La Bayern LB, la banque régionale bavaroise, passe la première à la caisse.
Le plan de sauvegarde des banques voté vendredi au Bundestag et ratifié au Bundesrat s'applique dés aujourd'hui. Le premier candidat pourrait être la Banque régionale de Bavières qui a enregistré plusieurs milliards de pertes (entre 2 et 5 milliards selon certaines rumeurs) à la suite de la faillite de Lehman Brothers, du krach en Islande, et des spéculations sur le marché de l'immobilier américain. Erwin Huber, ex-président de la CSU et ministre de l'économie bavarois reconnait dans un interview au
Süddeutsche Zeitung, que la banque régionale est sévèrement touchée. L'image de la Bavières et de la CSU en prend un nouveau coup. Celle des banques régionales (détenues par les Länder et les Caisses d'épargne) aussi. Les conditions mises par le gouvernement pour obtenir une aide seraient "strictes". Les apports seraient plafonnés à 10 milliards d'euros par banque, 5 milliards pour le rachat de valeurs "pourries" note
Spiegel on line. Les prêts, les injections de crédits, et les cautions de l'état impliqueraient un droit d'intervention des autorités en ce qui concerne la politique de la banque, les changement de managers, et la limitation de leurs revenus. Chaque banque veut éviter de se singulariser en ayant recours au fond de sauvegarde. Ce qui est néfaste pour l'image de marque. Plusieurs d'entre elles envisageraient donc la possibilité de se placer toutes ensemble sous la protection du fond, note
die Welt. La Deutsche Bank, la première banque allemande a déjà annoncé par contre qu'elle n'avait pas besoin de l'aide de l'état. Les banques régionales de Hesse-Thuringe et du Bad Würtemberg n'auraient pas l'intention non plus d'avoir recours au fond. Les banques qui feront appel au fond de sauvegarde ne devraient pas être connues s'étonne par ailleurs le
Tageszeitung. Leur nom et les crédits qui leur seront affectés resteront sous le sceau du secret. "Le capitalisme a gagné l'état", souligne le quotidien berlinois, selon qui une telle démarche n'existe qu'en Allemagne, les contribuables ont le droit d'alimenter le fond mais pas de savoir à qui il sert.---------*
Le SPD rassuré par son congrès mais pour combien de temps?
Les syndicats notamment restent sceptiques sur l'avenir du parti social démocrate au lendemain de la ratification par le congrès de sa nouvelle direction, Franck-Walter Steinmeier, candidat chancelier et Franz Müntefering, président du parti. "Les officiers d'état-major" de Schröder selon le
Frankfurter Allgemeine Zeitung. Peer Steinbrück, le ministre des finances d'Angela Merkel sera le "troisième homme". Mais le SPD reste coincé entre ses deux principaux adversaires, Merkel à droite, Lafontaine à gauche. Et il a jusqu'à présent préféré polémiquer avec la Gauche qu'avec la CDU critique le chef de la confédération des syndicats allemands, Michael Sommer, selon
Spiegel on line. Le sydicat de la métallurgie lui, conseille au SPD d'en finir une bonne fois avec la tendance "social-libérale" à la Schröder. Lafontaine souligne pour sa part que les promesses de renouveau ne se traduisent pour l'instant par rien de concret, à l'heure ou le SPD renforce l'engagement militaire de l'Allemagne en Afghanistan, contre la tradition pacifiste du parti.---------*
Scandale des déchets nucléaires bis, Après Asse II, Morsleben
Le ministre de l'environnement Sigmar Gabriel (SPD) met le doigt sur l'état inquiétant du site de dépôt des déchets nucléaires de Morsleben. C'est le second "scandale" après le site de Asse II, à quelques dizaines de kilomètres de Morsleben, qui a fait la "Une" ces derniers temps parce qu'il est devenu une vrai bombe à retardement, en raison notamment des inflitrations dans cette ex-mine de sel ou sont entreposés les futs de déchets,
voir ma revue de presse à ce propos. Morsleben, qui fut le site de dépôt des déchets nucléaires de l'ex RDA menace également la région alentour pour les mêmes raions (inflitrations, inondations), les galeries de la mine risquent de s'effondrer. Les révélations de Gabriel largement diffusées à la presse visent en particulier Merkel, sans qu'il le dise. La chancelière était ministre de l'environnement du gouvernement d'Helmut Kohl et a donné le feu vert à la poursuite de l'exploitation du site alors que les spécialistes sonnaient déjà l'alarme. En quatre ans, à partir de 1994, les déchets entassés à Morsleben par l'industrie de l'atome ouest allemande dépassèrent de loin ceux qui avaient été déposés en vingt ans sous le régime de l'ex RDA, note
der Spiegel dans son édition papier de ce lundi. Un nouveau scandale que pourrait utiliser le SPD face aux industriels producteurs d'énergie, qui espèrent la fin de la stratégie "de sortie de l'atome" après les élections de 2009, note
die Welt.--------*
Sommet sur la formation, l'Allemagne plus divisée que jamais. Le sommet convoqué par Angela Merkel le 22 octobre à Dresde, vise à relancer l'investissement dans les domaines de l'avenir que sont l'école, et la recherche. Les Länder et le Bund, la fédération, doivent conjuguer leurs efforts pour faire du système de formation allemand l'un des meilleurs du monde, souligne Anette Schavan (CDU), ministre de l'éducation d'Angela Merkel, dans le
Tagesspiegel. La chancelière veut faire de l'Allemagne la "République de la formation". Les résultats probables du sommet sont pourtant douteux. Les crédits qui devraient être affectés à l'éducation pour satisfaire les besoins de la crèche à l'université, s'élèveraient à 35 milliards d'euros d'ici 2010, signale le Tagesspiegel. Or le compte n'y sera pas. A fortiori au lendemain de la crise financière actuelle. Merkel proposerait 10 milliards de crédits aujourd'hui. Les points de vue divergent par ailleurs sur de nombreuses questions de fond entre Länder, partis, éducateurs, élèves et parents. Les partisans de l'école à plein temps militent pour la poursuite de la réforme. Mais les sceptiques estiment maintenant qu'il faut maintenant mettre la pédale douce, et s'investir sur d'autres priorité. 1/4 des écoles fonctionneraient à plein temps aujourd'hui. Les partisans de la fusion des trois établissements de niveaux différents: Hauptschule (collège élémentaire), Realschule (collège d'enseignement général), Gymnasium (lycée), en un collège unique s'affrontent avec les défenseurs du lycée, réservé aux meilleurs élèves, qui peuvent être sélectionnés à l'école élémentaire dés l'age de 8/9 ans. A Berlin par exemple, le Schulbeirat (conseil d'éducation) du Land est favorable à la supression des Gymnasium, comme le parti la Gauche qui gouverne la capitale allemande avec le SPD. Mais le ministre de l'éducation berlinois, comme la le président de la commission des parents d'élèves s'opposent à cette politique, souligne le
Berliner Morgenpost.