mardi 30 septembre 2008

le point sur: LE SAUVETAGE DE LA BANQUE Hypo Real Estate COUTERA 35 MILLIARDS

La crise des marchés financiers un "11 septembre" économique. Le gouvernement allemand insiste pour que le plan de sauvetage des banques américaines d'un montant de 700 milliards de dollars soit adopté au plus tard cette semaine a déclaré Angela Merkel, au sortir d'une réunion du groupe parlementaire CDU/CSU. C'est une condition indispensable au rétablissement de la confiance sur les marchés financiers, selon la chancelière, rapporte le Handelsblatt.
Le rétablissement de la confiance est également la raison pour laquelle l'état allemand vient de garantir un crédit de 35 milliards d'euros à l'établissement de financement immobilier Hypo Real Estate, incapable de répondre à ses engagements. "L'avenir de l'HRE est ainsi assuré", souligne Axel Weber, le président de la banque fédérale allemande, la Bundesbank. Le ministre des finances Peer Steinbrück et le directeur de la Bundesbank ont informé les groupes parlementaires des partis représentés au parlement à Berlin, de la constitution de ce prêt d'urgence. 26,5 milliards d'euros proviendront des caisses de l'état et le reste serait financé par un consortium bancaire, note le Frankfurter Allgemeine Zeitung. Un montage négocié au cours de conférences téléphoniques à répétition ce week-end entre la chancelière, le ministre des finances, le chef de la Bundesbank et la Banque centrale européenne notamment. La commission européenne n'a été ni consultée, ni informée soulignait par contre dés lundi la commissaire à la concurrence Neely Kroes, commente le Financial Times Allemagne.
"Il n'y a pas que les Américains qui font de plus en plus appel aux contribuables pour payer les fautes des banquiers", souligne le quotidien économique. La ligne de crédit consentie à Hypo Real Estate est, selon son président Georg Funke, une "innovation opportune qui va permettre à son établissement de faire face aux disfonctionnements actuels des marchés". Mais en fait, faire payer à l'état ses propres erreurs n'a rien très nouveau, note le Financial Times. "On se passerait bien de telles innovations". On peut se demander par ailleurs quand les marchés financiers disfonctionnent réellement, s'interroge le quotidien financier. l'HRE qui avait racheté en 2007 (trop cher!) la banque Depfa aurait alors commis l'erreur qui lui a été fatale, selon le Handelsblatt. L'HRE disposerait de peu de liquide et de capital propre et détiendrait avant tout des actifs dont la valeur serait estimée à 42 milliards. Ils auraient pu être vendus en partie au moins pour couvrir ses besoins financiers. Mais cette hypothèse n'a pas été retenue.
Le sauvetage de la banque HRE pourrait mettre en danger l'équilibre budgétaire de l'état allemand, note le Financial Times Allemagne. Les conséquences pourraient être douloureuses pour les finances publiques, reconnaît-on y compris au ministère des finances. Les 26,5 milliards d'euros qui sont garantis par l'état, le Bund, correspondent environ à un dixième du budget de la fédération! Le déficit budgétaire approchait de zéro en 2007. Il devrait remonter maintenant d'au moins un point du PNB. Le gouvernement fédéral ne pourrait donc plus atteindre l'objectif de l'équilibre budgétaire à l'horizon 2011.
Mais tout attentisme aurait eu des conséquences encore plus graves, voire même incalculables, selon le porte parole du gouvernement. Les autorités allemandes, dont la chancelière, qui se sont penchées sur le dossier pendant le week-end, ont donc décidé de faire le pas après avoir envisagé toutes les recours possibles. Rappelons par ailleurs que la banque de la fédération, la KfW, a déjà déboursé 9 milliards d'euros pour sauver l'IKB, la banque régionale de Düsseldorf.
La Deutsche Bank, la Commerzbank, font partie du consortium bancaire qui participe au sauvetage d'HRE. On note par ailleurs que la BayernLB, la banque régionale bavaroise s'y est jointe. Elle serait elle même en difficulté et nécessiterait un apport financier important de l'ordre du milliard d'euros.
L'opposition au Bundestag critique la précipitation avec laquelle ces mesure sont été prises. Pour les Verts, le parlement devrait contrôler le plan de sauvetage de l'Hypo Real Estate. Le chef des libéraux, Guido Westerwelle, s'étonne lui que la crise de l'HRE ait été seulement révélée au lendemain du vote en Bavières. Le gouvernement régional de la CSU, et Erwin Huber, ministre des finances, avaient en effet déjà été mis en cause dans la gestion de la banque du Land.

lundi 29 septembre 2008

LA DÉBÂCLE DE LA CSU BAVAROISE PERCUTE TOUTE LA DÉMOCRATIE CHRÉTIENNE ALLEMANDE

Bavières et Brandenbourg, deux graves revers ce week-end pour la CDU. La démocratie chrétienne a subi un second revers électoral ce week-end, en plus de la Bavières, dans les élections communales du Brandenbourg, l'un des principaux Länder de l'ex RDA, note Spiegel on line. Elle n'a rassemblé que 19,8% des voix, devancée par la Gauche, 24,7%, et le SPD, 25,8%. La CDU enregistre ainsi une chute de près de dix points sur son score des élections communales de 2003, 28%. Elle avait battu à l'époque le SPD(23,3%). Les libéraux du FDP ont obtenu quant à eux ce dimanche 7,3% des suffrages, tandis que les verts n'ont recueilli que 4,3% des voix. Les partis d'extrême droite enfin font un score minime: 1,8% pour le NPD, et 1,6% pour la DVU. Ces élections confirment les difficultés que rencontre la CDU aujourd'hui à l'est de l'Allemagne face à « la Gauche », héritière du PDS et du SED -le parti dominant de l'ex RDA-, et face au SPD. Cette défaite renforce la débâcle bavaroise enregistrée ce week-end "à l'ouest" par les démocrates chrétiens. Leur cumul menace de ruiner l'avantage de la CDU dans l'ensemble de l'Allemagne, face au SPD.
Lors des dernières élections fédérales de 2005 l'Union chrétienne CDU/CSU d'Angela Merkel avait en effet battu le SPD de gerhard Schröder en rassemblant 35,2% des voix. Mais la moyenne de ses "scores" dans les 15 Länder hors de la Bavières était de 27,8% des suffrages seulement, derrière le SPD, rappelle Spiegel on line. C'est grâce au score de 49,3% réalisé par l'allié bavarois, la CSU, que le parti démocrate chrétien d'Angela Merkel a vu son pourcentage rehaussé de 7,4 point dans l'ensemble de l'Allemagne! Un cinquième des députés de l'Union chrétienne au Bundestag sont membres de la branche bavaroise de la démocratie chrétienne, présente uniquement dans le Land de Bavières -les 4/5ème du groupe démocrate chrétien, sont membres de la CDU d'Angela Merkel et sont originaires des 15 Land de l'Allemagne ou la CSU n'existe pas .
Les causes de l'échec de la CSU interpellent donc directement la CDU. Christian Wullf, ministre président de Basse Saxe et vice président du parti d'Angela Merkel estime ainsi que la politique de la CDU à Berlin, est en partie responsable de la débâcle en Bavières. Les électeurs démocrates chrétiens déçus se sont tournés vers les libéraux du FDP et aux « électeurs libres ». Deux partis qui sont situés dans le même camp électoral que la CSU, le camp « bourgeois », le centre droit. Ils n'ont pas voté pour l'opposition la gauche, mais pour les partis qui affichent beaucoup plus clairement leur libéralisme que la chancelière et s'affirment comme les vrais représentants des couches moyennes. Le FDP et les électeurs libres profitent en fait de l'effacement du profil de la CDU au sein de la grande coalition au pouvoir à berlin, ou elle ne s'affronte plus avec les sociaux démocrates mais recherche avec eux des solutions consensuelle. Un reproche que partage le représentant des classes moyennes au sein de la CSU, Hans Michelbach, qui souligne que la « social-démocratisation » de la CDU et sa politique de charges fiscales élevées notamment, heurtent les couches moyennes et les professions libérales souligne die Welt. La CDU s'appuie plus dans la grande coalition sur le SPD, que sur la CSU, selon lui.
Le SPD se félicite bien sûr de la chute de la CSU. Il s'agit d'un tremblement de terre selon le candidat chancelier Franck Walter Steinmeier. On fait le calcul au sein du SPD que la majorité CDU/CSU et FDP que souhaite constituer Angela Merkel au lendemain des élections fédérales de 2009 sera impossible si le score de la CSU ne dépasse pas 45% en Bavières note le Tageszeitung. Une coalition du SPD des Verts et du FDP, envisagée par les sociaux démocrates pourrait alors être le recours. En attendant les rapports de force demeurent inchangés au sein du congrès fédéral qui élira le président de la République l'an prochain. Les libéraux du FDP comme les élus des « électeurs libres » en Bavières ont annoncé en effet qu'ils voteraient pour le président actuel, Horst Köhler, CDU. La candidate du SPD, Gesinne Schwann qui pourrait bénéficier des voix des Verts et du parti la Gauche notamment ne rassemblerait pas dans ce cas le nombre de suffrages nécessaires à son élection.
En Bavières même, les couteaux sont tirés à la direction de la CSU ou l'on cherche les responsable de la défaite. Le ministre président Günther Beckstein, s'est déclaré candidat dés hier soir à la direction d'un gouvernement de coalition dans la Land, avec le FDP et/ou les « électeurs libres ». Mais rien ne dit qu'il ait l'ensemble du groupe parlementaire démocrate chrétien élu dimanche derrière lui. Le président du parti, Erwin Huber, devrait quant à lui être la première victime de la défaite et perdre son poste. Horst Seehoffer, l'actuel ministre de l'agriculture d'Angela Merkel, pourrait être l'homme du recours, pour tenter de remettre la CSU sur les rails. Certains évoquent même le nom d'Edmund Stoiber, pour reprendre les commandes du parti. Mais d'autres soulignent qu'il est lui même à l'origine de la défaite de la démocratie chrétienne bavaroise rapporte le Süddeutsche Zeitung. Le score de 60% qu'il avait obtenu en 2003 lui aurait tourné la tête. Il aurait alors mis en oeuvre une politique tous azimuths, qu'il s'agisse des impôts ou des questions scolaire. Concoctée en dehors de la base du parti, elle a peu à peu coupé la CSU de son électorat.

dimanche 28 septembre 2008

Débâcle pour la CSU et claque pour le SPD en Bavières

Tremblement de terre pour la démocratie chrétienne et claque pour le SPD en Bavières Personne n'osait sérieusement pronostiquer une telle débâcle pour la CSU Bavaroise, 43,3% (selon les projections à 19 heures), c'est 17% de points de moins qu'en 2003 . Le parti démocrate chrétien perd à la fois ses deux paris: faire plus que 50%, comme régulièrement depuis 1970 et conserver sa majorité absolue, gouverner seul. La CSU n'a plus cette possibilité c'est un ère qui se termine pour la Bavières et pour l'Allemagne. La CSU bavaroise sera obligée de gouverner avec les Libéraux ou bien avec les "électeurs libres". Les successeurs de Stoiber, Beckstein et Huber ont fait fiasco. Seehofer, le ministre de l'agriculture de Merkel va sans doute prendre la relève à la tête du parti.

Mais le vote est également une claque pour le SPD(19,1%) qui ne profite absolument pas de la défaite de la CSU et fait encore un plus mauvais résultat que lors des votes précédents. Il n'apparaît absolument pas comme une alternative à la CSU, au contraire. Il aligne son pire score de l'après guerre! Ce sont les deux partis de masse, démocrates-chrétiens et sociaux démocrates qui ont été ce dimanche sanctionnés par les électeurs. Le SPD de ce point de vue n' a en rien profité de la tourmente provoquée à sa tête ces dernières semaines par la démission de son président Kurt Beck, et la reprise en main du parti par les "schroederiens", Steinmeier le futur candidat chancelier et Müntefering, ancien et futur président du parti.

Les Verts, les Libéraux, les "électeurs libres, sont les trois "petits" partis qui profitent de la défaite de la CSU et de la claque du SPD. Mais le FDP et les "électeurs libres", sont tous deux dans le camps du centre droit. De ce point de vue la CSU a raison quand elle explique que la majorité "bourgeoise", de centre droit, qui existe en Bavières tourne toujours autour de 60%, face au SP, aux Verts et au parti la Gauche qui rate probablement au vu des projections actuelles son entrée au parlement régional et font environ 35%. Le camps "bourgeois" -centre-droit- s'est divisé et ne se reconnaît plus dans la CSU actuelle, il reste dominant.
La perspective d'un bloc anti-CSU rassemblant le SPD, les Verts, le FDP et les "électeurs libres", comme le souhaite le SPD, n'a pratiquement aucune chance de se mettre en place. Pas de quoi pavoiser donc pour les sociaux-démocrates.
Mais la démocratie chrétienne elle aussi est sévèrement ébranlée. La débâcle de la CSU signifie qu'elle perd le poids lourds au niveau des seize Länder qui lui permettait jusqu'ici de faire la différence avec le SPD sur le plan fédéral. Les conséquences se feront sentir au niveau du prochain Bundestag, comme de l'assemblée qui doit élire l'an prochain le président de la République ou au Bundesrat. Après avoir longtemps dominé la scène des médias, les déboires du SPD vont commencer à être relativisés à mesure que ceux de la CDU/CSU s'accumulent.
Lire Spiegel on line. Lire également Frankfurter Rundschau.

vendredi 26 septembre 2008

Frein sur la carte bleue** La crise pousse à gauche** La Bavières dans le microscope** Blanc à Münich, noir à Berlin** SPD en tête des sondages dans le Brandenbourg

L'Allemagne freine la carte bleue pour les étrangers. Berlin est en passe d'adopter une loi de réglementation de l'immigration dont les critères sont largement supérieurs à ceux de la commission européenne. Le salaire moyen perçu par un cadre étranger devrait être selon Bruxelle égal à une fois et demi le salaire moyen du pays concerné pour obtenir la carte bleue -soit 43000 euros en Allemagne. Le plancher est actuellement à 84000 et sera réduit à 63500 avec la loi en cours de d'adoption, pour accéder à la carte. Le ministre de l'intérieur, Wolfgang Schäuble a bien précisé que la loi allemande qui doit être négociée avec les Länder aurait priorité sur la loi européenne souligne le Hamburger Abendblatt . L'emploi des Allemands au chômage actuellement est, selon lui, prioritaire sur tout arrivée de travailleurs étrangers. "Il vaut mieux plus de formation que plus d'immigration". Le contraste est frappant entre les freins mis à la venue en Allemagne d'immigrants et les vagues d'immigration dont un pays comme l'Allemagne aurait besoin pour tempérer son déclin démographique. Un choix politique que les démographes proposent depuis des années et que les politiques n'osent pas faire et dont les conséquences pourraient être fatales pour les générations à venir.--------* L'Allemagne va souffrir selon le ministre des finances Steinbrück. On n'avait encore jamais vu autant de partisans de l'intervention de l'état et de doutes à l'égard du marché au Bundestag. Le ministre des finances, Peer Steinbrück (SPD) a mis hier l'origine de la crise le compte des USA. Le principe absolu du "laissez-faire" a été fatal selon lui au marché international de la finance. Il a plaidé pour un renfort strict de sa régulation et pour le resserrement de la réglementation en Allemagne sur le marché boursier et pour la délivrance des crédits bancaires note le Frankfurter Allgemeine Zeitung. Steinbrück a également prévenu que l'économie allemande allait souffrir et ses concitoyens avec. Stagnation, échec probable de l'équilibre budgétaire prévu à l'horizon 2011, tensions sur le marché de l'emploi et croissance à nouveau du chômage seraient les premières conséquences des années à venir. Un tremblement de terre qui n'épargne pas les politiques, selon le Frankfurter Rundschau, et pousse le Bundestag "à gauche". Un mouvement déjà perceptible ces derniers mois avec l'évolution des points de vue sur l'adoption timide d'un salaire minimum.---------* Berlin a les regards fixés sur la Bavières. Les enjeux de l'élection de dimanche en Bavières et ses conséquences dans le Land comme au niveau fédéral sont décortiqués par les états majors et les analystes dans la capitale allemande. Selon les derniers sondages la CSU passerait sous la barre des 50%, marquant la fin d'une ère en Bavières -la CSU gouverne le Land depuis 1962, avec une majorité absolue depuis 1970. Avec 46% des suffrages seulement (!), la CSU serait contrainte de se chercher un partenaire, les libéraux du FDP probablement, note le Bild Zeitung. Le pouvoir de la CDU/CSU, majoritaire au Bundesrat, la chambre des Länder, serait fragilisé. Le pourcentage des voix des électeurs que rassemblent la CDU et la CSU dans les élections fédérales risquerait lui de passer sous la barre des 40%, et rendrait aléatoire une majorité CDU/CSU-Libéraux stable au Bundestag. L'influence du conservatisme bavarois serait mis en cause enfin dans l'ensemble de la démocratie-chrétienne et à Berlin. Seul un score de 50% et plus permettrait à la CSU de sortir des élections, en limitant la casse. A partir de 49%, le résultat dimanche pourrait marquer la fin de l'exception bavaroise, ou un parti-état possède les 2/3 des sièges au parlement régional après avoir recueilli 60% des suffrages en 2003, avec à sa tête "un roi citoyen sans couronne", Edmund Stoiber jusqu'en 2007, Günther Beckstein aujourd'hui. --------* Blanc à Münich, noir à Berlin. La CSU bavaroise a été prise en embuscade hier par les partis de l'opposition la Gauche et les Verts, au Bundestag, rapporte le magazine Stern. Le parti démocrate chrétien mène campagne pour la réintégration des frais de déplacements dans les charges à déduire des revenus imposables. Un avantage supprimé en 2007 par le gouvernement Merkel -auquel la CSU participe. Mais les députés bavarois ont refusé de voter au parlement à Berlin un texte présenté par la Gauche qui répondait justement à leur revendication. "Huber -le président de la CSU- souffle dans son tuba en Bavières, à Berlin c'est Glos -le ministre de l'économie- qui donne le ton", raillait un député du FDP. La CSU a ensuite été prise a contre pied par les Verts qui proposaient l'adoption par le gouvernement "des revendications de la Bavières contre les plantes OGM". Une politique que rejette la CDU et qui a donné lieu au Bundestag à une foire d'empoigne, et à l'étalage d'un tissu de mensonges jamais vu jusqu'ici, selon un député du SPD.--------* Elections municipales dimanche dans le Brandenbourg. Le SPD arrive en tête avec 36% dans les sondages, dans le plus gros Land de l'ex Allemagne de l'est. La gauche est en seconde position (27%) devant la CDU, troisième, avec 20%, rapporte le Tageszeitung . L'extrême droite néo-nazie, NPD, et DVU, présente deux fois plus de candidats qu'il y a quatre ans, ses scores seront à observer de près. Le Land est gouverné actuellement par une coalition SPD, CDU, que le résultat des municipales renforçant une majorité alternative SPD, la Gauche, ne devrait pas concerner. Les municipales sont considérées comme un scrutin local, dont la signification reste limitée en ce qui concerne les alliances au parlement du Land.

jeudi 25 septembre 2008

Manifestation hospitalière** Le "père" de Knut est mort** La CDU-est divisée par la Gauche et le NPD** La banque fédérale dans le collimateur

Manifestation berlinoise des Hôpitaux communaux de toute l'Allemagne.70000 agents hospitaliers, médecins, infirmiers et infirmières doivent manifester aujourd'hui à Berlin, porte de Brandenbourg pour la défense de leurs hôpitaux communaux. 1/3 des 2100 établissements aujourd'hui seraient considérablement endettés rapporte le Frankfurter Allgemeine Zeitung. Les restrictions de budget, les suppressions de postes qui ont pu atteindre jusqu'à 15% des effectifs ces dernières années, ne permettent plus de concilier les besoins en matériel moderne indispensables, les effectifs nécessaires, les salaires appropriés, les conditions de travail et de sécurité adéquat dans les hôpitaux. Les salaires et les statuts des nouveaux embauchés par ailleurs se dégradent. Il manquerait environ 6 milliards d'euros dans les budgets annuels nécessaires selon la fédération des caisses d'assurances sociales. Le gouvernement vient d'en accorder trois à la veille de la manifestation note le Berliner Zeitung. Mais le geste reste insuffisant pour sortir de l'ornière selon les associations, syndicats qui appellent à la manifestation. Les recettes des hôpitaux, limitées par le plafonnement des contributions des caisses, ne suivent pas les hausses de coûts. Conséquence: les assurés devraient voir leurs cotisations augmenter de 0,3%. .---------*Le père adoptif de l'ourson Kurt est mort. Chargé de jouer le rôle de père virtuel de l'ourson Knut, "abandonné" par sa mère, Thomas Dörflein, costaud et barbu, gardien d'animaux du zoo de Berlin depuis 25 ans était devenu célèbre aux côté de l'Ourson fétiche, qui a fait la une de tous les médias de la planète. Il vient de décéder à 44 ans d'une crise cardiaque. Berlin est en deuil. le Bild zeitung lui consacre un dossier du souvenir. "Le monde réclame qu'on lui consacre un monument",assure quant à lui le Berliner Kurier.-------* La CDU divisée par la Gauche face aux néos-nazis. "On ne doit rien entreprendre en commun avec le parti la Gauche assure Wolfgang Bosbach, chef du groupe parlementaire démocrate chrétien au Bunestag. Ce serait même le paradoxe de faire front avec les extrémistes de gauche contre les extrémistes de droite". Une thèse qui divise la démocratie chrétienne, en particulier dans les Länders de l'est de l'Allemagne souligne le Tagesspiegel. On ne doit pas mettre un trait d'égalité entre les deux partis, estime Mike Mohring, le chef du groupe parlementaire de la CDU du Land de Thuring, selon qui la démonisation des deux partis ne mène à rien. Il faut d'un côté toujours renvoyer la Gauche à ses origines, selon lui, de l'autre nous ne devons pas "nous laisser déstabiliser par les nazis qui appellent chaque semaine à des manifestations après lesquelles nous courrons avec fureur". En Saxe la CDU met en garde contre toute alliance avec la Gauche pour combattre le NPD. Mais le chef de la CDU dans le Land de Mecklembourg Vorpommern, Armin Jäger, n'est pas d'accord sur ce plan. Il estime que les dangers que font courir ces deux partis à la démocratie ne sont pas identiques. Le NPD a bien l'intention d'éradiquer démocratie et état de droit pour les remplacer par le "Führer Prinzip", la dictature d'un chef.---------*La banque fédérale, la KfW, dans le collimateur. La banque du Bund et des Länder vient de se faire remarquer par une superbe boulette consistant à verser plusieurs centaines de millions d'euros (entre 300 et 500) à la banque US Lehman Brothers qui se préparait à se déclarer en faillite. Ce n'est peut être que le sommet de l'iceberg. La banque fédérale aurait ainsi manqué à son devoir de contrôle de l'IKB, la banque régionale de Düsseldorf, qu'elle a du renflouer avec plus de neuf milliards de fonds publics, à la suite de ses investissements risqiés sur le marché immobilier américain rapporte le Süddeutsche Zeitung. La KfW n'aurait pas non plus respecté ses obligations de rapports réguliers aux autorités fédérales, dont le ministère des finances. Elle aurait cependant évité le pire in extremis, en transférant dans d'autres instituts financiers des engagements avec Lehman Brothers d'un montant de 20 milliards

mercredi 24 septembre 2008

point sur: LA RAF FAIT A NOUVEAU LA UNE

De retour à Berlin après quatre jours de voyages en France, d' ou je ne pouvais pas faire ma revue de presse. J'ai été surpris encore une fois en arrivant à Paris par la "différence" franco-allemande, en regardant les affiches de ces deux films qui font la une de l'actu: "entre les murs", la question de l'école, choisi pour représenter la France aux Oscars à Los Angeles et "faubourg 36", qui évoque le mythe du front populaire. Quel contraste avec les images et l'histoire qu'ont mis en scène ici à Berlin Bernd Eichinger et Uli Edell: "der Baader-Meinhof Komplex".

Le film est déjà un succès avant sa sortie demain, jeudi 25, sur les écrans. La campagne de promo a été impressionnante, le film s'inspire du livre de Stefan Aust, l'ex directeur du Spiegel. Un classique vendu à plus de 300000 exemplaires depuis sa première publication. Le Spiegel a fait une "Une" percutante sur le Baader-Meinhof Komplex, ce qui n'est pas rien. "Arrêtez de les voir comme ils n'étaient pas. Un film détruit le mythe de la Raf". Eichinger et Edell sont censés révolutionner la façon de voir les membres de la Fraction armée rouge souvent dépeints en "victimes", pour les présenter plutôt comme des coupables. Le film a été sélectionné pour représenter le cinéma allemand à la course aux oscars, le 22 janvier prochain à Los Angeles. "Son interprétation hors du commun et l'extraordinaire mise en image de l'histoire permet de se faire une opinion sur les années soixante dix en Allemagne, sans pour autant glorifier les criminels, explique le jury."
Pour le magazine berlinois Tip il s'agit plutôt d'un nouveau coup de maître du "RAF business". Documents, CD et DVD de compilation des précédents films concernant le groupe, pré-projections exclusives pour les médias sélectionnés, campagne de pub' et gadget divers...accompagnent le tirage d'une nouvelle édition du livre de Stefan Aust. Rien n'a été oublié. Le succès potentiel du film s'appuie bien sûr sur une demande, une curiosité, une attente. La RAF reste un pilier de l'histoire, de la mémoire allemande de l'après guerre. "Peu de choses remuent autant le public que la Fraction armée rouge. Seuls le Führer et les nazis font mieux, commente Tip Berlin".
La RAF symbolise les espoirs, les illusions, les remords, les deuils et les interrogations de la génération 68 et de sa suivante immédiate, dont nombre de représentants sont encore actifs dans les médias, le monde intellectuel, chez les journalistes et commentateurs. Nombre de ceux qui se disaient opposés aux méthodes du groupe et au principe selon lequel le "pouvoir est au bout du fusil", le soutenait tout de même. "Le mythe peuple le cimetière des peluches collectives des années soixante dix et quatre vingt: protestation, révolution, terreur, intensité, imagination, masques, et réalités crues, larmes et répression", commente le Frankfurter Allgemeine Zeitung, sous la plume de Frank Schirrmacher.

Les trailers du film en font d'abord un film d'action politico-médiatique. Les bombes explosent dans l'immeuble dont les terroristes sortent sans même se retourner. Les rafales se succèdent au milieu des flammes et les balles percent les portes de voiture et les têtes des victime que les terroristes visent froidement, avec application. "Ces porcs. Bourgeois et flics en uniformes".


"On ne devait rien enjoliver dans ce film assure Stefan Aust". On oublie souvent selon lui que la RAF assassinait proprement des gens. Le groupe revendiquait ses actes au nom de la lutte contre les USA, contre la guerre du Viet-nam, contre la justice fasciste. Mais ses victimes, un avocat général par exemple, avec une femme et des enfants, avaient "aussi le droit de vivre. Je pense qu'il est important de remettre les faits à leur place et de ne pas les diluer dans la politique, la psyche", souligne l'ex directeur du Spiegel dans un interview au Frankfurter Rundschau . Mais les terroristes peuvent fasciner aussi par leur usage de la violence.
"Baader-Belmondo": le rapprochement du critique du Frankfurter Rundschau est percutant. Moritz Bleibtreu, l'acteur qui incarne Baader prend, selon lui, la pose à la Belmondo qui incarnait le révolutionnaire sud-américain dont vont s'éprendre Jeanne Moreau et Brigitte Bardot dans le film de Louis Malle, Viva Maria, tourné en 1965.
Baader aimait le cinéma et le style. Un papier décalé dans Stern, revient sur les "pneus de la révolution". Le magazine commente les goûts de Baader pour les voitures de sport dont une Porsche. Sa préférée était une Iso rivolta, une voiture de sport italienne coûteuse et rare. La bande fauchait les voitures pour son propre usage ou pour perpétrer les attentats en BMW, Mercédes, Alfa-roméo. A la RAF on conduisait souvent comme les bandits des films français de la "nouvelle vague" qui se déplaçaient au volant de vieilles grosses américaines huit cylindres.
Le film de Bernd Eichinger décrit ANdreas Baader, le chef de la Raf comme un macho brutal, beau gosse triomphant qui assène par exemple dans un camp d'entraînement au Moyen-Orient à ses "camarades " arabes:"baiser c'est comme tirer (un coup)". Gudrun Ensslin (incarnée par Johanna Wokaleks), la camarade et l'amante de Baader, paraît, elle, sexy et sympathique. L'exact inverse de ce que fut la RAF.
"La fascination qu'exerce la Fraction armée rouge ne tient pas seulement à la brutalité et à la spirale de l'exercice de la violence, explique Moritz Bleibtreu, dans l'interview du Frankfurter Rundschau déjà cité. Ce qui est central également c'est cette liaison entre Baader et Ensslin. S'il n'y avait pas cette histoire d'amour, si le trio Baader-Meinhof-Ensslin était constitué uniquement de trois types, ce serait beaucoup moins excitant. Mais c'était même romantique. Comme un Bonny and Clide. Même si ça paraît déplacé de dire ça. Ce couple qui va se suicider l'un pour l'autre est la force centrale de l'histoire".

Le commentaire du magazine des spectacles Tip-Berlin est sarcastique: "le film aurait plu à Baader comme Hitler aurait aimé le film d'Eichinger sur sa fin dans son bunker." Tout est décrit très exactement dans "le film allemand le plus cher de tous les temps" assène Tip Berlin. Même les 119 balles que recensent les p-v de la police lors de l'enlèvement du patron des patrons, Schleyer, sont là. Rien n'est oublié, ni la manif' contre le Shah d'Iran à Berlin au cours de laquelle la police tuera l'étudiant Benno Onesorg, radicalisant la révolte étudiant, ni l'attentat contre Rudi Dutschke, le leader du mai 68 allemand. Mais le "best of" de la violence du groupe est enfilé comme des perles le long d'un film qui dure deux heures et n'apporte pas grand chose de neuf.

vendredi 19 septembre 2008

Salaires, l'Allemagne à la traine** soucis en hausse, sondages en baisse pour la CSU** Le maire de Cologne manifeste contre l'extrême droite** Pertes chez Lehman brothers pour les banques des Länder

Les salariés allemands sont les seuls à avoir subi au cours de ces dernières années une chute de leur salaires réels en Europe si l'on en croit l'institut de recherche en économie et sciences sociales (IWS) proche des syndicats rapporte le Frankfurter Rundschau. Elle serait équivalente à une réduction de moins 0,8%. A l'inverse les nouveaux membres de l'Union à l'est et au centre de l'Europe ont connu des hausse des salaires réels de plus de 100%. La Roumanie est en tête avec 331,7%, la Lettonie, 188,5%. Le montant des rémunérations de départ n'avait pas grand chose à voir ceci dit avec les salaires en Allemagne. Mais en France par exemple les salaires réels auraient augmenté de 9,6% depuis 2000 et en Angleterre de 26%. Ce qui tendrait à prouver que la hausse des salaires réels n'est pas forcément liée à la destruction d'emplois. La Grèce et l'Irlande affichent de leurs côté respectivement des hausses de 39,6% et 30,3%. L'Allemagne a un sacré problème salarial conclu l'institut. En dépit d'un faible taux d'inflation, elle est toujours dernière en ce qui concerne la hausse des salaires réels et les années qui viennent devraient confirmer cette tendance. Les salaires effectifs allemands tendent à être inférieur à ceux qui sont convenus dans les accords salariaux. Dans les autres pays européens la tendance est inverse.--------* Les soucis s'accroissent pour la CSU bavaroise. A dix jours des élections dans le Land de Bavières les sondages sont inquiétants pour l'état major de la démocratie bavaroise. Ils annoncent un revers pour le parti démocrate chrétien coté à 47% aujourd'hui contre 60% en 2003 souligne le quotidien münichois Süddeutsche Zeitung. Une chute de 13 points serait une catastrophe pour les successeurs d'Edmund Stoiber, le candidat de l'époque. La CSU aurait certes toujours la majorité absolue au Landtag. L'opposition ne rassemblant que 45%. Le SPD recueillerait 21% des voix des électeurs, les verts 9%, le FDP avec 8% pourrait réintégrer le parlement régional dont il a été absent depuis 14 ans. Les "électeurs libres" avec 7% pourraient également faire leur entrée au Landtag, mais le parti la Gauche, coté à 4%, ne passerait pas la rampe. Il faut ceci dit se méfier des sondages, toutes les récentes élections l'ont démontré. En Bavières la pression est d'autant plus forte pour les sondés que les réponses sont parfois très convenues, le vote CSU y est considéré comme le vote "normal". La Bavières est gouvernée depuis 1967 par la CSU, avec une majorité absolue. Le parti démocrate chrétien n'est jamais descendu au dessous des 50% des suffrages depuis 1970, il y a 38 ans. --------* Fritz Schramma, maire de Cologne, manifeste contre l'extrême droite. Un sommet européen contre l'islamisation de l'Europe se tient ce week-end dans la capitale rhénane à l'initiative du groupe Pro Köln, représenté au conseil municipal de Cologne. Schramma souligne dans les colonnes du Tageszeitung qu'il participera à la manifestation appelée par une pléiade d'organisations et d'associations pour défendre sa ville, une ville ouverte, libérale, anti-raciste. Il fera partie des orateurs qui s'adresseront au manifestants du parvis de la cathédrale. Le maire souligne que toutes les possibilités d'une interdiction du rassemblement de Pro Köln ont été examinées. Mais on ne peut que tolérer un évènement qui respecte le cadre de la liberté de manifestation, tout en démontrant publiquement ce que l'on ressent à son égard, explique-t-il. Fritz Schramma, démocrate-chrétien, a toujours été un partisan de la construction de la mosquée, qui a fait couler beaucoup d'encre. Il a même voté contre son groupe, la CDU, au conseil municipal, pour donner, avec l'opposition (SPD, Verts...) le feu vert au commencement des travaux. Il y a 180 nationalités différentes qui vient à Cologne souligne-t-il. 120 000 personnes sont des musulmans pratiquants. Cologne, partisane du dialogue religieux est une ville pacifique qui pratique l'intégration amicale. Pro Köln est un danger potentiel qu'il ne faut pas surestimer. 1500 personnes devraient participer à leur rassemblement, on attend 40000 contre-manifestants.-------* Les banques des Länder sont touchées par la crise financière. Leurs pertes tiennent notamment à leurs investissements chez Lehman Brothers qui vient de faire faillite. Les sommes s'élèveraient à plus d'un milliard d'euros. Selon le porte parole de la fédération des caisses d'épargne, principaux actionnaires avec les Länder le capital des sept banques régionales, les banques régionales les plus touchées seraient la Nordbank, la banque du Land de Bad-Würtemberg et la banque de l'état libre de Bavières, rapporte le Handelsblatt. Les instituts publics ont déjà laissé de grosses plumes dans la crise, leurs pertes seraient évaluées à 15 milliard d'euros environ et de nouvelles pertes sont prévues au quatrième trimestre. "Juillet et août étaient mauvais, septembre désastreux". Les conséquences peuvent se répercuter sur le plan politique. Les pertes de la banque de Bavières n'arrangent pas la CSU actuellement en pleine campagne électorale. Erwin Huber, le président du parti, ministre de l'économie, a déjà souffert de ses déboires.

jeudi 18 septembre 2008

Calmer le jeu face la crise** Merkel maintient le cap** Fischer pousse les Verts au charbon** Le feu vert pour la centrale de Moorsburg

Le ministre des finances social-démocrate Peer Steinbrück assure que l'Allemagne est mieux armée que les USA, face à la crise financière. Il estime toutefois que la crise bancaire va conduire à une récession conjoncturelle. Ses collègues du gouvernement sont à peu près sur la même longueur d'onde. "Ce n'est pas le moment de paniquer", explique Steffen Kampeter, porte parole de l'union chrétienne CDU-CSU pour les questions budgétaires. Du côté des économistes on ne partage pas cet optimisme. "C'est le travail des politiques de calmer le jeu", mais l'éclatement de la bulle spéculative menace les banques allemandes de risques imprévisibles, rapporte le Spiegel. Il pourrait y avoir un effet domino des faillites après la chute de Lehmann Brothers, et les banques allemandes devraient subir de nouvelles pertes sans que personne ne sache exactement à quoi elles devront faire face. Il y a très probablement aujourd'hui dans leurs comptes des valeurs surévaluées par rapport à l'état actuel du marché. Le drame serait alors que leurs pertes contraignent les banques à réduire à nouveau leurs crédits ce qui aurait des conséquences immédiates pour les entreprises et réduirai substantiellement ensuite les rentrées fiscales. Mais on peut toujours espérer que l'économie réelle allemande sera épargnée espère-t-on au SPD. --------* La chancelière veut maintenir le cours du gouvernement en dépit de la crise. Elle a assuré lors de la présentation du budget au Bundestag que les conséquences de la crise financière seraient pour l'instant modestes. Angela Merkel maintient l'objectif d'un budget en équilibre en 2011. Elle s'est instaurée en défenseur de la "République de la formation allemande", souligne le Süddeutsche Zeitung. "C'est le meilleur état social dit-elle. Le taux d'échec scolaire doit être réduit. L'accès aux grandes écoles doit être ouvert. Il faut allier les plus forts avec les plus faibles". Les crédits de la formation doivent être renforcés. Avec la réduction d'1,6 millions du nombre des chômeurs et la consolidation du budget en a rassemblé les conditions. Le gouvernement devrait à nouveau réduire les cotisations chômages et augmenter par contre les allocations familiales. La décision devrait être annoncée dans les prochaines semaines.--------* Joschka fischer pousse les verts au charbon. Dans un interview paru dans le magazine de l'environnement Zeo2, il met en garde ses amis les Verts afin qu'ils évitent l'impasse de l'anti-Kohl, le non au charbon, note le Frankfurter Rundschau. Dans le cadre des tensions croissantes à l'égard des pays détenteurs de pétroles et de gaz, on ne peut sans doute pas se passer du charbon, même si l'on est préoccupé des conséquences de son utilisation dans la lutte contre le réchauffement climatique. On peut l'utiliser comme une ressource de transition si l'on veut maintenir une opposition totale aux centrales nucléaires. A la condition que les centrales au charbon soient "améliorées" et utilisent les technologies nécessaires à la réduction de leurs émissions de CO². Reinhard Bütikoffer, président des verts assure que la direction du parti, le groupe parlementaire des Verts au Bundestag et le dernier congrès du parti ont un autre point de vue que Fischer. Une stratégie d'innovation et d'investissement appropriée permet de dépasser la fausse alternative atome ou charbon.---------* Les Verts à Hambourg vont donner le feu vert à la centrale de Moorsburg. La sénatrice de l'environnement de la ville-état, la verte Anja Hadjuk, ne pourra sans doute pas éviter de donner l'autorisation de construire la central au charbon de Moorsburg, souligne le Hamburger Abdendblatt. Les Verts avaient pourtant mené leur campagne pour les élections au sénat de la ville-état en début de cette année, en revendiquant l'interdiction de la méga-centrale au charbon du groupe Vatenfall, destructrice pour l'environnement et les eaux de l'Elbe. Mais Hadjuk a dû se rendre à la raison: le recours de Vatenfall en justice donne raison au groupe énergétique. Celui-ci avait obtenu en fait avant les élections les garanties nécessaires pour la construction de Moorsburg, lorsque la ville était gouvernée par la démocratie chrétienne, la CDU, dont les Verts sont les alliés aujourd'hui au sénat de la ville-état. L'autorisation finale pourrait cependant être conditionnée par l'engagement de Vattenfall a réduire considérablement le recours aux eaux de l'Elbe pour refroidir la future centrale. La sénatrice a jusqu'à fin septembre pour annoncer sa décision. Elle devra ensuite la faire admettre par les électeurs des verts et le parti. Le quotidien Tageszeitung explique de son côté qu'un compromis serait en discussion dans les coulisses avec la CDU hambourgeoise. Il permettrait d'obtenir en échange de la construction de Moorsburg, l'arrêt du projet de construction d'une grande surface de vente de meubles à Hamburg Eidelstedt. Un projet immobilier combattu par les Verts de Hambourg depuis des années. Si la sénatrice de l'environnement Anja Hadjuk obtient à la fois son annulation et l'engagement de Vatenfall à réduire considérablement les nuisances de Moorsburg, "le paquet" pourrait passer dans la base des verts assure le quotidien alternatif berlinois.

mercredi 17 septembre 2008

la tour de Dubai avec les poutres du palais de la RDA** VW filiale de Porsche** L'allocation parentale désavantage les petits budgets** Le mythe de la CSU en péril** La crise égare la banque publique KfW

Dubai construit le turbo capitalisme avec les restes du socialisme. La plus haute tour du monde qui va être construite à Dubai, la tour Al Burj, mesurera 1200 mètres de haut, 288 étages, elle sera en partie construite avec les débris du Palais de la République berlinois qui côtoyait le Dome de Berlin, et dominait l'Alexander platz. Il a été démonté pour que le palais de Frederic 2 soit reconstruit à la place -mais c'est une autre histoire. Les piliers d'aciers de ce bâtiment symbole de l'ex RDA, dont certains pesaient 100 tonnes et mesuraient 90 mètres de long, ont été transporté dans une fonderie de Saxe Anhalt et refondus avant d'être expédiés à Dubai. Cela représente environ 25000 tonnes d'acier venus de l'ex Allemagne de l'est et qui permettront de construire le symbole du turbo-capitalisme dans le Golfe, note die Welt dans un article à lire sur le gigantisme architectural de demain. ---------* Porsche AG annonce que VW est devenu une filiale. Le petit constructeur de voitures de sports, 7 milliards d'euros de chiffre d'affaire, détient plus de 35% du capital de Volkswagen et a avalé le gros, 150 milliards d'euros de Chiffre d'affaire. Tous les problèmes ne sont pas réglés. Le conseil d'entreprise de VW a déposé deux plaintes en ce qui concerne le nombre et les pouvoirs des représentants du personnel de VW au sein du conseil d'administration du groupe mère, Porsche, qu'ils jugent insuffisant par rapport à ceux des représentants du personnel de Porsche. Une confrontation qui oppose en fait les représentants des syndicats de la métallurgie des deux entreprises entre eux, rappele le Hannoversche Allgemeine, le quotidien de Hannovre.--------* L'allocation de congé parental désavantagerait sérieusement les petits budgets. Selon les associations sociales et familiales, la moitié des pères et des mères qui prennent un congé à la naissance de l'enfant touchent en effet une allocation minimum de 300 euros, seulement,rapporte le Tageszeitung. Ils perdraient ainsi 3600 euros environ sur une année, car l'allocation parentale a remplacé l'allocation d'éducation, qui était versée pendant 24 mois, contre 14 maximum pour l'allocation parentale. Cette dernière représentant environ 60% des derniers salaires, ce sont seulement les ménages aux revenus moyens et supérieurs qui s'y retrouvent. Les parents qui travaillent à temps partiel seraient encore plus défavorisé. Leur allocation parentale n'étant versée que 7 mois durant. Les associations revendiquent donc une stricte évaluation de la loi et son aménagement.--------* Fin du mythe de la CSU annoncé, le 28 septembre lors des élections en Bavières. Il est un peu surprenant souligne le Frankfurter Rundschau que l'on accorde une telle importance à la barre des 50% des voix, qui symbolise la force et le mythe de la démocratie chrétienne bavaroise. Si la CSU passe dessous cette fois comme le prédisent les sondages, ce sera considéré comme une défaite. 49%, un score inespéré pour les démocrates chrétiens dans les autres Länder, serait un échec pour les successeurs d'Edmund Stoiber, qui recueillit jusqu'à plus de 60% des voix et jamais moins de 50%. Beckstein, son successeur ne recule devant aucun argument pour faire des voix. Il vient même d'assurer qu'avaler deux pintes de bière d'un litre l'après midi -6 bières de 33 cl- n'empêchait pas un homme, un vrai, de prendre le volant. Une affirmation qui a fait des vagues. Certains assènent même à Berlin, sous couvert de l'anonymat, que Beckstein est rond certains soirs de campagne.--------* La banque publique allemande, la KfW se fait repérer en pleine crise financière. Elle aurait accordé 300 millions de crédit, rubis sur l'ongle à Lehman Brothers lundi, juste avant que la banque US se déclare en faillite. Un impair qui fait grincer des dents à Berlin. Le ministre de l'économie Michaël Glos (CSU) a fait savoir qu'il allait ouvrir une enquête, rapporte le Frankfurter Allgemeine Zeitung. Au ministère des finances, le ministre social-démocrate Peer Steinbrück, n'exclut pas des conséquences pour la direction de KfW. Les organismes de surveillance de la banque fédérale qui se réunissent jeudi devront rendre des comptes et donner le feu vert au rachat de sa filiale, l'IKB de Düsseldorf par le financier américain Lone Star. Une opération menée avec l'aval de Peer Steinbrück, après le renflouement de l'IKB par la KfW, qui a coûté plus de 9 milliards d'euros. Le chef de la commission des finances au Bundestag résume: le KfW, Kreditanstalt für Wiederaufbau est en fait devenu le Kreditanstalt für Werteverlust...(L'établissement de crédit pour la reconstruction est devenu l'établissement de crédit pour les pertes de fonds).

mardi 16 septembre 2008

Réduire le temps de travail** Crise financière et fin d'une époque** Ce sera dur assure Steinbrück** La Lufthansa rachète Brussels airlines

Le DGB, la fédération des syndicats allemands, plaide pour la réduction du temps de travail. Les salariés allemands sont en pointe eu Europe en ce qui concerne la durée du travail hebdomadaire, l'exercice des heures suplémentaires, note le Tagesspiegel. La durée hebdomadaire de travail excède largement les termes des accords paritaires. Selon une étude de l'agence européenne pour l'amélioration des conditions de vie et de travail qui vient d'être publiée à Dublin, les salariés allemands travaillent 41,1 heures par semaine en moyenne. Soit 3,3 heures de plus qu'en 2003 -la semaine de travail moyenne était alors de 37,8 heures. Seuls les Bulgares (41,7 h), les britanniques (41,4 h) et les tchèques (41,2 h) travaillent plus que les Allemands. La durée moyenne du travail en Europe est de 40 heures. Ceux qui travaillent le moins sont les Français (37,7 h), les italiens (38,4 h) et les Danois (38,6 h). Le "surcroît de travail est néfaste pour la vie familiale, pour la santé, et n'est pas conforme aux conventions", selon le DGB.---------* La crise à Wall Street est une césure historique pour les géants des marchés financiers. Selon le Financial Times Deutschland, c'est le vrai saut dans l'inconnu. Lehman brothers, l'une des plus grosses banques d'investissement du monde a du se déclarer en faillite alors qu'aucun investisseur n'était candidat au rachat. et même le gouvernement, et l'état, ont laissé tombé la banque. Puis c'est Meryll Lynch un autre géant de Wall Street qui a du se réfugier dans les bras de la Bank of America parce que les forces vives du marché visiblement sont hors du coup. Le quotidien de la finance est visiblement surpris lui même. "Le ministre des finances US, Henry Paulson a donné le coup de grâce en refusant dimanche toute intervention pour "sauver les meubles". Jusqu'à présent on était persuadé sur les marchés que l'état ouvrirait sa caisse, en cas d'urgence!" (traduction un peu brute...! ndb, note du bloggeur) Son confrère et concurrent le Handelsblatt affiche une Une aux couleurs de faire-part et titre sur le "lundi noir" à la bourse de New-York. Pour die Welt c'est la fin d'une culture qui régnait depuis un siècle. Celles des Brokers qui façonnaient le monde de la finance avec les OPA, le commerce et la spéculation sur les valeurs, les fusions et rachats. En six mois Fears, Meryll Lynch, Lehman Brothers, trois de plus grosses maisons sont sur la paille. Le quotidien cite un banquier londonien qui n'est pas certain de comprendre exactement ce qui se passe. Mais "rien ne sera plus jamais comme avant". Les scandales financiers tels qu'Enron ou Wordcom au changement de millénaire n'avaient pas cette ampleur. La police a mis des barrières devant le siège de Lehman Brothers. Toutes les filiales du groupe sont touchées sur la planète, même en Allemagne. A Francfort les 136 employés ont les bras qui en tombent. "Rien à dire, la partie est terminée dit l'un d'entre eux." Dimanche matin encore il disait à sa femme que ça lui était égal de savoir qui achèterait la banque, il serait toujours indispensable de tout façon. Et bien non.---------* On n'est pas prêt d'en sortir estime Peer Steinbrück le ministre des finances allemand interviewé par le Tageszeitung. La crise des marchés financiers est selon lui la plus importante que l'on ait vécue au cours de ces dernières décennies. Il n'y a aucune raison de croire que le plus dur est passé nous en avons encore pour un moment. Steibrück persiste à croire que les conséquence sen Allemagne resteront limitées. Les banques allemandes sont selon lui beaucoup plus stables que leurs concurrentes anglo-saxonne -même si la banque IKB a Düsseldorf a du être redressée avec environ dix milliards de crédits publics. Steinbrück veut maintenir l'objectif de l'équilibre budgétair en 2011. Actuellement explique-t-il 1/7 de notre budget sert à payer les intérêts de notre dette, 1,6 billions d'euros. --------* La Lufthansa rachète Brussels Airlines. La compagnie aérienne allemande va acquérir 45% de participation dans la compagnie aérienne belge pour 65 millions d'euros et prévoit d'acheter le reste du capital en 2011 , rapporte le Süddeutsche Zeitung. Le prix sera largement dépendant des résultats de la nouvelle société-filiale et s'éleverait à 250 millions d'euros, au maximum. Brussels airlines conservera son propre management et son siège dans la capitale belge. La Lufthansa a déjà racheté puis intégré la compagnie aérienne suisse, Swiss airlines. Elle est sollicité par le gouvernement italien pour épauler la compagnie Alitalia, la compagnie italienne au bord de l'asphyxie. La première compagnie aérienne allemande fait un nouveau pas dans la consolidation des transports aériens en Europe. Ses rivales Air-France, KLM et British Airways pourraient s'emparer à leur tour d'Austrian airlines, SAS.

lundi 15 septembre 2008

Bavières, le retour de Pauli** Manifestations anti-charbon** Dernier procès d'un crime nazi** Siemens corrompait déjà en cinquante**la demi réforme de l'école a plein temps

Gabrielle Pauli, qui poussa Stoiber à la démission, candidate à Nuremberg. Ex-conseillère régionale de la CSU bavaroise, Pauli se présente à Nuremberg pour les prochaines élections du Land le 28 septembre, contre Günther Beckstein, le ministre président bavarois qui a pris la suite d'Edmund Stoiber, rapporte die Welt. Gabrielle Pauli s'est fait connaître en 2006 dans toute l'Allemagne en provoquant le retrait puis la démission de Stoiber, en affirmant tout haut ce que beaucoup pensaient tout bas: l'ex président de la CSU, candidat chancelier malheureux face à Schröder, ne devait plus se représenter aux élections pour conserver son poste de ministre président bavarois comme il en avait l'intention à l'origine. Beckstein et Erwin Huber, actuellement président de la CSU, n'hésitèrent pas ensuite à le pousser au départ afin de prendre sa relève. Mais aucun ne se commit avec Gabrielle Pauli, présentée comme la « meurtrière du roi Stoiber ». Elle se présente cette fois sur la liste des « électeurs libres », qui pourrait franchir la barre des 5%, après avoir quitté la CSU qui selon elle ne sait pas s'adapter aux évolutions de la société bavaroise. Elle remplit les salles de meetings et avance des idées nouvelles telles que le « contrat de mariage renouvelable tous les 7 ans », qui choque certains, même chez ses partisans, dans un land ou le conservatisme reste profond. Mais le scrutin du 28 septembre donnera un indication intéressante des évolutions sociales en cours en Bavières.--------* Manifestations en Hesse et dans le Brandenbourg contre les centrales au charbon. Plusieurs milliers de personnes ont manifesté ce week-end à Hainburg près de Hanau en Hesse et à Jänschwald près de la frontière polonaise dans le Brandenbourg. Le Konzern Eon projette de construire une centrale de 1100 mégawatts en Hesse. Les manifestants, regroupant notamment les associations écologistes, environnementales, les Verts le SPD, les églises, s'insurgent contre les conséquences néfastes en termes de méga-dégagements de gaz à effets de Serre selon le Tageszeitung. Dans le Brandenbourg, Vatenvall devrait ouvrir de nouvelles mines de lignite à ciel ouvert. Le Lignite est l'une des principales ressources énergétiques en Allemagne, utilisée notamment en Rhénanie pour la production d'électricité. Herman Scheer, dirigeant du SPD en Hesse et prix Nobel alternatif pour ses travaux sur les énergies alternatives, estime quant à lui qu'il n'est pas contradictoire de vouloir débrancher les centrales nucléaires tout en étant hostile à la construction de nouvelles centrales au charbon, comme le propose Andrea Ypsilanti, candidate au poste de ministre président du Land de Hesse. Les soi-disant manques de ressources en électricité qui en seraient la conséquences ne sont que des leurres explique-t-il chiffres à l'appui, dans le Tageszeitung. --------* Dernier procès probable d'un criminel de guerre nazi. Le procès de Josef S, 90 ans, s'est ouvert aujourd'hui à Münich. Il a déjà été condamné par la justice italienne pour avoir fait exécuter 14 civil en juin 1944 à Falzano, afin de « punir » des faits de résistance. C'est probablement le dernier des procès contre un criminel nazi, souligne le Süddeutsche Zeitung. Plus de 10 000 jugements ont été rendu en Allemagne. Un chiffre qui peut sembler impressionnant mais ne doit pas dissimuler que nombre de coupables ont échappé à la justice. Dans l'ex RDA notamment ont fit l'impasse sur ces procès en renvoyant la responsabilité d'Auschwitz sur l'Allemagne de l'ouest. En République fédérale par contre les tribunaux au lendemain de la guerre étaient souvent constitués de juges qui avaient exercé leurs fonctions sous le IIIè Reich, ce qui explique entre autres bon nombre d'acquittements scandaleux, de peines ridicules ou d'enquête qui ne seront jamais menées jusqu'au bout. Il n'existe pas de culpabilité collective dans le nazisme, les coupables sont toujours des individus, mais leur nombre est beaucoup plus important que celui des inculpés qui durent finalement rendre compte de leurs crimes.--------* Siemens avait déjà institué la corruption dans les années cinquante. Si l'on en croit un rapport interne du groupe que cite Spiegel on line. Il retrace les échanges à ce propos entre Hermann Franz, autrefois président du conseil de surveillance de Siemens et le chef du Konzern de l'époque Gerd Tacke, qui fut l'un des artisan de l'expansion du groupe à l'étranger après la seconde guerre mondiale. Tacke explique que l'on ne peut y contribuer qu'à l'aide de pots de vin. Le problème est que les managers du groupe voulurent ensuite reproduire ces recettes en Allemagne même. Conscient des dangers, Gerd Franz, qui fut longtemps l'éminence grise du Konzern', aurait mis en garde ses collègues de la direction du groupe contre la poursuite de ce système de corruption, en 1989. Mais il n'aurait pas été écouté. Ses collègues expliquant qu'un tel principe strict ferait chuter de 30% les commandes du groupe et le mettrait en difficulté! L'affaire Siemens et l'enquête du procureur de Münich qui concerne environ trois cent personnes et le plus gros scandale de l'histoire économique allemande.----------* La mise en oeuvre de la réforme de l'école à plein temps au milieu du gué. 7000 écoles auraient entrepris de se transformer en école à plein temps depuis le lancement de la réforme en 2003 par le gouvernement de l'ex chancelier Schröder rapporte le Süddeutsche Zeitung . Elle ferment leurs portes entre 16 et 17 heures et non à 13h30 comme auparavant. 4 milliards d'euros ont été investis dans l'aménagement indispensable des établissements. Un école sur cinq est ouverte aux élèves à plein temps aujourd'hui, contre une sur dix auparavant. Mais la qualité ne serait pas au rendez vous selon une étude qui vient de paraître, basée sur le suivi de 373 écoles depuis 2005. Leur succès est certains, regroupant des élèves de toutes les couches sociales, mais il ne s'agit pas vraiment de cours à plein temps. Le nombre des enseignants n'a pas changé faute de crédits. Les prof' rentrent chez eux en général vers midi et ce sont les associations de parents d'élèves, des retraités, des parents disponibles, qui assument l'après midi des activités complémentaires, travaux, études. Selon l'étude il faudrait environ 30% de personnel enseignant en plus dans ce type d'école par rapport aux écoles traditionnelles à mi-temps. Mais cette exigence n'est remplie dans aucun des Länder.

samedi 13 septembre 2008

Berlin a renseigné Washington dans la guerre en Irak** Guerre de clans chez les Porsche

Berlin aurait participé à l'invasion de l'Irak en renseignant Washington. Le BND, les services secrets allemands, auraient été impliqués plus qu'on ne le croyait jusqu'ici dans l'offensive des troupes américaines sur Bagdad en 2003, selon des révélations du Spiegel. Deux agents du BND Rainer Mahler et Volker avaient reçu l'information le 3 avril au matin que les USA avaient décidé d'attaquer et que les informations sur la situation dans la cpitale irakienne étaient de première importance. Les agents du BND transmirent alors par l'intermédiaire de leurs services tous les renseignements dont ils pouvaient disposer. Cette source était importnte pour les forces américaines qui ne disposaient pas d'informateurs directs sur place. Les américians avaient par ailleurs enflammé des quantités importantes de pétrole ce qui rendait les observations aériennes difficiles. Selon les militaires US les informations venus du BND auraient joué un rôle important dans le changement de leurs plans, dans la décision le 4 avril par exemple d'accélérer leurs mouvement sur Bagdad. Franck Walter Steinmeier, chef de la chancellerie à cette époque et reponsable du contrôle des services secrets avait donné le feu vert au BND pour transmettre les renseignements à Washington qui ne constituaient pas une aide directe à l'intervention militaire. Ministre des affaires étrangères du gouvernement Merkel aujourd'hui, et candidat à la chancellerie, Steinmeier rejette toute responsabilité dans l'invasion de l'Irak en assurant que personne ne peut croire que 2 agents du BND au milieu de 100000 GI's auraient finalement fait la décision sur le terrain.-------*Bras de fer dans la famille Porsche pour le contrôle de VW. Le drame de famille des héritiers du fondateur de Volkswagen, Ferdinand Porsche est encore plus profond qu'on ne le croyait rapporte le Süddeutsche zeitung. Ferdinand Piëch, son petit-fils, architecte du groupe, président du conseil de surveillance de VW et vieil habitué d'une stratégie de compromis -voire de compromissions- avec le syndicat IG Metall, vient de faire un vrai coup du lapin au président du groupe Porsche, Wendelin Wiedeking et au clan familial emmené par son cousin Wolfgang Porsche, en votant avec les représentants du personnel du groupe et le syndicat IG Metall contre la dynastie. Absent aux votes du conseil il avait remis ses mandats au vice-président, Jürgen Peters, ex-président de l'IG Metall. Il a permis ainsi la confirmation de la minorité de bloccage accordée au Land de Basse Saxe dans les décisions stratégiques de l'entreprise et l'adoption d'un texte présenté au conseil de surveillance par les représentants du personnel et qui oblige Porsche a faire ratifier par cette instance tout nouveau projet avec Audi, la filiale de VW, dont certains modèles sont en concurrence avec ceux de Porsche. La famille voudrait aujourd'hui la peau de Piëch, alors que celui-ci veut en fait celle de Wiedeking. Il ne lui pardonne pas en effet d'avoir en quelque sorte vicié le processus de prise de contrôle de VW par Porsche, qu'il avait lui même, au départ initié en tentant d'imposer ses méthodes de direction et de contrôle contre les traditions établies à VW.

vendredi 12 septembre 2008

*bourde du nouveau chef des Verts** Merkel contre les nouvelles taxes des chemins de fer** Bras de fer VW/Porsche sous l'oeil de Bruxelles

*Première bourde pour le futur "nouveau président" des verts, Cem Özdemir. Ses déclarations dans le quotidien économique Handelsblatt selon lesquelles les écologistes pourraient donner le feu vert à la construction des nouvelles centrales au charbon dites "propres", si les réductions de taux d'émission de CO² sont conformes aux plans du gouvernement allemand ont semé le désarroi dans le parti. Elles paraissaient avoir été faites pour faciliter la tâche des Verts de Hambourg, qui gouvernent la ville-état aux côtés de la CDU et font face aux récriminations du groupe énergétique Vatenfall. Or les Verts rejettent toujours la construction de la centrale de Moorsburg, entamée sous le mandat précédent du maire démocrate chrétien Ole von Beust. La nouvelle ministre de l'environnement de la ville hanséatique, Anja Hajduk, membre veut quant à elle l'interdire. Le parti Vert s'est empressé de démentir les déclarations de son futur chef rapporte le Hamburger Abendblatt. Les centrales dites propres n'ont jusqu'à présent pas fait leur preuve, et elles dégageraient toujours trop de CO² précise Bärbel Höhn, vice président du groupe des Verts au Bundestag dans les colonnes du Frankfurter Rundschau. Leur taux d'efficacité de 45% au lieu de 30% demeure malgré tout insuffisant pour répondre aux impératifs de la lutte contre le réchauffement climatique -40% des émissions de CO² proviennent de la production d'électricité. On ne saura que dans 15 ans environ si le stockage du CO² des centrales dans des réservoirs souterrains est efficace et rentable, tandis que les autorisations de construire qui seraient données aujourd'hui permettraient au contraire un fonctionnement pendant 50 ans. Il serait trop tard pour faire marche arrière. Les Verts restent donc hostile aux plans de constructions actuels d'une vingtaine de centrales aux charbons qui devraient remplacer les installations obsolètes. Le maire de Hambourg Ole von Beust a pour sa part rencontré le chef de Vatenfall en tête à tête. Le contenu de l'entretien est resté secret.--------* La nouvelle taxe des chemins de fer mise en cause par Angela Merkel. La vague de protestation contre les nouveaux tarifs des chemin de fer a touché jusqu'à la chancelière qui aurait directement signifié à Hartmut Mehdorn, le président de la Deutsche Bahn, son désaccord avec la nouvelle taxe supplémentaire de délivrance des billets au guichet de 2,5 euros. La DB a entamé un mouvement de retraite en excluant de cette taxe les voyages collectifs entre autres, elle pourrait même y renoncer totalement. Le montant que ce nouveau supplément devait rapporter à la DB se serait élévé à 60 millions d'euros. « cela représente beaucoup d'argent mais au regard de notre chiffre d'affaire de 30 milliards d'euros nous pouvons y renoncer", note un membre du conseil d'administration dont les propos sont rapportés par der Spiegel. "On ne va pas entamer une guerre pour ça". La taxe devait couvrir la hausse des frais de personnel des centres de renseignement et de délivrance des billets qui s'élèverait à 100 millions d'euros. La DB pourrait à l'inverse offrir des rabais pour la réservation et l'achat par Internet et sur les bornes automatiques des gares.---------* *Manifestation monstre chez VW à Wolfsburg. Plusieurs dizaines de milliers de salariés du groupe automobile VW venus des différentes filiales se sont rassemblés devant le bâtiment ou se tenait le conseil de surveillance du groupe. Officiellement la manifestation était dirigée contre la commission européenne et son nouveau rejet de la loi Volkswagen, revue et corrigée par Berlin, qui accorde un droit de veto aux autorités publiques du Land de Basse Saxe sur les principales décisions stratégiques de l'entreprise. Le Land ne détient en effet que de 20% dans le capital de VW. Mais en réalité la manifestation était dirigée tout autant contre le chef du groupe Porsche, Wendelin Wiedeking, souligne le Frankfurter Allgemeine Zeitung. Porsche prend actuellement le contrôle du groupe VW et Wiedeking est lui même hostile à la loi VW, qui accorde par ailleurs, selon lui, trop de pouvoirs au représentants du personnel de l'entreprise et au pouvoir politique. Les ouvriers de VW qui manifestaient ce matin ont cependant un allié de taille de leur côté. La volonté de Wiedeking de prendre le contrôle du management du groupe VW se heurte à la résistance de la direction du groupe de Wolfsburg et en particulier à celle de Martin Winterkorn, ancien président d'Audi. Ferdinand Piech, le super patron de VW, petit-fils de Ferdinand Porsche voit lui même d'un mauvais oeil la volonté de Wiedeking d'excercer un pouvoir sans partage sur le groupe fondé par son grand père. La direction de Porsche avait demandé à VW d'interdire la manifestation de ce matin. Celle-ci n'en a pas tenu compte. Contrairement aux habitudes elle a même autorisé les médias à y assister. Le bras de fer Wiedeking-Piech doit cesser commente le Süddeutsche Zeitung de son côté, il pourrait déstabiliser un groupe qui emploie 400000 salariés. Si Piëch en tant que représentant de la famille Porsche estime que Wiedeking est trop brutal il doit s'en séparer. Sinon il doit cesser de diffuser ses piques dans les médias contre Wiedeking. Cette attitude ne fait que renforcer le management que les représentants du Konzern dans leur bras de fer contre leur nouveau propriétaire. Mais le mieux serait encore que Piëch se retire et abandonne ses pleins pouvoirs.

jeudi 11 septembre 2008

Schröder dans la campagne**Résistance à gauche au SPD** Difficile campagne pour Lafontaine-Gyzi** Berlin, aliance jamaïcaine en berne** La Deutsche Bank veut racheter la Postbank** L'état rachète l'imprimerie fédérale

*L'ex chancelier Schröder s'apprête à participer activement à la campagne électorale pour soutenir Steinmeier, son ancien bras droit. Il a contribué lui même au prochain numéro du journal du parti Vorwärts. "Je suis fier de mon parti écrit Schröder qui avec Franck Walter Steinmeier a choisi le meilleur dans la course à ce poste décisif qu'est la chancellerie", rapporte Spiegel on line . "Il a la stature pour être chancelier. Je n'ai jamais rencontré quelqu'un avec qui j'ai travaillé si étroitement et avec une telle confiance réciproque insiste Schröder." Avec Steinmeier candidat, Schröder en appui, Müntefering à la présidence du SPD et son bras droit Kajo Wasserhöfel qu'il vient de rappeler à la direction de la campagne, le SPD renoue exactement avec le quatuor qui dirigeait le parti lors de la campagne électorale contre Angela Merkel en 2005.--------* Otmar Schreiner se livre à une critique en règle des bouleversements à la tête du SPD. Ex-compagnon de route de Lafontaine, resté membre du SPD ou il représente l'aile gauche et l'association des salariés chez les sociaux démocrates, Schreiner est le seul membre du présidium du parti à avoir voté contre la réélection de Franz Müntefering à la présidence du parti. Dans un livre qu'il vient de publier, "le vide de justice sociale" il fait une critique en règle de la politique mise en oeuvre par l'ex chancelier Schröder, l'agenda 2010, qui a conduit selon lui à l'extension massive de la misère, chez les seniors notamment, rapporte le Frankfurter Allgemeine Zeitung . Il espère que Steinmeier est encore capable d'évoluer, bien qu'il ait été l'architecte de l'agenda 2010. Un espoir qu'il ne partage pas en ce qui concerne Müntefering. Heiner Geissler, ancien secrétaire général de la CDU, adhérent d'Attac aujourd'hui et personnage de référence du panorama politique allemand, provoque lui la direction du SPD en avançant que le "défi intellectuel" auquel elle ne sera sans doute pas capable de répondre nécessiterait le rapprochement, la fusion du SPD et du parti la Gauche. Il rappelle au passage que Herbert Wehner l'un des principaux dirigeants du SPD d'après guerre était membre du KPD (le parti communiste allemand) pendant la république de Weimar. --------* Difficile campagne bavaroise pour La Gauche. Lafontaine et Gyzi sont en campagne à Münich pour les élections du Land, le 28 septembre. La curiosité est certaine mais l'accueil manque de chaleur selon der Spiegel. La Bavières n'est pas n'importe quel Land et une victoire dans l"état libre", dominé depuis des décennies par la très conservatrice CSU, la branche bavaroise de la démocratie chrétienne, constituerait un signal très fort. "Si nous réussissons à entrer au Landtag -en passant la barre des 5%-, il n'y aura plus aucune raison de croire que nous ne pouvons pas le faire dans tous les Länder". Pour le moment la Gauche est à 4% dans les sondages et la CSU déploie un climat d'intimidation, selon la Gauche, qui fait référence à la "croisade", qu'a lancé Erwin Huber, le chef de la CSU pour empêcher l'entrée de la Gauche au Landtag.--------* A Berlin l'espoir d'une alliance Jamaïka s'efface. Friedbert Pflüger qui devait être démis ce matin de son poste de chef du groupe parlementaire démocrate chrétien au sénat berlinois était un "poisson pilote" du projet "Jamaïka", du nom du drapeau jamaïcain, noir, vert, jaune, les couleurs de l'opposition CDU, Verts et Libéraux, face au maire de Berlin, Klaus Wowereit, qui gouverne la capitale allié à la Gauche. Une alliance alternative qui jouissait d'une certaine popularité chez les électeurs berlinois même si la campagne pour la maintien en fonction de l'aéroport de Tempelhof avait vu les Verts rejoindre la majorité rouge-rouge, SPD-la Gauche, sur cette question. Une expérience Jamaïka à Berlin pouvait par ailleurs servir également de jalon vers un gouvernement fédéral de type "Jamaïka" au lendemain des prochaines élections fédérales de 2009, rapporte le Tageszeitung. L'ex président de la République et ancien maire de Berlin Richard Von Weizsäcker est monté au créneau pour soutenir Pflüger et critiquer la CDU berlinoise qui le rejette aujourd'hui. Pflüger fut son conseiller au début de sa carrière au sein de la CDU.--------* La fièvre des fusions ne se relâche pas dans la banque allemande. La Deutsche Bank veut racheter la Postbanck, issue du démantellement du monopole de la poste et télécommunications. Un établissement bancaire qui se porte très bien , souligne le Handelsblatt . Le conseil d'administration de la Postbank devrait donner le feu vert à l'opération vendredi. Tout a été négocié jusqu'au moindre détail assure un "insider". Mais des négociations sont également en cours avec la banque de Santander en Espagne. La décision sera également politique car l'état allemand est toujours majoritaire dans le contrôle de la Deutsche Post et de la Postbank. Le gouvernement allemand est favorable à l'opération de La Deutsche Bank qui serait un "nouveau pas dans la consolidation du secteur bancaire allemand", souligne-t-on au ministère des finances. Elle permettrait également d'éviter l'achat de la Postbank par un concurrent étranger. La Deutsche Bank se contenterait dans un premier temps d'une participation dans le capitale de la Deutsche Post.--------* L'imprimerie fédérale privatisée, rachetée par l'état. La privatisation de l'imprimerie fédérale opérée par le ministre des finances de l'ex chancelier Schröder, Hans Eichel, en 2000, fut une erreur fatale, qui a coûté des millions aux contribuables et à l'état selon die Welt. Elle devait à l'origine dégager des fonds, un milliard environ, pour redresser le budget fédéral. Deux ans après la vente à un investisseur étranger, l'imprimerie était quasi en faillite. L'imprimerie n'est pas tout à fait un établissement ordinaire, puisque les papiers d'identités des allemands et les billets de banque, entre autres, y sont imprimés. Le gouvernement a donc décidé de reprendre l'affaire. Une préoccupation renforcée par les exigences sécuritaires accrues depuis le 11 septembre, particulièrement dans les rangs de la CDU. Les propositions de rachat d'entreprises étrangères -dont la Sagem (France)- ont été repoussées. Le rachat serait estimé à 900 millions. L'acheteur il y a huit ans n'aurait versé en fait que 310 millions sur le milliard prévu. L'état devra par ailleurs couvrir divers frais et intérêts des prêts.

France-Allemagne, la gauche à gauche du SPD et du PS.

Lire sur cette question le billet "Besancenot-Lafontaine les faux jumeaux..." dans mon Berlin Blog.

mercredi 10 septembre 2008

La CDU berlinoise démissionne son chef** plus de jobs moins d'emplois stables** Le FDP favorable au "nouveau" SPD** Beck connait les auteurs du coup** Bruxelles contre VW** Études, l'Allemagne lanterne rouge

Friedbert Pflüger chef du groupe parlementaire de la CDU au sénat de Berlin, en passe d'être remercié. Venu de Hanovre en 2006 pour redresser la démocratie chrétienne au plus bas dans la capitale allemande, il a toutes les chances d'être démis de ses fonctions jeudi par les deux tiers des élus de son groupe au parlement du Land de Berlin, note le Berliner Zeitung. L'une de ses dernières trouvailles, la campagne autour du maintien en fonction de l'aéroport de Tempelhof avait fait beaucoup de bruit, mais elle s'est soldée finalement par un échec et n'a renforcé ni l'influence ni les rangs de son parti. Pflüger n'a en fait jamais réussi à se faire admettre par la caste politique berlinoise. Il a tenté dernièrement de cumuler ses fonctions de chef des élus de la CDU à la municipalité, avec le poste de président de la démocratie chrétienne berlinoise. Il a été rejeté et sa tentative a fait effet Bommerang, le président en place, Ingo Schmidt, réclamant du coup sa tête aux élus de la CDU au sénat. Il risque également de perdre son poste au présidium de la CDU, la direction fédérale du parti d'Angela Merkel. Un triste sort qui va renforcer par contre le poids de son adversaire, Klaus Wowereit, le maire social démocrate de Berlin.---------*Plus de jobs et moins de sécurité de l'emploi. Le nombre des emplois fixes à plein temps s'est à nouveau réduit de 1,53 million selon les dernières statistiques officielles, rapporte le Süddeutsche Zeitung . Les nouvelles formes d'emplois, mini-jobs, temps partiels, contrats à durée déterminés se sont multipliées au contraire. Leur nombre est de 7,68 millions aujourd'hui et s'est accru de 2,58 millions entre 1997 et 2007, regroupant de 82,5% des salariés à 74,5%. Cette évolution est entre autre le produit des réformes du marché du travail, dites Harz IV, impulsées à partir de 2003 par le gouvernement de l'ex chancelier Schröder.--------*le parti libéral regarde avec intérêt les bouleversements à la tête du SPD. Le retour prochain de Müntefering à la présidence du parti et le choix du candidat chancelier Steinmeier ouvrent pour les libéraux de nouvelles possibilités de coopération avec le SPD, à condition que celui-ci rompe avec le "cours gauche" du président démissionnaire Kurt Beck et cesse ses relations coupables avec le parti la Gauche en Hesse souligne die Welt. La possibilité d'un gouvernement SPD, Libéraux, Verts, au lendemain des élections fédérales de 2009 ne paraît plus si lointaine. Préalable délicat cependant: le SPD devrait renoncer à la candidature de Gesine Schwan à la présidence de la République. Elle ne pourrait être élue qu'avec les suffrages de la Gauche. Et le FDP soutient le président actuel, Horst Köhler (CDU). Depuis 1998, le FDP qui gouverne traditionellement avec les démocrates-chrétiens est dans l'opposition au Bundestag. Une majorité CDU/Libéraux n'étant pas plus garantie en 2009, qu'elle ne le fût en 2005, les libéraux envisagent d'autres alliances qui pourraient leur permettre de renouer avec le pouvoir.--------*Beck connaît les coupables de l'intrigue dont il a été victime. Il a désigné à demi-mot les auteurs de coup dont il a été victime. Il ne s'appuie pas sur "un sentiment ou sur des spéculations, mais sur des faits", confirmés par des "sources de confiance selon le Frankfurter Allgemeine Zeitung. Il soupçonne les motifs de l'intrigue mais ne veut en dire plus pour ne pas nuire à son parti et ne veut pas laisser se répandre l'idée que Müntefering et Steinmeier sont derrière les responsables de second rang qui ont monté le putsch, en révélant à l'avance la candidature de Steinmeier dans les médias, coupant les ailes du président du SPD et ôtant à Beck ce qui lui restait de crédibilité. Schröder -dont Steinmeier fût le bras droit n'aurait absolument pas "trempé dans l'affaire".---------*Bruxelles attaque à nouveau la loi VW devant la cour de justice européenne. Le règlement traditionnel du conseil de surveillance de l'entreprise qui permet au Land de Basse-Saxe de disposer d'un droit de veto sur les décisions stratégiques du groupe, sur la base des 20% du capital de l'entreprise dont il est détenteur. Cette loi VW est dans la lorgnette de Bruxelles depuis des années, rappelle le Süddeutsche Zeitung. La commission est hostile à ce pouvoir étatique qui a plus de conséquences négatives qu'il ne peut avoir d'utilité. C'est un privilège contraire aux lois du marché. Sur le long terme ce sont les succès de l'entreprise qui sont la seule garantie de sa viabilité, VW sort aujourd'hui son modèle Golf VI, la voiture la plus vendue du monde. Une manifestation se tiendra vendredi à Wolfsburg, le siège du groupe, dirigée contre Bruxelles, pour que "Volkswagen reste Volkswagen". Elle visera également Wendelin Wiedeking, le patron de Porsche qui prend actuellement le contrôle de VW et participera ce jour même au conseil de surveillance du groupe. Les représentants du personnel et les managers de VW s'irritent de sa volonté d'accroître ses pleins pouvoirs à leurs dépends.---------*Le dernier rapport de l'OCDE souligne les points noirs de la formation en Allemagne. 57% des jeunes d'une classe d'âge entreprennent des études dans les différents pays de l'OCDE, contre 37% seulement en Allemagne rapporte Junge Welt . Ce qui explique au passage les plaintes des milieux économiques concernant le manque de cadres formés disponibles sur la marché du travail. En 2006, 21% des jeunes d'une classe d'âge ont terminé des études hautement qualifiées avec succès en Allemagne, contre 37% en moyenne dans les pays de l'OCDE -elle était de 28% en 2000. Avec 84% d'une classe d'âge ayant bénéficié d'une formation professionnelle, l'Allemagne est par contre "au dessus" de la moyenne des pays de l'OCDE. Un argument qui sert souvent à justifier la différence avec les autres pays en ce qui concerne la proportion plus réduite d'étudiants. Elle consacrait 5,1% de son PIB à l'école et à la formation, contre 6,1% en moyenne dans les pays membres de l'OCDE. Il faudrait 29 milliards d'euros pour remettre l'Allemagne à niveau estime la confédération des syndicats allemands.

mardi 9 septembre 2008

Müntefering un cadeau pour lafontaine** Rencontre SPD/LaGauche en Hesse** Putch ou pas?** Pipe-line pour CO²** L'IG Metall revendique +8,5%** Bruxelles met le secteur bancaire sous pression

Le retour de Müntefering est un vrai cadeau électorale pour la Gauche, selon Lafontaine. Pour Oskar Lafontaine, Beck qui a tenté de réformer "l'agenda 2010" de l'ex-chancelier Schröder s'est retrouvé confronté à un manque de loyauté croissant à son égard au sein de la direction du SPD. Le retour de Müntefering signifie simplement que le SPD est à nouveau le parti de la réduction des retraites, des mesures anti-sociales de l'agenda 2010 et de la participation à des guerres contre le droit des peuples souligne-t-il dans les colonnes du Frankfurter Rundschau. Le chef de la Gauche regrette que le SPD n'ait pas décidé d'en finir avec cette politique et assure que seule une nouvelle majorité de gauche permettra de répondre à la remise en cause croissante des inégalités en Allemagne. Il n'exclut pas à l'avenir cependant un changement de cap du SPD qui lui permettrait d'envisager à nouveau une alliance avec son ex-parti. "Il ne faut jamais dire jamais". En attendant 25% des salariés, dans les secteurs à bas revenus se retrouvent avec des retraites qui à l'avenir seront limitée à 400 euros, assène Lafontaine.-------*Le SPD d'Andrea Ypsilanti en Hesse, rencontre aujourd'hui -dans un endroit secret- le parti la Gauche du Land. Les deux délégations dont c'est la première rencontre officielle doivent entamer les négociations pour le soutien éventuel par la Gauche au parlement du Land d'un gouvernement SPD-Verts, minoritaires note le Frankfurter Allgemeine Zeitung. L'apport des voix des députés de la Gauche permettrait ainsi à Ypsilanti de prendre la place de Roland Koch, le ministre président de la CDU à Wiesbaden. Les bouleversements à la tête du SPD n'ont, selon elle, aucune conséquence en Hesse en ce qui concerne sa tactique d'alliance avec la Gauche, critiquée de toute part.--------*Putch ou pas Putch, comment Beck en est-il arrivé à démissionner? Tous les médias enquêtent sur le sujet. Steinmeier et Müntefering jurent n'y être pour rien. Mais des responsables très hauts placés ont bien révélé à la presse que Steinmeier était candidat chancelier avant même que Beck n'annonce cette décision connue seulement d'un cercle très restreint de la direction du SPD, note le Frankfurter Allgemeine Zeitung. Enclenchant la machine infernale. Echaudé Beck aurait alors proposé à Steinmeier d'assumer également la direction du SPD. Puis devant son refus, il aurait suggéré le nom d'Olaf Scholz, ministre du travail pour lui succéder. Steinmeier aurait campé lui sur la candidature à la présidence du parti de Müntefering. Une proposition impossible pour Beck qui ne pouvait présenter son pire adversaire comme son successeur. S'estimant trahi, il n'avait plus alors qu'à s'effacer.-------*un Pipe line pour transférer le CO² de Rhénanie dans le Schleswig-Holstein. Le groupe producteur d'électricité RWE envisage la construction d'un pipe lline qui permettrait d'évacuer les gaz à effets de serre de la future centrale au charbon de Hürth, en Rhénanie dans le Schleswig-Holstein ou ils seraient "conservés" dans des réservoirs naturels souterrains, rapporte le Tageszeitung. Mais le ministre de l'économie du Land coincé tout au nord de l'Allemagne entre la mer du nord et la Baltique, souligne que les capacités naturelles de stockage des gaz à effets de serre doivent par priorité être réservés aux centrales qui produisent sur place, dans le Land concerné.--------Le syndicat de la métallurgie revendique 8% d'augmentations de salaires. Le plus gros syndicat allemand qui rassemble 2,3 millions d'adhérents n'avait pas réclamé une telle hausse depuis 16 ans. Les dernières augmentations obtenues étaient de 4,1% et 1,7% de hausse de salaires en deux étapes, sur 19 mois, contre 6,5% revendiqués au départ par l'IG Metall rappelle le Berliner Morgenpost. Le patronat de la métallurgie met en garde aujourd'hui contre les revendications qui ne tiennent pas compte de la mauvaise conjoncture à venir, et fixe la limite des hausse de salaires raisonnable à 3%. L'IG metall réplique que nombre de salariés revendiquent même une augmentation à deux chiffres. Le syndicat déposera officiellement sa requête le 23 septembre. La date limite des négociations et de la "paix sociale" est fixée le 30 octobre, l'IG Metall a déjà prévu les premières grèves d'avertissement pour le 1er novembre.--------*Inquiétudes des milieux bancaires face aux pressions de Bruxelles. La commissaire à la concurrence de la commission européenne s'apprêterait à repousser le plan de redressement de la WestLB de Düsseldorf. Bruxelles mettrait en cause le volume des fonds publics qui ont été injectés ces derniers mois dans les banques mises en difficultés par la crise financière, sur le marché de l'immobilier américain. Elle estime que ces sommes faussent la concurrence avec les banques privées et que l'argent des contribuables est utilisé à tord. La commission examine de près le cas de l'IKB redressée par la banque publique KfW, avec 9,5 milliards d'euros de crédit pour être revendue ensuite 150 millions au fond américain Lonestar. Elle pourrait contraindre la WestLB à rembourser jusqu'à 12 milliards d'euros de crédits qui lui ont été versés. la banque de Düsseldorf a dû notamment se séparer de son porte feuille de valeurs à hauts risques de 23 milliards d'euros, qui a été regroupé dans une société à part et garanti par une caution de 5 milliards d'euros de la fédération des caisses d'épargnes de Westphalie-Lippe Rheinland, premier actionnaire de la WestLB note le Handelsblatt. La direction de la banque de Düsseldorf estime que Bruxelles veut en fait instrumentaliser la crise pour accélérer la privatisation du secteur public et coopératif bancaire, très puissant en Allemagne. Cette politique pourrait accroître les craintes de la clientèle au mauvais moment et faire effet domino en poussant les épargnants à retirer leurs fonds, ce qui réduirait ainsi les flux de crédits disponibles et contraindrait l'état à intervenir encore plus avant, estime une expert cité par Spiegel on line.

lundi 8 septembre 2008

Steinmeier et Müntefering contre Beck, histoires de putsch au SPD

Les "Schröderiens" reprennent le SPD en main, c'est leur "revanche tardive" contre Beck. "Le Putsch" titre le quotidien Süddeutsche Zeitung qui s'interroge sur l'avenir du parti. Celui-ci ne dépend pas seulement de l'unité des putschistes. Car jusqu'à quel point le SPD peut-il tolérer cette absence de démocratie en son sein. Le nouveau chef et le candidat chancelier ont été couronnés par les sondages et les cercles du pouvoir et des médias à Berlin. Steinmeier et Müntefering sont à nouveau "les maîtres du SPD" souligne Spiegel on line. --------*Kurt Beck le président du SPD a annoncé sa démission, "comme une bombe", en fin de matinée lors de la réunion du présidium du parti rassemblé au bord du lac de Schwielowsee à Potsdam. Il n'a plus "la force", ni l'envie de faire face à la campagne de presse et d'intrigue dirigée contre lui de l'intérieur du parti. Selon des fausses informations divulguées par l'entourage de Steinmeier et reprises par le Spiegel précisément rapporte le Frankfurter Allgemeine Zeitung. Beck aurait été contraint de désigner Steinmeier à sa place comme candidat à la chancellerie, pour sauver son poste à la direction du parti. C'est un affront à la vérité que Beck ne peut plus tolérer. Il claque donc la porte. Permettant ainsi à Steinmeier d'offrir la succession à Franz Müntefering. Un vrai retour pour celui qui fut le bras droit de Schröder. --------*"En avant et marche arrière", titre de son côté le Frankfurter Rundschau. En dépit des qualités dont il fait preuve à son poste de ministre des affaires étrangères, Steinmeier n'a aucune chance de l'emporter contre Merkel. Il n'est pas l'homme qu'il faut à la tête du parti social-démocrate. Le SPD n'est pas le parti de Steinmeier. Si c'était le cas celui-ci n'aurait pas hésité dimanche à prendre la tête du parti au lieu de faire appel à Müntefering. Steinmeier c'est le SPD-Schröder qui n'existe plus aujourd'hui, c'est l'artisan de l'agenda 2010, qui est justement à l'origine de l'échec de Schröder contre Merkel. Steinmeier veut "revenir au centre, mais son parti a glissé à Gauche. Il rejette toute alliance avec le parti la Gauche, le parti lui y est favorable là ou cela lui convient, en Hesse par exemple. Steinmeier veut gouverner mais le SPD en a assez du gouvernement. Si Steinmeier va à gauche il perd sa crédibilité, quand le SPD va vers le centre il perd son âme." Autant d'équations impossibles à résoudre, selon le quotidien de Francfort.--------* Müntefering lui est le dernier des "sozi", note le Berliner Zeitung. Il fut l'organisateur de la campagne de la victoire de Schröder en 1998, il était alors secrétaire général du SPD, présidé à l'époque par Oskar Lafontaine! Le nouveau chancelier lui confiera la direction du SPD, face à la résistance du parti à ses mesures "sociales" de l'agenda 2010. Mais Müntefering n'évitera pas les défaites électorales successives encaissées par le SPD, jusqu'à la défaite face à Merkel. Il abandonnera finalement son poste à la tête du parti en 2005 après un affrontement avec l'aile gauche, emmenée par Andrea Nahles. Il sera remplacé par Mathias Platzeck, puis par Kurt Beck, le ministre président du Rheinland Pfalz qui entamera une politique de réformes des réformes schröderiennes, contre Müntefering, devenu vice-chancelier et ministre du travail du gouvernement Merkel, donnant même le signal d'un "tournant gauche" du parti au congrès de Hambourg. Mais incapable de maîtriser les rapports du SPD et du parti la Gauche, Beck sera à son tour déstabilisé à la tête du parti, jusqu'à sa chute.--------* Pour le quotidien die Welt, le bouleversement de dimanche est une chance, parce qu'il ouvre à nouveau une "petite porte" aux partisans de la stratégie de reconquête du "centre", indispensable pour re-stabiliser le parti et gagner les élections. Avec son tournant gauche, Beck le conduisait au contraire à l'abîme. Mais on trouve également dans die Welt le pronostic inverse sur "l'impossible mission du candidat Steinmeier". En dépit de la "sympathie des deux tiers des électeurs allemands", il ne pourra pas rassembler le SPD. Il est l'architecte de l'agenda 2010 qu'il a lui même façonné en tant que chef de cabinet de Schröder, ces mesures justement que nombre de militants et de responsables du SPD veulent oublier parce qu'elles sont à l'origine de départs massifs du parti et défaites électorales successives -60 responsables de la gauche du SPD ont encore pris leur distance à l'égard de cette politique la semaine dernière. --------*Le Tageszeitung salue lui en positif le retour des réformistes à la tête du SPD. Le parti social-démocrate ne pouvait en effet se lancer dans la campagne électorale de 2009 comme il le faisait actuellement en s'excusant de la politique menée par l'ex chancelier Schröder, même s'il ne doit pas aujourd'hui camper sur ces réformes. Le SPD doit se re-profiler sur des campagnes telles que celles sur l'a mise en vigueur d'un salaire minimum. La nouvelle direction du parti ôte toute ambiguïté à ses rapports avec la Gauche. Steinmeier et Müntefering ne peuvent être soupçonnés de se compromettre avec la Lafontaine. C'est une position de force qui leur permettra au contraire de nouer avec le parti la Gauche des contacts éventuels en toute clarté, sortant de l'impasse ou Beck s'était lui laissé enfermer.

dimanche 7 septembre 2008

----*Steinmeier candidat chancelier, Beck démissionné

Putsch au SPD, Steinmeier candidat, Beck démissionne. Démission surprise du président du SPD Kurt Beck dimanche et nomination précipitée du candidat chancelier, Frank Walter Steinmeier. Celle-ci avait été révélée dés samedi soir par les médias dont Spiegel on line. La réunion du présidium du groupe parlementaire du SPD a pris l'allure d'un putsch selon certains observateurs. L'aile droite du parti s'est débarrassée de Beck et reprend la direction du SPD en main. Un congrès extraordinaire devrait être convoqué sous peu. La "nouvelle" direction aura fort à faire pour rassembler ses rangs, estime die Welt.

samedi 6 septembre 2008

L'Allemagne veut savoir maintenant quelles sont les responsabilités respectives des Georgiens et des Russes dans le conflit

"Il est important de départager les responsabilités de chacun dans le conflit pour l'avenir de nos relations avec la Georgie, comme avec la Russie, a souligné le ministre des affaires étrangères allemand, Frank-Walter Steinmeier, lors de la réunion des 27 pays membres de l'UE à Avignon". Jusqu'à présent Berlin affirmait que l'heure n'était pas à désigner des coupables, chacun sachant pertinemment que dans ce gens d'affrontements les tords sont partagés. Il faudra pour déterminer qui est responsable de quoi, tenir compte de ce que les généraux géorgiens ont déclaré à l'Otan, à Bruxelles, souligne le Frankfurter Allgemeine Zeitung. Ils auraient déconseillé l'intervention en Ossétie du Sud à Saakaschwili, persuadés que s'ils étaient capables de venir à bout des milices ossètes, ils ne feraient pas le poids face aux Russe. ils auraient par ailleurs renoncé à faire sauter le tunnel de Roki qui joint l'Ossétie du nord et de sud facilitant le passage des troupes russes, parce que des fugitifs ossétiens l'empruntaient déjà. Les généraux cherchent en fait à se laver les mains du conflit et font de Saakaschwili le vrai coupable estime les diplomates consultés par le Frankfurter Allgemeine. celui-ci n'aurait d'ailleurs entrepris aucune démarche habituelle avant un conflit: appel à l'ONU, à l'OCDE, il n'a pris contact avec l'Otan que 5 jours après le début des affrontements.
L'armée géorgienne a pénétré en Ossetie le 7 aout, après avoir pris Zchinwali elle a poursuivi son mouvement vers le tunel de Roki et l'Ossétie du nord, ou l'armée russe terminait pour sa part ses manoeuvres d'été de routine dans le Caucase. Ses troupes et ses véhicules étaient donc en parfait ordre de marche. L'armée russe a donc emprunté aussitôt le tunnel et entamé une guerre de mouvement classique selon l'Otan. Les russes ont repoussé l'armée géorgienne qui s'est repliée vers Gori. Ils avaient la puissance de feu, la maîtrise du ciel notamment et des projectiles susceptibles d'atteindre Tbilissi. Les Géorgiens ont tenté une contre-attaque dans la nuit du 8 au 9 août avant de se replier à nouveau vers Tbilissi. Les Américains ont alors aidé l'armée géorgienne à rapatrier sa brigade stationnée en Irak. Sans que cela ne change quoi que ce soit aux rapports de force.
Les troupes abkhazes avaient attaqué pendant ce temps de leur côté les forces georgiennes stationnées en Abkhazie, avec l'appui des russes à partir du 8 août -le gouvernement américain souligne de son côté que des pionniers russes auraient préparé avant l'été en Abkhazie les voies ferrées qui permettront aux troupes de se déplacer. Les Russes avaient au plus fort du conflit 10000 soldats en Ossétie, 6000 en Abkhazie. A partir du 10 août ils ont détruit les ponts, les noeuds ferroviaires, les installations radars pour interdire tout mouvement aux troupes georgiennes. L'argument selon lequel Saakaschwili n'aurait pas pu éviter de répondre aux provocations des milices ossètes ne convainc pas les sources diplomatiques du Frankfurter Allgemeine, qui soulignent que les deux parties étaient préparées au conflit.

le point sur: LE SITE DE DÉCHETS NUCLÉAIRES DE LA MINE DE SEL D'ASSE MINÉ PAR LES INFILTRATIONS

Officiellement le centre de stockage des déchets nucléaires d'Asse en Basse-Saxe, faisait figure de modèle. Ancienne mine de sel, Asse était censé garantir une étanchéité sans pareil. Une solution d'avenir pour les fûts de déchets radioactifs qui devront rester entreprosés "en toute sécurité" des millénaires. Or une enquête officielle publiée mardi a mis le feu aux poudres. Elle confirme ce que les mauvais esprits assurent depuis belle lurette: la mine est parcourue par les infiltrations depuis toujours. Elle aurait été inondée au début du 20 ème siècle. On relevait des infiltrations quotidienne de 100 mètres-cubes dans les années quarante, et une pointe jusqu'à 432 mètres cubes d'eau en 1979. La montagne exerçant une pression gigantesque sur les couloirs de sel, 32 points d'infiltrations supplémentaires ont été recensés depuis 1988.
"Asse est à peu près aussi troué qu'un morceau de gruyère suisse", résume Sigmar Gabriel, ministre social-démocrate de l'environnement. 12 m3 (12000 litres) ruissellent aujourd'hui en moyenne sur les parois de la mine de sel et les 126 000 barils de déchets radioactifs entreposés dans 131 cavités entre 1967 et 1979. Or certains sont endommagés, sans que l'on sache précisément lesquels. L'inventaire exact des dépôts est en cours. On sait par ailleurs que plus de 11 kilo de Plutonium, et plus de 100 tonnes ionisantes d'Uranium ont été ajoutés aux déchets "ordinaires".
La saumure qui ruisselle vers le fond de la mine, contaminée par les fuites radioactives, est finalement recueillie dans une "piscine" à plus de 500 mètres de profondeur. La "soupe" saline peut être radioactive dans des proportions qui dépassent parfois jusqu'à dix fois la norme. Elle est alors pompée, évacuée en surface. Jusqu'ici les services chargés d'exploiter la mine ont évité le pire. Mais les arrivées d'eau augmentent régulièrement, une inondation est possible et elle serait fatale, provoquant une vrai "catastrophe nucléaire". La nappe phréatique contaminée rendrait le voisinage inhabitable. "Ce n'est plus qu'une question de temps, selon les écologistes". Dans les villages environnants, les panneaux, "Danger Asse" se multiplient.
Pendant des décennies la société chargée de l'exploitation du site par les services du ministère de la recherche a dissimulé l'état réel de la mine! Ses relevés d'informations sur les rayonnements notamment, transmis aux autorités, étaient fantaisistes, voire ignorés. La responsabilité et la surveillance du dépôt ont été retirées jeudi au ministère de la recherche d'Anette Schavan, démocrate-chrétienne, pour être confiées au ministre de l'environnement, farouche partisan de la sortie du nucléaire. La société münichoise qui gérait le site en lien avec le ministère de la recherche a été remerciée. Deux procédures disciplinaires auraient été entamées. Le procureur de Braunschweig a décidé d'entamer une enquête afin de vérifier si et quand des déchets nucléaires "hors normes" ont été entreposés dans le site -expliquant entre autres l'origine des fuites.
Les autorités se renvoient la balle. La CDU et Anette Schavan accusent le ministre de l'écologie de l'ex chancelier Schröder, le vert Jürgen Trittin, d'avoir ignoré le problème Asse. Celui-ci réplique que le centre ne dépendait pas de son ministère. L'affaire ressemble en effet à du Kafka. Asse était considéré non comme un dépôt de déchets nucléaire, mais comme un centre de recherche et d'expérimentation sur les conditions de de stockage des déchets. Il était pour cette raison sous le contrôle du ministère de la recherche -et non de celui de l'environnement. Et les services chargés de son exploitation, comme les services de l'administration régionale du territoire n'étaient pas supposées appliquer des règlements appropriés aux stocks de déchets nucléaire. Le dépôt potentiel des déchets qui se trouve non loin d'Asse, à Gorleben...n'est toujours pas en exploitation quant à lui. Les fûts qui sont rapatriés notamment du centre de retraitement de la Hague en France (les convois la Hague Gorleben sont contestés depuis des lustres par le mouvement écologiste), restent entreposés provisoirement dans des halls. La mise en exploitation de Gorleben dépendait, entre autres, des résultats du centre d'expérimentation d'Asse. Qu'en sera-t-il?
Deux expertises sont en cours. L'une devrait préciser quand le site d'Asse sera tellement délabré qu'on ne pourra plus y travailler. Ce pourrait être dés 2014. L'autre envisage deux possibilités de fermer la marmite. La première consisterait à combler la mine puis à l'inonder après l'avoir fermée d'une chape de béton. Mais certains experts soulignent qu'il est impossible de prévoir ce qui se passera alors au cours des siècles. Réactions chimiques et rayonnements pourraient transformer la mine bouchée en marmite infernale! La seconde solution serait d'extraire les 126 000 fûts pour les entreposer ailleurs. Ce qui prendrait des années et coûterait 2,5 milliards d'euros environ si c'est encore possible. Vu l'état des lieux. Le sel a emprisonné peu à peu les barils -c'était là selon les "spécialistes l'avantage du stockage dans la mine d'Asse. En partie au moins. Et comment dégager ceux qui sont endommagés?
Lire à ce propos le Frankfurter Allgemeine Zeitung.

Le point sur: LE COMMERCE DES DONNÉES PERSONNELLES

Les données personnelles ne pourront plus être exploitées sans l'accord explicite des personnes concernées a décidé le sommet de crise convoqué jeudi au ministère de l'intérieur à propos du scandaleux commerce des fichiers de données personnelles. Un business qui brasse des milliards d'euros et s'appuierait en partie sur des "structures maffieuses", selon le chef des services de la police criminelle, Klaus Jansen. Le scandale a éclaté ces dernières semaines et concernerait jusqu'à 20 millions de citoyens allemands dont les comptes bancaires, entre autres, seraient ouverts à tous les vents. Les Call-center, les centres d'appel téléphonique privés, une branche d'activité florissante en Allemagne, seraient les maîtres d'oeuvre de ce trafic.
L'office de protection des consommateurs du Schleswig-Holstein a récemment découvert le pot au rose à partir d'un cd comportant notamment les noms, n° de tel, références bancaires de 17000 personnes qui lui avait été remis par un employé d'un centre d'appel et de démarchage téléphonique. La branche emploie actuellement 435000 personnes. Les entreprises de ventes par correspondance, les sociétés de services téléphoniques, les distributeurs de médias entre autre, se sont déchargées sur elles de leurs propres services clientèles par téléphone. Mais même les centres d'enregistrement domiciliaires communaux, seraient mouillés dans le trafic des données. Leurs registres sur lesquels chacun doit aller s'enregistrer aussitôt après avoir emménagé dans un appartement ou une maison, seraient susceptibles d'avoir été détournées par les agents des sociétés chargées de leur exploitation informatique.
Les centres d'appel téléphonique de leur côté complètent ces sources de données dont ils disposent avec leurs propres campagnes. Tombolas, offres d'abonnements et pubs diverses. Pour « gagner » une superbe voiture exposée dans une gare ou un aéroport, il vous suffit de remplir par exemple un petit questionnaire avec vos noms adresses, numéros de téléphone que vous glisserez à l'intérieur du véhicule. Les papiers remplissent l'habitacle...Vous recevez quelques semaines plus tard un coup de fil. On vous assure que vous avez été sélectionné parmi les vainqueurs potentiels. Mais vous pouvez encore renforcer vos chances d'être le vainqueur définitif grâce à une offre spéciale qui vous permet de vous abonner à votre publication préférée, hebdo, magazine. L'interlocuteur du centre d'appel réglera ça de main de maître, et obtiendra du coup votre numéro de compte bancaire si vous n'y prenez garde.
A partir de ces sources divers un centre d'appel constitue des fichiers complets qui valent leur pesant d'or. Entre 25 et 40 cent par adresse. Un fichier de 800000 données personnelles qui peut être revendu plusieurs fois ne tarde pas à rapporter un million d'euros. Les firmes qui se procurent ces données personnelles démarchent à leur tour leurs futurs clients par téléphone et se présentent par exemple comme des sociétés de loto. Elles embrouillent leurs interlocuteurs et peuvent aller jusqu'à retirer ensuite des sommes s'élevant jusqu'à 60 euros des compte bancaires concernés, qu'ils soient consentants ou pas. Les victimes découvrent à posteriori les retraits faits à leur insu.
Les banques quant à elles assurent ne pas être en mesure de contrôler que chaque opération bancaire correspond bien à la volonté expresse de leurs clients et rappellent que c'est à eux de faire opposition à un retrait contesté. Une possibilité ouverte pendant six semaines. Le responsable fédéral de la "protection des données personnelles", Peter Schaar, estime au contraire que les banques ne sont pas à la hauteur et devraient renforcer la protection de leurs clients pour empêcher les retraits qui n'ont pas l'autorisation explicite des détenteurs des comptes concernés.
Les autorités publiques ne sont pas épargnées par les critiques. La commission européenne elle même a porté plainte contre la République fédérale qui ne respecte pas "l'indépendance totale" des autorités de contrôle de protection des données! Leurs services souffrent d'un manque de personnel, et font face par ailleurs à la demande croissante de données personnelles des institutions et du ministère de l'intérieur en particulier, dont elles dépendent en partie au moins, dans le cadre notamment de la lutte croissante contre le terrorisme. Depuis les attentats du 11 septembre celle-ci a pris le devant. Elle est en fait considérée comme prioritaire face à la protection des données des personnes. Tout ceci explique, entre autres, pourquoi le ministre de l'intérieur, Wolfgang Schäuble, présidait le sommet de crise, convoqué à son ministère ce jeudi.
La méfiance règne à tel point d'ailleurs qu'un contre-sommet de crise a été convoqué par le groupe parlementaire social-démocrate qui soupçonne, pour cette raison le ministère de l'intérieur d'être incapable de protéger réellement les données de ses citoyens.
Lire à ce propos le Frankfurter Allgemeine Zeitung.

vendredi 5 septembre 2008

Mauvais coup de vent pour les éoliennes offshore** Özdemir prochain président du parti vert** 132 euros par mois pour vivre** Renfort pour la protection des données perso**Dax en chute** Merkel en campagne

Le vent et le mauvais temps retardent la construction des parcs éoliens offshore en mer du nord. Les fondements des éoliennes du parc d'essai "Alpha Ventus", de 700 tonnes et 45 mètres de haut chacun, qui devaient être installés à 45 kilomètres au large de l'île de Borkum sur les côtes nord de l'Allemagne n'ont pu être mis en place en raison du mauvais temps souligne le Frankfurter Allgemeine Zeitung. Les éoliennes devaient entrer en service début 2009 et être intégrées au réseau des principaux producteurs d'énergie, Eon, Watenvall, EWE. Elle ne seront disponible qu'à partir de l'été prochain. La fédération des énergies éoliennes se voit confirmé dans ses analyses selon lesquelles la construction des éoliennes sur terre reste la priorité. 25% des ressources énergétiques en Allemagne doivent provenir de la force des vents en 2020. les capacités de production des éoliennes devraient s'élever à 45 000 mégawatts, dont 10 000 provenant des parcs éoliens en mer, produits par 2000 éoliennes du type de celles qui devaient être mises en place au large de Borkum.--------* Cem Özdemir reste le seul candidat en lice pour devenir président du parti des Verts aux côtés de Claudia Roth. Élu au prochain congrès du parti en novembre, Il sera le premier président de parti qui ne soit pas strictement allemand d'origine, note le Tageszeitung. Il deviendra ainsi également le représentant de la communauté turque qui rassemble environ 2 millions de personnes en Allemagne, dans les hautes sphères de la politique allemande. Özdemir en est bien conscient. "Il faut toujours qu'il y en ait un qui fasse le premier pas et le réussisse", remarque-t-il. Star multi-culti de la politique des Verts, Özdemir avait dû abandonner son mandat au Bundestag en 2002 après avoir été mis en cause notamment dans une affaire d'obtention de crédit de faveur, révélée par le quotidien Bild Zeitung. Il était devenu parlementaire européen ces dernières années. Son concurrent au poste de président du parti, le berlinois Volker Ratzmann a finalement retiré sa propre candidature, il va devenir père et considère donc qu'il ne pourrait pas cumuler sérieusement ces deux fonctions.--------* 132 euros par mois suffisent à un adulte pour vivre, 79 euros à un enfant, selon deux économistes de l'université technique de Chemnitz. 8,3 millions d'Allemands recevaient fin 2006 les allocations chômage minimum ou l'aide sociale, soit 345 euros par mois à l'ouest de l'Allemagne et 331 à l'est par adulte à cette époque (351 euros aujourd'hui), rapporte Spiegel on line. Ce serait trop encore selon les économistes de l'université technique est-allemande qui ont calculé, à partir des prix 2006, que l'aide maximale devrait s'élever à 278 euros, en dehors du paiement du loyer et de l'énergie. Les besoins d'existence minimum pourraient même être remplis avec une allocation de 132 euros par mois. La consommation d'alcool et de tabac étant exclue, un euro serait disponible pour les loisirs et la culture, 2 euros pour les besoins de communication! En comparaison l'allocation de 278 euros serait presque Byzance, avec 14 euros pour le temps libre, 46 euros pour la communication. On ne serait même pas obligé de renoncer au tabac et à l'alcool. "Ces allocations correspondent aux besoins d'un chien dans son chenil", commentent avec virulence les associations de solidarité familiale.--------* Premières décisions pour renforcer la protection des données personnelles. La réunion rassemblée hier autour du ministre de l'intérieur, Wolgang Schäuble, regroupant notamment des autorités des Lânder, le ministre de la protection des consommateurs, le ministre de l'économie, a décidé de rendre obligatoire l'accord des personnes pour la diffusion de leurs données personnelles rapporte le Berliner Zeitung. Jusqu'ici seule l'opposition explicite d'un individu à la publicité de ses coordonnées pouvait faire obstacle à leur diffusion. D'autres mesures seraient envisagées au cours des prochaines semaines, dont l'indication précise de l'origine des données en circulation et l'accroissement des droits des responsables de la protection des données. Le but des ces mesures est de freiner le commerce illégal qui s'est développé ces dernières années. --------*Le Dax en chute à la bourse de Francfort. Vent de panique sur la capitale financière allemande, selon le Financial Times Deutschland. Le Dax, l'indice des valeurs cotées en bourse, déjà en baisse de 3 points jeudi, affichait à nouveau une chute de 0,7 points à l'ouverture du marché vendredi. Ce coup de barre est dû notamment aux récentes statistiques pessimistes du marché de l'emploi aux USA. Les instituts financiers et les banques sont les plus touchés, 2% en mois pour la bourse allemande, 2,3% pour Hypo real Estate, 2% pour Barclays.-------* Angela Merkel en campagne en Bavières. La chancelière est venu soutenir la petite soeur de la CDU, la CSU, pour les élections au Landtag de l'état libre de Bavières, le 28 septembre prochain, note le Berliner Morgenpost. "Si les Länder de l'ouest comme la Bavières n'avaient pas été si solides sur le plan économique, explique-t-elle, on n'aurait jamais pu reconstruire quoi que ce soit à l'est de l'Allemagne ou tout avait été ruiné. La Bavières est un Land d'excellence pour la recherche et la formation. Seule la politique des chrétiens démocrates permet d'obtenir de tels succès", selon Angela Merkel qui a pris pour cible de ses critiques virulentes, Andrea Ypsilanti, figure de proue des sociaux démocrates en Hesse, qui tente de constituer une alliance avec le parti la Gauche, pour prendre le pouvoir à Wiesbaden, contre le ministre président démocrate chrétien Roland Koch. Ypsilanti affirme de son côté recevoir un soutien croissant dans cette perspective au lendemain de la première conférence régionale de son parti qui s'est tenu hier à Francfort.

jeudi 4 septembre 2008

Le sel n'est pas sûr pour les déchets nucléaires**La Gauche devant le SPD en Sarre** Müntefering en Bavières**WV, Porsche, Wiedeking sème la discorde

Asse, le scandale des déchets nucléaires entreposés dans la mine de sel, rebondit. le site de Bassse-Saxe ou ont été entassés les déchets nucléaires dans une ancienne mine de sel depuis 1967, devient la patate chaude que se renvoient les responsables. La ministre de la recherche Anette Shavan (CDU) qui a jusqu'à aujourd'hui la responsabilité de la gestion d'Asse, accuse l'ancien ministre écologiste, Jürgen Trittin, de n'avoir pas pris de mesures à temps, rapporte le Tageszeitung. Celui-ci réplique que la société qui exploite le site avait dissimulé les faits, révélés ces dernières semaines et mardi. Les infiltrations venues des galeries de la mine, recueillies dans une piscine à 500 mètres de fond, sont radioactives et vont s'accroître avec le temps. Leur intensification pourrait à terme contaminer la nappe phréatique et il faudra évacuer les environs. Or le sel était supposé être un must pour le stockage définitif des déchets à l'avenir. Les dernières révélations mettent en cause cette "certitude". Le site voisin de stockage de Gorleben ou devraient être entassés les déchets nucléaires retraités en France à la Hague et rapatriés en Allemagne est lui aussi (re)mis en cause, à son tour. Une réunion de crise se tient aujourd'hui entre Gabriel, ministre de l'environnement et Shavan. L'assainissement de la mine -s'il est possible- risque de coûter une fortune. Les exploitants actuels prôneraient son inondation et sa fermeture -ce qui constituerait une marmite diabolique pour des siècles selon certains analystes. L'évacuation des déchets entassés dans la mine durerait des années et coûterait elle des milliards.---------*le choc des derniers sondages en Sarre percute les sociaux démocrates. Un sondage Forsa paru hier, et qui donne le parti de Lafontaine, la Gauche, devant le SPD en Sarre sont un véritable choc pour le SPD. La CDU du ministre président en fonction, Peter Müller, recueillerait 37% des suffrages seulement, affichant une chute de dix points sur les dernières élections de 2004. Les libéraux obtiendraient 7% des suffrages, les Verts 5%. Soit une majorité SPD, Verts, la Gauche. Ce type de classement ou la Gauche/PDS précède le SPD, était jusqu'à présent réservé à l'est de l'Allemagne! Ce n'est encore qu'un sondage, les élections régionales ont lieu dans un an, mais le retour de Lafontaine avec son parti, au poste de commande du Land qu'il dirigea pendant treize ans lorsqu'il était un des leaders du SPD ne semble plus exclu, note die Welt. Face à lui le leader actuel du SPD, Heiko Maas, ne fera pas le poids, estiment Les analystes. Les conséquences pour le parti social démocrate en Sarre seraient dramatiques laissant entrevoir l'effondrement progressif de leurs rangs face à la Gauche.--------* Müntefering, l'ex bras droit de Gerhard Schröder, reprend le collier. L'ancien président du SPD, avant Mathias Platzeck, puis Kurt Beck, dont "Münte" conteste la politique a repris son service après un drame personnel, le décès de sa femme. Il va réintégrer son mandat de député au Bundestag et tenait son premier meeting dans la campagne électorale en cours en Bavières, pour soutenir Franz Maget le candidat du SPD aux élections au Landtag, le 28 septembre rapporte le Frankfurter Rundschau . Devant 500 auditeurs -et 100 journalistes- il s'est livré à une défense flamboyante de la politique mise en oeuvre sous Schröder et a critiqué avec virulence les "poules mouillées" que sont selon lui les dirigeants de la CSU, la démocratie chrétienne bavaroise, qui n'osent pas défendre à Münich la politique de rigueur qu'ils appliquent à Berlin, aux côtés de la chancellière. Un discours qui lui vaut un éloge unanime dans les médias, qui tranche avec les critiques sans nuances qu'encaisse de son côté le président actuel du SPD.--------*Prise de contrôle de VW, le chef de Porsche n'a plus la cote. Le patron de Porsche, Wendelin Wiedeking, a pratiquement réussi à remonter contre lui tous les dirigeants du groupe VW et de ses filiales (Seat, Audi...) en voulant leur donner des leçons, y compris dans leurs propres domaines de gestion. Il est également rejeté par les représentants des personnels de VW, dans le cadre du rachat en cours de VW par la famille Porsche souligne le Süddeutsche Zeitung. Une marche des 40 000 salariés de VW Wolfsburg est prévue la semaine prochaine, officiellement en défense du statut particulier du groupe dont le Land de Basse-Saxe détient une minorité de blocage, et des droits de cogestion dont bénéficie le syndicat IG Metall. Il s'agira en fait également d'une marche contre Wiedeking. Au sein de la famille Porsche les dissensions se feraient jour face aux méthodes de direction de celui qui a redressé avec brio le constructeur de voitures de sport. Ferdinand Piëch, le petit fils de Ferdinand Porsche et le boss de VW, instigateur de la prise de contrôle du groupe par la famille, songerait à se débarrasser de Wiedeking. Ce qui serait sans doute un coup difficile à encaisser pour le groupe, et une solution ultime peu apréciée en bourse.

mercredi 3 septembre 2008

Allemagne la côte d'Azur en 2100** Duel Microsoft-Google** Fuites sur le site de stockage des déchets nucléaires** Lotto pour l'église du souvenir** Soupçons de corruptions à la DB** Sternipark feuilleton

La côte d'Azur au nord de l'Allemagne en 2100.Une étude de l'institut Max Planck de Hambourg étudie les changements climatiques à venir en Allemagne jusqu'en 2100, à partir d'une réduction progressive des émissions des gaz à effet de serre. Les vagues de chaleur vont se multiplier, il n'y aura plus de chutes de neige en hiver. Ce modèle climatique est vingt fois plus précis que ceux qui ont été mis en oeuvre jusqu'ici par le conseil climatique de l'ONU , selon Spiegel on line. Les calculs se basent sur un évaluation des données toutes les 32 secondes pour les 92 années à venir. Le réchauffement va transformer complètement l'Allemagne mais les conséquences seraient moins dramatiques que prévues. Réduction des précipitations moyennes, dangers d'incendies de forêts croissants au sud de l'Allemagne et au Nord-est, les maladies dues au changement climatique vont s'accroître dans le sud ou le refroidissement des centrales nucléaires deviendra plus difficile. Les risques des crues dans la région de l'Elbe vont s'accroître. Mais d'autres évolutions seront positives. Les maladies dues au froid vont diminuer. les récoltes à la campagne seront plus abondantes au nord, les vendanges meilleures au sud. Le tourisme va connaître un boom, en particulier sur les cotes au nord du pays. Les chercheurs de l'institut Max Planck ne garantissent pas les résultats de leur études sur les 100 ans à venir, mais la tendance qu'ils indiquent devrait se confirmer dans les trois décennies à venir.-------* Le duel Microsoft Google sur le web et la dictature des moteurs de recherche. Qui a les meilleures armes dans le duel des Browser, titre le Frankfurter Zeitung. La plupart des médias "on line" consacrent un article bien en vue à "Chrome" version beta, le nouveau navigateur de Google qui va faire concurrence à Internet Explorer (Microsoft). Le Süddeutsche Zeitung évoque la Googelisation incontournable que l'on subit lorsque l'on appartient à l'élite bien formée du pays. Le moteur de recherche Google est devenu le super cerveau de l'humanité, les mots que le moteur ne recrache pas sont devenus inexistants, et avec un nouveau navigateur made in Google ce sera encore pire. --------* Pannes en séries dans le site de stockage des déchets nucléaires de Asse. Une enquête confirme que le site n'est pas étanche et à l'abri des infiltrations, notamment. Après des décennies de fraude et de dissimulations, la société chargée de son exploitation va être remerciée, indique le Tageszeitung. Depuis 1967 en fait, la manipulation des déchets ne respecterait pas les conditions de sécurité imparties, et les relevés d'informations sur les rayonnements transmis aux autorités seraient fantaisistes. Les barils sont déposés ou ensevelis à cinq cent mètres de profondeur dans cette ancienne mine de sel, supposée être le modèle du site de stockage de l'avenir. Le ministre social-démocrate de l'environnement Sigmar Gabriel, estime qu'en fait "la sécurité n'a jamais été assurée". Asse est probablement le site le plus problématique qui existe en Europe. Il se trouve en Basse-Saxe, le Land dirigé actuellement par le ministre-président démocrate chrétien Christian Wullf. Gabriel estime que les sites de stockage des déchets nucléaires sont plus que jamais un problème non résolu. Une polémique qui tombe à pic au moment ou la démocratie chrétienne (CDU) relance le débat sur le prolongement de l'exploitation des centrales, remettant ainsi en cause la "sortie du nucléaire" mise en oeuvre par l'ex chancelier Schröder (SPD) avec les Verts.--------* Berlin doit sauver l'église du souvenir avec les fonds du Lotto. Le maire de Berlin s'apprête à verser un million d'euros une partie des gains du lotto berlinois, pour la réhabilitation de l'église du souvenir, dont le clocher en partie détruit par les bombardements de la dernière guerre a été conservé tel quel et domine le centre de Berlin ouest, contrastant avec les façades polies des immeubles commerçants du Kudam', les champs élysées berlinois. Selon le Berliner Morgenpost. Les dons rassemblés n'ont pas été à la hauteur des espérances, explique avec regret l'évêque de l'église protestante Wolfgang Huber. La réhabilitation couterait 3,5 millions d'euros rappelle leBerliner Morgenpost. Le monument est également consacré aux victimes de l'holocauste.--------* Scandale et soupçons de corruption à la Deutsche Bahn. La hausse prochaine des tarifs des chemins de fer allemands fait toujours des vagues. S'y ajoute maintenant un scandale de corruption des autorités régionales de Darmstadt. Darmstatd était chargé de vérifier le respect des réglementations des transports publics en vigueur en ce qui concerne notamment les hausses de tarif présentées par les régions -une procédure qui a été abandonnée récemment. Les responsables auraient fermé les yeux sur les coûts réels des travaux, comme des chantiers de la DB, et sur les prix des transports , selon le Handelsblatt. La DB leur offrait une carte annuelle de transport de première classe d'une valeur de 5900 euros que les bénéficiaires utilisaient y compris pour leurs déplacement privés -une question sensible en Allemagne.--------* A la crèche Sterni Park de Hambourg, le feuilleton continue. Journalistes et caméras se rassemblent devant l'entrée de la crèche qui a finalement été autorisée à ouvrir ses portes par les autorités communales, en dépit du jugement du tribunal administratif interdisant sa mise en service en raison de "bruits d'enfants insupportables pour les voisins". Sur place la situation est tendue rapporte le Hamburger Abendblatt. La quarantaine d'enfants qui fréquente la crèche doit tenir compte des procédures en cours et rester dans les pièces intérieures de la crèche. Ils n'ont pas droit de jouer dans la cours. La polémique judiciaire n'est pas terminée. L'un des voisin qui a déposé plainte exige toujours la construction d'un mur anti-bruit, se contenterait maintenant d'une hauteur de 2,15 mètres au lieu des 3 mètres revendiqués au départ. Ce qui n'est pas souhaitable sur le plan de l'esthétique notamment répliquent les autorités du quartier.

mardi 2 septembre 2008

Bruxelles, avantage Sarko-Merkel** Malaise bancaire au lendemain du rachat de la Dresdner**Le soutien de la Gauche au SPD en Hesse fait effet domino**Intrigues familiales à Bayreuth dans la famille Wagner

*Sarkozy et Merkel dominent le sommet de Bruxelles, le débat reste ouvert sur les rapports avec Moscou. Le sommet de Bruxelles est une victoire du couple Sarkozy-Merkel selon Spiegel on line. Pas de sanctions à l'égard de la Russie, comme l'avait déjà annoncé le président français. Le ton de la déclaration reste réservé à l'égard de Moscou. Même si un avertissement est lancé au Kremlin qui doit choisir entre "confiance et coopération ou méfiance et tension", selon les termes de Sarkozy. Concrètement l'UE demande simplement à la Russie de dissoudre ses postes de contrôle à l'intérieur de la Georgie et repousse les négociations concernant un traité de coopération et de partenariat jusqu'à cette échéance. Elle les repousse, mais ne les annule pas. La différence diplomatique est de taille, elle évite ainsi de devoir adopter de nouvelles résolutions des pays membres pour une reprise des consultations, souligne l'hebdomadaire de Hambourg. La résolution donne sa chance à la Russie de sauver sa face. La chancelière et le ministre des affaires étrangères allemand Frank Walter Steinmeier souligneront également lors de leur conférence de presse à la clôture du sommet que le thème des sanctions n'a joué aucun rôle. Angela Merkel souligne l'esprit de responsabilité des délibérations. Steinmeier, lui, estime que la résolution ne surprendra pas tellement Moscou et se dit soulagé que la spirale des affrontements ait été stoppée. Les sanctions et restrictions de visas évoquées par la Pologne et les pays de la Baltique avant le sommet n'auraient même pas été évoquées. Le Frankfurter Allgemeine insiste également sur l'absence de sanctions envers la Russie. Le débat se poursuit par ailleurs sur le futur des relations UE/Russie. L'aile atlantiste de la démocratie chrétienne (Eberhart von Klaeden), a renforcé le ton et milite pour un tournant dans les relations avec les Russes, dans un interview pour Deutschlandradio reproduit sur le site web du groupe parlementaire CDU/CSU au Bundestag. L'aile pragmatique insiste elle sur l'importance des relations avec Moscou dans le maintien de l'équilibre européen. Le chancelier Schröder quant à lui donne à nouveau le ton en dédouanant Moscou et en accusant l'ouest de provoquer la Russie, dans les colonnes de die Welt. Il rappele à l'inverse la tradition allemande de dialogue avec Moscou. De Brandt à lui même en passant par Helmut Kohl!-------*Malaise dans le paysage bancaire au lendemain du rachat de la Dresdner. Après les annonces du regroupement Commerzbank, Dresdner bank les critiques pleuvent. La fusion va coûter au moins neuf mille emplois. La bourse n'apprécie guère l'opération: La Commerzbank n'a pas les moyens réels de l'opération pour avaler la Dresdner d'un coup rappelle le Financial Times Deutschland. Elle va l'acheter en deux fois et Allianz gardera environ 29% du capital. Les politiques ont fait pression pour une "solution allemande" obligeant Allianz à vendre à la Commerzbank. L'acheteur chinois, la CDB, qui était prêt à offrir plus, sans supprimer autant d'emplois, a été mis de côté. L'intérêt des actionnaires comme des salariés a donc été négligé. Les syndicats de salariés de la Dresdner auraient également préféré cette solution. L'avenir de l'établissement issu de la fusion n'est en rien garanti note le Frankfurter Allgemeine Zeitung. Autant de critiques qui soulignent la faiblesse du paysage bancaire allemand. Le numéro un, la Deutsche Bank, viserait à se renforcer face à la concurrence que va lui livrer la nouvelle Commerzbank, qui, après le rachat de la Dresdner, veut lui ravir la première place des banques allemandes. La Deutsche Bank pourrait racheter la Postbank, ou une banque française, la Société générale, selon Spiegel on line. *Le soutien de la Gauche au SPD en Hesse fait effet chez les sociaux démocrates. Le dialogue entre le SPD et la Gauche se confirme en Hesse, une rencontre entre les directions des deux partis est à l'ordre du jour la semaine prochaine. La marche vers le pouvoir d'Andrea Ypsilanti, SPD, avec l'appui de la Gauche et des Verts se poursuit souligne le Frankfurter Rundschau. Un schéma qui secoue le paysage politique. La CDU -certains dirigeants en tout cas- en viennent même à prôner des élections fédérales anticipées et la fin de la grande coalition CDU/SPD à Berlin. Au SPD par contre des responsables, syndicalistes notamment, sortent un appel pour que le parti retrouvent ses marques sociales d'avant les réformes et la rupture de l'époque Schröder, rapporte le Frankfurter Rundschau ce qui serait le seul moyen selon eux de faire face à la croissance du parti d'Oskar Lafontaine. Ils s'opposent entre autres,à la retraite à 67 ans, revendiquent le retour de l'impôt sur la fortune, et soulignent qu'à la suite des politiques mises en oeuvre jusqu'ici, dont l'agenda Schröder 2010, l'écart entre les pauvres et les riches s'accroît, tandis que les couches moyennes voient leurs chances de réussite se réduire.---------* Intrigues familiales à la cour des Wagner, à Bayreuth. les soeurs Wagner se sont déchirées pour la relève du petit fils de Richard, Wolfgang Wagner. Katerina Wagner et Eva Wagner-Pasquier l'ont finalement emporté contre le couple Nike Wagner-Gérard Mortier, pour prendre la tête de ce que le Tageszeitung dépeint comme la seule famille royale qui reste aux allemands depuis que la monarchie a été abolie. "Il en va de l'Allemagne" carrément, insiste le quotidien berlinois à l'égard de ceux qui ne saisissent pas l'importance de Bayreuth et du festival. "Un lieu d'auto-affirmation de l'Allemagne depuis sa création". La succession a en tout cas plutôt l'allure de règlements de comptes familiaux. Les deux soeurs "élues" veulent élever encore la qualité des spectacles, de la musique, et le marketing du festival. Pas de révolution à l'horizon selon le Süddeutsche Zeitung. Le Frankfurter Allgemeine Zeitung regrette lui le rejet "provincial" du couple Wagner-Mortier aux visées intellectuellement plus ambitieuses .

lundi 1 septembre 2008

l'Afghanistan en question** Une 2ème grosse banque allemande** La grande coalition menacée par la Gauche** La CDU saxonne rejette toute collaboration avec le NPD** Rentrée scolaire, modèles en cause** Mur contre le bruit de la maternelle

*L'intervention en Aghanistan en question. le Bundeswehr est devenue la cible des Talibans. Un convoi allemand a été attaqué ce week-end. C'est la huitième fois en un mois. Un officier et trois soldats sont morts au cours du mois d'août. 28 depuis le début de l'intervention en 2002. Le nombre des engagés volontaires serait en recul de 60% signale le Financial Time Deutschland. L"incident" de la patrouille allemande qui a tué ce week-end trois civils, une mère et ses deux enfants, à un poste de contrôle a particulièrement choqué l'opinion. Les critiques s'accumulent qui mettent en cause les méthodes de l'intervention militaire sur le terrain. Certains prônent même la fin de l'intervention de la Bundeswehr. Le Bundestag devrait envoyer 1000 soldats de plus en renfort cet automne. Le contingent allemand en Afghanistan s'élèverait alors à 4500. "Il faut expliquer à nos concitoyens que l'intervention est dangereuse. Face à une situation qui se tend la seule réponse appropriée est de renforcer les troupes," estime Ulrike Merten (SPD), député, membre de la commission de la défense au Bundestag.--------*La Commerzbank rachète la Dresdner Bank: une deuxième banque "digne de ce nom" en Allemagne. Le groupe d'assurance Allianz a finalement décidé dimanche de vendre la Dresdner Bank, acquise pour 21 milliards en 2001 et revendue 9,8 milliards à la Commerzbank. L'établissement fusionné constituera la deuxième grosse banque allemande après la Deutsche Bank. Ces deux banques allemandes sont classées 8 ème et 9 ème banque de l'Euroland, loin derrière les banques espagnoles, françaises, italiennes, telles que la "Banque de Santender", "BNP Paribas", "Unicredito", le "crédit agricole". L'Allemagne a maintenant une "seconde grosse banque qui mérite ce nom", souligne le Frankfurter Rundschau. La Deutsche Bank va faire face à un concurrent sérieux pour la première fois depuis les années quatre-vingt-dix sur le marché intérieur et la place de Francfort, menacée d'effacement, va être renforcée. Le parcours de la Commerzbank est significatif: elle a su se dégager des rangs des nombreuses banques privées trop petites pour survivre et pourrait bientôt a voir son "petit mot" à dire sur le marché bancaire européen. Les représentants du personnel ont voté contre la fusion qui devrait coûter 10000 postes de travail, à la Dresdner Bank pour l'essentiel note die Welt. Ils auraient préféré être rachetés par la banque chinoise (CDB) qui était également sur les rangs voir mon billet à ce propos..--------*Les barons de la CDU menacent de rompre la grande coalition si le SPD gouverne en Hesse grâce à la Gauche Peter Müller, ministre-président de Sarre, et Christian Wullf, son collègue de Basse-Saxe, estiment que l'alliance la Gauche, SPD, écologistes, à laquelle le parti d'Oskar Lafontaine vient de donner le feu vert lors de son congrès en Hesse ce week-end, menace la grande coalition d'Angela Merkel d'éclatement rapporte le Berliner Zeitung. Si un gouvernement de ce type prenait le pouvoir à Wiesbaden, il faudrait mettre fin rapidement à l'Union SPD-CDU et au gouvernement Merkel et de nouvelles élections devraient être convoquées au plus tôt, selon Peter Müller. Le parti la Gauche a choisi de son côté en fait d'accentuer son profil réaliste, aspirant à gouverner, souligne le Tageszeitung.. Il fait dépendre son appui au SPD d'Andrea Ypsilanti de trois conditions seulement: pas de réduction des prestations sociales, fin des privatisations et pas de suppression d'emplois dans la fonction publique. Rien d'impossible. --------*La CDU se défend de collaborer avec le NPD en Saxe. La démocratie chrétienne assure qu'elle rejette toute collaboration avec les élus du NPD qui se sont sérieusement renforcés dans les communes au cours des dernières élections. Aucun soutien à leurs projets, même s'ils sont populaires. Michael Kretschmer, secrétaire général de la CDU en Saxe, veut impulser aux contraires une polémique vigoureuse pour montrer aux électeurs ce qu'est réellement le NPD explique-t-il dans les colonnes du Tageszeitung. Dans certaines communes du Land ceci-dit les élus néos-nazis reçoivent plus de voix lors de votes à bulletin secrets que leur nombre ne le permet. Qui sont les coupables? Le secrétaire de la CDU renvoie la balle, entre autres, aux élus du PDS-la Gauche qui chercheraient à faire monter la tension-------* Berlin: rentrée scolaire en quête de modèle. Les "collèges communs" dans lesquels les élèves suivent de concert les même cours jusqu'en seconde voient le jour à Berlin en cette rentrée. 46% des berlinois seulement sont favorables à ce type d'établissement. Une majorité est contre, principalement à l'ouest de Berlin ou 57% des sondés n'enverraient pas leurs enfants dans de tels collèges. A l'est au contraire 52% des berlinois sont favorables à ce modèle qui rappelle les lycées polyvalents de l'ex RDA. La majorité des parents sondés estiment par ailleurs que les meilleurs élèves ne sont pas assez sollicités dans des classes ou ils se retrouvent mélangés avec les "moins bons". Un préjugé contre lequel s'élève dans les colonnes du Berliner Zeitung une directrice de collège commun qui a dirigé une école primaire pendant 14 ans et ne voulait plus "sélectionner" les enfants à partir de 9-10 ans comme c'est le cas actuellement pour aller au lycée ou au collège. Le système traditionnel de l'ouest de l'Allemagne ou les élèves sont répartis dans trois types d'établissements scolaires différents suivant leur niveau est en effet toujours, lui aussi, sur la sellette -pas facile pour les parents et les élèves de trouver le bon chemin. A peine 40% d'une génération d'âge va jusqu'à l'Abitur -le baccalauréat. Aucun lycée qui y prépare ne participe pour l'instant à la mise en place des écoles communes qui rassemblent écoles primaires, collège élémentaire et collèges d'enseignements généraux.-------*La Kita de Hambourg condamnée au mur anti-bruit.. La "maternelle" de Hambourg Sternipark devait ouvrir ce matin et accueillir quarante enfants. Ses portes resteront fermées. Le tribunal administratif a donné raison aux voisins dont "le bruit" des enfants troublerait le cadre de vie et refusé sa mise en service au dernier moment, signale le Hamburger Abendblatt. Un mur anti-bruit de trois mètres de haut aurait dû être construit pour apaiser la querelle...mais la directrice de l'établissement ne veut pas éduquer les enfants derrière un mur.


la Une des Hebdos

04.02.2013
L'enfant soucis de l'Allemagne

les 200 milliards de budget de la politique familiale n'y font rien les naissances restent en panne

20.01.2013
Ce ne sont plus des nègres, les enfants!

Les livres doivent-ils être réécrits pour devenir politiquement corrects.

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