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L'ex chancelier Schröder s'apprête à participer activement à la campagne électorale pour soutenir Steinmeier, son ancien bras droit.
Il a contribué lui même au prochain numéro du journal du parti Vorwärts. "Je suis fier de mon parti écrit Schröder qui avec Franck Walter Steinmeier a choisi le meilleur dans la course à ce poste décisif qu'est la chancellerie",
rapporte Spiegel on line . "Il a la stature pour être chancelier.
Je n'ai jamais rencontré quelqu'un avec qui j'ai travaillé si étroitement et avec une telle confiance réciproque insiste Schröder." Avec Steinmeier candidat, Schröder en appui, Müntefering à la présidence du SPD et son bras droit Kajo Wasserhöfel qu'il vient de rappeler à la direction de la campagne, le SPD renoue exactement avec le quatuor qui dirigeait le parti lors de la campagne électorale contre Angela Merkel en 2005.--------*
Otmar Schreiner se livre à une critique en règle des bouleversements à la tête du SPD. Ex-compagnon de route de Lafontaine, resté membre du SPD ou il représente l'aile gauche et l'association des salariés chez les sociaux démocrates, Schreiner est le seul membre du présidium du parti à avoir voté contre la réélection de Franz Müntefering à la présidence du parti. Dans un livre qu'il vient de publier, "le vide de justice sociale" il fait une critique en règle de la politique mise en oeuvre par l'ex chancelier Schröder, l'agenda 2010, qui a conduit selon lui à l'extension massive de la misère, chez les seniors notamment,
rapporte le Frankfurter Allgemeine Zeitung . Il espère que Steinmeier est encore capable d'évoluer, bien qu'il ait été l'architecte de l'agenda 2010. Un espoir qu'il ne partage pas en ce qui concerne Müntefering. Heiner Geissler, ancien secrétaire général de la CDU, adhérent d'Attac aujourd'hui et personnage de référence du panorama politique allemand, provoque lui la direction du SPD en avançant que le "défi intellectuel" auquel elle ne sera sans doute pas capable de répondre nécessiterait le rapprochement, la fusion du SPD et du parti la Gauche. Il rappelle au passage que Herbert Wehner l'un des principaux dirigeants du SPD d'après guerre était membre du KPD (le parti communiste allemand) pendant la république de Weimar. --------*
Difficile campagne bavaroise pour La Gauche. Lafontaine et Gyzi sont en campagne à Münich pour les élections du Land, le 28 septembre. La curiosité est certaine mais l'accueil manque de chaleur
selon der Spiegel. La Bavières n'est pas n'importe quel Land et une victoire dans l"état libre", dominé depuis des décennies par la très conservatrice CSU, la branche bavaroise de la démocratie chrétienne, constituerait un signal très fort. "Si nous réussissons à entrer au Landtag -en passant la barre des 5%-, il n'y aura plus aucune raison de croire que nous ne pouvons pas le faire dans tous les Länder". Pour le moment la Gauche est à 4% dans les sondages et la CSU déploie un climat d'intimidation, selon la Gauche, qui fait référence à la "croisade", qu'a lancé Erwin Huber, le chef de la CSU pour empêcher l'entrée de la Gauche au Landtag.--------*
A Berlin l'espoir d'une alliance Jamaïka s'efface. Friedbert Pflüger qui devait être démis ce matin de son poste de chef du groupe parlementaire démocrate chrétien au sénat berlinois était un "poisson pilote" du projet "Jamaïka", du nom du drapeau jamaïcain, noir, vert, jaune, les couleurs de l'opposition CDU, Verts et Libéraux, face au maire de Berlin, Klaus Wowereit, qui gouverne la capitale allié à la Gauche. Une alliance alternative qui jouissait d'une certaine popularité chez les électeurs berlinois même si la campagne pour la maintien en fonction de l'aéroport de Tempelhof avait vu les Verts rejoindre la majorité rouge-rouge, SPD-la Gauche, sur cette question. Une expérience Jamaïka à Berlin pouvait par ailleurs servir également de jalon vers un gouvernement fédéral de type "Jamaïka" au lendemain des prochaines élections fédérales de 2009,
rapporte le Tageszeitung. L'ex président de la République et ancien maire de Berlin Richard Von Weizsäcker est monté au créneau pour soutenir Pflüger et critiquer la CDU berlinoise qui le rejette aujourd'hui. Pflüger fut son conseiller au début de sa carrière au sein de la CDU.--------*
La fièvre des fusions ne se relâche pas dans la banque allemande. La Deutsche Bank veut racheter la Postbanck, issue du démantellement du monopole de la poste et télécommunications. Un établissement bancaire qui se porte très bien
, souligne le Handelsblatt . Le conseil d'administration de la Postbank devrait donner le feu vert à l'opération vendredi. Tout a été négocié jusqu'au moindre détail assure un "insider". Mais des négociations sont également en cours avec la banque de Santander en Espagne. La décision sera également politique car l'état allemand est toujours majoritaire dans le contrôle de la Deutsche Post et de la Postbank. Le gouvernement allemand est favorable à l'opération de La Deutsche Bank qui serait un "nouveau pas dans la consolidation du secteur bancaire allemand", souligne-t-on au ministère des finances. Elle permettrait également d'éviter l'achat de la Postbank par un concurrent étranger. La Deutsche Bank se contenterait dans un premier temps d'une participation dans le capitale de la Deutsche Post.--------*
L'imprimerie fédérale privatisée, rachetée par l'état. La privatisation de l'imprimerie fédérale opérée par le ministre des finances de l'ex chancelier Schröder, Hans Eichel, en 2000, fut une erreur fatale, qui a coûté des millions aux contribuables et à l'état
selon die Welt. Elle devait à l'origine dégager des fonds, un milliard environ, pour redresser le budget fédéral. Deux ans après la vente à un investisseur étranger, l'imprimerie était quasi en faillite. L'imprimerie n'est pas tout à fait un établissement ordinaire, puisque les papiers d'identités des allemands et les billets de banque, entre autres, y sont imprimés. Le gouvernement a donc décidé de reprendre l'affaire. Une préoccupation renforcée par les exigences sécuritaires accrues depuis le 11 septembre, particulièrement dans les rangs de la CDU. Les propositions de rachat d'entreprises étrangères -dont la Sagem (France)- ont été repoussées. Le rachat serait estimé à 900 millions. L'acheteur il y a huit ans n'aurait versé en fait que 310 millions sur le milliard prévu. L'état devra par ailleurs couvrir divers frais et intérêts des prêts.
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