samedi 30 août 2008
vendredi 29 août 2008
la Smart électrique** Les néos-nazis exploitent le meurtre d'un enfant** Le scandale du commerce des données personnelles s'étend** Jugement de Siemens pour prévarication
jeudi 28 août 2008
le point sur:LA COMMERZBANK VEUT ACHETER LA DRESDNER BANK A ALLIANZ, LA CHINE JOUE LES OUTSIDER
La Dresdner est déficitaire pour le second trimestre 2008, comme pour les trois précédents. Elle doit faire face à des pertes évaluées à plusieurs milliards d'euros sur le marché financier et immobilier américain. La banque au sigle vert a été Achetée par Allianz 21 milliards en 2001, son prix de vente serait évalué à 9 milliards aujourd'hui. La Commerzbank consoliderait ainsi sa seconde place dans le palmarès. Le regroupement renforcerait la tendance à l'oeuvre dans la branche.
Mais un second établissement bancaire est sur les rangs pour le rachat de la banque allemande: la banque d'état chinoise, CDB (China developpement bank), fondée en 1994 , note le Financial Times Deutschland. La CDB qui finance entre autres d'énormes infrastructures comme l'aéroport de Shangaï, Putong international, serait prête à mettre le prix et à payer cash la Dresdner. Les chinois s'offriraient ainsi une banque d'investissement sur le marché européen, la Dresdner Kleinwort, filiale de la Dresdner Bank et profiteraient de l'expérience de gestion de clientèle accumulée par la maison mère.
Le groupe Allianz verrait de son côté s'ouvrir en grand les portes du marché de l'assurance en Chine. Ce projet de fusion n'a pas la cote à Berlin.
LE GOUVERNEMENT ALLEMAND VEUT METTRE DES GARDE FOUS AUX INVESTISSEMENTS ÉTRANGERS
La gouvernement Merkel a adopté la semaine dernière un projet de loi qui restreint la liberté des investisseurs étrangers sur le marché allemand -au moment ou il donne le feu vert au rachat de la banque régionale IKB de Düsseldorf, au fond américain Lone Star, cela paraît à première vue bizarre (voir le billet à ce propos). Le projet de loi permettrait à l'état d'examiner très précisément l'origine des fonds qui veulent prendre une participation supérieur à 25% du capital des entreprises jugées "sensibles", industrie militaire, ou producteurs d'énergie par exemple. Et s'il considère après investigation ces investisseurs peuvent fragiliser "la sécurité, les infrastructures" de l'Allemagne " ou "la sécurité publique", le gouvernement pourra opposer son veto aux investissements concernés.
Le projet de loi, assure Michael Glos, ministre de l'industrie ne "s'appliquera que dans des cas extrèmement limités." La loi ne concernera pas par ailleurs les investisseurs qui ont leur siège dans les pays de la communauté européenne,en Suisse, en Finlande ou au Liechtenstein.
L'Allemagne ne craint pas en fait les investissements européens, ou US, comme le montre la vente de l'IKB. Elle redoute par contre la montée en puissance des fonds d'investissements russes, chinois, ou des pays producteurs de pétrole qui disposent de capitaux immenses et pourraient prendre une participation croissante dans le capital de secteurs clés de l'industrie allemande. On imagine la prise de possession par des capitaux russes d'une entreprise allemande productrice d'énergie et de son réseau de distribution d'électricité! la prise de contrôle de la Dresdner Bank par la CDB chinoise ne répond pas non plus aux voeux du gouvernement.
Le projet de loi gouvernemental est rejeté par contre à l'unanimité par le monde de l'économie. Le danger de prise de contrôle de l'industrie allemande par des mains étrangères serait surestimé. La participation des capitaux chinois et russes s'élèverait ainsi à 0,5% seulement dans les investissements étrangers directs en Allemagne. Mais si l'on en croit les statistiques réalisées à partir des sociétés cotées en bourse, les trente plus grosses entreprises allemandes sont déjà détenues par des investisseurs étrangers. Leur taux de participation dans le capital des sociétés concernées s'est accru de 20% de 2005 à 2007, pour atteindre 53% aujourd'hui.
Les fonds étrangers ne détenaient qu'un tiers des participations au capital des entreprises allemandes au début des années 2000, 10% il y a dix ans. C'est à cette dissolution croissante de l'ancienne "Deutschland AG" sur le marché financier internationale que le gouvernement Merkel veut mettre des gardes fous.
Steinmeier sceptique sur les sanctions sur Moscou** la CSU mobilise les victimes de la Stasi** SPD: Gauche/Droite contre le Centre
mercredi 27 août 2008
Réactions en Allemagne, condamnations, analyses d'une "revanche" et plaidoyer pour la poursuite malgré tout du dialogue avec Moscou.
mardi 26 août 2008
****Merkel condamne la décision du président Medwedew de reconnaître l'Ossétie du Sud et l'Abkhazie.
Un prêtre "licencié" pour avoir marié des homos** La CSU en croisade contre la Gauche** Un fondateur d'Attac passe chez les Verts** Les bas salaires toujours plus bas** Merkel "inquiéte" des décisions russes** TVA écologique
lundi 25 août 2008
Les Verts pour un gouvernement avec la Gauche en Hesse** Commission d'enquête sur la vente de l'IKB** Miracle du marché du travail** envol du commerce des données** Manifestation néo-nazie contre temples hindous
le point sur: MERKEL, LA CDU, STEINMEIER, SAAKASCHWILI ET LA RUSSIE.
Angela Merkel a répété ses critiques sur l'absence de retrait russe de la région du port de Poti notamment, ce dimanche, au cours de son interview sur la deuxième chaîne allemande, ZDF. Elle a réaffirmé en même temps à la fois sa volonté de maintenir le dialogue avec Moscou -il n'y aura pas de gel des relations entre les deux pays- et de refuser toute précipitation en ce qui concerne l'adhésion de la Georgie à l'Otan, dont elle avait seulement rappelé le principe lors de son voyage à Tbilissi. La chancelière assure partager sur toutes ces questions la même philosophie que son ministre des affaires étrangères, Franck Walter Steimeier (SPD). Merkel et Steinmeier se rendront le 2 octobre prochain à Saint Pétersbourg pour la prochaine consultation inter-gouvernementale, Allemagne, Russie. La chancelière résume simplement l'importance de l'enjeu: "nous ne devons pas nous décevoir, réciproquement".
En même temps les divergences s'expriment au sein de son propre parti, la CDU, sur ces questions. L'aile "atlantiste" prône une nouvelle définition de la politique à l'égard de la Russie, la fin de la politique de partenariat privilégiée initiée par Schröder et poursuivie par le ministre des affaires étrangères Frank Walter Steinmeier, la fin de la situation d'équilibre entre Washington et Moscou, et l'accélération de l'intégration de la Georgie dans l'Otan. Une politique défendue notamment par Eberhard von Klaeden, expert de la CDU en politique étrangère, dans les colonnes de l'hebdomadaire der Spiegel cette semaine. A l'inverse l'aile conservatrice veut maintenir l'équilibre des rapports avec Tbilissi et Moscou, camper en décembre sur les préalables posés à l'adhésion de la Georgie à l'Otan en avril dernier à Bucarest -et repousser de fait son adhésion- et maintenir la stratégie de partenariat privilégié de l'UE avec la Russie. Cette opinion est défendue notamment par le responsable de la coordination gouvernementale de la politique à l'égard de la Russie, Andreas Schockenhoff. Le ministre des affaires étrangères du SPD, Steinmeier est lui aussi sur cette position. C''est pour l'instant elle qui l'emporte. Même s'il est impossible de savoir ce que pense précisément Merkel.
Du coup la pression de Washington s'accroît sur Berlin. Condolizza Rice vient de rappeller que l'Allemagne a été intégrée dans l'Otan quand elle était divisée en deux, du temps de la guerre froide. A l'époque les alliés n'avaient pas eu froid aux yeux et les Allemands peuvent s'en féliciter encore. Ce qui est une manière de rejeter explicitement les arguments d'Angela Merkel quant à l'intégration prématurée de la Georgie, tant que les questions Ossètes et Akhazes n'ont pas été réglées.
Il reste qu'à la chancellerie on se méfie du président Saakaschwili, souligne le Frankfurter Allgemeine Zeitung. Son offensive en Ossétie a des airs de Hara Kiri. Les Américains, dont les conseillers en poste sont nombreux à Tbilisi, en portent une partie la responsabilité.
Angela Merkel n'a certes pas avec Medvedev les relations qu'avait Helmut Kohl avec Gorbatchev et Eltsine, ou Gerhard Schröder avec Poutine. Ses relations avec ce dernier sont même plutôt froides. Mais à la différence de Kohl ou Schröder, Merkel connaît bien la Russie ou elle a séjourné plusieurs fois pendant ses études. Elle est russophone et a conservé une sympathie à l'égard de la grande voisine. Elle estime que la Russie traverse une difficile phase de transition. La guerre en Georgie est à court terme une victoire tactique pour Moscou. Mais la Russie qui devra en payer le prix, demeure de toute façon un partenaire d'avenir de l'Allemagne. Dans ce contexte il n'est pas question pour Berlin de mettre en cause les rencontres régulières avec Moscou ou de réclamer l'expulsion de la Russie du G8. Rien n'est exclu cependant à l'avance si la Russie se refusait obstinément à appliquer les 6 points du cessez le feu signé avec Tbilissi, selon le Frankfurter Allgemeine La "lune de miel avec Moscou" est de toute façon terminée résume de son côté l'hebdomadaire Rheinischer Merkur, examinant les nouveaux rapports entre l'Otan et Moscou. Une future confrontation n'est ni inévitable, ni à exclure. L'avenir de la relation dépendra pour l'essentiel de deux facteurs. Le retrait intégral ou non de l'armée russe de Georgie sur de nouvelles positions. Le choix par les Américains de leur futur président. Mc Cain a déjà décidé de rabattre ses ambitions à la Russie. Obama se laisse encore le temps de l'examen.
vendredi 22 août 2008
Feuilleton télévisé sur les faux chômeurs** La vente de la banque IKB fait scandale** Les Allemands craignent une nouvelle guerre froide** Le solaire en bourse** Diminution du nombre d'étudiants
jeudi 21 août 2008
la chute des naissances stoppée** Berlin allège l'Abitur** L'Allemagne en retard sur les véhicules écolos** Accord Schaeffler-Conti**
mercredi 20 août 2008
----Berlin en panne d'architecture** L'Otan en tigre de papier** Les Verts pour un accord tacide SPD, la Gauche
mardi 19 août 2008
----Berlin/Moscou césure mais pas de rupture** Le retour de Münteferig** Deutsche Bahn billet en hausse** Un Pate parle au Spiegel** Chômeurs affectés à la démence sénile
lundi 18 août 2008
----Merkel, bilan de voyages**
dimanche 17 août 2008
à propos: LA PRESSE ALLEMANDE ANALYSE L'OFFENSIVE RUSSE ET CRITIQUE AUSSI SAAKASHWILI ET WASHINGTON
Le Frankfurter Allgemeine consacre ainsi un article de l'un de ses responsables de rubriques, Lorenz Jäger, à démolir littéralement la tribune d'André Glucksman -réputé ici- et de BHL, en défense de la Georgie, parue dans "Libération". Il s'agit uniquement de droit de l'homme si l'on en croit ces deux intellectuels, assène l'article. Cela n'a rien à voir avec les pipe-lines, le pétrole de la Caspienne, l'encerclement de la Russie par l'Otan. Les deux philosophes "volent au secours de l'humanité exactement quand les intérêts américains sont mis en cause, mais évidemment ils n'en disent mot".
L'hebdomadaire der Spiegel fait lui sa une sur le "dangereux voisin". Il publie un interview de Saakashvili et un entretien avec l'ex chancelier Schröder, acquis aux thèses de son ami Poutine. "Mac Cain a dit nous sommes tous des Georgiens" l'interroge le journaliste. "Pas moi", répond Schröder.
La polémique Gorbatchev/Saakashvili sur les écrans de CNN est largement reproduite par le Süddeutsche Zeitung . Elle fait la part belle au soutien du père de la Glasnost à l'offensive russe. La Georgie n'aurait pas, selon lui, laissé d'autre choix à Moscou que la riposte militaire.
Le Tageszeitung publie lui une longue interview d'une intellectuelle ossète, qui accuse la Géorgie d'avoir perdu la raison. Elle décrit notamment l'épuration ethnique parallèle (Ossètes chassés de Géorgie et vice-versa) des dix dernières années, caractérise Saakashvili de nazi, et assure que les troupes géorgiennes ont commencé leur offensive en détruisant le cimetière ou les Ossètes ont enterré les victimes de affrontements militaires des années quatre-vingt-dix.
Spiegel on line publie un interview de Jodor Lukjanow: "Saakashvili n'a pas laissé le choix à Moscou". Le spécialiste russe de politique étrangère, réputé pour son indépendance vis à vis du Kremlin, souligne que l'agression de la Géorgie contre l'Ossétie a obligé la Russie à détruire les moyens militaires de Tbilissi pour éviter que Saakashvili -ou un autre- ne répète le même type d'agression à l'avenir.
Edward Schewarnadze, l'ex président georgien donne son analyse personnelle du conflit dans les colonnes du Süddeutsche Zeitung. Il craint notamment une nouvelle guerre froide et souligne que nombre de Georgiens estiment que Saakashvili n'aurait jamais dû lancer ses troupes contre Zchinwali.
Le député Hans Ulrich Klose, porte parole de politique étrangère du SPD , connu pour ses sympathies vis à vis de Washington -il préside le groupe des amitiés Allemagne/USA-, évite toute condamnation de la Russie et rejette dans le Süddeutsche Zeitung le jugement d'un journaliste selon lequel la Russie aurait voulu écraser un moustique avec une masse. "Mes collègues et moi même, souligne-t-il, n'avons pas assez d'information pour régler la question qui est responsable de quoi, ni en gros ni en détail". Il souligne au passage combien une adhésion éventuelle de la Georgie à l'Otan aurait encore aggravé le conflit.
" Angela Merkel n'a pas à ramasser les miettes de la politique américaine dans le Caucase", soulignait le Berliner Zeitung, à la veille de sa rencontre de Sotschi avec Medvedev. Mais elle doit rappeler au président russe, poursuivait le quotidien berlinois combien une victoire peut rapidement se retourner en défaite. 40 ans après le printemps de Prague, la leçon est opportune.
"Une honte pour l'armée russe". Le général Klaus Naumann ex-inspecteur en chef de la Bundeswehr, regrette lui dans Spiegel on line, l'incapacité de l'Union européenne à condamner "d'une seule voix" l'agression russe. Il condamne avec force le comportement des troupes de Moscou sur le terrain, leur brigandage et leurs rapines, et estime que Tbilissi s'est fait enfermer dans un piège tendu par Moscou pour déclencher le conflit.
Mais "Saakashvili n'est pas un démocrate" assène quant à lui l'ex ministre géorgien Georgij Chaindrawa, à la veille de la rencontre d'Angela Merkel avec le président georgien à Tbilissi ce dimanche. "L'administration américaine a répandu le mythe selon lequel la démocratie règne en Georgie, alors que Saakashvili incarne un régime autoritaire, identique à celui de Poutine". Lire Spiegel on line.
samedi 16 août 2008
le point sur: SOTSCHI, MERKEL UN TON AU DESSUS, MEDVEDEV NE BOUGE PAS D'UN IOTA, PALME A SARKOZY
vendredi 15 août 2008
le point sur: MERKEL EN MISSION DÉLICATE À SOTSCHI, DIFFÉRENCE DE TON BERLIN ET WASHINGTON
jeudi 14 août 2008
Le retour de Merkel** Ypsilanti (SPD) Ã nouveau candidate au pouvoir** Climat:remplacer les vaches par les Kangourous
mercredi 13 août 2008
L'Allemagne ne veut pas juger Moscou** le gaz s'envole** commerce de comptes et données bancaires** Bavière interdiction totale de fumée et stricte fumisterie** le roman policier du faux Rockfeller
mardi 12 août 2008
Camp de jeunes nazis** SPD, La Gauche, encore** La majorité des parents estime le système scolaire injuste** Segway et pistes cyclables** Boris Becker, die Süddeutsche Zeitung et le people
lundi 11 août 2008
Poutine vainqueur** le sourire de Lafontaine rayonne en Sarre** Alerte à la Tilidin** électricité, export record
vendredi 8 août 2008
------Luftansa le chaos toujours** Le couronnement de Lafontaine** Clement s'excuse, suite** 20000 professeurs manquants
jeudi 7 août 2008
------Wolfgang Clement s'excuse**
à propos: LES USA ET LES RACINES ALLEMANDES
Un de leurs tubes: "Hurra die Feuerwehr ist da." (Hourra, les pompiers sont là )
Vous trouverez d'autres portraits de stars aux racines allemandes sur le site de Süddeutsche Zeitung.
Tout cela peut paraître anodin, c'est regarder l'actu par le petit bout people de la lorgnette. Mais d'autres personnages politiques marquants ont eux aussi leurs racines allemandes. Henry Kissinger, ministre des affaires étrangères de 1973 à 1977, est né à Fürth en Franconnie. Sa famille, en partie juive, fuira la répresion nazie aux USA. La famille de Donald Rumsfeld, ministre de la défense, est elle aussi originaire d'Allemagne et émigra aus USA à la fin du 19 ème siècle. Ces quelques exemples sont en fait significatifs des racines profondes qui lient les deux pays, les USA et l'Allemagne. La récente visite de Barack Obama les a mises à nouveau en relief. Il avait choisi Berlin -et non Paris ou Londre- pour y faire son discours adressé "au peuple de Berlin et aux peuples du monde", parce que la ville fût le point névralgique de la guerre froide où Kennedy et Reagan ont prononcé des phrases restées célèbres. "Ich bin ein Berliner" pour le premier, "Mr Gorbatchev open this gate, Me Gorbatchev tear down this wall" (ouvrez cette porte, faites tomber ce mur) pour le second.
Mais plus profondément encore l'Allemagne est un peu de la famille. La soeur de Barack, germaniste, a fait ses éudes en Bavière, notamment. Le candidat démocrate a même un cousin, Ekiri Obama, qui vit à Berlin depuis seize ans et a la nationalité allemande depuis 2001. Leurs grands pères réciproques, kényans, étaient frères. Mais Barack et Ekiri s'ignoraient jusqu'à présent.
J'avais été frappé en discutant avec des Américains d'origine allemande présents à Berlin lors de la visite d'Obama par ce chiffre: 60 millions d'américains auraient des origines germaniques. l'Allemand aurait "failli" être langue officielle aux USA. Un lien fort que l'on retrouve entre autres dans la littérature, la psychologie ou la pédagogie, et qui permet de mieux se comprendre. En musique aussi. La "country music" a certains accents bavarois pop'. Le lien transatlantique issu de la guerre, de la reconstruction de l'Allemagne après l'écrasement du IIIè Reich a évidemment renforcé encore ces "racines". Les spécialistes soulignent que le stationnement de l'armée américaine pendant plusieurs dizaines d'années à l'ouest a tressé à nouveau de nouveaux réseaux familiaux, amicaux entre les deux pays.
mercredi 6 août 2008
------Trop d'uranium dans l'eau**La Gauche en quête de candidate à la présidentielle
retour sur: LE SPD ET LE "JOURNALISME DE MEUTE"
La plupart des médias, dont le Frankfurter Allgemeine Zeitung, concentrent à nouveau leurs analyses -et l'attention du lecteur- sur la crise du SPD. Le feuilleton quotidien relie la procédure d'exclusion de l'ex ministre de l'économie de Gerhard Schröder, Wolfgang Clement, les affrontements diffus ou ouverts entre la gauche et la droite du parti, les alliances coupables et virtuelles du SPD et de la Gauche en Hesse, et l'impossibilité pour Kurt Beck, le président du SPD, de se montrer à la hauteur de la situation et de maîtriser la crise. Lire Berliner Zeitung on line.; die Süddeutsche Zeitung; die Welt; die Frankfurter Rundschau.
Tout mois d'août en Allemagne a son "Sommertheater", la pièce de théâtre de l'été. Le SPD en fait les frais comme les autres, après tout. Mais on semble tout de même revenu au "journalisme de meute", de "horde", qui prend "le politique comme une proie", et faisait de Beck la tête de turc des médias et des sondages il y a quelques semaines. Une "chasse" qui a fini par provoquer une explication entre journaux, et journalistes qu'il vaut de rappeler voir la revue de presse du 30 juin.
"La chasse au Kurt Beck dans les médias se termine, notait Holger Schmale le 27 juin, dans le quotidien Berliner Zeitung. L'un des chefs de la meute l'a interrompue. "Ça suffit. Il est temps de se retenir, de réfléchir, d'être critique et auto-critique" écrit Hans Ulrich Jörges, l'un des journalistes de la capitale, des plus acides, brutaux et influents, pour l'hebdomadaire Stern."
"Il a raison", commentait Schmale, mettant en cause le journalisme de campagne, de "horde", qui aurait pris son ampleur en particulier depuis le déménagement du gouvernement de Bonn à Berlin. Selon le quotidien berlinois l'annonce hors de propos d'une éventuelle démission de Beck de son poste aurait en fait constitué le signal d'alarme indiquant que les limites du journalisme avaient été franchies. Beck avait affirmé devant une réunion fermée de la direction du parti qu'il n'était en aucun cas "collé à son siège". Une expression retransmise par un participant à un journaliste en poste devant la porte du bâtiment ou se tenait la réunion "fermée", et qui la relaya aussitôt à sa rédaction sous la forme choc: "pour la première fois Beck envisage sa démission".
Un titre repris ensuite de fil en aiguille par les collègues et concurrents, "à une époque ou dans bien des rédactions le clic sur les sites d'informations "on line" a remplacé les recherches personnelles, vérifiées". Or aucun des participants à la réunion du SPD, quelle que soit sa position à l'égard de Kurt Beck, n'avait compris son affirmation ainsi. Certaines rédactions publièrent les démentis nécessaires.
"Il y a certes suffisamment d'occasion pour critiquer le président du SPD assure le commentateur du Berliner Zeitung. Mais la polémique se transforme en campagne quand elle s'accompagne de tous les propos méprisants possibles à l'égard de ses blagues, de ses habitudes et de ses préférences culinaires, de sa "Pfalzattitude" (Beck est ministre président du Rheiland Pfalz)".
Beck n'est certes pas le premier à être ainsi la cible permanente des critiques. Willy Brandt ou Helmut Kohl en leurs temps connurent les mêmes épreuves médiatiques. Mais la politique était alors la règle du jeu. Il est plutôt question aujourd'hui de ressentiments, d'expression d'humeurs de constructions. "Les camps médiatiques gauche-droite se sont dissous, assène le Berliner Zeitung, au profit d'une machinerie de nouvelles à sensation emmenée par des titres tels que Bild et le Spiegel, qui donnent le ton et le rythme dans cette affaire et qui veulent souvent faire la politique eux mêmes. La chute d'un dirigeant politique est le clou de la sensation. Beck a aiguisé l'instinct de chasse de la meute par ses erreurs et sa sensibilité aux attaques."
Dans un long article de commentaire "le mythe de le meute", Nils Minkmar, rejetait en fait cette analyse et les propos du journaliste de Stern, dans le Frankfurter Allgemeine Zeitung. Retraçant les efforts de la presse pour rendre compte de manière détaillée des efforts puis des mésaventures de Beck à la tête du SPD, comme des conflits à la tête du parti, il concluait: "les journalistes sont nombreux il est vrai, on peut appeler ça une meute, mais cela ne change rien au problème et les développements de ces dernières semaines n'ont rien de favorable à Beck. Quand la meute se retourne sur elle -et ce texte fait partie de ce mouvement-. c'est qu'il n'y a plus rien à mordre ailleurs. L'histoire est finie."
Visiblement elle rebondit à nouveau.
Lire: die Berliner Zeitung,
die Frankfurter Allgemeine Zeitung
mardi 5 août 2008
------Nouveaux comptes secrets au Liechtenstein** Les vols de carburants en hausse** le faux journal intime de Carla Bruni** Clement-SPD, conciliation difficile
dimanche 3 août 2008
------Le spd toujours dans la ligne de mire** Grève Lufthansa et suites** ouverture du café de la Stasi** le NPD se renforce dans le Mecklembourg
samedi 2 août 2008
retour sur: LA LEVÉE DE L'INTERDICTION DE FUMER
Mais le tribunal a souligné à la fois la priorité de l'interdiction de fumer pour la protection de la santé, et l'impossibilité de ce point de vue de faire "deux poids deux mesures". 14 des 16 Länder avaient en effet érigé en gros l'interdiction totale pour les petits café, et partielle pour les plus gros. Tous ceux qui ont les moyens de se doter d'une salle supplémentaire, réservée aux fumeurs.
Symbole de la résistence des "Eckkneipen", les petits bistrots de quartiers, Sylvia Thimm, tenancière du café Doors à Berlin-Prenzlauer Berg, avait pris la tête de la résistance contre l'interdiction de fumer avec son collègue Uli Neu de Tübingen, en portant plainte devant la cours constitutionnelle. Une telle mesure signifie la ruine des petits exploitants, selon eux. Trop petits pour se permettre la construction d'un salle spéciale "réservée aux fumeurs", leurs établissements sont contraints par la loi à fermer leurs portes à leur clientèle habituelle: les habitués de la bière ou du café-cigarette, les défenseurs de la "culture traditionnelle du bistrot de quartier".
La cour a admis l'argument -voir la revue de presse du 31 juillet.
Mais les tenants de l'interdiction de la cigarette songent dorénavant à l'interdire totalement, tous établissements confondus. Exit les salles fumeurs et le "deux poids de mesure" condamné par la cour de Karlsruhe. A l'inverse les partisans de la clope souhaiteraient en fait contourner totalement l'interdiction de fumer en interdisant par principe la cigarette, tout en laissant de fait les établissements libres du choix de se transformer en cafés-fumeurs.
Partant de telles divergences les Länder allemands n'ont pas pu s'accorder sur une loi commune, hier. Pourront-ils le faire demain? Lire cette anlayse de Vivanet, site pour la prévention et la santé.
L'Allemagne que certaines images toutes faites représentent comme le pays de l'ordre et de la discipline par excellence montre une fois de plus combien ces images d'Epinal sont surannées. Cest sans doute au contraire le seul pays d'Europe ou l'interdiction de fumer rencontre de telles résistances, de telles difficultés à s'appliquer.
La bataille de la cigarette souligne également un fois de plus combien le recours juridique auprès de la cour constitutionnelle est légitime pour les citoyens les plus divers, persuadés d'avoir raison contre les autorités. Sylvia Thimm la berlinoise s'est taillée, la cigarette au bec, la réputation de David contre Goliath.
Sur le plan de la santé, de l'écologie, du respect de l'environnement la levée de l'interdiction de fumer dans les petits bars -qui plus est!- ne peut évidemment que faire sourire. Mais là encore, une fois de plus, la réalité dépasse la fiction.
vendredi 1 août 2008