire Ypsilanti, souligne al Wazir. "La Gauche" assure de son côté qu'elle soutiendrait un gouvernement SPD-Verts "minoritaire" pendant tout la durée de son mandat, jusqu'en 2013.

mardi 19 août 2008

----Berlin/Moscou césure mais pas de rupture** Le retour de Münteferig** Deutsche Bahn billet en hausse** Un Pate parle au Spiegel** Chômeurs affectés à la démence sénile

Berlin/Moscou, une césure mais il faut garder la mesure. Le conflit marque une césure dans les relations avec Moscou, selon le porte parole de la chancelière Thomas Steg, souligne le Frankfurter Allgemeine Zeitung. Mais Berlin ne veut pas pour autant claquer la porte et veut au contraire préserver l'avenir -"on ne peut pas régler la question du Caucase sans la participation de la Russie". Avec des variantes de ton la positions allemande reste de ne pas condamner unilatéralement Moscou, et se différencie ainsi notablement de celle de Washington, Londre et des nouveaux membres de l'UE, venus de l'ex-bloc soviétique. "la crise divise l'Otan",analyse le Süddeutsche Zeitung. La position allemande vis à vis de la Georgie à ce sujet n'a pas changé, précise Andreas Schockenhoff, responsable de politique extérieure à la CDU. Les conditions pour son entrée dans l'Otan, à savoir régler les questions ossètes et abkhazes, restent celles énoncées en avril par la chancelière à Bucarest. La confrontation militaire qui vient de se dérouler montre que c'est la seule attitude raisonnable, selon lui. Berlin, précise-t-il dans les colonnes du Berliner Zeitung réclame par ailleurs l'évacuation par l'armée russe des "régions qui constituent "le coeur de la Georgie", l'Ossétie du sud et l'Abkhazie, sont mises à part. Même si la chancelière a rappelé à Tbilissi que la porte de l'Otan est ouverte et que la Russie n'a aucun droit de veto à ce propos, la position de la chancelière reste donc proche de celle de la France et les divergences avec les autre pays membres devrait se faire sentir aujourd'hui à la réunion de l'Otan.---------*Le retour de Müntefering. Faute de trouver "la pointure" qui convienne pour régler les questions de direction et d'autorité à la tête du SPD, le parti social-démocrate se prend à espérer aujourd'hui beaucoup le retour de l'ex vice-chancelier Franz-Müntefering, note le Frankfurter Rundschau. Il fut l'un des artisans de l'élection de Schröder et son bras droit dans la politique de réforme et de mesures sociales "dites Harz IV", qui ont durablement entamé par ailleurs la confiance de l'électorat populaire dans le SPD et renforcé le parti "la Gauche" d'Oskar Lafontaine. Il est connu également comme le "père" de la retraite à 67, une réforme qui passe mal dans l'opinion. Pour l'instant le chef du SPD, Kurt Beck, ignore le retour de son rival qu'il a affronté et vaincu politiquement lors du dernier congrès du parti pour imposer une inflexion à gauche de la politique sociale du SPD vis à vis des chômeurs notamment, note Spiegel on line. Le débat sur la question de l'alliance avec le parti "la Gauche" reste la première pomme de discorde au sein du SPD. La gauche en Hesse serait prête à soutenir Andre Ypsilanti pendant une législature si celle-ci se présente, contre Roland Koch (CDU), pour être élue ministre présidente(e) du Land à Wiesbaden , rapporte die Welt.--------* La Deutsche Bahn augmente ses billets en décembre. En dépit d'un bénéfice record, 1,4 milliards d'euros, le chef de la Bundesbahn Hartmut Mehdorn annonce une hausse des tarifs qui tient à l'envol des prix de l'énergie et des salaires des employés du chemin de fer. Une décision saluée par de multiples critiques des partisans du rail qui jugent que les bons résultats de la DB auraient du permettre d'éviter de faire payer les usagers, note le Berliner Zeitung.--------*La mafia calabrese, la Ndrangheta, se trouve bien en Allemagne. Interview choc d'un chef de la Ndrangheta dans Spiegel on line. "Nous sommes là ou l'argent coule à flot...et ça ne marche que si les politiques sont de la partie", réplique le "boss" au journaliste qui lui demande si des politiciens sont sur ses listes de "bienfaiteurs". Le "Pate" donne sa version du massacre de Duisbourg ou six "traîtres" auraient été exécutés pour empêcher l'exécution d'un complot qui aurait ébranlé les bases de l'organisation. Curieux.---------*Les chômeurs au service des personnes agées atteintes de démence sénile. Une mesure gouvernementale qui devrait être appliquée à parti de l'automne envisage de renforcer les personnels des maisons de retraite et de soins aux personnes âgées avec des chômeurs de longue durée rapporte le Berliner Zeitung. Ils devraient notamment distraire les pensionnaires, leur faire la lecture, s'occuper d'eux. Les spécialistes s'élèvent contre une prise en charge des vieux au rabais et assurent que s'occuper des personnes atteintes de démence sénile demande d'abord une motivation et n'est pas un recours contre le chômage.

lundi 18 août 2008

----Merkel, bilan de voyages**

*L' équilibre difficile de la chancelière entre Tbilissi et Sotschi est analysé en profondeur par les commentateurs. Les points de vue divergent sur les entretiens d'Angela Merkel ce week-end à Sotschi avec Medvdev et à Tbilissi avec Saakaschwili. Tous les observateurs s'accordent à reconnaître que la chancelière a évité de condamner Moscou et d'innocenter la Georgie comme le fait Washington. La chancelière n'a pas tenté de "prendre parti pour David contre Goliath, même si elle aurait du coup récolté les applaudissements des USA et de son propre parti", la CDU, souligne le Frankfurter Rundschau qui se félicite de cette diplomatie du "bon sens". Mais les déclarations d'Angela Merkel concernant l'appartenance future de la Géorgie à l'Otan sont par contre un "tournant surprenant" pour le Tageszeitung. Les préventions de l'Allemagne concernant l'entrée de Tbilissi dans l'alliance atlantique sont "tout à coup oubliées" -l'Allemagne s'était opposée à l'entrée à court terme de la Georgie dans l'Otan lors du sommet d'avril à Bucarest. ndr. Le quotidien contestataire berlinois voit là une prise de position qui vise à renforcer les rangs occidentaux face à la Russie. La chancelière indique ainsi à Poutine que le seul résultat de son offensive est là. Rien de neuf au contraire estime die Welt, qui souligne que Merkel a répété à Tbilissi que les conditions posées en avril demeurent: pour entrer dans l'Otan Saakaschwili doit d'abord faire le ménage chez lui et résoudre la question de l'Ossétie et de l'Abkhazie. La chancelière connaît bien le problème souligne le quotidien et le but de son voyage à Tbilissi était entre autres de faire: "redescendre Saakaschwili sur terre". Sa manie des interviews à répétition pour accuser Moscou est mal vue à Berlin. La chancelière a certes souligné l'urgence du retrait des troupes russes de Georgie mais elle n'a évoqué explicitement ni l'Ossétie ni l'Abkhazie, ce qui laisse de la marge à Moscou, souligne de son côté le Frankfurter Allgemeine Zeitung -d'autant que l'accord finalement signé par les deux capitales accorde à la Russie le droit de patrouiller dans une zone tampon de plusieurs kilomètres au delà de la frontière georgienne. Medvedev n'aurait pas revendiqué le départ de Saakaschwili à Sotschi, lors de son entretien avec Merkel. Il aurait même indiqué qu'il avait recherché le dialogue avec lui, avant les affrontements, soulignant que la Russie souhaiterait sortir du conflit au plus tôt, afin que les relations avec l'ouest ne se tendent pas durablement. Merkel n'a pas parlé de: "partenariat stratégique avec Moscou lors de la rencontre, mais cela ne signifie en rien qu'elle ait abandonné cette idée", poursuit le quotidien libéral de Francfort. Elle aurait également fait savoir à Tbilissi que l'Allemagne ne veut pas se prononcer en ce qui concerne la responsabilité du conflit et considère toujours le règlement de la question Ossète et Abkhaze comme préalable à l'adhésion de la Georgie à l'Otan.

dimanche 17 août 2008

à propos: LA PRESSE ALLEMANDE ANALYSE L'OFFENSIVE RUSSE ET CRITIQUE AUSSI SAAKASHWILI ET WASHINGTON

*La presse de ce week-end revient largement sur la question de la guerre Georgie-Russie à travers ses reportages et analyses. Qu'il s'agisse des réactions de l'Allemagne, de celles des USA et de la France ou des tentatives de comprendre le bouleversement des relations est-ouest qui vient d'avoir lieu. Les médias allemands ne se font aucune illusion sur la brutalité de la réaction de Moscou. Mais on cherche surtout à comprendre l'enchaînement des évènements qui ont amené la Russie à entrer en Georgie, en mettant en relief en particulier les responsabilités de Washington et du président Saakashvili.
Le Frankfurter Allgemeine consacre ainsi un article de l'un de ses responsables de rubriques, Lorenz Jäger, à démolir littéralement la tribune d'André Glucksman -réputé ici- et de BHL, en défense de la Georgie, parue dans "Libération". Il s'agit uniquement de droit de l'homme si l'on en croit ces deux intellectuels, assène l'article. Cela n'a rien à voir avec les pipe-lines, le pétrole de la Caspienne, l'encerclement de la Russie par l'Otan. Les deux philosophes "volent au secours de l'humanité exactement quand les intérêts américains sont mis en cause, mais évidemment ils n'en disent mot".
L'hebdomadaire der Spiegel fait lui sa une sur le "dangereux voisin". Il publie un interview de Saakashvili et un entretien avec l'ex chancelier Schröder, acquis aux thèses de son ami Poutine. "Mac Cain a dit nous sommes tous des Georgiens" l'interroge le journaliste. "Pas moi", répond Schröder.
La polémique Gorbatchev/Saakashvili sur les écrans de CNN est largement reproduite par le Süddeutsche Zeitung . Elle fait la part belle au soutien du père de la Glasnost à l'offensive russe. La Georgie n'aurait pas, selon lui, laissé d'autre choix à Moscou que la riposte militaire.
Le Tageszeitung publie lui une longue interview d'une intellectuelle ossète, qui accuse la Géorgie d'avoir perdu la raison. Elle décrit notamment l'épuration ethnique parallèle (Ossètes chassés de Géorgie et vice-versa) des dix dernières années, caractérise Saakashvili de nazi, et assure que les troupes géorgiennes ont commencé leur offensive en détruisant le cimetière ou les Ossètes ont enterré les victimes de affrontements militaires des années quatre-vingt-dix.
Spiegel on line publie un interview de Jodor Lukjanow: "Saakashvili n'a pas laissé le choix à Moscou". Le spécialiste russe de politique étrangère, réputé pour son indépendance vis à vis du Kremlin, souligne que l'agression de la Géorgie contre l'Ossétie a obligé la Russie à détruire les moyens militaires de Tbilissi pour éviter que Saakashvili -ou un autre- ne répète le même type d'agression à l'avenir.
Edward Schewarnadze, l'ex président georgien donne son analyse personnelle du conflit dans les colonnes du Süddeutsche Zeitung. Il craint notamment une nouvelle guerre froide et souligne que nombre de Georgiens estiment que Saakashvili n'aurait jamais dû lancer ses troupes contre Zchinwali.
Le député Hans Ulrich Klose, porte parole de politique étrangère du SPD , connu pour ses sympathies vis à vis de Washington -il préside le groupe des amitiés Allemagne/USA-, évite toute condamnation de la Russie et rejette dans le Süddeutsche Zeitung le jugement d'un journaliste selon lequel la Russie aurait voulu écraser un moustique avec une masse. "Mes collègues et moi même, souligne-t-il, n'avons pas assez d'information pour régler la question qui est responsable de quoi, ni en gros ni en détail". Il souligne au passage combien une adhésion éventuelle de la Georgie à l'Otan aurait encore aggravé le conflit.
" Angela Merkel n'a pas à ramasser les miettes de la politique américaine dans le Caucase", soulignait le Berliner Zeitung, à la veille de sa rencontre de Sotschi avec Medvedev. Mais elle doit rappeler au président russe, poursuivait le quotidien berlinois combien une victoire peut rapidement se retourner en défaite. 40 ans après le printemps de Prague, la leçon est opportune.
"Une honte pour l'armée russe". Le général Klaus Naumann ex-inspecteur en chef de la Bundeswehr, regrette lui dans Spiegel on line, l'incapacité de l'Union européenne à condamner "d'une seule voix" l'agression russe. Il condamne avec force le comportement des troupes de Moscou sur le terrain, leur brigandage et leurs rapines, et estime que Tbilissi s'est fait enfermer dans un piège tendu par Moscou pour déclencher le conflit.
Mais "Saakashvili n'est pas un démocrate" assène quant à lui l'ex ministre géorgien Georgij Chaindrawa, à la veille de la rencontre d'Angela Merkel avec le président georgien à Tbilissi ce dimanche. "L'administration américaine a répandu le mythe selon lequel la démocratie règne en Georgie, alors que Saakashvili incarne un régime autoritaire, identique à celui de Poutine". Lire Spiegel on line.

samedi 16 août 2008

le point sur: SOTSCHI, MERKEL UN TON AU DESSUS, MEDVEDEV NE BOUGE PAS D'UN IOTA, PALME A SARKOZY

La chancelière a "blâmé" pour la première fois la Russie note le Berliner Zeitung, qui souligne que le gouvernement Allemand avait jusqu'ici évité toute condamnation de Moscou et a donc choisi à Sotschi de marquer plus ouvertement sa réprobation à l'égard de "certaines actions démesurées" de l'offensive militaire russe . Mais Merkel a souligné également qu'il n'y a pas de responsabilité unilatérale dans le conflit et qu'il ne sert à rien de se concentrer aujourd'hui sur les responsabilités respectives des belligérants, note également le quotidien berlinois. Chacun doit au contraire "multiplier les effort pour trouver une solution au conflit". "Angela Merkel a trouvé des mots forts pour critiquer la démesure de certaines réactions soviétiques" note de son côté, Spiegel on line. Mais le site web de l'hebdomadaire de Hambourg souligne que la chancelière a en même temps fait preuve de diplomatie en déclarant que l'heure n'est pas à répartir les responsabilités de chacun dans le déclenchement du conflit autour de la province géorgienne d'Ossetie du sud. Ajoutant: "Il est rare que tous les tords soient d'un seul côté". Le Süddeutsche zeitung insiste lui sur la condamnation de la chancelière de la présence des troupes russes en Georgie et précise: "elle ne laisse aucun doute sur le fait que la riposte russe a dépassé toute mesure". Medvedev et Merkel se contredisent au cour de la conférence de presse, point par point, souligne le quotidien de Münich. Le Tageszeitung souligne lui l'équilibre des déclarations de la chancelière entre la condamnation "en une seule phrase" de l'intervention russe, comme en partie disproportionnée et sa "relativisation immédiate" en refusant d'attribuer à la Russie la responsabilité exclusive du conflit. Un cocktail très diplomatique, mais qui n'a pas fait bouger Medvedev d'un iota soulignera la chaîne d'information continue Phoenix, soulignant que le président Russe parait mieux disposé à l'égard du président français avec lequel il s'entretiendra en fin de soirée au téléphone. "C'est une chance que Sarkozy, secondé par de bons conseillers soit aujourd'hui à la présidence de l'Union européenne", souligne d'ailleurs die Welt. Sa capacité à se poser en médiateur entre la Gorgie et la Russie a démontré qu:"il est l'homme qu'il fallait, à la bonne place et au moment opportun. Son initiative indique ce dont est capable l'Europe quand elle en a la volonté.

vendredi 15 août 2008

le point sur: MERKEL EN MISSION DÉLICATE À SOTSCHI, DIFFÉRENCE DE TON BERLIN ET WASHINGTON

*L'affrontement Russie/Georgie, bouscule quelque peu les relations entre Berlin et Washington. Condolizza Rice est aujourd'hui à Tiflis (Tbilissi) pour affirmer le soutien des USA à la Georgie de Sakashvili. Angela Merkel se rend elle à Sotschi pour rencontrer Dmitri Medvedev. Un sommet prévu depuis longtemps mais dont la guerre éclair de la semaine dernière a bouleversé l'ordre du jour. Deux démarches diplomatiques dont les différences de ton sont notables. Vu d'Allemagne les USA donnent un peu l'impression d'être désemparés aujourd'hui face à la Russie, et d'avoir été surpris par le conflit. Le quotidien die Welt se réfère ainsi au numéro d'été de la revue "Foreign Affairs" parue avant les affrontements et dans laquelle Condolizza Rice prône un "nouveau réalisme" à l'égard de Moscou. Elle affirme que "la Russie n'est ni un adversaire permanent avec lequel on se confronte, ni une menace stratégique". Les Deux pays auraient trouvé, selon elle, une base d'intérêts communs dans nombre de questions qu'ils peuvent traiter voire résoudre de concert. La guerre Georgie/Russie invalide ce beau schéma. Washington menace maintenant Moscou d'une sérieuse dégradation des relations entre les deux pays dans les années qui viennent. Alors qu'Angela Merkel qui rencontre aujourd'hui le président russe Medwedew n'est pas sur cette longueur d'onde. Elle veut éviter toute condamnation précipitée de Moscou. Elle a répété hier par la voix de son porte-parole Thomas Steg que l'Allemagne n'a pas l'intention de jouer les médiateurs entre la Russie et la Georgie. Ce rôle, selon elle, est celui de l'Union européenne. En même temps elle veut profiter dans ce cadre des bonnes relations que Berlin entretient avec les deux capitales pour favoriser le contact entre Moscou et Tbilissi, rapporte die Deutsche Welle. Une attitude qui tranche avec celle de Washington. Dans le même temps Berlin a été surpris par la rapidité de réaction du président français, Nicolas Sarkozy, et par le rôle de catalyseur qu'il a su jouer dans la négociation d'un accord de cessez le feu et il ne reste guère d'espace à Angela Merkel dans ce contexte pour jouer un rôle à part. Sa mission à Sotschi est donc particulièrement délicate, souligne le Frankfurter Rundschau. La chancelière devra déployer des trésors de diplomatie lors de sa rencontre avec le président Medwedev. Alors que son image d'avocate inflexible des droits de l'Homme exigerait plutôt une franche confrontation. Mais le réalisme politique, comme l'importance de questions telles que l'armement nucléaire de l'Iran ou du commerce extérieur de l'Allemagne avec la Russie lui imposent la modération. "Ce qui ne lui vaudra pas que des applaudissements au sein de l'UE ou de son ami Georges W Bush", souligne le quotidien de Francfort. Le président démocrate chrétien de la commission des affaires étrangères, Ruprecht Polenz, insistait même quant à lui hier sur l'importance de bonnes relations avec la Russie. Il proposait d'entamer sans attendre les négociations avec Moscou pour la mise en place d'un accord de coopération et de partenariat avec l'Union européenne, rapporte le Tagesspiegel. Une relation privilégiée en quelque sorte à l'opposé de la dégradation des relations dont Washington menace Moscou. Il est impossible de prédire aujourd'hui jusqu'où peuvent aller ces divergences d'appréciations et d'intérêts entre Berlin et Washington. Mais ils troublent l'harmonie ré-établie par Angela Merkel avec les USA, après le refroidissement des relations qu'avait provoqué la guerre en Irak à laquelle s'opposa l'ex chancelier Schröder.

jeudi 14 août 2008

Le retour de Merkel** Ypsilanti (SPD) à nouveau candidate au pouvoir** Climat:remplacer les vaches par les Kangourous

*Le retour d'Angela Merkel. La chancelière allemande est restée discrète jusqu'ici dans l'affrontement Russie/Georgie/USA. Elle s'est entretenue plusieurs fois au téléphone avec Sarkozy dont elle a soutenu les démarches entre Moscou et Tbilissi, rapporte la chaine d'information N24. Elle n'a pas l'intention de se poser en médiatrice entre les deux pays, mais elle insiste plus particulièrement sur le respect de l'intégrité du territoire géorgien à la veille de sa sencontre vendredi avec le président russe Medwedew à Sotschi. Angela Merkel prévoit de rencontrer Saakashwili par ailleurs la semaine prochaine à Tiflis (Tbilissi). On souligne dans les médias allemands sur ce plan la faiblesse de l'accord négocié par Nicolas Sarkozy à Moscou. Le président français s'est incliné sur ces questions face aux exigences russes, souligne le Süddeutsche Zeitung. "Quel affront pour Sarkozy que la chancelière aille sur place derrière lui pour rectifier les choses", commente le quotidien münichois, qui souligne que l'accord négocié par Sarkozy a déjà été condamné par cinq pays membres de l'Union dont la Pologne et les états de la Baltique. A la suite du cabinet qui s'est tenu mercredi à Berlin, l'Allemagne a pris cependant une position "mesurée", refusant toute condamnation précipitée et unilatérale de la Russie. Les liens et relations avec Moscou sont stratégiques pour Berlin (en raison notamment de l'approvisionnement en énergie). La chancelière avait énergiquement rejeté les mises en gardes de Moscou en ce qui concerne l'élargissement de l'Otan à la Georgie, en affirmant lors du dernier sommet de l'Otan en avril à Bucarest: "c'est nous qui décidons de qui adhère à l'Otan ou non." Mais elle avait en même temps ouvertement freiné la procédure d'entrée de la Georgie dans l'organisation atlantique face aux impatiences de Washington rappelle le magazine en ligne Web.de. "Si nous avions suivi les pressions des USA nous serions au bord d'un conflit majeur", assène Jürgen Trittin, porte parole des verts.--------*Andrea Ypsylanti(SPD) à nouveau à l'assaut du pouvoir en Hesse . La dirigeante social-démocrate de Hesse veut à nouveau tenter de s'emparer cet automne du poste de ministre président du Land à Wiesbaden, et remplacer ainsi le démocrate-chrétien Roland Koch, resté en place après la défaite enregistrée aux dernières élections régionales en janvier. La direction régionale du SPD -aile droite du parti y compris- a adopté hier son plan de bataille pour les prochains mois, rapporte le Frankfurter Allgemeine Zeitung. Elle rompt ainsi avec le tabou de l'alliance avec le parti "la Gauche" dont les voix seront nécessaires à Ypsilanti pour avoir la majorité nécessaire afin d'être élue. Celle-ci devra rassembler les suffrages des députés du SPD, des Verts et de la Gauche. Le vote sera très serré et se jouera à une voix près, sachant que l'une des élus du SPD au Landtag, Dagmar Metzger, refuse de voter pour Ypsilanti dans le cadre d'une alliance avec la Gauche. Le SPD du Land a décidé de rassembler quatre conférences régionales pour s'assurer du soutien de la base, face à l'hostilité du parti sur le plan fédéral. La conférence finale, décisive, a été reporté au mois d'octobre afin de ne pas gêner le SPD bavarois dans sa campagne pour les élections régionales du 28 septembre. Le parti social-démocrate est en effet à nouveau ébranlé par la question de ses rapports avec la Gauche. D'autant que ce problème n'existe pas seulement en Hesse. En Sarre ou les élections régionales auront lieu en septembre 2009, tout gouvernement de gauche social démocrate est désormais impensable hors d'une alliance avec "la Gauche" d'Oskar Lafontaine, ministre-président du land pendant 13 ans. Les prochaines élections régionales à l'est, en Thuringe posent également la question d'une éventuelle alliance SPD/La Gauche, face à la CDU et l'élection éventuelle de Gesine Schwan, candidate du SPD à la présidence de la République est impossible sans les voix de la Gauche. Dans ce contexte, la direction du SPD et son président Kurt Beck campent toujours sur le rejet par principe de toute alliance avec ce parti sur le plan fédéral. Leur politique à l'égard de la Gauche repose plus sur le ressentiment qu'ils éprouvent à l'égard du traître Lafontaine, que sur les exigences d'une alliance pour contrer la CDU, note le Tageszeitung. -------*Climat: remplacer les vaches par les kangourous. La proposition de chercheurs australiens de remplacer l'élevage des vaches par celui des kangourous rencontre un écho en Allemagne rapporte le Berliner Morgenpost. Les vaches produisent en effet "naturellement" un gaz le méthane, nocif pour le climat. Selon un chercheur allemand de l'université de Humbold, Harald von Witzke, une vache laitière produit en un an une quantité de gaz toxique équivalente à celle d'un petit véhicule parcourant 18000 kilomètres. La croissance du nombre de Kangourous en Australie de 30 à 175 millions, parallèle à la réduction du nombre de vaches d'ici 2020 permettrait de réduire de 3% les émissions annuelles de gaz toxique. Mais pourrait-on également remplacer les troupeaux de vache en Allemagne par des troupeaux de kangourous? Un steack après tout, vaut l'autre.

mercredi 13 août 2008

L'Allemagne ne veut pas juger Moscou** le gaz s'envole** commerce de comptes et données bancaires** Bavière interdiction totale de fumée et stricte fumisterie** le roman policier du faux Rockfeller

*Service minimum sur l'accord Russie/Georgie, négocié par Sarkozy. L'Allemagne donne l'impression de rester en retrait sur ce conflit, Merkel, discrète, soutient la démarche de Sarkozy, président en charge de l'Union européenne. Le Süddeutsche Zeitung souligne que l'accord négocié à Moscou et Tbilissi sera présenté aujourd'hui par Kouchner à ses collègues à Bruxelles. Le ministre des affaires étrangères allemand Franck Walter Steinmeier met en garde contre tout jugement unilatéral à l'égard de la Russie. L'UE doit plutôt selon lui se préoccuper de jouer un rôle de médiateur et de garant de la paix à l'avenir dans la région du Caucase. ---------*Le gaz s'envole encore et l'électricité n'est pas en reste. 110 distributeurs de gaz qui n'avaient pas encore augmenté leurs tarifs annoncent des hausses pour septembre souligne die Welt. 350 fournisseurs avaient déjà augmenté les prix ces derniers mois. La hausse moyenne est de 11,5%, soit 162 euros par an environ pour un ménage de quatre personnes. Mais certaines augmentations de tarifs record s'élèvent jusqu'à 29%. Du côté des fournisseurs d'électricité le tableau est aussi sombre. 40% des ménages ont l'intention de changer de distributeur dans les 12 mois qui viennent. 100 000 abonnés changent de fournisseur chaque mois. Les gains peuvent être importants. A Leipzig la facture peut être réduite de 27% de 960 euros à 627 euros/an pour un ménage consommant 4000 kw/h par an note le Frankfurter Allgemeine Zeitung. 4% des consommateurs seulement sont prêts à payer plus cher pour consommer du courant "écolo".--------*Des comptes bancaires ouverts à tous les vents. L'office de protection des consommateurs du Schleswig-Holstein a mis à jour un commerce de données bancaires par des sociétés spécialisées. Un cd comportant notamment les noms, n° de tel, références bancaires de 17000 personnes est en sa possession. Celles-ci peuvent découvrir soudainement des retraits de sommes importantes faites contre leur gré sur leur compte bancaire. Le commerce des données personnel se chiffre à plusieurs milliards d'euros et repose en partie sur des structures mafieuses, selon la fédération des agents de la police criminelle. Les banques assurent ne pas pouvoir contrôler que chaque opération bancaire correspond à la volonté expresse de leurs clients et assurent que c'est à eux de faire opposition (cette possibilité leur est ouverte pendant six semaines). Mais le responsable fédéral de la "protection des données personnelles", Peter Schaar, estime que les banques devrait renforcer la protection de leurs clients, résume le Bild Zeitung.----------*La stricte interdiction de fumer bavaroise, un modèle ou une stricte fumisterie? La loi bavaroise est stricte, elle interdit la cigarette dans tous les cafés et restaurants. Elle est conforme à la constitution estime la cour constitutionnelle qui vient par contre de mettre en cause les législations d'autres Länder. Elle a levé ainsi l'interdiction de fumer imposée dans les petits cafés à une seule pièce qui ne peuvent pas s'offrir de salle réservée aux fumeurs, à Berlin par exemple. Afin de ne pas les défavoriser par rapport aux établissements assez grands pour s'offrir une pièce "fumeurs". L'interdiction de fumer à la bavaroise s'applique elle dans les bars/restaurants quels qu'ils soient, sans exception. Elle ne désavantage donc pas les petits café face au gros. Elle est donc inattaquable. Mais la loi bavaroise admet également la création de "club de fumeurs" qui permettent aux clients d'un établissement dont l'accès est explicitement réservé de griller leur clope en buvant une bière. 8000 cafés auraient déjà adopté ce statut, signale le Süddeutsche Zeitung. La cour légalise ce choix tout en y mettant certaines conditions (accès strict des clients). Elle permet ainsi en fait, de contourner légalement l'interdiction de fumer qu'elle venait de justifier souligne le quotidien bavarois. A Berlin les petits "cafés fumeurs" annoncés comme tels par une afichette a l'entrée de la porte, se sont déjà multipliés, eux aussi, depuis le jugement de la cours constitutionnelle mettant en cause la législation berlinoise.-------*Le sombre mystère du faux Clark Rockfeller. Clark Rockfeller qui se faisait passer aux USA, pour un membre de la famille célèbre dans les cercles les plus huppés était un faux. Un vrai Krimi, roman policier, qui mobilise les polices américaines et allemandes. Son identité réelle est en cours de vérification rapporte le Frankfurter Allgemeine Zeitung. Mais il s'agit sans doute d'un bavarois, Christian Gerhartsreiter, disparu aux USA depuis vingt ans. Sa mère qui n'avait plus reçu un signe de vie depuis 1985, le croyait mort. Il aurait changé plusieurs fois de villes et d'identité avant de se faire passer pour un Rockfeller. Il n'est pas impossible qu'il ait assassiné un couple "ami" dont il aurait enterré les cadavres dans le jardin de leur villa. Le type s'est fait pincer après avoir enlevé sa fille à Londre pour la ramener aux USA. L'enfant, sept ans, vivait là bas avec sa mère depuis ans an. Le couple avait divorcé récemment sans doute parce que la femme de Clark Rockfeller avait découvert qu'il était un imposteur. Mais que sait-elle au juste?

mardi 12 août 2008

Camp de jeunes nazis** SPD, La Gauche, encore** La majorité des parents estime le système scolaire injuste** Segway et pistes cyclables** Boris Becker, die Süddeutsche Zeitung et le people

*Un camp de tous jeunes nazis fermé par les autorités. En perquisitionnant le camp de jeunes de la "Heimattreue deutsche Jugend" (jeunesse patriotique allemande) à Güstrow, dans le Mecklembourg-Vorpommern, les policiers ont découvert des enfants de huit et neuf ans, "dressés" pour devenir de vrais petits nazis et les futurs cadres du NPD de demain rapporte le Frankfurter Rundschau. Le camp qui a été fermé fonctionnait comme une société parallèle avec uniformes, garde d'honneur, torchons et serviettes décorées de la croix gammée, cartes de la grande Allemagne. Il regroupait plus d'une trentaine de jeunes venus de Bavières, du Bad Würtemberg, de Berlin, du Mecklembourg ou le NPD est représenté au parlement régional. Selon certains experts ce type de camp n'est pas une exception. Ils se constituent régulièrement dans toute l'Allemagne, durent deux à trois semaines. La HDJ a pris le relais de la "jeunesse-Wiking, interdite en 1994.--------*Hessen, Bavières , le SPD et la Gauche encore et toujours. La campagne pour les élections régionales en Bavières fin septembre a pris son rythme de croisière. La "Gauche" du Land, dont nombre de militants sont des syndicalistes, des anciens du SPD, a de forte chance d'entrer au parlement régional souligne Spiegel on line. Ce qui serait une petite révolution dans le Land. En Hesse, le SPD se prépare à nouveau à tenter de faire élire Andrea Ypsilanti au poste de ministre président, contre Roland Koch(CDU), avec les voix des députés de "la Gauche". Une démarche que redoute la droite du parti et la direction à Berlin. L'aile droite du SPD en Hesse semble par contre décidée à "tenter le coup", observe le Frankfurter Allgemeine Zeitung. Mais si Ypsilanti est élue avec les voix de la "Gauche", cela ne pourra que donner une mauvaise image du SPD pour les élections fédérales fin 2009, redoute-t-on au siège du parti à Berlin. Les conséquences pourraient être également négatives pour le SPD lors des élections régionales de Bavières le 28 septembre. En Sarre par contre, l'un des chefs du SPD, Ottmar Schreiner, se dit prêt à occuper un poste de ministre dans le gouvernement du Land, même s'il était dirigé par Lafontaine, note le Berliner Zeitung.---------* La majorité des parents estiment le système scolaire injuste. La majorité des parents (58%) sont en faveur d'un tronc commun pour les enfants scolarisés, qui aille au moins jusqu'à la sixième classe (10 à 11 ans), 37% sont contre, et pour une sélection renforcée, selon une étude Emnid analysée par Spiegel on line. Aujourd'hui les écoliers peuvent être sélectionnés dés 8 à 9 ans pour être répartis dans les trois types établissements différents du système scolaire:-lycée; collège professionnel; collège d'enseignement général. 28% approuvent cette sélection précoce, 46% souhaiteraient que les écoliers soient sélectionnés en 6 ème classe deux ans plus tard, et 23% cinq ans plus tard en 9 ème classe (14, 15 ans). 75% des parents sont pour une réforme du système scolaire instaurant l'école à plein temps -et non à mi-temps comme c'est souvent le cas actuellement. 86% des parents estiment qu'il n'existe pas d'égalité des chances à l'école aujourd'hui.---------*Segway, bicyclettes et patins sur pistes cyclables. Le ministre des transports, Wolfgang Tiefensee (SPD), veut autoriser la circulation des Segway ces essieux à deux roues électriques qui tiennent debout tout seuls lorsqu'on les "chevauche", dans les grandes ville sur les pistes cyclables. Celles-ci risquent du coup de devenir encombrées et impraticables s'inquiète-t-on à Berlin, les cyclistes, les adeptes des rollers n'auront pus de place, vu la largeur des Segways, ou alors ce sont les piétons qui ne pourront plus disposer de la place nécessaire pour marcher à l'aise sur les trottoirs note le Berliner Zeitung.---------*La nouvelle fiancée de Boris Becker pousse même le Suddeutsche zeitung dans le people. Le quotidien münichois de référence, plutôt prolifique en analyses sérieuses n'a pas pu s'empêcher de faire le titre sur les dernières amours de Boris Becker, l'ex roi du tennis. Comme la plupart des médias du Bild au Tagesspeigel. Elle, "Sandy", est la fille de l'un de ses ex-entraîneurs. Elle a 16 ans de moins que lui, il la connaît depuis sa petite enfance et c'est du sérieux. On parle déjà mariage, soulige le Süddeutsche Zeitung.

lundi 11 août 2008

Poutine vainqueur** le sourire de Lafontaine rayonne en Sarre** Alerte à la Tilidin** électricité, export record

*Le vainqueur c'est Poutine. Pour l'instant du moins la Russie a montré qu'elle restait le maître, souligne le Frankfurter Rundschau. Le président georgien Saakashvili a fait un mauvais calcul. Il était prêt à risquer un drame militaire et humanitaire pour que l'Ouest vole à son secours. C'est raté estime le quotidien de Francfort. Poutine est le vainqueur. La Russie donne un avertissement à ses anciens vassaux qui veulent faire valoir leur indépendance, rejoindre l'Otan, et construisent des pipe-line pour transporter le pétrole et le gaz à l'ouest de l'Europe. La guerre aura des conséquences sur le plan militaire mais également sur les tentatives de réduire la dépendance énergétique à l'égard de Moscou. Le quotidien die Welt publie de son côté un commentaire de la journaliste russe Julia Latynina, de "Nowaja Gazetta", qui souligne que cette guerre n'est pas celle de la Russie, mais celle des Silowiki, l'élite du Kremlin, liée aux services secrets. L'opportunité de rompre avec cette caste dirigeante est ouverte pour Medvedev, qui devrait s'en saisir. Le régime en place en Ossétie du sud n'est en effet qu'un "joint venture" entre les brigands ossètes et les Silowiki, qui ridiculise la Russie sur l'arène internationale. Si le conflit s'élargit ils auront gagné la partie. Si Medvedev sort la Russie de l'affrontement actuel il infligerait une défaite aux services secrets, dont les conséquences seraient fondamentales en Russie. Plus encore qu'en Georgie. Selon le quotidien berlinois die Tageszeitung, la Russie est prête à risquer très gros pour consolider sa sphère d'influence face au soutien appuyé de Washington à la Géorgie. Alors que Moscou, Washington et les Européens, sont sur la même longueur d'onde en gros à l'égard de l'Iran et de l'Afghanistan, les ressources énergétiques et le pétrole font la différence dans le Caucase. Le pipe-line qui doit approvisionner l'Europe, en provenance de Turquie, indépendamment de la Russie, passe à quelques kilomètres de la frontière de l'Ossétie du SUD. Le Kremlin fait donc jouer ses muscles.-------*rencontre Medvedev-Merkel vendredi. Il n'y a aucune raison de repousser le sommet entre la Russie et l'Allemagne prévu vendredi à Sotchi, estime Rüprecht Polenz, CDU, président de la commission des affaires étrangères au Bundestag. La rencontre avec Medvedev est au contraire on ne peut plus opportune dans la situation actuelle explique-t-il dans les colonnes du quotidien Thüringer Allgemeine. L''Allemagne revendique la cessation immédiate des hostilités, le retrait des troupes des deux pays sur leurs lignes de cantonnement d'origine, le départ des renforts qui ont été envoyés par les deux belligérants. La diplomatie et la négociation doivent avoir ensuite la priorité. Polenz souligne au passage l'importance d'une position européenne unifiée sur les responsabilités du conflit.--------*En Sarre le sourire de Lafontaine rayonne jusqu'au centre. Le parti "la Gauche", emmené par Oskar Lafontaine, a une toute autre allure en Sarre que dans les autres Länder, observe le Frankfurter Allgemeine Zeitung, au lendemain du congrès régional du parti. Ici l'influence et le charisme de celui qui a été ministre président du Land pendant treize ans reste manifeste. Les derniers sondages le donnent à 19%, contre 26% pour le SPD et 43% pour la CDU qui gouverne actuellement la région. Les relations de Lafontaine avec le SPD régional ne sont pas viciées, comme elles le sont à l'échelon fédéral. Nombre de membres du parti social démocrates, de syndicalistes entretiennent avec lui de bons, voire très bons rapports. Une partie a d'ailleurs émigré du SPD à la Gauche. Les chances de Lafontaine de reconquérir son poste de ministre président ne sont pas nulles. Il devrait cependant pour cela dépasser le SPD et contraindre celui à un gouvernement régional commun sous sa direction, ce que le candidat du SPD, Heiki Maas rejette catégoriquement pour l'instant. Tout en se montrant ouvert à une alliance avec "la Gauche", si le SPD est en tête, face à Peter Müller, CDU, en septembre 2009.-------*Alerte à la Tilidin à Berlin. La sénatrice berlinoise de la justice, Gisela von der Aue, lance le signal d'alarme contre la prolifération de cette préparation aux effets similaires de ceux de l'Opium, utilisée normalement contre les douleurs, rapporte le Berliner Zeitung.. Elle est aujourd'hui consommé de manière croissante en tant que drogue par les jeunes. Sa présence est relevée dans I/4 des tests effectués dans les prisons sur des mineurs. 90% des fausses ordonnances servent à se le procurer en pharmacie.---------*production record d'électricité. Selon le Tageszeitung, l'Allemagne devrait battre ses records d'exportation de courant en 2008. Elle atteint déjà 14,4 milliards de KW/h pour le premier semestre, contre 19 milliards pour l'ensemble de l'année 2007. Une performance qui tient entre autres au développement de la production électrique des énergies alternatives qui devrait atteindre cette année pour la première fois la barre des 100 milliards de KW/h, soit plus de 16% de la production totale.

vendredi 8 août 2008

------Luftansa le chaos toujours** Le couronnement de Lafontaine** Clement s'excuse, suite** 20000 professeurs manquants

*Lufhansa toujours le chaos.Plus de cent cinquante vols ont encore été annulés ce matin. La grève des pilotes des filiales de transport régional de la Lufthansa, cityline, eurowings, a pris le relais de la grève des personnels au sol et de cabine la semaine dernière. Ils réclament un salaire identique à celui des pilotes de ligne de la maison mère du groupe. La grogne par ailleurs ne cesse pas dans l'ensemble du personnel, après l'accord salarial conclu entre la direction et le syndicat Ver.di ce week-end. Les augmentations de salaires obtenues essuient de sévères critiques. Le syndicalisme unitaire à l'allemande continue de s'effriter. Plusieurs petits syndicats contestent le pouvoir des "gros" et mettent en cause ses revendications et ses méthodes de lutte au nom de particularités catégorielles, chez les pilotes, les techniciens, note die Welt. La direction de la Lufthansa s'en inquiète. La politique d'autonomie des accords salariaux négociée entre syndicats et patronat devient difficile voire impossible à gérer, face à des revendications de groupes professionnels contradictoires. La défense des intérêts catégoriels mise en avant lors de la grève des conducteurs de locomotive de la Deutsche Bahn, semblent faire école.--------* Un congrès pour le couronnement de Lafontaine Le parti la Gauche tient congrès ce week-end en Sarre. Il va notamment désigner Lafontaine comme candidat aux élections régionales de 2009. Celles-ci pourraient être un couronnement pour le "vrai parti social-démocrate" qui conteste en Sarre la place du SPD. Lafontaine reste en effet très populaire dans le Land ou il a été plusieurs fois ministre président. Il pourrait y obtenir plus de voix que le candidat du parti social-démocrate, Heiko Maas, et reconquérir son poste, contre Peter Müller, CDU. Il a toujours été "notre Oskar", assurent nombre de ses concitoyens. Plus de deux cent conducteurs de bus municipaux, les 2/3 des effectifs viennent d'adhérer à son parti "la Gauche", par crainte des privatisations et pour protester contre la retraite à 67 ans, impulsée par le SPD, souligne le Berliner Zeitung.---------*Les excuses de Clement, suite et poursuite. L'ex-ministre de l'économie de Gerhard Schröder avait à peine exprimé devant la presse ses excuses à l'égard de ses camarades blessés par ses attaques en janvier dernier, à la veille des élections régionales en Hesse, qu'il les rééditait de plus belle deux heures plus tard sur la seconde chaîne allemande ZDF. Il n'aurait pas voté à l'époque pour la politique d'Andrea Ypsilanti, et les espoirs que placent les sociaux-démocrates dans les énergies alternatives sont hors de propos face aux besoins énergétiques de l'Allemagne qui rendent pour l'instant le charbon et le nucléaire, irremplaçables, rapporte Spiegel on line. Selon un sondage publié par die Welt, 47% des sondés estiment que Clement porte tord à son parti, 16% seulement sont favorables à son exclusion, 76% sont contre.--------*20 000 enseignants vont faire défaut dans les écoles à la rentrée. Les enseignants qui partent à la retraite ne sont pas remplacés en nombre équivalent dans les générations suivantes. Selon les calculs des ministres de l'enseignement des Länder, il y a ainsi 3200 enseignants qui font défaut, chaque année depuis 2002. 150 000 des 800 000 enseignants en activité vont partir à la retraite dans les cinq ans qui viennent et le nombre de professeurs manquants pourrait donc s'élever à 40 000 en 2013. 50 à 80% d'entre eux font défaut dans les matières telles que les maths, les sciences naturelles et l'informatique, rapporte le Frankfurter Allgemeine Zeitung.

jeudi 7 août 2008

------Wolfgang Clement s'excuse**

*SPD:Wolfgang Clement s'excuse mais réaffirme son indépendance à l'égard de son parti. Dans une déclaration de presse, l'ancien ministre de l'économie de Gerhard Schröder, fait un pas vers ses contradicteurs. Il s'excuse d'avoir pu blesser les militants sociaux démocrates, dont Andrea Ypsilanti candidate à l'époque du SPD au poste de ministre président en Hesse, en affirmant que ses propositions de politique énergétique alternative, contre l'atome et le charbon, étaient saugrenues. Ceci à une semaine du vote. Il réaffirme en même temps qu'il avait raison sur le fond, et que le débat sur la sécurisation de l'approvisionnement énergétique de l'Allemagne qui s'est ouvert à la suite de ses déclarations ne peut qu'être bénéfique. Les énergies alternatives ne peuvent faire l'économie selon lui du charbon et du nucléaire. Il réaffirme par ailleurs son droit inaliénable à défendre, lorsqu'il le juge utile, les propositions qui lui semblent les meilleures. Il réaffirme ainsi dans sa déclaration l'importance et les effets bénéfiques de la politique de réformes "sociales" connues sous le nom de Harz IV, qu'il a contribué à impulser aux côtés de Gerhard Schröder et souligne qu'elles ne sont qu'un premier pas dans la modernisation indispensable du pays. Lire le texte dans le Frankfurter Rundschau. Cette déclaration répondra-t-elle aux attentes des instances du SPD dans la cadre de la procédure d'exclusion ouverte contre Clement? C'est douteux. "Clement n'avait pas émis ses critiques sur la politique de l'énergie contre l'atome d'Andrea Ypsilanti en tant que social-démocrate mais en tant que membre du conseil de surveillance de RWE" -l'un des 4 Konzern de l'énergie en Allemagne- assène le Berliner Zeitung. "Pour RWE le prolongement du fonctionnement des centrales nucléaires pourrait rapporter jusqu'à 3,5 milliards d'euros, poursuit le quotidien berlinois."

à propos: LES USA ET LES RACINES ALLEMANDES

Le Süddeutsche Zeitung publie aujourd'hui une galerie de portraits de stars américaines aux racines allemandes. Leonardo di Caprio arrive en tête. Sa mère Irmelin Indenbirken est allemande et Leonardo a passé une partie de sa jeunesse à Oer-Erkenschwick, dans la Ruhr, chez ses grands parents maternels, après la séparation de ses parents établis aux USA. Sa grand-mère, Helene Indenbirken vient de décéder. Il lui était très attaché dit-on. Les arrières grands-parents d'Angelina Jolie étaient allemands, originaires de Büren en Westphalie. L'arrière grand père de Kevin Kline était bavarois. Nicolas Cage a lui aussi ses racines en Allemagne, sa mère Joy Vogelsang est originaire de la Moselle. Doris Day, qui s'appelle en fait Doris Mary Ann von Kapelhoff, est la fille d'immigrants allemands. Son père, pianiste, est originaire de Westphalie. Sandra Büllock est la fille de Helga Meyer, chanteuse d'opéra. Elle a passé sa jeunesse en Bavière ou son père, soldat, était stationné. Elle détient la double nationalité, allemande et américaine. Bruce Willis a lui aussi ses racines en Allemagne ou sa mère a fait la connaissance de son père lorsqu'il était GI's. Son cousin, Wilfried Gliem est l'un des chanteurs du duo populaire et imposant "Wildecker Herzbuben".

Un de leurs tubes: "Hurra die Feuerwehr ist da." (Hourra, les pompiers sont là)


Vous trouverez d'autres portraits de stars aux racines allemandes sur le site de Süddeutsche Zeitung.
Tout cela peut paraître anodin, c'est regarder l'actu par le petit bout people de la lorgnette. Mais d'autres personnages politiques marquants ont eux aussi leurs racines allemandes. Henry Kissinger, ministre des affaires étrangères de 1973 à 1977, est né à Fürth en Franconnie. Sa famille, en partie juive, fuira la répresion nazie aux USA. La famille de Donald Rumsfeld, ministre de la défense, est elle aussi originaire d'Allemagne et émigra aus USA à la fin du 19 ème siècle. Ces quelques exemples sont en fait significatifs des racines profondes qui lient les deux pays, les USA et l'Allemagne. La récente visite de Barack Obama les a mises à nouveau en relief. Il avait choisi Berlin -et non Paris ou Londre- pour y faire son discours adressé "au peuple de Berlin et aux peuples du monde", parce que la ville fût le point névralgique de la guerre froide où Kennedy et Reagan ont prononcé des phrases restées célèbres. "Ich bin ein Berliner" pour le premier, "Mr Gorbatchev open this gate, Me Gorbatchev tear down this wall" (ouvrez cette porte, faites tomber ce mur) pour le second.
Mais plus profondément encore l'Allemagne est un peu de la famille. La soeur de Barack, germaniste, a fait ses éudes en Bavière, notamment. Le candidat démocrate a même un cousin, Ekiri Obama, qui vit à Berlin depuis seize ans et a la nationalité allemande depuis 2001. Leurs grands pères réciproques, kényans, étaient frères. Mais Barack et Ekiri s'ignoraient jusqu'à présent.
J'avais été frappé en discutant avec des Américains d'origine allemande présents à Berlin lors de la visite d'Obama par ce chiffre: 60 millions d'américains auraient des origines germaniques. l'Allemand aurait "failli" être langue officielle aux USA. Un lien fort que l'on retrouve entre autres dans la littérature, la psychologie ou la pédagogie, et qui permet de mieux se comprendre. En musique aussi. La "country music" a certains accents bavarois pop'. Le lien transatlantique issu de la guerre, de la reconstruction de l'Allemagne après l'écrasement du IIIè Reich a évidemment renforcé encore ces "racines". Les spécialistes soulignent que le stationnement de l'armée américaine pendant plusieurs dizaines d'années à l'ouest a tressé à nouveau de nouveaux réseaux familiaux, amicaux entre les deux pays.

mercredi 6 août 2008

------Trop d'uranium dans l'eau**La Gauche en quête de candidate à la présidentielle

*Alerte à l'Uranium dans l'eau du robinet. Dans 150 Communes, le taux d'uranium limite de 10 microgrammes par litre d'eau fixé par les services fédéraux de protection de l'environnement est dépassé, selon une enquête de l'organisation de protection des consommateurs "foodwatch", et un reportage de la première chaîne de télévision ARD, rapporte le Frankfurter Allgemeine Zeitung. Ce qui représente environ 2% des communes ou les données ont pu être vérifiées. Dans certaines endroits de Bavières ou du Bad Würtemberg les taux mesurés atteignent de 20 à 36 microg/litre. Le coût des filtres nécessaires pour purifier l'eau de ce composant particulier est élevé. On préfère donc souvent réduire le taux de l'eau délivrée au consommateur par des mélanges d'eau de sources différentes, plus ou moins "riches" en Uranium. Certaines communes ignoreraient même quant à elles totalement les limites imposées. Deux procédés qui ne tiennent pas compte des menaces de ce composant sur la santé des consommateurs. Selon un expert, de faibles quantités d'uranium peuvent avoir des effets dommageables sur les reins. Il n'y a pas de quoi en faire un drame, estiment de leur côté les distributeurs d'eau. Le taux en uranium serait dangereux pour la santé à partir de 60 microgrammes seulement assure un expert dans les colonnes du Frankfurter Rundschau. La limite en uranium a été fixé à 15 microgrammes par l'organisation mondiale de la santé.--------*La "Gauche" en quête d'une candidate à la présidence de la République. Le parti d'Oskar Lafontaine et Gregor Gyzi cherche à présenter une candidate aux élections présidentielles face à Gesine Schwan (SPD) et au président de la république actuel Horst Köhler (CDU), qui postule pour un second mandat. Le nom de la candidate n'est pas encore connu. Selon Ulrich Maurer, responsable de la Gauche "ouest", le choix n'aurait même pas été encore fait, et les informations données à la presse par Bodo Ramelow, vice président du groupe parlementaire au Bundestag, seraient prématurées, note Spiegel on line.

retour sur: LE SPD ET LE "JOURNALISME DE MEUTE"



La plupart des médias, dont le Frankfurter Allgemeine Zeitung, concentrent à nouveau leurs analyses -et l'attention du lecteur- sur la crise du SPD. Le feuilleton quotidien relie la procédure d'exclusion de l'ex ministre de l'économie de Gerhard Schröder, Wolfgang Clement, les affrontements diffus ou ouverts entre la gauche et la droite du parti, les alliances coupables et virtuelles du SPD et de la Gauche en Hesse, et l'impossibilité pour Kurt Beck, le président du SPD, de se montrer à la hauteur de la situation et de maîtriser la crise. Lire Berliner Zeitung on line.; die Süddeutsche Zeitung; die Welt; die Frankfurter Rundschau.

Tout mois d'août en Allemagne a son "Sommertheater", la pièce de théâtre de l'été. Le SPD en fait les frais comme les autres, après tout. Mais on semble tout de même revenu au "journalisme de meute", de "horde", qui prend "le politique comme une proie", et faisait de Beck la tête de turc des médias et des sondages il y a quelques semaines. Une "chasse" qui a fini par provoquer une explication entre journaux, et journalistes qu'il vaut de rappeler voir la revue de presse du 30 juin.

"La chasse au Kurt Beck dans les médias se termine, notait Holger Schmale le 27 juin, dans le quotidien Berliner Zeitung. L'un des chefs de la meute l'a interrompue. "Ça suffit. Il est temps de se retenir, de réfléchir, d'être critique et auto-critique" écrit Hans Ulrich Jörges, l'un des journalistes de la capitale, des plus acides, brutaux et influents, pour l'hebdomadaire Stern."

"Il a raison", commentait Schmale, mettant en cause le journalisme de campagne, de "horde", qui aurait pris son ampleur en particulier depuis le déménagement du gouvernement de Bonn à Berlin. Selon le quotidien berlinois l'annonce hors de propos d'une éventuelle démission de Beck de son poste aurait en fait constitué le signal d'alarme indiquant que les limites du journalisme avaient été franchies. Beck avait affirmé devant une réunion fermée de la direction du parti qu'il n'était en aucun cas "collé à son siège". Une expression retransmise par un participant à un journaliste en poste devant la porte du bâtiment ou se tenait la réunion "fermée", et qui la relaya aussitôt à sa rédaction sous la forme choc: "pour la première fois Beck envisage sa démission".

Un titre repris ensuite de fil en aiguille par les collègues et concurrents, "à une époque ou dans bien des rédactions le clic sur les sites d'informations "on line" a remplacé les recherches personnelles, vérifiées". Or aucun des participants à la réunion du SPD, quelle que soit sa position à l'égard de Kurt Beck, n'avait compris son affirmation ainsi. Certaines rédactions publièrent les démentis nécessaires.

"Il y a certes suffisamment d'occasion pour critiquer le président du SPD assure le commentateur du Berliner Zeitung. Mais la polémique se transforme en campagne quand elle s'accompagne de tous les propos méprisants possibles à l'égard de ses blagues, de ses habitudes et de ses préférences culinaires, de sa "Pfalzattitude" (Beck est ministre président du Rheiland Pfalz)".

Beck n'est certes pas le premier à être ainsi la cible permanente des critiques. Willy Brandt ou Helmut Kohl en leurs temps connurent les mêmes épreuves médiatiques. Mais la politique était alors la règle du jeu. Il est plutôt question aujourd'hui de ressentiments, d'expression d'humeurs de constructions. "Les camps médiatiques gauche-droite se sont dissous, assène le Berliner Zeitung, au profit d'une machinerie de nouvelles à sensation emmenée par des titres tels que Bild et le Spiegel, qui donnent le ton et le rythme dans cette affaire et qui veulent souvent faire la politique eux mêmes. La chute d'un dirigeant politique est le clou de la sensation. Beck a aiguisé l'instinct de chasse de la meute par ses erreurs et sa sensibilité aux attaques."

Dans un long article de commentaire "le mythe de le meute", Nils Minkmar, rejetait en fait cette analyse et les propos du journaliste de Stern, dans le Frankfurter Allgemeine Zeitung. Retraçant les efforts de la presse pour rendre compte de manière détaillée des efforts puis des mésaventures de Beck à la tête du SPD, comme des conflits à la tête du parti, il concluait: "les journalistes sont nombreux il est vrai, on peut appeler ça une meute, mais cela ne change rien au problème et les développements de ces dernières semaines n'ont rien de favorable à Beck. Quand la meute se retourne sur elle -et ce texte fait partie de ce mouvement-. c'est qu'il n'y a plus rien à mordre ailleurs. L'histoire est finie."
Visiblement elle rebondit à nouveau.

Lire: die Berliner Zeitung,
die Frankfurter Allgemeine Zeitung

mardi 5 août 2008

------Nouveaux comptes secrets au Liechtenstein** Les vols de carburants en hausse** le faux journal intime de Carla Bruni** Clement-SPD, conciliation difficile

*Nouvelle affaire de comptes secrets au Liechtenstein. La découverte de centaines de comptes de contribuables allemands détenus sous couvert de fondations factices au Liechtenstein est toujours en cours d'instruction au parquet de Bochum. Le fisc a déjà récupéré plusieurs millions d'impôts détournés. Une seconde affaire du même type a été mise à jour par le procureur de Rostock cette fois, rapporte le Frankfurter Rundschau. Quatre homme traduits actuellement devant le tribunal s'étaient procuré les données informatiques de la banque LBB à Vaduz, concernant 2300 comptes "secrets". Ils avaient ensuite fait chanter la banque, qui s'était déclaré prête finalement à racheter les documents pour 13 millions d'euros. Neuf millions avaient déjà été versés aux maîtres-chanteurs, qui ont été finalement pincé par la police avant que leur marché ne soit entièrement conclu. Plusieurs centaines de comptes, et des copies des données orginales restées en leur possession ont été remises à la justice par leur avocate, afin de prouver leur bonne volonté et dans l'espoir d'amoindrir les peines qu'ils encourent. Les contribuables concernés doivent évidemment s'attendre dans les mois qui viennent à des perquisitions en règle. Tout le problème est de savoir s'ils ont eu le temps et les moyens d'effacer les traces de leurs méfaits.--------*Le coût du diesel augmente, les vols de carburant aussi. Les autorités du Brandenbourg constatent une croissance des actes de délinquance visant à s'approvisionner en Diesel en vidant les réservoirs de véhicules divers par tous les moyens. 702 vols de ce type ont eu lieu pendant les six premiers mois de l'année 2008, contre 553 en 2007. Bouchons de réservoirs forcés, ou réservoirs percés, pompages de réservoirs d'entreprises et d'engins de travaux publics ou agricoles: tous les moyens sont bon. Les voleurs vont jusqu'à pomper les réservoirs de routiers polonais par exemple qui piquent un somme après un long trajet sur les aires de repos des autoroutes. Les butins peuvent s'élever jusqu'à 500 litres en une nuit, note le Berliner Morgenpost. La police conseille aux particuliers de laisser le moins de carburant possible dans les réservoirs, surtout le week-end.--------*Mon cher journal intime de Carla Bruni"Qu'est ce que je déteste ces soirées de couples, cette fois nous avons reçu en fait les Obama", cette citation factice de Carla Bruni est tirée du "faux" journal intime que publie régulièrement le quotidien berlinois die Tageszeitung. La première dame de France est supposée avoir trouvé Obama génial sur tous les plans physiques et intellectuels. "Je crois qu'il est comme moi: Pop at his best"! Elle le traite ceci dit intimement de vrai "cul". "Non qu'il n'ait bavardé avec moi, mais il ne m'a même pas regardée. Je veux dire même pas détaillée comme une femme". "Il ne voulait absolument pas de flirt. Il peut changer le monde comme il veut mais un type qui ne me regarde pas autrement que sa théière récolte chez moi un zéro pointé." En week-end "Nici", c'est le supposé surnom de Nicolas Sarkozy, pousse une gueulante contre sa femme qui jette l'argent par les fenêtres et veut lui faire acheter un nouveau maillot de bain pour remplacer celui qu'il a oublié à l'Elysée. Même attitude lorsqu'elle lui propose de le lui offrir. "Maman a raison quand elle dit que les hommes ne supportent pas que leurs femmes soit plus riche qu'eux. Et puis je suis aussi plus grande et plus jeune que lui. J'ai de meilleurs relations, une meilleure formation, je suis plus connue et mieux aimée que lui. C'est déjà super que mon petit trésor supporte tout ça..." Finalement, "il a envoyé l'hélicoptère chercher son maillot de bain aux frais de l'état".---------*Clement-SPD, la conciliation sera difficile. La direction du SPD a désigné Peer Steinbrück, ministre des finances et qui fut le successeur de Wolfgang Clement à la tête du Land de Rénanie-Westphalie, pour essayer de réparer la casse. La procédure d'expulsion de Clement serait transformée en "blâme", à la condition que l'ex ministre de l'économie de Gerhard Shröder s'engage à ne plus appeler par exemple à voter contre des candidats de son propre parti. Pour l'instant il se refuse à tout engagement. Le vice-président du SPD de NRW, n'a pas pu se retenir et s'emporte contre son "insupportable arrogance" égale à celle d'un Lafontaine, souligne die Welt.

dimanche 3 août 2008

------Le spd toujours dans la ligne de mire** Grève Lufthansa et suites** ouverture du café de la Stasi** le NPD se renforce dans le Mecklembourg

*Le SPD a nouveau dans la ligne de mire. Les remous à propos de l'exclusion de Wolfgang Clement, l'ancien ministre de l'économie de Schröder, ne cessent de croître au sein du parti social démocrate. La direction du SPD, de Kurt Beck, le président du parti, à Franck Walter Steinmeier, le vice-chancelier, tente de stopper la procédure enclenchée par la section du SPD de Bochum où Clement est inscrit. Ce dernier a refusé ce week end l'arrangement proposé par la commission des conflits et selo lequel il reste membre du SPD s'il arrête ses critiques publiques à l'égard du parti, rapporte Spiegel on line. Ce sont notamment ses appels à ne pas voter dans le Land de Hesse pour la candidate du SPD, Andrea Ypsilanti, dont il n'approuvait pas la politique privilégiant les énergies alternatives, qui sont à l'origine du conflit. Selon, Heiner Geissler, ancien secrétaire général de la CDU, dans les colonnes du Tageszeitung, il s'agit en fait d'un règlement de compte avec les réformes de Schröder qui ont heurté la base du SPD et dont Clément était l'homme de paille. Franck Walter Steinmeier, ex-bras droit de Schröder reconnaît lui que "les réformes que nous avons mises en oeuvre avec Wolfgang Clement ont ouvert nombre de blessures, qui ne seront pas effacées par son exclusion." (édition papier du Spiegel).--------*la grève à la Lufthansa, pourrait avoir des suites. Le conflit qui semblait terminé après un accord entre le syndicat Ver.di et la direction de la Lufthansa pour une hausse de salaire de 5,1% en juillet 2008, et de 2,3% en jullet 2009 pourrait rebondir. Une partie du personnel, chez les techniciens notamment, critique les hausses de salaires obtenues comme insuffisantes, estime que la grève a été arrêtée prématurément. Le syndicat UFO, concurrent de Ver.di, revendique 15% d'augmentation. Quant aux 5000 pilotes, ils ont déposé à leur tour un préavis de grève de trois heures cette semaine, pour l'harmonisation des structures de représentation du personnel au sein d'un conseil d'entreprise de l'ensemble du groupe notamment, note le Berliner Zeitung. Les pilotes des filiales de la Lufthansa, cityline, eurowings, revendiquent eux de leur côté l'amélioration de leurs salaires. Le chef du syndicat Ver.di, Franck Bisrske, fait face quant à lui depuis vendredi à une campagne médiatique de critiques pour être parti en vacance avec un vol 1ère classe Lufthansa gratis -un ticket auquel lui donne droit son poste de vice-président du conseil d'administration du groupe en tant que représentant syndical. Bsirske a décidé de payer son billet rétroactivement souligne le Bild Zeitung tout en faisant remarquer qu'il y a visiblement deux poids deux mesures selon que l'on est syndicaliste ou dirigeant au au sein d'une même structure.---------*Le café de la Stasi ouvre ses portes à Berlin. Il se trouve juste à côté des bâtiments de l'ancienne police secrète. C'est une blague, une satire pour les deux tenanciers du bar, au chômage depuis des années, et qui ont trouvé cette idée originale pour attirer la clientèle. Drapeau de la DDR, enseigne du bar à la "Firma", comme on appelait la Stasi chez les habitués, caméra de surveillance, micro d'écoute, carte d'indic, tout y est ou presque note Spiegel on line. Marianne Birthler chargée de l'exploitation et de l'achivage des archives de la Stasi ne trouve pas ça drôle du tout. Le film "la vie des autres", racontant les démélés d'un couple avec un agent "sympathique" de la police secrète a connu un énorme succès en Allemagne et à l'étranger. Le café de la Stasi remplace de fait le "Germania", le bar précédent, qui avait été fermé après de multiples protestation parce qu'il servait de lieu de rencontre à l'extrême droite berlinoise.-------*Le NPD s'implante dans le Mecklembourg-Poméranie. Les six députés du NPD qui ont élus au parlement du land lors des élections de septembre 2006, avec 7,1% des voix n'ont pas fait depuis la preuve de leur efficacité, selon une étude qui vient d'être publiée note le Tageszeitung. Ils ne brillent pas par leurs compétences et leurs connaissances aux séances du parlement régional ou dans ses commissions. Mais ils ont une capacité certaine à utiliser leur position institutionnelle -ils perçoivent notamment 600 000 euros de crédits/an- pour renforcer leur intervention à la base, dans les communes, et y organiser leurs troupes. Rassemblement-grillades, fêtes, contacts, "initiatives citoyennes", leurs permettent de diffuser leur idéologie et de la faire accepter comme normale. Ils constituent ainsi de fait une opposition extra-parlementaire qui se renforce, selon le Tageszeitung.

samedi 2 août 2008

retour sur: LA LEVÉE DE L'INTERDICTION DE FUMER

La cour fédérale de Karlsruhe a donc levé mardi, provisoirement au moins, l'interdiction de fumer dans les petits cafés, ce fut la suprise du jour! Les "spécialistes" soulignaient encore la veille que 6 des 8 juges du tribunal fédéral étant des "non-fumeurs", les plaignants requérant le droit de continuer à fumer dans les cafés n'avaient aucune chance d'avoir gain de cause.

Mais le tribunal a souligné à la fois la priorité de l'interdiction de fumer pour la protection de la santé, et l'impossibilité de ce point de vue de faire "deux poids deux mesures". 14 des 16 Länder avaient en effet érigé en gros l'interdiction totale pour les petits café, et partielle pour les plus gros. Tous ceux qui ont les moyens de se doter d'une salle supplémentaire, réservée aux fumeurs.

Symbole de la résistence des "Eckkneipen", les petits bistrots de quartiers, Sylvia Thimm, tenancière du café Doors à Berlin-Prenzlauer Berg, avait pris la tête de la résistance contre l'interdiction de fumer avec son collègue Uli Neu de Tübingen, en portant plainte devant la cours constitutionnelle. Une telle mesure signifie la ruine des petits exploitants, selon eux. Trop petits pour se permettre la construction d'un salle spéciale "réservée aux fumeurs", leurs établissements sont contraints par la loi à fermer leurs portes à leur clientèle habituelle: les habitués de la bière ou du café-cigarette, les défenseurs de la "culture traditionnelle du bistrot de quartier".

La cour a admis l'argument -voir la revue de presse du 31 juillet.
Mais les tenants de l'interdiction de la cigarette songent dorénavant à l'interdire totalement, tous établissements confondus. Exit les salles fumeurs et le "deux poids de mesure" condamné par la cour de Karlsruhe. A l'inverse les partisans de la clope souhaiteraient en fait contourner totalement l'interdiction de fumer en interdisant par principe la cigarette, tout en laissant de fait les établissements libres du choix de se transformer en cafés-fumeurs.

Partant de telles divergences les Länder allemands n'ont pas pu s'accorder sur une loi commune, hier. Pourront-ils le faire demain? Lire cette anlayse de Vivanet, site pour la prévention et la santé.
L'Allemagne que certaines images toutes faites représentent comme le pays de l'ordre et de la discipline par excellence montre une fois de plus combien ces images d'Epinal sont surannées. Cest sans doute au contraire le seul pays d'Europe ou l'interdiction de fumer rencontre de telles résistances, de telles difficultés à s'appliquer.

La bataille de la cigarette souligne également un fois de plus combien le recours juridique auprès de la cour constitutionnelle est légitime pour les citoyens les plus divers, persuadés d'avoir raison contre les autorités. Sylvia Thimm la berlinoise s'est taillée, la cigarette au bec, la réputation de David contre Goliath.

Sur le plan de la santé, de l'écologie, du respect de l'environnement la levée de l'interdiction de fumer dans les petits bars -qui plus est!- ne peut évidemment que faire sourire. Mais là encore, une fois de plus, la réalité dépasse la fiction.

vendredi 1 août 2008

**accord à la Lufthansa, fin de grève samedi

Le syndicat Ver.di et la direction de la Lufthansa ont convenu d'un accord qui met fin à la grève. Les salaires des personnels au sol et en cabine sont augmentés de 5,1% au 1er juillet 2008 et de 2,3% au 1er juillet 2009. Une prime de 1,5% et une participation au résultats seront versés en une fois. L'accord est valable jusqu'à fin 2010.

pas de pause de l'été pour le SPD** rencontre Schwan Gyzi** alliance fatale SPD-la Gauche, toujours** pourquoi les services de renseignements surveillent la Gauche

*Pas de vacances pour le SPD Le parti social-démocrate ne connaît pas de pause de l'été et continue à faire le une des polémiques politiques et de l'actualité. La procédure d'exclusion engagée contre Wolfgang Clement, ex-ministre de l'économie de Gerhard Schröder, par le SPD de Bochum dont il est originaire, divise le parti -voir à ce propos la revue de presse du 31 juillet ci dessous: "le SPD veut exclure l'ex-ministre Wolfgang Clement". L'aile gauche y est plutôt favorable. Mais Ludwig Stiegler, vice président du groupe parlementaire au au Bundestag estime que c'est une "erreur monumentale". Franck Walter Steinmeier, vice chancelier et ministre des affaires étrangères espère lui que la commission d'exclusion de Bochum n'aura pas le dernier mot et souligne que Clement fait partie des divers courants d'opinions représentés au sein du SPD. Herman Scheer membre de la dirction fédérale du parti dénonce lui au contraire les manoeuvres de Wolfgang Clement qui n'a pas hésité à appeler à voter contre son parti, face à Roland Koch (CDU) lors des élections régionales en Hesse, en début d'année, rappelle le Frankfurter Allgemeine Zeitung. En Hesse justement, souligne le quotidien de libéral de Francfort, le SPD cherche toujours à parvenir au pouvoir en renversant le ministre président démocrate-chrétien. Andrea Ypsilanti, compte à nouveau faire le compte de ses voix et de ses troupes le 13 août et le 13 septembre, lors d'un congrès du SPD du Land. Avec les Verts et le parti la Gauche elle pourrait disposer d'une très courte majorité d'une voix, mais une député du SPD au moins, justement, n'est pas prête à soutenir une telle alliance. Le choix de s'allier avec le parti de Gregor Gyzi et d'Oskar Lafontaine, qui plus est, si le SPD régional tranchait en ce sens, pourrait avoir des conséquences "dramatiques" pour le SPD bavarois qui affronte la CSU deux semaines pus tard aux élections du Land. A moins que le congrès régional du SPD en Hesse ne soit repoussé après les élections bavaroises, sous pression de la direction fédérale du parti, note le Frankfurter Allgemeine. C'est par ailleurs la rencontre "secrète" entre Gesine Schwan, candidate du SPD à la présidence de la République et Gregor Gyzi, chef du parti "la Gauche", qui intéresse Spiegel on line. La rencontre a été confirmée, mais son contenu reste confidentiel. La Gauche s'est montrée réticente jusqu'ici à l'égard d'un vote éventuel pour Schwan. Celle-ci tenterait actuellement d'aplanir les obstacles entre les deux partis. Mais la Gauche va sans doute présenter sa propre candidate qui ne fera qu'un score symbolique et pourrait donc appeler à voter pour Gesinne Schwan au second au au troisième tour de l'élection présidentielle par le congrès. La seule condition posée par la Gauche serait que le SPD cesse de refuser tout contact et discussion officielle avec lui. Une rencontre pourrait avoir lieu en Kurt Beck, président du SPD et Lothar Bisky, président de "la Gauche" . Schwan a par ailleurs proposé de rencontrer les parlementaires du FDP et de la CDU, mais a essuyé un refus.--------*Le ministre de l'intérieur de Hesse justifie l'espionnage de la Gauche par les services de renseignements.Volker Bouvier (CDU) assure que la parti la Gauche en Hesse ne se démarque pas des extrémistes de gauche partisans de la violence. La mise sous observation du parti, se justifie donc selon lui. Ceci même si la Gauche est représentée au parlement régional par des élus. Il accuse au contraire la Gauche de vouloir instrumentaliser les services de renseignements en revendiquant leur placement sous contrôle du parlement régional. Les décisions de mettre sous observation un parti ou non dépendent des services secrets exclusivement, et non des politiques, précise-t-il dans un interview au Frankfurter Allgemeine.


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