vendredi 31 octobre 2008

Métallurgie premières grèves** Conjoncture, plan contesté** Ypsilant/Koch, bientôt le choc** Sarko, humour** Scandale à la DB** Le courrier traine

Première vague de grève ce soir dans la métallurgie. C'est la fin de la "paix sociale" obligatoire pendant les négociations: les grèves d'avertissement débuteront ce soir dans la métallurgie du sud-ouest de l'Allemagne. Elles devraient s'étendre en début de semaine prochaine, selon Spiegel on line. Les dernières propositions patronales: 0,8% d'augmentation pour novembre et décembre de cette année, 2,1% à partir du 1er janvier 2009, ont été rejetées par le syndicat IG Metall qui les estime "dégueulasses". Elles se traduiraient selon lui par une diminution du salaire réel. Il s'insurge contre la différence de traitement entre les banques auxquelles le gouvernement accorde une caution de 500 milliards d'euros, et les salariés qui doivent toujours se serrer la ceinture. Le syndicat de la métallurgie revendiquait à l'origine jusqu'à 8% d'augmentation de salaire. Son président, Berthold Huber a précisé depuis qu'il ne descendrait pas au dessous de 4%. Le ministre des finances Peer Steinbrück est favorable a une augmentation des salaires.-------*Financement du plan de relance contesté au sein de la grande coalition. Le paquet de mesures estimé entre 25 et 30 milliards d'euros qui doit soutenir la conjoncture sera adopté par le gouvernement la semaine prochaine. Il risque d'accroitre la dette de l'état et mettra en cause l'objectif de l'équilibre budgétaire en 2011, comme l'admet le ministère des finances, signale le Frankfurter Allgemeine zeitung. Volker Kauder, chef du groupe parlementaire démocrate chrétien au Bundestag, met en garde le gouvernement contre tout dérapage budgétaire que paient les générations suivantes. Il propose de maintenir l'objectif de l'équilibre du budget, reporté à 2013. Christian Wullf le dauphin de Merkel souligne que les Länder ou le Bund, la fédération, n'ont pas les moyens de s'endetter de 25 milliards en plus pour soutenir l'activité économique. Il propose d'envisager des mesures moins couteuses pour les finances publiques, souligne le quotidien populaire Bild--------*Le choc Ypsilanti/Koch se prépare à Wiesbaden. Le dénouement du "drame" politique de la Hesse né au lendemain des élections régionales du 27 janvier dernier et suivi quasi quotidiennement depuis par les médias aura lieu mardi. La candidate du SPD au poste de ministre président du Land, Andrea Ypsilanti, alliée avec les Verts, semble avoir ramené le calme dans son camp au lendemain des vives critiques de son dauphin et concurrent, le porte parole de l'aile droite du parti, Jürgen Walter. Elle a de fortes chances de l'emporter, même d'une seule voix, grâce aux suffrages du parti la Gauche. Elle détrônerait alors le "mammouth" de la CDU qu'est le ministre président en fonction, Roland Koch. Mais ce sera très limite. Une députée du groupe SPD, Dagmar Metzger refuse toujours de gouverner avec l'aide de "la Gauche". La CDU envisagerait quant à elle de boycotter le vote afin d'éviter tout règlement de compte d'un de ses membres contre le ministre président Koch, note die Welt. Si Ypsilanti est finalement élue, ce sera un vrai tsunami politique sur la scène politique (et médiatique) allemande, renversant les dernières barrières établies contre "la Gauche", le parti d'Oskar Lafontaine à l'ouest.-------*Sarko, roi du Bling, Bling, apprécie-t-il l'humour? C'est la question que se pose aujourd'hui le Frankfurter Rundschau, qui s'interroge sur les réactions possible de Sarkozy vis à vis du "clip qui déchire" et le caricature en chanteur de rap, boss au cigare phallique. "La France rigole en regardant une vidéo Internet". Mais pas de réaction de l'Élysée pour l'instant, signale le quotidien libéral de gauche de Francfort, qui reproduit la vidéo You Tube sur son site et signale la plainte du président français contre la poupée vaudoue à son effigie, rejetée par la justice. Mais le clip qui déchire sert peut être à Sarkozy pour sa propre image, poursuit le "FR", le président ne déclare-t-il pas au début du spot: "j'en ai marre des vieux discours, il me faut du neuf."


Le clip qui déchire (you tube)

-------*Scandale à propos des revenus et des Bonis des managers de la Deutsche Bahn Les chemins de fer allemand doivent toujours être privatisés et cotés en bourse à partir de l'an prochain. Mais les bonis et autres bénéfices tirés des rémunérations en action qu'encaisseront leurs dirigeants alors, seraient également agrémentés de hausses de salaires conséquentes pour l'ensemble de la direction. Le directeur de la DB, Hartmut Mehdorn, verrait ainsi son salaire passer de 700 000 à 900 000 euros, ses "à côtés" de 3 à 3,5 millions d'euros, selon le Berliner Zeitung. Le tout fait très mauvais effet dans le contexte actuel, et le ministre des transports social-démocrate, Wolfgang Tiefensee, a démissionné son secrétaire d'état qui avait voté pour les Boni au conseil de surveillance de la DB raconte le Süddeutsche Zeitung.-------*Le facteur se fait attendre et le courrier traine. Les deux quotidiens berlinois le Tagesspiegel et le Berliner Zeitung ont entrepris d'enquêter sur les retards et déboires du courrier. Certaines lettres n'arrivent jamais. D'autres mettent quatre ou cinq jour pour parvenir au destinataire, même si elles vont simplement d'un quartier de Berlin à l'autre...bureau des réclamations ouvert.

jeudi 30 octobre 2008

Chômage au plus bas depuis 16 ans** Les consommateurs gardent le moral** 25 milliards pour la conjoncture** Steinbrück veut fouetter Zürich** Turkiyemsport s'emporte

Le chômage continue de décroitre. L'office du travail annonce 2.997.000 chômeurs en octobre, un taux de 7,2%, le chiffre le plus faible enregistré depuis 16 ans. Il s'est encore réduit de 80000 environ par rapport au mois de septembre dernier. Et le mois de septembre 2007 affichait encore 437000 chômeurs de plus qu'en 2008, note le Frankfurter Allgemeine Zeitung. Mais l'avenir serait plutôt sombre estime die Welt qui titre sur "le calme avant la tempête". La crise financière ne se répercute pas encore sur le marché du travail -notamment en raison des délais de protection contre les licenciements. Mais ses effets et ceux des réductions d'emplois dans les branches industrielles se feront sentir en 2009, au plus tard au second semestre. Les pronostics varient alors de 40000 à 400000 suppressions de postes selon l'importance de la stagnation ou de la récession. Et les pronostics même n'ont rien de sûr.-------*Les consommateurs ont toujours le moral estime pour sa part le GfK (groupe mondial spécialisé dans l'observation des marchés). La consommation devrait être soutenue en 2009, rapporte die Welt. Le chômage ne remontera pas de toute façon aux niveaux d'avant 2005, les mesures financières pour la stabilisation des marchés seront effectives, la baisse du cout de l'énergie, et la baisse de l'euro devraient créer un environnement favorable. La tendance croissante à l'épargne des ménages pourrait cependant faire de dégâts dans l'automobile et chez les distributeurs d'équipements ménagers.--------*25 milliards pour soutenir la conjoncture. Les mesures que devrait annoncer le gouvernement en début de semaine prochaine pour "soutenir la conjoncture" viseraient entre autres l'automobile, sévèrement menacée par la récession. Tous les constructeurs ont déjà réduit voire stoppé leurs productions. La taxe annuelle sur les véhicules (Kfz) serait suspendue pour les voitures neuves "propres", pendant deux ans, en 2009 et 2010, afin d'inciter les ménages à l'achat, souligne Spiegel on line. Les travaux d'équipements, de réfection des bâtiments scolaires, les projets d'expansion des réseaux de transports routiers, vont être accélérés et soutenus. Les réductions d'impôts seraient minimes. Des mesures de soutien à l'emploi devraient également faire partie du paquet d'aide qui se chiffrerait à 25 milliards d'euros. Du côté des chambres de commerce et d'industrie on souligne qu'il n'y a pas pour l'instant d'étranglement du crédit pour les entreprises. Ce n'est pas une récession qui menace en 2009, mais un simple "refroidissement de la conjoncture". Le Frankfurter Allgemeine Zeitung souligne pour sa part que les mesures envisagées par le gouvernement ne sont pas, heureusement, un plan de relance financé par les contribuables, mais plutôt de la poudre aux yeux. Les effets en seront par définition limités.---------*La rage de Peer-Peitsche, "Peer le fouet" contre Zürich. Les attaques réitérées du ministre des finances Peer Steinbrück, contre la Suisse dont il veut obtenir la levée des secrets bancaires avec "le fouet" après avoir utilisé "les sucreries" commencent à inquiéter à Berlin, note Spiegel on line. Les relations économiques des deux pays sont importantes pour l'Allemagne, la Suisse est le premier pays étranger ou les salariés et cadres allemands recherchent un emploi. Les attaques de Peer Steinbrück paraissent donc pour le moins maladroites. Il menaçait lundi à la télévision de prendre des mesures économiques de rétorsions contre Zürich.

Steinbrück chez Beckman (you tube)

Pourquoi tant de hargne? On sait que même avec ses collègues du PS, Steinbrück sait être brutal. Mais avec ses attaques anti-suisse il a renforcé chez les voisins le nationalisme, réveillé le sentiment anti-allemand et les réflexes de défense du secret bancaire. Le ministre des finances d'Angela Merkel devrait savoir par ailleurs que la Suisse n'est pas le Liechtenstein, a réformé sa place financière et coopère avec les autorités allemandes sur les dossiers sensibles, note l'hebdomadaire de Hambourg.

Mathias Richling caricature "Dagobert Steinbrück"


--------*Turkiyemsport s'emporte contre le racisme et les promesses sans lendemain des politiques. L'équipe de foot constituée au départ de jeunes immigrés turcs, née à Berlin-Kreuzberg il y a trente ans, est souvent citée comme un modèle d'intégration en Allemagne. Mais son président Celal Bingöl, s'insurge contre les conditions dans lesquelles l'équipe doit encore s'entrainer, sans qu'elle n'ait de stade fixe à disposition. Du racisme latent selon Bingöl qui ne veut plus entendre de promesses et menace de démissionner si rien ne change, rapporte le Tagespiegel.

mercredi 29 octobre 2008

La fin de Tempelhof** Procès de terroristes à Düsseldorf** Élection Ypsilanti, paris ouverts ** Dédommagement Lehman Brothers** Le Yo-Yo VW se poursuit

La fin annoncée de l'aéoport de Berlin-Tempelhof. Le trafic aérien va se terminer demain, pour toujours, sur l'aéroport du centre de la capitale allemande. Un monument historique dont les clichés parfois jaunis concentrent la mémoire berlinoise. Des arrivées triomphales d'Adolf Hitler dans l'aéroport du IIIè Reich, aux photos des aviateurs américains et des bombardiers US transformés en avions de ravitaillement pour la ville soumise au blocus de l'armée soviétique après la guerre. Maria Callas, Sophia Loren, Marlène Dietrich, les Rolling stones "atterrirent" à Tempelhof quand Berlin était coupée par le mur et encerclé par les frontières-barbelés de l'ex RDA. L'aéroport est un bâtiment exceptionnel aussi: 9000 bureaux environ, 7 hangars pour les avions, une façade courbe de 1234 mètres de long, 300 000 mètres carrés dont 247 000 sont accessibles à la location, note le Berliner Zeitung. C'est un des dix plus grand immeubles du monde et c'est certainement le plus vieux d'entre eux. Il devrait se transformer en centre de loisirs, d'attractions, de commerce en plein cœur de Berlin et rester probablement l'un des lieux privilégié des berlinois, de l'ouest tout au moins. Le Berliner Zeitung offre à ses lecteurs un dossier de témoignages des passagers de Tempelhof, une collection de souvenirs personnels, des voyages agités Berlin-Hambourg du groupe de rock die Tories dans les années soixante, à la rencontre du grand amour sur la ligne Berlin-Bruxelles de la Brussels airlines, la dernière compagnie aérienne à avoir utilisé la piste de l'aéroport aujourd'hui, en passant par les souvenirs des bombardements ou de la première ligne aérienne Berlin-Francfort en 1948.

Approche et atterrissage à Tempelhof (You tube de).

Une vidéo tournée pour la sauvegarde du trafic sur l'aéroport.

Réunion-débat contradictoire sur l'avenir de Tempelhof

--------*Le procès de Youssef al-Hajtib se termine devant la cour de Düsseldorf. Originaire du Liban, le jeune homme, étudiant en Allemagne, est accusé d'avoir préparé avec son complice Dschihad Hamad, deux attentats qui auraient pu se transformer en carnages, dans la gare de Cologne notamment, le 31 juillet 2006, rappelle Spiegel on line. Il avait été repéré par les caméras de surveillance, les bombes n'auraient pas explosé au moment voulu. Les détonateurs avaient été mal installés. Les attentats devaient être une revanche contre la mort d'al-Zarkawi, le chef d'al Quaida en Irak et la publication des caricatures de Mohamed. Le procureur prononcera son réquisitoire aujourd'hui, suivront les plaidoiries des avocats début novembre, le verdict serait rendu le 18. La peine devrait être lourde, al-Hajdib a déjà été condamné à la perpétuité par un tribunal libanais en son absence. Son complice, Hamad, a écopé quant à lui de 12 ans de prison. Les deux jeunes gens se renvoient mutuellement la responsabilité de l'organisation des attentats. Mais il est difficile pour la justice allemande de vérifier quoi que ce soit. Les avocats d'al-Hajtib assurent que les accusations de son complice ont été obtenues sous la torture. Les témoins libanais éventuels refusent de témoigner, par peur. Les juges allemands ont annulé un voyage prévu à Beyrouth, pour des raisons de sécurité. Les défenseurs de l'accusé assurent que leur client aurait lui même saboté les détonateurs des bombes pour éviter un bas de sang. Ceux qui ont connu al-Hajtib en Allemagne assurent qu'il étaient un musulman très croyant, mais n'est jamais apparu comme un avocat du Djihad, un partisans de Ben Laden. Sa famille dont il est le plus jeune des 13 enfants, se serait sacrifiée pour qu'il puisse partir faire ses études d'ingénieur en République fédérale. Une attente qui aurait dépassé le jeune homme et l'aurait conduit à s'engager sans réserve dans le militantisme pour y faire face. Lorsque son procès prendra fin, s'ouvrira à Düsseldorf celui du groupe de Sauerland. Ces trois jeunes terroristes, dont deux allemands d'origine que les services de sécurité avaient spectaculairement arrêté il y a deux ans, avant qu'ils ne passent à l'acte.-------* Élection d'Andrea Ypsilanti, les paris sont ouverts. La dirigeante du SPD en Hesse semble avoir calmé les dissensions avec l'aile droite de son son parti au lendemain de la signature de l'accord de gouvernement avec les verts qui devrait lui permettre, si aucune voix ne lui fait défaut, d'être élue ministre président du Land contre Roland Koch, CDU, le 2 novembre. Ce serait un véritable coup de tonnerre dans le panorama politique allemand. Les paris sont ouverts dans le Frankfurter Rundschau--------*Dédommagement des victimes de la faillite de Lehman Brothers. Les épargnants devraient être dédommagés partiellement mais jusqu'à 20 000 euros maximum, souligne l'hebdomadaire Focus. Certains d'entre eux avaient consacré toutes leurs économies à l'achat de titres de la banque d'investissement, « sans aucun risque » selon leurs conseillers bancaires-------*Le Yo-Yo VW se poursuit. Porsche a décidé de vendre des actions sur le marché pour calmer le jeu à la hausse et éviter une chute trop abrupte ensuite du cours de l'action, note le Süddeutsche Zeitung. Peine perdue. Après avoir déjà faussé hier les résultats de la bourse de Francfort en lui faisant afficher un plus lors qu'elle aurait dû être dans le rouge, l'action VW entrainait au contraire ce matin l'indicateur boursier Dax dans sa chute, faussant à nouveau le baromètre des valeurs plutôt à la hausse.

mardi 28 octobre 2008

Agressions dans les bus** "Pas de panique à Asse"** Plan de relance en gestation** Yo-Yo chez VW** Conseiller de la BCE à Goldman Sachs

Agressions en série contre les conducteurs de Bus à Berlin.On ne connait pas encore à Berlin une situation la parisienne ou l'on supprime les liaisons trop dangereuses, souligne-t-on à la régie des transports urbains (BVG). Mais la violence qui s'exerce à l'égard des conducteurs de bus est croissante, particulièrement inquiétante pour la BVG. 91 conducteurs de bus ont été attaqués au cours des huit premiers mois de cette année, rapporte le Tagesspiegl(Berlin). Contre 124 au cours de la même période en 2007. Un recul certes, mais la brutalité des agressions s'est accrue. Il y aurait eu au total 4576 blessés en 2007 dans l'ensemble des transports urbains en République fédérale, ou les statistiques officielle ne font pas de différence entre les personnels et les passagers. Berlin serait un cas à part en ce qui concerne les attaques de conducteurs. Dans les autres grandes villes allemandes elles sont beaucoup plus rares, qu'il s'agisse de Cologne, ou de Hambourg. A Bochum, Gelsenkirchen 256 accompagnateurs ont été investis dans les transports urbains et régionaux pour les sécuriser. La BVG souhaiterait également renforcer les personnels d'accompagnement dans ses bus. Mais les moyens font défaut.--------*Pas de panique sur le site de dépôt des déchets nucléaires de Asse. De nombreuses informations effrayantes sont parues récemment en ce qui concerne les dangers d'infiltration sur le site et les menaces de contamination de l'environnement, souligne le Frankfurter Allgemeine Zeitung. Mais là ou les futs de déchets sont entreposés les rayonnement sont largement au dessous des normes limites et ne menacent en rien le travail dans les galeries de la mine de sel. Les futs endommagés relèveraient par ailleurs des années soixante-dix, du passé donc. Il y a néanmoins de quoi se faire des soucis doit reconnaître le quotidien de Francfort -comme l'ont fait les autres médias avant lui. La société chargé jusqu'ici de l'exploitation du site a réparti dans d'autres sites en Basse Saxe des quantités de saumure contaminée extraites d'Asse, sans en informer les autorités. Les infiltrations permanentes dans une mine réputée imperméable au départ menaceraient plus la stabilité de la colline et des réseaux de galeries qu'elles ne seraient susceptibles de contaminer la nappe phréatique. Bref, en dehors du titre et de précautions de style, l'article de la Faz n'a toujours rien de rassurant ( voir le "point sur Asse").---------* Plan ou mesures de soutien à l'économie en gestation. Il n'y aura pas de réductions des impôts pour soutenir la conjoncture si l'on en croit le ministre des finances, Peer Steinbrück. La déduction fiscale des contributions versées aux caisses d'assurance maladie ne serait pas retenue non plus, contrairement aux vœux de certains experts, souligne le Bild Zeitung, qui plaide pour ce type de mesures. Steinbrück et la direction du SPD proposent à l'inverse des objectifs ciblés renforçant les investissements dans la protection de l'environnement ou pour la lutte contre le réchauffement climatique note Spiegel on line. Les incitations à l'achat de véhicules neufs "propres" en réduisant la taxe automobile qui leur est appliquée, les crédits pour la rénovation des équipements collectifs (écoles) et le développement des infrastructures (réseau routier), devraient également figurer dans les mesures de soutien à l'économie, face à la récession qui menace d'être sévère en Allemagne selon le Financial Times Deutschland. La négociation du catalogue de ces mesures de soutien va prendre encore quelque temps au sein du gouvernement, entre le SPD et la CDU. Mais certains commentateurs soulignent déjà ques les incitations à l'achat de voitures propres (petits véhicules) ne sont pas forcément ce qui convient à la gamme de modèles des constructeurs allemands (VW, Audi...) selon le Frankfurter Rundschau. Quant à la rénovation des équipements collectifs ce ne sera pas forcément simple car ils dépendent avant tout des Länder. Steinbrück met en garde par ailleurs contre un surcroit de confiance en l'état après avoir fait trop confiance au marché.--------*Les conseils de Goldman-Sachs. Angea Merkel et Peer Steinbrück rencontrent aujourd'hui la commission mise en place pour la réforme des marchés, qui sera dirigée par Otmar Issing, conseiller de Goldman Sachs. Celui ci fut économiste de la banque centrale européenne avant de rejoindre la banque d'investissement il y a deux ans ce qui lui avait valu quelques critiques dans les médias allemands, signale le Frankfurter Allgemeine Zeitung.-------* Le Yo-Yo VW fait la température à Francfort, c'est moins rose à Wolfsburg. Les spéculations sur le titre ont sauvé la bourse de Francfort du rouge. Sans l'action VW le Dax aurait chuté de 9 points remarque le Tagesspiegel. Le cours délirant à la hausse du groupe de Wolfsburg proviendrait de la chasse aux actions sur le marché, dans le contexte de la prise de contrôle de VW par la famille Porsche (75% des actions acquises ou en cours d'achat). 20% des titres étant détenus par le Land de Basse Saxe, il en reste environ 5/6% pour les autres acteurs du marché, d'où les cours sensationnels. Mais derrière, les cours de bourse, le décor est moins rose. VW comme les autres constructeurs est touché par la crise note le Financial Times Deutschland. La famille Porsche avec l'aide de Bruxelles veut rejeter à nouveau la "nouvelle loi VW" qui accorde un droit de veto au Land de Basses-Saxe sur les choix stratégiques du groupe même avec 20% des actions (contre 25% d'ordinaire). Les salariés et les syndicats de VW n'ont pas l'intention de baisser la garde contre les volontés du patron de Porsche, Wendelin Wiedeking, d'en finir avec les statuts particuliers du groupe qui renforcent, entre autres, les pouvoirs de syndicats souligne Junge Welt.

lundi 27 octobre 2008

Les managers, les juifs d'aujourd'hui** Grincements de dents au SPD en Hesse ** Plan bancaire en panne** Pocker Merkel-Sarkozy, suite** ICE sur le touche

Les managers stigmatisés comme "les juifs dans la crise des années trente" . C'est du moins ce qu'estime Hans-werner Sinn, le plus libéral des économistes allemands, chef de l'IFO, l' institut économique qui analyse régulièrement le moral des entrepreneurs. Il estime que l'on cherche toujours des têtes de turcs dans les périodes de crise et que les managers sont désignés coupables aujourd'hui, comme le furent les juifs durant la crise de 1929, rapporte die Welt. Des déclarations qui déclenchent une vague de réprobation, à commencer par celle du consistoire des juifs en Allemagne qui considère les propos de Sinn comme: "absurdes, complètement déplacés, insultant pour les victimes" et réclame des excuses. Excuses qu'Hans Werner Sinn a présenté dans la journée même, ndr du 28/10--------* La candidature d'Andrea Ypsilanti à nouveau affaiblie par les divisions internes du SPD. L'encre de l'accord conclu entre les Verts et le SPD qui doit permettre à Ypsilanti d'être élue ministre présidente du Land de Hesse était à peine sèche, que les polémiques au sein du parti social démocrate reprenaient de plus belle. Jürgen Walter, porte parole de l'aile droite du SPD, a refusé le poste de ministre des transports et des relations européennes qui lui était proposé, tandis que le ministère de l'économie est attribué à Herman Scheer, représentant de la gauche écologiste du parti. Ce sont deux responsabilités indissociables selon Walter, rapporte le Süddeutsche Zeitung.----------* La Deutsche Bahn s'emporte contre les constructeurs de l'ICE.

l'ICE le train à grande vitesse sur les rails (you tube de)
Une part de la flotte des ICE (70 trains) ont été retirés du service pour vérification de leurs essieux notamment. La DB menace Siemens, Alsthom, Bombardier, de leur réclamer des dédommagement pour défauts de fabrication note le Frankfurter Rundschau--------* Le plan de sauvegarde des banques allemandes semble dans l'impasse Après avoir tonné contre le secret bancaire suisse et provoqué un incident diplomatique, le ministre des finances allemand s'en prend maintenant aux banquiers allemands qui ne se pressent pas assez selon lui pour demander l'aide du fond de sauvegarde bancaire, alors que leurs établissements en auraient besoin rapporte l'hebdomadaire Stern. Une attitude irresponsable selon Steinbrück, qui tiendrait entre autres, selon lui, aux déclarations du chef de la Deutsche Bank, le banquier suisse Josef Ackermann, assurant que son établissement n'avait pas besoin d'aide de l'état et qu'il aurait "honte" d'aller quémander des fonds auprès des pouvoirs publics -déclaration contestée par l'auteur. Une attitude qui aurait eu un effet dissuasif sur les concurrents de la première banque allemande. Les conditions de l'aide public -limitation des revenus des dirigeants, remplacement des directions fautives- mises en avant par la gouvernement Merkel et le ministre des finances, Peer Steinbrück, seraient en fait la cause profonde des hésitations des banquiers, qui craignent une détérioration de l'image des banques concernées. Le sauvetage de la première d'entre elle, la Bayern LB qui s'est traduit ensuite par un affrontement public entre le gouvernement bavarois et la direction de la banque, a fait plutôt effet repoussoir. Peer Steinbrück condamne par ailleurs les récentes déclarations de Sarkozy -sans le nommer- dont les suggestions de "nationalisation" partielle de l'économie lui paraissent totalement déplacées. Certains analystes s'inquiètent par contre de ce que les banques français et anglaises soient à nouveau en train de prendre l'avantage au détriment des banques allemandes déjà fragiles, souligne die Welt. En France, en Angleterre et aux USA les gouvernements ont en effet renforcé d'autorité le capital propre des établissements bancaires jusqu'à un taux de 15% par rapports à leurs engagements à risque -en Allemagne, la Commerzbank afficherait actuellement un taux de 7,4%. Mais le gouvernement d'Angela Merkel s'est interdit jusqu'à présent toute intervention autoritaire.-------*Partie de poker Merkel-Sarkozy, suite. Le poids croissant du président français dans la crise sur la scène internationale est à nouveau souligné par de nombreux analystes et médias. L'image catastrophique que s'était taillé Sarkozy en Allemagne avant sa prise de présidence du conseil de l'Union s'est effacée selon Financial Times Deutschland. La Gauche, une partie de sociaux démocrates reprennent en partie ses suggestions sur la "réforme" du capitalisme, le poids de l'état, l'interventionnisme. Oskar Lafontaine s'instaure en avocat des thèses français en ce qui concerne la nécessité d'un gouvernement économique européen, note le Frankfurter Allgemeine Zeitung. Une idée déjà défendue par Joschka Fischer. Le tout irrite bien sur Angela Merkel, qui rejette pour l'instant toute intervention étatiste et s'oppose au gouvernement de la zone euro dont Sarkozy s'instaurerait volontiers premier ministre. La chancelière a l'art de temporiser, attendant la faute de l"artiste de l'improvisation" souligne der Spiegel dans son édition de ce lundi. Elle aurait pour l'instant l'avantage sur ces questions au sein de l'Union sur Sarkozy, et le président français devrait s'incliner lors du sommet extraordinaire des états membres le 7 novembre à Paris, qui préparera le sommet mondial de Washington le 15 novembre. Angela Merkel se serait engagée à ce que les processus de décision de la politique économique de l'Union européenne restent inchangés, les questions concernant l'euro restant du ressort d'une réunion informelle des ministres des finances des pays concernés. Le rôle de l'état, sa relation à la société, à l'économie privée, sur lequel insiste le président français sera cependant une des questions décisives du 21è siècle, souligne quant à lui le Tagesspiegel selon qui Sarkozy est de ce point de vue à la finance et à l'économie, ce que Wolfgang Schäuble est à la politique intérieure et à la lutte contre le terrorisme. L'un et l'autre sont les avocats du renfort étatique dans deux domaines bouleversés par la globalisation.

dimanche 26 octobre 2008

Horst Seehofer prend la tête de la démocratie chrétienne bavaroise

Horst Seehofer, a été élu samedi nouveau président de la CSU avec plus 90% des voix. Le parti démocrate chrétien bavarois a tenté de tourner la page ce samedi, après la défaite cuisante enregistrée aux dernières élections régionales avec un score de 43%, une chute de 17 points. Le congrès se tenait par ailleurs au lendemain du sauvetage douloureux de la Bayern LB, la banque bavaroise qui a contraint le ministre des finances bavarois, Erwin Huber, président de la CSU jusqu'au congrès à jeter l'éponge. Au passage la banque régionale a infligé sa première défaite au nouveau chef de la CSU en maintenant sa direction à son poste, contre ses vœux. Seehofer élu avec un peu plus de 90% des voix est un personnage charismatique, qui défend souvent les thèses de l'aile sociale de la démocratie chrétienne. Il a entamé son mandat en faisant preuve de modestie, il faut re-tresser les liens avec les électeurs et la base du parti, selon lui, rapporte Spiegel on line. Il parcourra donc la Bavières dans ce but en missionnaire dans les semaines à venir. Dans son adresse au congrès le Pasteur Dieter Breit, a souligné combien les leçons à tirer de la crise du parti pouvaaient être cuisantes. "C'est douloureux quand les changements ne renversent pas seulement ceux en qui on avait confiance, mais détruisent également la confiance elle même." Coup de pied de l'âne: Edmund Stroiber s'est fait sifflé par les délégués de Franconie (Nüremberg), la région de Günther Becsktein, son successeur, aujourd'hui démissionnaire. Alors que Beckstein, dont Seehofer va prendre la place était ovationné par le congrès. Une façon de rendre l'ex "roi de Bavières", un pur bavarois, responsable des déboires actuels de son parti et de solder ses comptes avec lui, qui rappelle aussi les antagonismes entre franconiens et bavarois.


La vidéo (nnredaktion, you tube .de) retrace le parcours de Seehofer, du ministère de la santé du gouvernment Kohl, à la tête de la Bavières en passant par le ministère de l'agriculture du gouvernement Merkel. Seehofer était déjà candidat l'an dernier au remplacement d'Edmund Stoiber à Münich. Il fut battu par le duo Beckstein/Huber après avoir encaissé une campagne de presse révélant sa liaison avec une aide parlementaire à Berlin et la naissance d'un enfant hors mariage...situation difficile pour un modèle de la démocratie chrétienne. Contraint de choisir, Seehofer a finalement opté pour sa famille.

vendredi 24 octobre 2008

Ypsilanti la "tête de mule"** ZDF remercie Heidenreich** Jours noirs pour la branche auto** Grèves pour l'IG Metall** Les banquiers bavarois mettent la CSU en échec** Cinq kilomètres à pied merci la DB

Dernière minute...l'accord SPD-Verts pour un gouvernement en Hesse a été conclu selon Spiegel on line--------*. L'alliance rouge-verte soutenue par la Gauche en Hesse se précise. Les négociations pour un programme de gouvernement entre les sociaux-démocrates du SPD et les Verts devraient se conclure aujourd'hui à Wiesbaden. Plusieurs points dont les travaux d'agrandissement de l'aéroport de Francfort et la répartition des ministères accrochaient encore hier soir. Andrea Ypsilanti, SPD, devrait ensuite présenter sa candidature au poste de ministre président du Land début novembre, contre Roland Koch, CDU, souligne le Süddeutsche Zeitung. Le parlement régional devra été convoqué en séance extraordinaire. Si elle est élue ce sera grâce au soutien des voix du parti la Gauche et le score se jouera à un ou deux voix près. Son succès marquerait la première alliance entre les Verts, le SPD et la Gauche à l'ouest de l'Allemagne contre la CDU et les libéraux. Une vrai révolution qui est en partie favorisée par la crise actuelle. Après avoir dû faire le gros dos pendant des mois sous le feu des critiques qui lui reprochaient de s'allier avec le parti d'Oskar Lafontaine, alors qu'elle avait exclu toute alliance de ce type pendant la campagne électorale, la "tête de mule" Ypsilanti serait finalement venue à bout d'un tabou enraciné dans la vie politique ouest-allemande ce qui pourrait à terme être utile à l'ensemble du SPD. A noter cette interprétation de l'hebdomadaire der Spiegel: Ypsilanti souhaiterait se faire élire début novembre afin de profiter de l'élection d'Obama aux USA qui va mobiliser les médias, afin que son alliance avec la Gauche fasse moins de bruit.--------*ZDF, la seconde chaine publique, remercie Eike Heidenreich. La présentatrice de l'émission "Lesen", "Lire", avait pris le parti de Marcel Reich-Ranicki, lorsque celui-ci avait refusé vertement le prix de la télévision allemande qui venait de lui être attribué, condamnant devant un parterre de personnalités médusées toutes les "conneries" qui sont diffusées par les chaines qui prennent "leurs spectateurs pour des idiots". Heidenreich avait assuré de son côté qu'elle avait honte de travailler pour ZDF où il faut se battre en permanence pour la culture et où les pires émissions ont droit au prime time, note le Tageszeitung. A-t-elle provoqué elle même son propre renvoi? La réponse de la direction de la chaine ne s'est pas faite attendre, l'animatrice de "Lesen" a été licenciée, elle venait d'être couronnée par la chaine SWF (Südwestrundfunk, Bad Würtenberg, Rheinland Pfalz) pour la qualité de son émission.
Eike Heidenreich s'explique sur la SWR (you tube),
avant son licenciement


---------*VW, Mercedes, la crise s'étend dans la branche automobile. Baisse des commandes, crise financière, couts toujours élevés des matières premières et du pétrole, rien ne s'arrange pour le groupe Volkswagen qui doit revoir pour l'instant ses objectifs en baisse. Même si le président du groupe, Martin Winterkorn, réaffirme le projet très ambitieux de produire 11 millions de véhicules à l'horizon 2018, contre 5 millions aujourd'hui, note le Frankfurter Allgemeine Zeitung. VW est la marque du groupe qui aurait le plus souffert de la contraction des marchés. Le cours toujours élevé de l'euro face au dollar bride ses ventes aux USA, en Angleterre au Japon et la crise financière freine les ventes en leasing. La marque devrait donc réduire sa production -comme Opel, ford, ou BMW. et licencier les 25000 salariés embauchés en contrat à durée déterminée qui travaillent dans les entreprises du groupe. Mercedes annonce de son côté à nouveau des résultats inférieurs aux prévision.s, rapporte le Financial Times Deutschland. Les bénéfices du groupe au 3è trimestre ont été réduits des 2/3 par rapport à 2007. La nouvelle tendance, voiture propre et écolo ne facilite pas les ventes. Le groupe a pratiquement liquidé ses participations étrangères (Chrysler, Mitsubishi), mais sa valeur en bourse a fondu de 80% par rapport aux meilleures années et certains analystes n'excluent plus que Mercedes puisse devenir la proie d'investisseurs, étrangers ou hostiles.---------*L'IG Metall, le syndicat de la métallurgie appelle à des grèves d'avertissement. Si les négociations entre le syndicat et le patronat de la métallurgie n'ont pas abouties avant le 31 octobre, l'IG Metall organisera les premières grèves d'avertissement du 1 au 7 novembre prochain. Le syndicat ne veut pas se laisser intimider par la crise financière et reproche aux patrons de l'instrumentaliser, rapporte le Tagesspiegel. Un représentant des employeurs de la métallurgie souligne de son côté combien la conjoncture et les baisses de production dans la branche automobile dégradent la situation des entreprises et rendent irréalistes les revendications de l'IG Metall d'une augmentation de 8% d'augmentation des salaires sur les deux années à venir. Ce sont les revendications les plus élevées avancées depuis ces seize dernières années, alors que nous entrons en phase de récession, souligne la fédération patronale de la métallurgie qui doit faire de nouvelles propositions la semaine prochaine.--------*Les caisses d'épargne et la direction de la banque de Bavières se confrontent au gouvernement régional à Münich. Le gouvernement bavarois et la CSU veulent la tête de la direction de la Bayern LB, au lendemain de sa requête de 6 milliards de crédits auprès du fond de sauvegarde bancaire, et après la démission du ministre de l'économie bavarois, Erwin Huber, CSU. Mais les caisses d'épargne régionales, qui détiennent la motié du capital de la banque, à parité avec le Land, s'y sont opposés au cours des négociations cette nuit. Les politiques sont repartis "bredouilles" note Spiegel on line. Une nouvelle réunion doit avoir lieu aujourd'hui. Mais les employés de la Bayern LB défendent leur patron qui est en train de "redresser la banque" alors que Seehofer -le chef de la CSU bavaroise- "voudrait la torpiller". --------*Cinq kilomètres à pied la nuit pour une jeune fille de douze ans, merci la Deutsche Bahn. Contrôlée dans le train qui la conduit de chez elle à son école de musique, une fillette de douze ans a été éjectée de la rame parce qu'elle n'avait pas de billet, en dépit des protestations des passagers. Elle a du rentrer chez elle à la nuit tombée. Cinq kilomètres à pied avec son violoncelle sur le dos. L'affaire a fait scandale rapporte le quotidien hambourgeois Hamburger Abendblatt qui signale que la DB s'est excusée auprès de la famille et que la contrôleuse a été suspendue. La fillette avait oublié sa carte d'abonnement à la maison.

jeudi 23 octobre 2008

Angela en Chine** Sécurité Peepshow à l'aéroport** Sommet scolaire, montagne et souris** Managers fautifs à la caisse** Polémique militaires/gouvernement autour de l'Afghanistan

Angela Merkel s'est envolée en Chine. La chancelière est à Pékin, elle a rencontré le premier ministre Wen Jiabao avec lequel elle s'est entretenue des moyens de renforcer la coopération entre les deux pays face à la crise souligne le Berliner Morgenpost. Sa visite, à la veille du sommet Europe-Pays asiatiques qui se tient vendredi est aussi un moyen de passer l'éponge sur les frictions entre Berlin et Pékin à la suite de la visite officielle du Dalaï Lama à la chancellerie. Les patrons de Siemens, Thyssen-krup, et de la BDI (fédération de l'industrie allemande) sont également du voyage----------*Levée de bouclier contre les passagers scannés et virtuellement deshabillés à l'aéroport. Trop c'est trop tonne-t-on chez les libéraux du FDP. Les membres du Bundestag s'emportent contre les tests en cours pour mettre au point des scaners dans les aéroports qui feront apparaitre, virtuellement parait-il, les passagers dans le plus intime appareil et révèleront du coup tout objet plastique, métallique, céramique indétectables autrement rapporte le Süddeutsche Zeitung. Les essais sont en cours à Francfort et dans le Brandenbourg selon la police fédérale. La commission européenne a donné le feu vert à ces "scaners à nus" du futur qui sont contraire à loi fondamentale allemande s'insurgent de concert les Libéraux, les sociaux démocrates, les Verts et la Gauche. Ils pressent le ministre de l'intérieur chrétien démocrate Wolfgang Schäuble de s'opposer à cette nouvelle mode européenne, caricaturée sous le terme: "Peepshow à l'aéroport". -----------*La "République allemande de la formation": beaucoup de bruit pour rien. Le sommet qui s'est tenu à Dresde hier avec la chancelière et les ministres-présidents des Länder a décidé de porter à 10% du PNB les crédits affectés à l'école et à la formation d'ici 2015, contre 6,2% aujourd'hui. La montagne a accouché d'une souris, estime pourtant le Frankfurter Rundschau qui souligne que les moyens, et le financement de cet objectif restent à définir. Il en est de même en ce qui concerne la perspective adoptée par le sommet de ramener de 17% à 8,5% la proportion d'élèves qui quittent l'école ou la formation prématurément. Les participants se sont félicités également du consensus auquel ils sont parvenus, autour du pacte fédéral de développement des grandes écoles, et pour la recherche et l'innovation. Rien de neuf là encore selon le quotidien de Francfort qui rappelle que le Bund, la fédération et les Länder s'étaient déjà mis d'accord sur ces questions en juin. C'est d'ailleurs le seul terrain sur lequel le Bund à la parole dans le domaine de l'école qui reste sous l'autorité des Länder à la suite de la réforme du fédéralisme. Quant à la perspective d'accroitre le nombre d'étudiants ayant accès aux grandes écoles, même s'ils n'ont pas passé l'Abitur (le baccalauréat), elle se heurtera à la politique sélective traditionnelle de la CDU sur cette question selon les experts. "Ce sommet ne sera qu'une note de bas de page insignifiante dans l'histoire de la formation," estime pour sa part le président de la fédération des enseignants, rapporte le Frankfurter Allgemeine Zeitung.-------*Les managers fautifs à l'amende à l'IKB Düsseldorf, devraient rembourser leurs tantièmes. La banque de crédit pour les entreprises de Düsseldorf, a été la première en 2007 à faire les frais des investissements aventureux sur le marché immobilier américain. Elle se retourne aujourd'hui contre son ex-président souligne le Süddeutsche Zeitung et réclame devant les tribunaux le remboursement des 805 000 euros de tantièmes qui lui avaient été versé. Elle exige également le remboursements de sommes allant de 600 à 450 000 euros de la part de plusieurs autres dirigeants ou ex-dirigeants. Les pertes de l'IKB se sont chiffrées à quelques 9 milliards d'euros. La banque liée au BDI, la fédération de l'industrie allemande, a été sauvée in-extremis de la faillite par les injections de crédits publics.--------*
Polémique de la fédération de la Bundeswehr avec le gouvernement à propos de l'Afghanistan. L'association qui représente les soldats et officiers de l'armée allemande estime que le gouvernement est en partie responsable de la mort récente de deux soldats de la Bundeswehr, victimes d'un attentat terroriste en Afghanistan. "Il est erroné en effet, selon le lieutenant Ulrich Kirsch, vice-président de la Bundeswehrverband, de jouer avant tout la carte militaire. Cette politique a déjà mené les USA à l'échec", rapporte le quotidien Junge Welt citant une interview parue dans la Neuen Passauer Presse. La grande coalition prétend que la mission de la Bundeswehr en Afghanistan relève à 80% de la reconstruction et de l'aide au civil, mais 80% de ses crédits sont engloutis par l'intervention militaire, selon l'officier qui demande à la chancelière de fixer une date pour la fin de l'engagement en Afghanistan. Le gouvernement a rejeté ces critiques "déplacées" par la voix de son porte-parole, Thomas Steg, selon qui: l'intervention "totalement irresponsable" de Kirsch est parfaitement incompréhensible pour les ministres.

mercredi 22 octobre 2008

La crise bancaire fait tomber Erwin Huber, ex président de la CSU, ministre des finances bavarois

La crise bancaire fait sa première victime politique. Erwin Huber, ex-président de la CSU et toujours ministre des finances du gouvernement bavarois, vient d'annoncer sa démission. Il était membre du conseil de surveillance de la Bayer BL, la banque régionale bavaroise dont le capital est détenu par les caisses d'épargne et le Land. La situation de la banque, la seconde banque régionale allemande et la première a demander l'aide du fond de sauvegarde instauré lundi, à hauteur de 6 milliards d'euros environ, ne lui laissait pas le choix. L'établissement doit ses pertes pour l'essentiel à des investissements "astronomiques" pour une banque régionale sur les marchés spéculatifs aux USA et en Islande notamment. Le coup est rude pour l'image de la Bavières, pour la CSU et les banques dites "publiques". Le parti libéral, qui négocie la constitution d'un gouvernement régional avec la CSU en Bavières au lendemain de la défaite enregistré par le parti démocrate-chrétien aux dernières élections régionales du 28 septembre, s'insurge contre "le scandale". L'élection du futur ministre-président bavarois prévue lundi prochain, pourrait être repoussée, rapporte le Frankfurter Allgemeine Zeitung.

Erwin Huber, Spot CSU de la dernière campagne électorale (You Tube).

La banque du Bund, la fédération, et des Länder, la Kfw, a de son côté été perquisitionnée aujourd'hui afin d'éclaircir les dessous des versements "indus" de 900 millions d'euros à la banque américaine Lehman Brothers, en faillite. La Bayern LB est la quatrième victime majeure de la crise de ces derniers mois. La banque du Land de Rhénanie westphalie, la West LB, a été sauvée par une caution de 5 milliards d'euros du Land et des caisses d'épargne régionales. Ses risques de crédits seraient estimés à 23 milliards d'euros, selon la première chaine ARD. L'IKB, établissement de crédit au petites et moyennes entreprises de Düsseldorf, a évité la faillite par l'injection de plus de 9 milliards de crédits de l'état, via la Kfw, avant d'être revendue 150000 euros à un fond d'investissement US Texan (!). L'établissement immobilier HRE n'a du son salut qu'à un plan de sauvetage et des cautions de l'état et d'un consortium bancaire à hauteur de 50 milliards d'euros, jusqu'à fin 2009. Sa faillite aurait pu ébranler le système bancaire allemand. Les certificats sécurisés de l'HRE sont souvent hypothéqués sur des biens publics et sont une "monnaie d'échange" entre banques -ces deux dernières banques sont des banques "privées".

FONDS D'ÉTAT, GOUVERNEMENT DE LA ZONE EURO, NOUVEAUX DUELS DANS LE DÉBAT PARIS BERLIN

Le discours du président français à Bruxelles n'a pas tardé à faire réagir Berlin. Sa proposition de fonds d'investissements étatiques destinées à protéger les entreprises nationales et de gouvernement politique de la zone euro, a été aussitôt repoussée par le porte parole du gouvernement Ulrich Wilhelm, note le quotidien financier Handelsblatt. Le gouvernement Merkel précise-t-il "ne juge pas utile de prendre de nouvelles mesures de protections pour les entreprises en plus de celles déjà en vigueur, qui concernent les menaces sur la sécurité intérieure et l'ordre public. La protection contre des prises de contrôles par l'étranger doit être conformes aux règles du marché intérieur" -le sauvetage d'Alsthom par Paris, empêchant sa prise contrôle par le groupe Siemens, rappelons-le, n'a pas été apprécié du tout en Allemagne. Les nouvelles propositions françaises, dont la constitution d'un gouvernement éconmique de la zone euro aux côtés de la BCE, ont déclenché une volée de bois vert du côté de l'aile libérale de la CDU et de la CSU, note Spiegel on Line. "La suggestion française de nationaliser en partie les entreprise pour les mettre à l'abri des fonds étrangers qui voudraient s'en emparer contredit totalement les bases même du succès de notre politique économique, selon le ministre de l'économie Michael Glos (CSU)". Sarkozy oublie que le "bien être" dans nombre de pays européens tient entre autre à "la volonté des capitaux étrangers d'investir chez nous", remarque Eckart von Klaeden, porte parole de la CDU pour les affaires étrangères. Son collègue Ruprecht Polenz souligne quant à lui qu'en remplissant de nouvelles outres avec un "mauvais vieux vin français", Sarkozy ne le rend pas meilleur. Du côté des libéraux du FDP Hermann Otto Solms estime lui qu'il vaudrait mieux d'abord avoir confiance dans le succès des plans de stabilisation des marchés bancaires en Europe.
"Il est difficile de classer" le président français souligne de son côté le Süddeutsche Zeitung selon qui: "il n'est pas le libéral que l'on croyait au départ vu de l'étranger, il n'est pas à gauche non plus. Il défend d'abord ses intérêts par tous les moyens". C'est en quelque sorte "un politicien de crise", toujours affairé. Pas un jour ne se passe sans qu'il ne trouve "un micro ou que ce soit pour avancer une nouvelle idée avec laquelle il souhaite sauver, le monde, l'Europe ou la France au moins". Et il faudra supporter cette agitation jusqu'à fin décembre, lorsque s'achèvera son mandat de président de l'Union. Die Welt voit en Sarkozy le porte parole des nouvelles "folies politiques". Il souligne que le président français n'explique ni "pourquoi les entreprises se priveraient de capitaux extra-européens alors qu'ils se font rares sur les marchés, ni en quoi un gouvernement commun des économies de la zone euro serait utile alors que les politiques financières des états qui la constituent se situent à des années lumières les unes des autres". Mais le président français se sert de la crise financière pour propager ses idées, l'interventionnisme, le protectionnisme, et pour contrecarrer ainsi les principes de la liberté des marchés de la concurrence, chers à sa collègue Merkel, résume le Financial Times Deutschland. Le quotidien financier souligne en même temps que Sarkozy n'oublie jamais de penser au duo Paris-Berlin et a pris sans hésiter la défense d'Angela Merkel au parlement de Bruxelles, face aux attaques du président du groupe parlementaire social démocrate, l'Allemand Martin Schulz.
Les propositions du président français ne paraissent pas du tout déplacées d'ailleurs à d'autres commentateurs. "Impossible de le freiner remarque le Frankfurter Rundschau, qui titre en français "L'Europe c'est moi" et constate que le sauvetage a moitié coordonné des banques européennes, comme la convocation d'un sommet mondial de la politique financière à laquelle l'Amérique a du se joindre doivent être portés à son crédit. Jamais l'Europe n'a été si présente sur la scène internationale", souligne le quotidien de la gauche libérale qui estime que Sarkozy est une chance pour l'Europe parce qu'il met le doigt sur ses véritables plaies, comprend les rapports de force au sein du capitalisme comme pas deux, ainsi que les vrais problèmes d'une union monétaire européenne sans ressort politique.
Le président français s'est taillé en fait depuis le début de la crise en Allemagne un nouveau profil d'homme d'état. En particulier lors de son intervention pour une réponse européenne à la crise bancaire (voir la revue de presse "la faute aux Allemands"). Il n'a plus ce profil calamiteux qu'il s'était collé lui même depuis l'affaire des infirmières roumaines et ses aventures people. Une nouvelle faute politique il est vrai peut lui faire à nouveau perdre cette avantage, aussi fragile qu'un parapluie sous la bourrasque. Mais il reçoit même aujourd'hui un coup de chapeau de la gauche, avec Oskar Lafontaine qui se félicite de ses propositions dans la Westdeutsche Allgemeine Zeitung -ce qui ne va pas faire monter la cote de Sarkozy à la chancellerie. La zone euro a besoin d'un gouvernement économique souligne le président du parti "la Gauche", sinon sa politique monétaire commune tourne dans le vide. Sarkozy est paradoxalement peut être plus "dans le vent de la crise " en Allemagne que le gouvernement lui même. Une première étude sur les réactions des citoyens face aux chaos actuels, conduite par le réputé institut Allensbach, souligne que 63% des Allemands sont favorables aujourd'hui à un renforcement de l'intervention de l'état dans le domaine de l'économie.

mardi 21 octobre 2008

Misère en Allemagne** Les banques des Länder dans le viseur** Le tabou de la bi-sexualité chez Haïder**Plan de relance ou pas?** RAF le film choque**

La misère croit plus en moyenne Allemagne que dans tous les autres pays de l'OCDE. L'écart entre les revenus des plus pauvres et des plus riches et la proportion de personnes vivant au dessous du seuil de pauvreté ont plus augmentés en Allemagne que dans les autres pays de l'OCDE, au cours de ces dernières années, selon les statistiques de l'organisation pour la coopération et le développement qui viennent d'être publiées, rapporte Spiegel on line. Le nombre de ménages vivant dans la misère a fait un bond de 6 à 11% entre 2000 et 2005, équivalent à sa croissance au cours des quinze années précédentes. Au début des années quatre vingt dix il était en proportion inférieur d'1/4 à celui de la moyenne des pays de l'OCDE. Il lui est supérieur aujourd'hui. L'inégalité des revenus qui était moins importante en République fédérale qu'ailleurs a suivi la même évolution négative. La croissance du nombre des ménages constitués de personnes vivant seules ou de parents célibataires a contribué notamment à l'accroissement de la misère. Celle-ci ne dépasse une durée moyenne de 2 ou 3 ans maximum que pour 2 à 3% des ménages concernés, soit moitié moins que dans la moyenne des pays de l'OCDE.----------*Fond de sauvegarde bancaire: les banques publiques et régionales sur la sellette. Les puissantes caisses d'épargne qui détiennent une part du capital des banques des Länder, ont donné le feu vert pour que ces dernières aient recours aux aides du fond de sauvegarde, disponibles depuis lundi. Mais visiblement les banques publiques ont quelques soucis d'image. Et plusieurs d'entre elles, dont la banque régionale de Bavières, la West LB et la Nordbank, auraient souhaité que toutes les banques des Länder entament cette démarche en même temps, pour éviter de se singulariser. La banque régionale du Bad Würtemberg, le Land de Günther Oettinger (CDU) s'y serait refusée, note le Süddeutsche Zeitung. Ces établissements sont en effet très liés aux politiques -le président de la BayernLB viendrait par exemple de démissionner de la CSU. Les ministres présidents des Länder et leurs ministres de l'économie sont associés de fait à leur gestion. Leurs avatars, qui ont toujours des conséquences sur les partis ensuite, sont redoutés pour cette raison. La CDU berlinoise par exemple ne s'est jamais remise de la faillite de la banque du Land pour spéculation et prévarication. Que ce soient les banques régionales qui demandent de l'aide, -la BayernLB en particulier, dans le royaume de la CSU-, fait donc mauvais effet, renforce le discrédit des établissements privés et donne une arme redoutable aux banques privées qui, comme la Deutsche Bank, s'affichent comme mieux gérées. Le parti la Gauche de Lafontaine vitupère lui contre les banques publiques qui se sont écartées de leur rôle de financement de l'économie régionale pour spéculer sur les marchés financiers mondiaux à leurs dépens.----------*Jörg Haider et le tabou de la la bi-sexualité. Chacun ses "soucis". Tandis que la France se penche sur la vie amoureuse de DSK et ses conséquences pour le FMI, la crise financière et la réputation de la France -aventure largement relayée dans la presse allemande- les médias berlinois , dont die Welt, s'interrogent sur le tabou régnant en Autriche autour de la bi-sexualité de Haider. Son secrétaire personnel, Stefan Petzer, 27 ans, qui va prendre la direction du parti, le BZÖ, était plus que son ami. Haider était "l'homme de ma vie" a révélé le jeune homme, qui porte le deuil comme une "seconde veuve". Haider a par ailleurs passé sa dernière soirée dans le café homo le plus connu de la région, buvant plus que de raison, avant l'accident fatal. Mais cette image de séducteur au dessus des normes et des sexes, qu'il ne dissimulait pas d'ailleurs, ne colle sans doute pas en Autriche avec celle de l'homme le plus aimé de Carinthie, bon mari et bon père de famille. Tout ça est de l'ordre du privé s'excuse en quelque sorte le Tageszeitung. Mais peut on comprendre Haider, qui est sans doute l'une des figures marquantes de l'après guerre en Autriche sans cette dimension personnelle? "Non, sans doute", estime le quotidien de la gauche alternative.---------*Plan de relance ou pas plan de relance? après le plan de sauvegarde des banques dont le montant fait tout de même quelques remous -480 milliards c'est beaucoup-, le gouvernement Merkel est confronté à la perspective de la récession en 1009. Après d'autres constructeurs, Opel et BMW, Ford annonce la réduction de sa production. Un plan de relance n'est pas jusqu'ici la tasse de thé d'Angela Merkel, au contraire. Mais les sociaux-démocrates, l'aile gauche en particulier, le parti la Gauche, et l'aile sociale de la démocratie chrétienne sont pour. La chancelière a donc demandé à Peer Steibrück(SPD), son ministre des finances et à Michael Glos(CSU), le ministre de l'économie de rassembler leurs suggestions pour la semaine prochaine. Selon le Berliner Zeitung, les réductions d'impôts (déduction des cotisations maladies volontaires), les crédits pour les travaux d'équipements, les incitations à l'achat de véhicules neufs, moins polluants, pourraient figurer parmi les suggestions. Et Glos (CSU) serait moins attaché que Steinbrück(SPD) à l'équilibre budgétaire horizon 2011.----------*Le film sur Baader-Mainhof fait toujours question. La veuve de Jürgen Pronto, le président de la Dresdner Bank assassiné par la RAF, a remis sa croix du mérite fédéral. Elle est choquée par la sortie du film de Bernd Eichinger qui illustre notamment en détail l'attentat et la mort du banquier, sans que "rien ne corresponde à la réalité", assure sa fille, Corina Pronto, note le Süddeutsche Zeitung. La famille s'insurge notamment contre le financement public de ce film, dont des extraits sont largement diffusés sur les chaines de télévision. Alors que ces fonds seraient plus utiles à la recherche sur les rapports de la Raf avec l'ex RDA assure la fille de Jürgen Pronto, dans un interview réalisé par Bettina Röhl, la fille d'Ulricke Meinhof.

lundi 20 octobre 2008

La Banque régionale bavaroise tête de liste** le SPD se rassure** Déchets nucléaires scandale bis** le sommet sur l'école laisse sceptique**

La Bayern LB, la banque régionale bavaroise, passe la première à la caisse. Le plan de sauvegarde des banques voté vendredi au Bundestag et ratifié au Bundesrat s'applique dés aujourd'hui. Le premier candidat pourrait être la Banque régionale de Bavières qui a enregistré plusieurs milliards de pertes (entre 2 et 5 milliards selon certaines rumeurs) à la suite de la faillite de Lehman Brothers, du krach en Islande, et des spéculations sur le marché de l'immobilier américain. Erwin Huber, ex-président de la CSU et ministre de l'économie bavarois reconnait dans un interview au Süddeutsche Zeitung, que la banque régionale est sévèrement touchée. L'image de la Bavières et de la CSU en prend un nouveau coup. Celle des banques régionales (détenues par les Länder et les Caisses d'épargne) aussi. Les conditions mises par le gouvernement pour obtenir une aide seraient "strictes". Les apports seraient plafonnés à 10 milliards d'euros par banque, 5 milliards pour le rachat de valeurs "pourries" note Spiegel on line. Les prêts, les injections de crédits, et les cautions de l'état impliqueraient un droit d'intervention des autorités en ce qui concerne la politique de la banque, les changement de managers, et la limitation de leurs revenus. Chaque banque veut éviter de se singulariser en ayant recours au fond de sauvegarde. Ce qui est néfaste pour l'image de marque. Plusieurs d'entre elles envisageraient donc la possibilité de se placer toutes ensemble sous la protection du fond, note die Welt. La Deutsche Bank, la première banque allemande a déjà annoncé par contre qu'elle n'avait pas besoin de l'aide de l'état. Les banques régionales de Hesse-Thuringe et du Bad Würtemberg n'auraient pas l'intention non plus d'avoir recours au fond. Les banques qui feront appel au fond de sauvegarde ne devraient pas être connues s'étonne par ailleurs le Tageszeitung. Leur nom et les crédits qui leur seront affectés resteront sous le sceau du secret. "Le capitalisme a gagné l'état", souligne le quotidien berlinois, selon qui une telle démarche n'existe qu'en Allemagne, les contribuables ont le droit d'alimenter le fond mais pas de savoir à qui il sert.---------*Le SPD rassuré par son congrès mais pour combien de temps? Les syndicats notamment restent sceptiques sur l'avenir du parti social démocrate au lendemain de la ratification par le congrès de sa nouvelle direction, Franck-Walter Steinmeier, candidat chancelier et Franz Müntefering, président du parti. "Les officiers d'état-major" de Schröder selon le Frankfurter Allgemeine Zeitung. Peer Steinbrück, le ministre des finances d'Angela Merkel sera le "troisième homme". Mais le SPD reste coincé entre ses deux principaux adversaires, Merkel à droite, Lafontaine à gauche. Et il a jusqu'à présent préféré polémiquer avec la Gauche qu'avec la CDU critique le chef de la confédération des syndicats allemands, Michael Sommer, selon Spiegel on line. Le sydicat de la métallurgie lui, conseille au SPD d'en finir une bonne fois avec la tendance "social-libérale" à la Schröder. Lafontaine souligne pour sa part que les promesses de renouveau ne se traduisent pour l'instant par rien de concret, à l'heure ou le SPD renforce l'engagement militaire de l'Allemagne en Afghanistan, contre la tradition pacifiste du parti.---------*Scandale des déchets nucléaires bis, Après Asse II, Morsleben Le ministre de l'environnement Sigmar Gabriel (SPD) met le doigt sur l'état inquiétant du site de dépôt des déchets nucléaires de Morsleben. C'est le second "scandale" après le site de Asse II, à quelques dizaines de kilomètres de Morsleben, qui a fait la "Une" ces derniers temps parce qu'il est devenu une vrai bombe à retardement, en raison notamment des inflitrations dans cette ex-mine de sel ou sont entreposés les futs de déchets, voir ma revue de presse à ce propos. Morsleben, qui fut le site de dépôt des déchets nucléaires de l'ex RDA menace également la région alentour pour les mêmes raions (inflitrations, inondations), les galeries de la mine risquent de s'effondrer. Les révélations de Gabriel largement diffusées à la presse visent en particulier Merkel, sans qu'il le dise. La chancelière était ministre de l'environnement du gouvernement d'Helmut Kohl et a donné le feu vert à la poursuite de l'exploitation du site alors que les spécialistes sonnaient déjà l'alarme. En quatre ans, à partir de 1994, les déchets entassés à Morsleben par l'industrie de l'atome ouest allemande dépassèrent de loin ceux qui avaient été déposés en vingt ans sous le régime de l'ex RDA, note der Spiegel dans son édition papier de ce lundi. Un nouveau scandale que pourrait utiliser le SPD face aux industriels producteurs d'énergie, qui espèrent la fin de la stratégie "de sortie de l'atome" après les élections de 2009, note die Welt.--------*Sommet sur la formation, l'Allemagne plus divisée que jamais. Le sommet convoqué par Angela Merkel le 22 octobre à Dresde, vise à relancer l'investissement dans les domaines de l'avenir que sont l'école, et la recherche. Les Länder et le Bund, la fédération, doivent conjuguer leurs efforts pour faire du système de formation allemand l'un des meilleurs du monde, souligne Anette Schavan (CDU), ministre de l'éducation d'Angela Merkel, dans le Tagesspiegel. La chancelière veut faire de l'Allemagne la "République de la formation". Les résultats probables du sommet sont pourtant douteux. Les crédits qui devraient être affectés à l'éducation pour satisfaire les besoins de la crèche à l'université, s'élèveraient à 35 milliards d'euros d'ici 2010, signale le Tagesspiegel. Or le compte n'y sera pas. A fortiori au lendemain de la crise financière actuelle. Merkel proposerait 10 milliards de crédits aujourd'hui. Les points de vue divergent par ailleurs sur de nombreuses questions de fond entre Länder, partis, éducateurs, élèves et parents. Les partisans de l'école à plein temps militent pour la poursuite de la réforme. Mais les sceptiques estiment maintenant qu'il faut maintenant mettre la pédale douce, et s'investir sur d'autres priorité. 1/4 des écoles fonctionneraient à plein temps aujourd'hui. Les partisans de la fusion des trois établissements de niveaux différents: Hauptschule (collège élémentaire), Realschule (collège d'enseignement général), Gymnasium (lycée), en un collège unique s'affrontent avec les défenseurs du lycée, réservé aux meilleurs élèves, qui peuvent être sélectionnés à l'école élémentaire dés l'age de 8/9 ans. A Berlin par exemple, le Schulbeirat (conseil d'éducation) du Land est favorable à la supression des Gymnasium, comme le parti la Gauche qui gouverne la capitale allemande avec le SPD. Mais le ministre de l'éducation berlinois, comme la le président de la commission des parents d'élèves s'opposent à cette politique, souligne le Berliner Morgenpost.

dimanche 19 octobre 2008

SPD, deux anciens pour un nouveau départ**

Le SPD prend un "nouveau départ". On refait du neuf avec de l'ancien. Kurt Beck est définitivement passé à la trappe. Le changement de direction du parti social démocrate a été parfaitement réussi samedi. Franz Müntefering, président du SPD lorsque Gerhard Schröder était chancelier a été ré-élu président du parti avec 85% des mandats environ. Un score très respectable. Franck-Walter Steinmeier, ex bras droit du chancelier Schröder et ministre des affaires étrangères d'Angela Merkel, a été désigné quant à lui candidat chancelier pour les élections de septembre 2009 avec 95% des mandats. L'un et l'autre ont promis au parti un nouveau départ, de nouveaux succès souligne Spiegel on line.. Kurt Beck, renversé par un putsch il y a un mois n'assistait pas au congrès. L'aile gauche du parti qui n'avait pas trop apprécié le coup contre Beck a évité toute confrontation. Elle n'est pas au mieux avec Müntefering, "père" et défenseur intransigeant avec Steinmeier de la politique de réformes sociales impulsée par le chancelier Schröder qui a coûté au SPD une part de son électorat. Mais, c'est une concession à son égard, les "schroederiens" ont repris le parti en main ne touchent pas au "programme de Hambourg" qui reste la référence du parti. Il avait été adopté sous la présidence de Beck et contre la volonté de Müntefering à l'époque vice-chancelier et ministre du travail du gouvernement Merkel. Il a redonné un ton gauche au SPD, après la période Schroeder. L'aile gauche du parti renonce donc aux luttes de courant pour le moment, le but est de reprendre le pouvoir, note le Tageszeitung. Le parti semble bien parti donc pour les prochaines élections à la chancellerie en 2009, soulignent les médias à l'unisson. S'ils n'ont jamais été tendres avec Beck, ils semblent des plus ouverts à l'égard de ses successeurs. La crise financière, et la fin du libéralisme échevelé seront favorables au SPD dans les mois qui viennent estime l'hebdomadaire die Zeit. "C'est parti oui, mais pourquoi faire", s'interroge, plus sceptique, le quotiden berlinois der Tagesspiegel, qu souligne que les sociaux-démocrates n'ont pas effacé leurs divergences sur des sujets sensibles tels que la recette à 67 ans ou la privatisation des chemins de fer, et qu'ils n'ont pas non plus de recette miracle face à la crise, pour les mois qui viennent.

LA CRISE FINANCIÈRE ET LE DUEL DU DUO FRANCO-ALLEMAND

Le refus par Angela Merkel du fond de sauvetage européen suggéré par Paris a tendu les relations au sein du couple franco-allemand dés le début de la crise. La politique de la chancelière a donné lieu a des interprétations différentes. Le blog de Gilles Bridier sur Rue 89, « Echaudée par l'Europe, Merkel ne veut pas du pot commun » en est un bon exemple. Il faut lire également le blog "Ma semaine Allemande" d'Edouard Husson, sur le site de Marianne. Je ne pense pas en ce qui me concerne que ce soient pour l'essentiel les feux de la campagne électorale déjà allumés en Allemagne pour les élections fédérales de l'an prochain qui ont conduit la chancelière à refuser de « payer » pour les autres pays européens, afin de rassurer les épargnants allemands -même si cela a joué bien sûr. Lire à ce propos mon billet sur mon Berlin Blog

samedi 18 octobre 2008

LES ENTREPRISES ALLEMANDES DIVERSEMENT TOUCHÉES PAR LA CRISE

La crise des marchés financiers n'est pas résolue, et ce sont maintenant ses effets qui s'annoncent sur l'économie dite "réelle", la production, le commerce. L'année prochaine sera pour les plus optimismes une année croissance nulle (!) en Allemagne. Le ralentissement se faisait sentir d'ailleurs depuis le début de l'année 2008 pour certains secteurs. Lire sur mon Berlin Blog un petit voyage à travers les entreprises, diversement touchées par la crise financière. Il reprend un papier paru dans la Croix, Vendredi 17.

vendredi 17 octobre 2008

La colère de Marcel Reich Ranicki** Vote du plan de sauvegarde** La Deutsche Bank fait de la résistance** Les salariés victimes de la pression fiscale** Polémique à propos du jubilé de la bataille de Teutoburger Wald

La colère du "pape de la littérature" Marcel Reich-Reinicki contre la TV allemande ne retombe pas. L'écrivain et critique littéraire le plus célèbre d'Allemagne, 88 ans, polonais d'origine, ne perd rien de sa verve contre les "saloperies" que diffusent régulièrement les grandes chaines de télévision, en prenant leurs spectateurs pour des "imbéciles" résume-t-il dans le Bild Zeitung aujourd'hui. Il avait refusé avec un punch étonnant, et devant un public ébahi, le prix de la télévision qui lui était attribué samedi dernier à Cologne. Je n'ai rien à voir avec ce cirque assenait-il avec vigueur face aux président des chaines ARD, ZDF, RTL, faisant au passage au contraire l'éloge des programmes de la chaine franco-allemande Arte. Reich-Ranicki se moque également de ceux qui ont vanté sa réaction courageuse. "Courageuse mais qu'est-ce que cela veut dire? On a l'impression que la Gestapo règne encore en Allemagne. Quel courage y-a-t-il à dire que l'on trouve la télévision allemande mauvaise! J'ai été applaudi pour n'avoir rien dit que de très banal"!
Marcel Reich-Ranicki refuse le prix de la télévision à Cologne (You Tube).


Vote du plan de sauvetage au Bundestag et au Bundesrat. Le plan de sauvegarde du système bancaire du gouvernement Merkel était à l'ordre du jour des deux chambres ce matin et devrait être ratifié dans la journée en procédure d'urgence. Angela Merkel a obtenu l'accord des Länder réticents hier en acceptant que leur participation soit plafonnée à 7,7 milliards d'euros chacun, dans le cadre des 35% du total du montant du plan (480 milliards, et 20 milliards de couverture) rapporte Spiegel on line. L'aide qu'ils devront apporter aux banques régionales (des Länder) le sera sous leur contrôle. Ils auront par ailleurs droit de regard sur l'utilisation du fond de garantie. La SPD, la CDU et la CSU ainsi que le FDP, même avec des réserves voteront le plan du gouvernement. Les Verts voteront contre, car ils estiment que le plan ne donne pas les moyens au parlement et au gouvernement de contrôler l'usage des fonds de sauvetage qui seront attribués aux banques à leur demande note le Financial Times Deutschland. La Gauche rejette également le plan de sauvegarde, estimant que c'est un chèque en blanc accordé aux banques qui n'entrave en rien leur pouvoir et ne met pas un point final aux dérives de la dérégulation des marchés financiers.--------*La Deutsche Bank fait de la résistance . Le président de la première banque allemande, le banquier suisse Josef Ackerman, ne veut pas de l'aide financière proposée par le gouvernement aux banquiers par l'intermédiaire de son plan de sauvetage. La Deutsche Bank n'en aurait pas besoin selon lui. Sous-entendu: à l'inverse des établissements dont les pouvoirs publics ont en fait la responsabilité, les banques régionales des Länder notamment. C'est une manière de renvoyer la balle au gouvernement Merkel qui veut conditionner son aide à un droit de regard sur la composition de la direction de la banque concernée et met en cause par ailleurs les revenus et les bonis encaissés par les managers des grandes banques...dont ceux des membres de la direction de la Deutsche Bank notamment (33 millions d'euros l'an dernier environ). Ackerman n'en assure pas moins que la direction de sa banque renoncera cette année à la moitié de ses revenus, note Spiegel on line. Un signal adressé aux politiques sur la ligne rouge à ne pas dépasser.---------*Le système fiscal allemand pénalise les salariés et favorise les possédants selon l'OCDE. Les recettes fiscales provenant des biens des contribuables (propriétés, fortunes, héritage) sont très minimes en Allemagne. Elles représentent 2,5% des impôts, et 0,9% du PIB, contre une moyenne de 2% du PIB dans les 28 états pris en compte par l'étude de l'OCDE, rapporte le Frankfurter Rundschau. En ce qui concerne le taux de fiscalisation des biens par rapport à l'ensemble des recettes fiscales, seuls le Mexique, l'Autriche, la Tchéquie font encore moins que l'Allemagne. Celle-ci avec 2,5% est très loin de la Suisse ou de la France, ou les impôts sur les biens représentent 8% des recettes fiscales, comme des USA, où ils s'élèvent à 11,1%. Ce sont les salariés qui font en gros les frais de cette politique. Ils perçoivent toutes charges déduites moins de la moitié de leur salaire brut. Le taux de prélèvement global sur les salaires (impôts, contributions sociales) s'élève en Allemagne à 52%, contre 37,6% en moyenne dans les pays de l'OCDE. L'organisation de coopération et de développement recommande donc à l'Allemagne d'accroitre la pression fiscale sur les biens et fortunes.---------*Polémique d'archéologues à l'occasion du jubilé de la bataille de Teutoburger Wald. Les Germains emmenés par leur chef Arminius écrasèrent dans la bataille, en l'an 9, il y a deux mille ans, les trois légions romaines de Varus qui rassemblaient environ 20000 hommes. Mais le lieu exact du "point zéro de l'histoire allemande" fait l'objet de polémiques parmi les archéologues qui vont se réunir à Halle pour le premier congrès d'archéologie du Moyen-âge. La bataille n'aurait pas eu lieu dans la forêt de Teutoburger Wald mais sur ses contreforts, le mont Kalkrieser Berg, rapporte die Welt. Les légions romaines prises en embuscade par les Germains, n'auraient pas pu déployer leurs forces, n'ayant aucun chance pour cette raison d'échapper à leurs ennemis.

mercredi 15 octobre 2008

Impair pour Angela** Suicide plutôt que maison de retraite** Le commissaire de Tatort candidat de "la Gauche"** 19 thèses pour l'école

Boulette au Bundestag pour Angela Merkel. La chancelière qui a présenté ce matin au Bundestag le projet de loi de sauvegarde du système bancaire a fait part dans son discours de son intention de nommer l'ex président de la Bundesbank, Hans Tietmayer, à la tête de la commission chargée d'envisager la réforme des marchés financiers. Le SPD n'avait pas été consulté et a décidé sous pression de son groupe parlementaire de ne pas soutenir sa proposition souligne Spiegel on line. Lafontaine, chef du parti "la Gauche", est monté quant à lui au créneau citant les écrits de Tietmayer sur la prééminence des marchés sur le politique...ce qui aurait fait selon lui de Tietmayer le pire des président de la commission en question. Mais surtout Angela Merkel ne savait pas visiblement que Tietmayer était membre du conseil de surveillance de Hypo Real Estate, la banque au bord de la faillite que le gouvernement et les banques doivent sauver avec un concours de 50 milliards d'euros d'ici fin 2009! Tietmayer annonçait peu après sa "démission" anticipée de la commission qui n'est pas encore constituée, mais la chancelière a perdu du coup quelque peu la face.--------*Plutôt la mort que la maison de retraite. Les cas de suicides de séniors qui veulent éviter le placement en fin de vie augmentent. Selon les statistiques officielles 9402 personnes se sont suicidées en 2007, dont 42% avaient plus de 60 ans. Elles redoutent d'être parquées dans établissements ou leurs conditions de vie seront repoussantes, rapporte le Tagesspiegel. Alors que le nombre des suicides s'est réduit à peu près de moitié depuis les années quatre-vingt, il augmente chez les personnes âgées. Et leur nombre officiel serait largement inférieur à celui des personnes qui ont choisi de mettre fin à leurs jours avec des médicaments divers, et dont les médecins traitants déclarent la mort "naturelle". L'ancien ministre de l'intérieur de Hambourg a mis au point quant à lui une machine qui permet d'aider les personnes en fin de vie à se supprimer. Elle devrait servir au malades incurables et serait utilisée également en tant qu'arme de suicide "préventif".-------*Peter Sodann, acteur venu de l'ex RDA présenté par la Gauche à la présidence de la République. Bien connu de tous les téléspectateurs, Sodann incarne le commissaire de police du célèbre feuilleton "Tatort". Il a connu la prison dans l'ex Allemagne de l'est, alors qu'il avait 25 ans, en tant qu'ennemi de l'état. Il fut ensuite espionné par des dizaines d'agents de la Stasi, la police politique de l'ex RDA tristement célèbre. "Comment a-t-il pu ensuite tomber dans les bras de la Gauche", qui est en partie constituée du parti néo-communiste, issu du SED d'Erich Honnecker, s'interroge le quotidien de Hambourg le Hamburger Abendblatt.. Sodann dit vouloir défendre l"Utopie d'un monde plus juste et plus pacifique". Il n'a bien sûr aucune chance d'être élu face à Horst Köhler(CDU) et Gesine Schwan(SPD). Déjà pressenti par la Gauche pour les élections présidentielles de 2005 il avait finalement retiré sa candidature, après avoir été menacé notamment par la chaine de télévision MDR de perdre son rôle dans le feuilleton "Tatort". Je préfère être un acteur qui pense politique qu'un politicien qui fait du théâtre avait-il dit. Il a depuis quitté son rôle et aurait "sérieusement réfléchi" cette fois avant de s'engager.---------*Dix neuf thèses pour sauver l'éducation. École à plein temps, titularisation des professeurs dans leur poste, rénovation des établissements scolaires, figurent parmi les 19 impératifs mis en avant dans un document pour "l'avenir de l'école" publié par des spécialistes rassemblés dans le "conseil pour l'avenir de Francfort". L'éducation scolaire est trop technocratique, selon eux, et réduite aux compétences à la concurrence et à l'acquisition de connaissances, rapporte die Welt. La formation de la personnalité des enfants et des jeunes reste trop souvent déléguée aux familles qui remplissent insuffisamment cette tâche. Les professeurs devraient par ailleurs être mieux traités, bénéficier de conditions de travail satisfaisantes, d'une formation permanente qui doit être profondément renouvelée. Ce sont là autant de réformes radicales, indispensables afin que l'Allemagne se hisse au niveau des critères en vigueur internationalement dans l'enseignement, estime le conseil de Francfort.

mardi 14 octobre 2008

Les banquiers à l'amende** Résistance dans les Länder** Autocritique du président de la Commerzbank** Attac sommeille pendant la crise** Stages en surplus pour les apprentis

Les banquiers fautifs mis à l'amende. La chancelière veut imposer des conditions à l'accès à l'aide de l'état. Le ministre des finances, Peer Steibrück veut limiter les revenus des banquiers qui y feront appel à 500000 euros par an. Les bonus qui récompensent les prouesses des établissements d'investissements sur les marchés financiers seraient interdits, de même que les versements de dividendes aux actionnaires, souligne le Berliner Zeitung. Les bonis encaissés par les 13500 banquiers d'investissements de la Deutsche bank en 2006 s'élevaient ainsi à quelques 5,6 milliards, soit 415000 euros chacun, note le Süddeutsche Zeitung. Le quotidien de Münich suggère que les banquiers soient contraints dorénavant de verser une taxe de solidarité pour contribuer au plan de sauvetage des marchés financiers. Le président de la Deutsche Bank, le banquier suisse Josef Ackerman est particulièrement visé. Il touche environ 14 millions d'euros, un "salaire" qui est 40 fois supérieur à celui du chef de la Bundesbank, Axel Weber, 370000 euros. Une somme qui devrait constituer le plafond des revenus perceptibles des banquiers dans les cinq ans à venir, selon le Süddeutsche Zeitung. Le surplus serait versé dans un fond destiné à rembourser à l'état les créances impayées des banques qui feront appel à ses services. --------*Appelés à contribution, les Länder font de la résistance. Le paquet d'aide financière de 500 milliards devrait être réparti entre le Bund, la fédération (65%) et les Länder (35%). Mais les premières protestations se sont faites entendre dés hier. Le plan est l'affaire du Bund, estime ainsi Horst Seehofer, ministre de l'agriculture du gouvernement Merkel et futur ministre président de Bavières rapporte Spiegel on line. Un point de vue que partage son collègue le ministre président démissionnaire, Erwin Huber. Une résistance qui a déjà trouvé de l'écho à Hambourg, et en Thuringe.---------* Le président de la Commerzbank fait son autocritique. Klaus-Peter Müller assurait en début d'année que les marchés financiers allaient se stabiliser, il reconnait son erreur dans le Bild Zeitung. Mais il renvoie l'essentiel de la faute sur les Américains et leur refus d'éviter la faillite de la banque Lehman Brothers. Il reconnait cependant que les banquiers ont faillit en laissant proliférer des titres si compliqués que les acheteurs étaient incapables de comprendre leur fonctionnement. Ils ont perdu ainsi le contrôle de la mesure et des marchés. Mais, assure-t-il, il ne faut pas généraliser les responsabilité des fautifs et mettre injustement l'ensemble de la profession en accusation. Les millions de clients de la Commerzbank gardent confiance dans son établissement, selon lui.---------*Attac sommeille pendant la crise. Alors que la conjoncture devrait être particulièrement opportune pour l'organisation critique de la globalisation, c'est plutôt le silence. Le mot d'ordre d'Attac, "Fermer le Casino" des marchés financiers, laisse nombre de ses membres sur leur faim. Ils estiment que c'est un peu court. La revendication couvre par ailleurs la divergence entre ceux, radicaux, qui prônent la fermeture des bourses et veulent abolir le capitalisme et ceux qui se contenteraient d'un contrôle renforcé pour le réparer. Le malaise proviendrait entre autres d'un renouvellement des générations à la tête de l'organisation, les fondateurs du mouvement en Allemagne ont pris du recul, note le Tageszeitung, rendant compte de l'assemblée de plusieurs centaines de militants d'Attac à Düsseldorf.-------*Plus de place d'apprentis offertes que d'apprentis disponibles. Bonne nouvelle pour les jeunes qui arrivent sur le marché du travail, pour la première fois depuis 7 ans il n'y a pas pénurie d'embauche. 14500 apprentis étaient certes encore à la recherche d'une place le 30 septembre. Mais ils sont 18200 de moins que l'an passé et 19500 postes étaient toujours disponibles rapporte die Welt. A l'est de l'Allemagne cependant il manque 1600 places face à la demande et ceux qui veulent absolument avoir un stage devront donc passer à l'ouest! L'apprentissage à l'entreprise est considéré comme un des fleurons de la formation en Allemagne. L'adéquation entre l'offre et la demande cette année tient entre autres à la réduction des générations montantes, au fameux "tournant démocraphique".--------*Grèves à Berlin dans les crèches, les services publics. Le mouvement de revendication pour les hausses de salaire, entamé depuis des mois dans la capitale allemande se poursuit cette semaine avec des arrêts de travail dans les crèches, les services d'immatriculation des véhicules, ou chez les agents qui verbalisent les contrevenants aux règles de la circulation en ville. Les 5000 enseignants employés du Land ont également rejoint le mouvement, signale le Tagesspiegel.

lundi 13 octobre 2008

LE GOUVERNEMENT ALLEMAND ADOPTE UN PLAN DE SAUVEGARDE DE 500 MILLIARDS D'EUROS

Angela Merkel a présenté aujourd'hui lors d'une conférence de presse expresse, le plan de sauvegarde destiné à stabiliser à nouveau le systèmes bancaire et financier allemand, dans le cadre des mesures décidées ce week-end par les états membres de la zone euro. C' est une « première pierre dans l'adoption de nouvelles règles des marchés financiers », affirme-t-elle. La deuxième étape devra renforcer dans la concertation le « contrôle des autorités financières internationales sur les marchés de la planète et y assurer la garantie des échanges ».
Le plan de sauvegarde allemand consiste pour l'essentiel en une caution par l'état des échanges sur les marchés inter-bancaires, gelés depuis des semaines. Le Bund(65%) et les Länder(35%) se portent garant jusqu'à 400 milliards d'euros des sommes et titres qui y seront échangés, afin que les banques reprennent confiance entre elles, réaniment leurs commerce réciproque et puissent ainsi s'approvisionner en liquidité pour faire face à leurs engagements financiers -les banques qui disposent de fonds les prêtant à court terme à celles qui en ont besoin.

80 milliards d'euros sont destinés à la re-capitalisation des banques en difficultés. L'état pourra prendre à cette occasion une participation dans le capital des établissements qui feront appel à son aide en échangeant le crédit qu'il apporte contre des actions de la banque concernée. Une « assurance » du plan de sauvegarde enfin, d'un montant de 20 milliards d'euros, complète le tout.

Le montant du plan s'élève au total à 500 milliards d'euros, soit environ deux fois le montant du budget fédéral (286 milliards en 2008). Comparé au plan français de 380 milliards d'euros, les montants des deux plans seraient équivalents en proportion des Pnb respectifs des deux pays -2800 milliards de dollars pour l'Allemagne, 2500 pour la France environ-, selon le ministre des finances d'Angela Merkel, Peer Steinbrück (SPD). Le plan allemand équivaut en gros (en dollars) au plan de 700 milliards mis en oeuvre aux USA par la gouvernement Bush et voté, avec quelques difficultés, par le congrès le 2 octobre. Il constitue la panoplie des mesures financières les plus importantes jamais prises depuis la seconde guerre mondiale en république fédérale.

Quel chemin parcouru en trois semaines! Le ministre des finances Peer Steinbrück, rejetait en effet encore tout plan de sauvegarde identique à celui des Américains lors de son discours au Bundestag le 25 septembre dernier. Il soulignait la responsabilité particulière des banques et des marchés financiers US dans la crise. Celle-ci était alors selon lui pour l'essentiel un « problème américain » et ne concernait pas directement le système bancaire allemand, réputé stable.
Le plan allemand d'aujourd'hui s'inspire notamment des mesures pour lesquelles plaidait le premier ministre britannique Gordon Brown depuis la semaine dernière, afin de redonner confiance aux marchés, dans le cadre d'un plan européen appliqué dans chaque état membre de l'Union. Une démarche face à laquelle la chancelière allemande affichait un certain scepticisme jusqu'à ces derniers jours, après avoir rejeté d'emblée un fond de sauvetage européen envisagé un temps par la France, lors du sommet du G4, rassemblant les pays de l'Union européenne membres du G7, le 4 octobre à l'Élysée.

La loi de financement et de réglementation du fond exceptionnel de sauvegarde adopté ce matin en séance exceptionnelle par le gouvernement d'Angela Merkel sera soumis vendredi au vote du parlement à Berlin. Adopté il fera loi jusqu'à la fin de l'année 2009. Les charges nouvelles qu'il implique et les emprunts auxquels il contraindra l'état à avoir recours pour sa mise en oeuvre repoussent l'objectif d'équilibre budgétaire à l'horizon 2011, poursuivi jusqu'alors par le gouvernement d'Angela Merkel.

Lire notamment die Süddeutsche Zeitung
Lire également Spiegel on line

vendredi 10 octobre 2008

Panique suite à Francfort** les banques privées en quête de clients** Lafontaine pose à l'européen** Merkel redonne espoir à l'est** Hambourg les Verts restent au charbon

Panique et pessimisme à la bourse de Francfort. Les plus optimistes se contentent d'annoncer que c'est aujourd'hui vraisemblablement que l'on va toucher le fond, avant de remonter...mais cela fait déjà plusieurs jours qu'ils le répètent. Les analystes pointent la responsabilité des banques qui bloquent le système en ayant gelé totalement le marché inter-bancaire. L'approvisionnement en liquidité est du coup asséché. Les banques qui encaissent les crédits injectés sur le marché par la banque centrale européenne par ailleurs les conservent et ne les redistribuent pas sous forme de crédit aux entrepreneurs. Comble de cynisme certaines re-déposeraient ces fonds à la BCE à leur tour, pour encaisser les intérêts. Certains analystes estiment que la BCE devra bientôt passer par dessus les banques nationales pour atteindre les entreprises qui ont besoin de liquides.-------* Les banques publiques et coopératives "renforcées" par la crise. La Deutsche Bank, la première banque privée allemande décide de renforcer ses activités vis à vis des particuliers (1/5 de son activité actuelle), rapporte le Frankfurter Allgemeine Zeitung. Les dépôts des clients en Allemagne (équivalent à 1000 milliards environ) sont en effet considérés à nouveau comme la meilleur bouée de sauvetage en cas de naufrage bancaire comme c'est la cas actuellement. Or ceux ci sont le talon d'Achile des établissements privés -ce qui explique pourquoi les banques françaises, BNP, Société Générale font figure ici d'établissements modèles. Les banques publiques, caisses d'épargne, banques coopératives, banques régionales drainent l'essentiel de la clientèle particulière en Allemagne -et des crédits aux particuliers. Un mouvement que renforce la crise actuelle souligne Spiegel on line. Les caisses d'épargne et les banques régionales enregistrent actuellement un afflux de clients qui abandonnent des placements "à risques", pour des rendements moindres mais garantis (livret d'épargne).---------*Lafontaine prend la pose de l'européen. Le chef du parti la Gauche -qui a été ministre des finances brièvement sous le gouvernement Schröder- prend un profil européen face la crise pour tenter de casser son image "populiste". Il souligne les erreurs du ministre des finances actuel, Peer Steinbrück, dans un interview au Tageszeitung. Il rappelle qu'il a quitté quant à lui son poste entre autres parce qu'il voulait mettre fin au système financier "casino" et en a été empêché par Clinton, Blair et Schröder. Il milite aujourd'hui pour un gouvernement économique de l'UE "à la Jacques Delors" et pour un plan de soutien de l'économie européenne impulsé par le moteur franco-allemand dont il souligne les ratés à l'heure actuelle côté Berlin.---------*Merkel tente de redonner du souffle à la CDU à l'est. A l'occcasion du congrès de la CDU est sur ses perspectives d'avenir, la chancelière tente de redonner de l'élan à la démocratie chrétienne dans les Länder de l'ex RDA. Le résultat des élections l'an prochain et le score de son parti en dépend. Elle promet le rattrapage et l'égalité des retraites est-ouest, dans un interview au quotidien de Leipzig Leipziger Volkszeitung. Mais elle est confrontée en même temps au malaise de la CDU-est qui est "rattrapée" par son passé. La démocratie chrétienne n'a jamais fait en effet l'examen sérieux du rôle de la CDU-est et du Bauernpartei qui faisaient partie du "bloc national" au pouvoir avec le SED dans l'ex RDA, et qu'elle a intégré dans le cadre de la réunification. La plupart des chefs de la CDU à l'est aujourd'hui en étaient membres. Et la question ressort actuellement. Elle sera notamment mise en relief par le prochain congrès de la CDU en décembre et le débat en son sein sur le bilan et l'avenir de la CDU à l'est note le Tageszeitung.---------*Hambourg les verts restent au gouvernement malgré le charbon. L'assemblée du GAL, le parti écologiste de Hambourg, a décidé hier à une écrasante majorité (90% des délégués) de poursuivre la coalition avec la CDU à la tête de la ville-état de Hambourg. Il avalise donc la construction de la méga-centrale au charbon de Vatenfall contre laquelle les Verts avaient mené campagne pendant des mois, pendant la campagne électorale, et à laquelle la ministre de l'environnement écologiste Anja Hajduk est aujourd'hui contrainte de donner le feu vert pour des raisons légales. Ce n'est pas la CDU qui nous l'impose résume-t-elle mais la loi. Ce n'est donc ni une rupture du contrat de la part des démocrates-chrétiens, ni une raison suffisante pour remettre la coalition avec la CDU en cause a décidé la majorité des adhérents du parti rapporte le Hamburger Abendblatt. Même si certains "minoritaires" soulignent que les Verts risquent de perdre ainsi toute crédibilité auprès de leur électorat. Leur trahison ne manquera pas de leur être sera reprochée dans l'ensemble de l'Allemagne, souligne-t-ils.

jeudi 9 octobre 2008

VW s'envole** Les 27 veulent contrôler les revenus des banquiers**Sarkozy et Merkel en plein accord** La Gauche gagne le centre** Trotskiste en Hesse

L'action VW délire et s'envole dans les nuages. Le groupe Volkswagen ne semble concerné ni par la crise financière, ni par la conjoncture morose sur le marché de l'automobile. Le quotidien Financial Times deutschland note que l'action VW valait 200 euros début septembre, elle en vaut 450 aujourd'hui! Un simple calcul démontre que la valeur du groupe est égale à la somme des valeurs attribuées à Daimler, BMW, Ford, Renault, Fiat, Peugeot, GM, Mitshubishi et Hyundai réunis. A elle seule l'action VW freine la chute de l'indice boursier Dax à Francfort. Le marché ne s'interdit toujours pas le délire. Les spécialistes s'interrogent sur les causes de ce record de hausse, alors que toutes les autres valeurs -ou presque- sont en baisse. VW serait une valeur refuge en cas de crise. Certains Hedge-funds seraient contraints de racheter énormément de titres sur lesquels ils avaient spéculé à tord à la baisse. Le groupe Porsche achèterait massivement de son côté pour renforcer sa prise de contrôle du groupe automobile de Wolfsburg. Mais a un prix au dessous de la valeur du marché.--------*Les 27 veulent encadrer les rémunérations des banquiers. Le premier projet de texte qui devrait être soumis au sommet de l'Union européenne la semaine prochaine indique que les revenus des patrons des banques doivent refléter les résultats de leurs établissements rapporte le Handelsblatt. Ce serait la fin des parachutes dorées pour les manager qui touchent des sommes fabuleuses après leur départ, voire leurs démissions. De nouvelles règles devraient également faciliter la transparence des marchés en imposant aux banques de présenter régulièrement dans leur bilan un état précis de leurs actifs actualisés et des risques auxquels elles sont exposées.---------*Merkel et Sarkozy réaffirment la coordination permanente de la politique franco-allemande.Les affirmations de Nicolas Sarkozy sur "la faute de l'Allemagne" qui aurait refusé une politique de soutien commune des banques proposées par Paris ont fait beaucoup de remous en Allemagne hier. Le Handelsblatt note que le président français et la chancelière allemand ont souligné hier dans le soirée de concert qu'ils étaient en parfait accord pour coordonner dans le détail les mesures prises dans leurs pays respectifs. Une belle communication diplomatique à la veille de la rencontre franco-allemande de samedi prochain à Colombey les deux églises.---------*Mauvaise surprise pour les sociaux démocrates, le parti la Gauche gagne les couches moyennes, le centre. Selon une étude du DIW, l'institut économique de Berlin qui vient de paraitre, le parti la Gauche s'est renforcé au cours de ces dernières années à l'est parmi les couches moyennes, les revenus moyens (au dessus de 1500 euros/mois) rapporte le Tagesspiegel. A l'ouest il s'est développé également dans les milieux sociaux les plus divers, y compris dans les milieux que l'on désigne habituellement en Allemagne comme le centre, "Mitte". Il n'est donc pas pour l'essentiel enraciné dans les couches démunies, et les chômeurs qui auraient désertés, déçus, le parti social-démocrate. Or le "centre" est également le socle du SPD et la clientèle électorale qu'il veut reconquérir. Il est ainsi attaqué par la Gauche sur son propre terrain. Un constat qui confirme l'expression courante selon laquelle "la Gauche est constitué de la même chair que le SPD". D'ou la difficulté pour les sociaux démocrates de trouver le bon angle à son égard, et l'échec de la tactique utilisée jusqu'à ces derniers mois, consistant à qualifier la Gauche de parti "populiste" en lui tournant le dos.---------*Une trotskiste à la tête du groupe parlementaire de la Gauche en Hesse. Janine Wissler, 27 ans, est membre du groupe "Linksruck" fondé dans les années soixante dix en Allemagne par la tendance International Socialists, un mouvement trotskiste principalement implanté en Grande-Bretagne, rapporte Spiegel on line. Regroupant quatre cent militants environ ce groupe s'est dissout récemment pour s'investir et renforcer son influence au sein du parti la Gauche. La perspective de soutenir un gouvernement rouge-vert, SPD-écologistes, à la tête du Land de Hesse parait incontournable pour la jeune député révolutionnaire, selon Spiegel on line. L'hebdomadaire souligne la difficulté qu'elle risque d'éprouver à concilier ses idéaux avec la politique au jour le jour que mènera un tel gouvernement à Wiesbaden. Il rappelle que le groupe SAV (Alternative socialiste), d'origine trotskiste lui aussi, a finalement renoncé à rejoindre les rangs de "la Gauche" à Berlin après avoir contesté avec virulence la politique d'austérité mise en oeuvre par le gouvernement SPD-La Gauche, qui dirige la ville-état.

mercredi 8 octobre 2008

Francfort au bord du Krach** Merkel et la CDU Chutent** "La faute des Allemands"** La crise contamine la production** Seehofer l'emporte

Le système financier et les bourses s'effondrent selon certains observateurs. La chute de la bourse de Francfort et des autres places financières indique selon le spécialiste de l'indice DAX de la chaîne financière allemande DAF qu'il y a à peu près 70% de chances que l'on soit en train d'assister à l'effondrement du système financier international. Restent 30% de chances de "stabiliser la situation" avant le Krach. ----------*LA CDU et Angela Merkel en baisse sévère dans les sondages. La crise financière et la crise de la démocratie chrétienne illustrée par la débâcle enregistrée par la CSU lors des élections régionales en Bavières (- 17 points) se conjuguent et dégradent sérieusement la cote de la CDU et de la chancelière dans les sondages. Dans un sondage Stern/Forsa publié par l'hebdomadaire Stern aujourd'hui la CSU est à 33% des intentions de vote, une chute de 4 points sur la semaine précédente. Le SPD est à 27%, les libéraux à 13% ainsi que la Gauche, les Verts enregistrent 9% des intentions de vote. Angela Merkel (47%) devance toujours son futur concurrent à la chancellerie Steinmeier (SPD), 27%. Mais elle affichait encore 60% contre l'ex président du SPD, Beck. Le plus surprenant est sans aucun doute le succès enregistré par les listes d"électeurs libres", qui après avoir sérieusement contribués à la défaite de la CSU en Bavières, bénéficient de l'estime de 45% des électeurs allemand qui "pourraient éventuellement" voter pour eux lors d'une prochaine consultation.---------*L'écho des critiques françaises s'ajoute à celles dont Angela Merkel était déjà la cible ces dernières semaines, de la part des milieux bancaires. Ceux-ci, dont le chef de la Deutsche bank, Josef Ackerman, lui reprochent son refus d'un plan européen de sauvetage du secteur bancaire et financier. Les médias, et certains responsables politiques, Oskar Lafontaine (la Gauche) notamment, relaient maintenant les critiques françaises à l'égard du solo de l'Allemagne dans la crise, au lendemain de la déclaration gouvernementale présentée par Angela Merkel au Bundestag. "C'est la faute des Allemands" titre le Frankfurter Allgemeine Zeitung rapportant les propos des commentateurs qui reprochent à la chancelière de ne pas avoir de politique européenne mais de replier l'Allemagne sur elle même, face a une crise qu'elle n'avait pas vu venir -pas plus que son ministre des finances- et dont elle n'a pas les moyens de maîtriser l'ampleur seule. Comme les réactions des marchés en Allemagne au lendemain de la déclaration de politique du gouvernement au Bundestag le confirment. "C'est la faute à Merkel", Spiegel on line rapporte les propos du "Canard enchainé" selon lequel la chancelière aurait failli face à la crise et fait pression sur l'Élysée pour que l'idée d'un plan de sauvetage européen soit abandonné en menaçant de boycotter sinon le sommet du G4 à Paris samedi----------*la crise financière contamine la production des entreprises. Les constructeurs automobiles qui réduisent leur production, comme Opel, Ford, BMW, assurent qu'il n'y a là rien que d'ordinaire. Baisse de rythme, tassement des commandes aux USA et volonté d'éviter les surplus. Certains spécialistes soulignent au contraire qu'il s'agit du début des effets de la crise financière sur la production, souligne le Frankfurter Allgemeine Zeitung. Notamment parce que la crainte de la récession conduit les clients à repousser d'éventuelles commandes et parce que le développement de nouveaux modèles nécessite énormément de fonds dont ne dispose pas les constructeurs en réserve et auxquels ils peuvent difficilement accéder dan le contexte de la crise financière actuelle. Afortiori parce que les futures générations de véhicules doivent inover en ce qu concerne notamment leur mode de traction (essence/électricité) ce qui renforce les coûts de leur développement. Le premier producteur de logiciel en Europe SAP a gelé depuis deux semaines ses activités avec les moyennes entreprises qui doivent réduire à tout prix leur coûts et leurs besoins en crédits. Une étude constate de son côté les premiers signes de restriction des projets et des financements des petits et moyens établissements de production.---------*Seehofer l'emporte sur ses concurrents. Le ministre de l'agriculture du gouvernement Merkel a finalement écarté ses concurrents, candidats eux aussi au poste de ministre-président de l"état libre de Bavières", qui ont retiré leur candidatures. Il était déjà désigné pour remplacer Erwin Huber à la présidence de la CSU, cette fois il est également certains de diriger le gouvernement du Land, note le Süddeutsche Zeitung. C'est effectivement un personnage à part sur la scène politique, le seul capable sans doute de limiter la casse dans la démocratie chrétienne bavaroise. Son premier test sera celui des élections européennes. La CSU fera face au défi de rassembler au moins 5% de l'ensemble des votes en Allemagne en se présentant en Bavières seulement -le seul Land ou elle existe. Elle perdrait sinon sa représentation propre au parlement européen en tant que CSU, perdrait sa dimension de parti autonome allemand et serait reléguée au simple statut de parti régional.

mardi 7 octobre 2008

retour sur: LA CRISE DU SYSTÈME BANCAIRE ET LE SAUVETAGE DE LA HYPO REAL ESTATE

Un week-end agité pour Angela Merkel.
Tandis qu'elle défendait samedi à Paris des solutions propres à chaque pays pour sortir de la crise et non pas une solution européenne, les banquiers à Berlin et à Francfort remettaient en cause le plan négocié pour sauver la HRE, et sont favorables de leur côté à un plan de sauvetage européen.
Lire mon billet sur ce sujet dans mon Berlin Blog.

POURQUOI LE SAUVETAGE DE LA BANQUE HRE ÉTAIT VITAL POUR LE SYSTÈME BANCAIRE ALLEMAND

Une faillite de l'Hypo Real Estate (HRE) aurait déclenché un tremblement de terre dans le paysage bancaire allemand. La banque est l'un des principaux établissements de crédits immobiliers pour la construction d'immeubles, les prêts aux collectivités publiques pour l'aménagement des infrastructures, routes et hôpitaux. L'essentiel de son activité est centrée en Europe. Sa filiale Depfa, une banque allemande dont le siège est en Irlande pour bénéficier du système fiscal avantageux, est spécialisée elle dans les projets étatiques, la construction d'aéroports, de ponts, ports et infrastructures.
Pour financer ses crédits la HRE est spécialiste de l'émission des « Pfandbrief », les « obligations sécurisées ». Un papier particulièrement prisé parce qu'il bénéficie de garanties de l'émetteur: hypothèques sur les bâtiments, les terrains, créances sur les collectivités publiques. Ces « Pfandbrief » sont des obligations privilégiées, prioritaires en cas de faillite sur toute autre créance. Ce qui n'est d'ailleurs jamais arrivé en Allemagne depuis plus de 250 ans que fleurit ce marché, évalué actuellement à un volume de 900 milliards d'euros, dont 10 à 15% des titres son émis par la HRE.
Considérées jusqu'alors comme une valeur sûre, utilisés comme monnaie d'échange, de re-financement, les « obligations sécurisées » n'échappent plus aujourd'hui à la méfiance généralisée qui règne sur les marchés financiers depuis la crise des sub'prime. Ils ne faut pas pour autant les confondre avec ces valeurs "pourries", même si la filiale de la HRE en Irlande a spéculé elle aussi sur le marché financier américain. Sa quasi faillite actuelle proviendrait avant tout selon les spécialistes d'une absence totale de prévision de la crise des liquidités sur les marchés qui aurait dû la conduire normalement, comme d'autres banques, à revoir totalement dés l'été 2007 sa politique de refinancement à court terme.
La HRE et sa filiale Depfa étaient de ce fait menacées d'asphyxie ces dernières semaines par la paralysie du marché interbancaire des capitaux à court terme. Celui-ci est gelé depuis la faillite de la banque Lehman Brothers. Faute de pouvoir y re-financer leurs crédits, les deux banques étaient donc condamnées à la faillite. Celle-ci aurait fait boule de neige en Allemagne sur les collectivités dont la HRE a financé les crédits garantis par hypothèques, et sur les banques, les investisseurs, qui détiennent leurs Pfandbrief, entraînant un chaos incalculable.
D'où l'urgence pour le gouvernement et les banques de sauver la HRE en lui garantissant dimanche l'accès à 50 milliards d'euros de « liquide » d'ici la fin de l'année. L'erreur fondamental de la direction de la banque selon les spécialistes serait de ne pas avoir vu venir la crise des liquidités à court terme sur les marchés bancaires, pour re-financer ses crédits à long terme. Au lieu de lancer dés l'été 2007 des emprunts à long terme pour garantir ses besoins à venir, comme l'a fait la première banque allemande, la Deutsche Bank, par exemple. Mais le même problème pourrait prendre à la gorge dans les mois à venir les autres banques immobilières du marché allemand.

lundi 6 octobre 2008

Sauvetage in extremis pour la HRE** 1000 milliards dépôts garantis** Seehofer se détache** Ypsilanti gagne la première manche

La banque Hypo Real Estate sauvée in extremis...pour l'instant. Après un dimanche de négociations très serrées entre la chancelière Angela Merkel, le ministre des finances Peer Steinbrück et les représentants des banques, dont Josef Ackerman le chef de la Deutsche bank, et Axel Weber le président de la Budesbank, l'accord obtenu in extremis sauve la mise de la Hypo Real Estate en lui garantissant au besoin 15 milliards de crédits en plus des 35 déjà conclus la semaine dernière - et mis en cause par les banques privées samedi. Les banques assureront 60% du nouveau crédit jusqu'à 14 milliards, l'état 40%. La totalité (100%) du crédit serait ensuite assurée par les pouvoirs publics. Selon les estimations de la Deutsche Bank, HRE aurait un besoin de re-financement d'environ 100 milliards d'ici fin 2009 rapporte le Financial Times Deutschland. Hypo Real Estate et sa filiale irlandaise Depfa sont en effet deux des principaux acteurs en Allemagne du crédit hypothécaire et doivent se re-financer à la suite des crédits qu'elles accordent aux établissements publics, collectivités, administrations diverses, voire aux états (Depra est spécialisée dans les crédits d'équipements, d'infrastructures) qui font régulièrement appel à eux. Mais la paralysie du marché inter-bancaire (sur lequel les banques se prêtent des fonds entre elles) et la perte de confiance inter-banque depuis la crise des sub-prime et la faillite de Lehman Brothers, y font obstacle, note le Süddeutsche Zeitung. Leurs marges se réduisent par ailleurs -en gros, la différence entre les intérêts qu'elle demandent à leurs clients et les intérêts qu'elles paient pour se re-financer. Or une mise en faillite de l'HRE serait fatale pour le système bancaire allemand dont les titres de crédits hypothécaires et ceux de l'HRE en particulier sont une valeur courante sur le marché financier, explique le Tagesspiegel. D'autres banques de crédit risquent d'avoir les mêmes problèmes de re-financement dans les mois qui viennent.---------*Garantie des dépôts bancaires, volte-face d'Angela Merkel. La chancelière a certifié hier 568 milliards de garantie de l'état allemand pour l'épargne des particuliers. Plus de 1000 milliards si l'on prend en compte la totalité des dépôts et comptes courants. Jusqu'ici les dépôts étaient garantis à 90% par l'état jusqu'à 20000 euros et dépendaient au delà des assurances et des fonds de garantie bancaire. Ils sont donc aujourd'hui assurés dans leur intégralité, "Merkel doit payer pour tout", souligne le Frankfurter Rundschau. Après avoir critiqué avec virulence l'initiative irlandaise de garantie des dépôts bancaires à Paris, à la réunion du G4, la chancelière a donc pris à peu près la même mesure de retour à Berlin sous pression de la crise de confiance qui n'épargne pas le système bancaire allemand. Il s'agissait de rassurer les clients des banques et d'éviter les rush de retraits des fonds en liquide par les particuliers. Mais la volte-face d'Angela Merkel souligne en même temps à la fois l'aggravation de la crise bancaire et la navigation à vue du gouvernement allemand. Le torchon brûlerait par ailleurs actuellement entre la chancelière et son ministre des finances, Steinbrück. Elle lui reproche de s'être fait abuser par la direction de la HRE en ce qui concerne le montant de ses besoins financiers, fixés dans un premier temps à 35 milliards. Ce sont les experts de la Deutsche Bank, qui ont fait apparaître le vrai trou de 50, voire 100 milliards en épluchant les livres de compte de la Hypo Real Estate et de sa filiale Depra. Merkel entretient un bon contact avec Josef Ackerman, le banquier suisse président de la Deutsche Bank. Les principaux établissements allemands, banques privées, caisses d'épargnes, banques coopératives plaident toujours pour la constitution d'un fond de sauvetage à l'américaine et s'opposent au règlement au coup par coup des difficultés des établissements bancaires comme dans le cas de la HRE, ce qui à chaque fois relance la crise de confiance. La garantie des dépôts bancaires adoptée hier par la chanceilère est un premier pas dans cette voie.---------*Seehofer favori pour le poste de ministre président en Bavières. Le ministre de l'agriculture d'Angela Merkel est en tête de la course au remplacement de Günther Beckstein, le ministre président bavarois démissionnaire, face à ses concurrents Joachim Herrman, ministre de l'intérieur du gouvernement bavarois, et Thomas Gopel ministre de la recherche. Porte parole du courant social de la démocratie chrétienne bavaroise, orateur charismatique, Seehofer a un tout autre profil que son prédécesseur. Plusieurs régions clés de la CSU, dont la haute-Bavières, et les jeunesses du parti se sont déjà prononcés en sa faveur souligne le quotidien münichois Süddeutsche Zeitung.---------*Andrea Ypsilanti emporte la première manche en Hesse. 99% des délégués du congrès du SPD en Hesse qui se tenait ce week-end, les portes paroles de l'aile droite du parti social-démocrate y compris, ont voté en faveur de la perspective d'un gouvernement SPD-vert, soutenu par le parti la Gauche. Andrea Ypsilanti a donc fini par convaincre ses troupes de choisir ainsi la seule solution possible pour remplacer Roland Koch, CDU, à la tête de la Hesse, souligne-t-elle dans le Frankfurter Rundschau. Mais sa "future" majorité se jouera à un voix. Un succès lui donnerait l'avantage dans la polémique qui a fait ravage ces derniers mois sur la légitimité ou non de s'allier avec la Gauche pour les sociaux-démocrates.

dimanche 5 octobre 2008

CRISE FINANCIÉRE: SEUL L'ÉTAT PEUT ENCORE SAUVER LES MEUBLES

Sauvetage de la banque Hypo Real Estate: Le gouvernement et la chancelière sont au pied du mur. Les banquiers allemands ont fait capoter le projet de sauvetage de l'Hypo Real Estate négocié avec le ministère des finances parce qu'ils n'ont plus les moyens eux même de suivre note le Financial Times deutschland. L'évaluation faite notamment par la Deutsche Bank samedi des besoins réels de la banque en difficulté sont largement au dessus de tout ce qui était envisagé jusqu'alors. Ils sont proches des 100 milliards d'euros, et non des 35 milliards envisagés jusqu'ici. Or les banques qui étaient appelées à soutenir l'HRE ont elles même leurs propres problèmes de refinancement. Elles ne peuvent donc s'engager à ce point pour sauver les concurrents en difficulté en se coulant elles mêmes. Seul l'état allemand maintenant a les moyens de faire face estiment les milieux financiers. Mais son intervention doit aller bien au delà de ce que la chancelière, Angela Merkel, semble avoir envisagé jusqu'ici. Les banquiers revendiquent à nouveau la constitution d'un fond de sauvetage à l'américaine -ou à l'irlandaise- pour garantir les dettes de l'ensemble du secteur. Et il faut faire vite, selon eux. La solution doit être trouvée avant l'ouverture des bourses lundi matin à Tokyo, sinon la faillite de l'Hypo Real Estate va faire effet boule de neige sur les marchés financiers et peut déclencher en Allemagne même la panique, car c'est le système bancaire allemand qui est au centre de l'ouragan. Le Financial Times Deutschland souligne que c'est la résistance de l'Allemagne qui a empéché pour l'instant la mise en place d'un tel fond. La chancelière et le ministre des finances font face maintenant au résultat de leur obstination. Ils doivent changer leur fusil d'épaule, sinon la catastrophe financière est inévitable selon le quotidien financier.

PLAN DE SAUVETAGE EN ECHEC DANS LE SYSTÉME BANCAIRE ALLEMAND, L'HYPO REAL ESTATE AU BORD DE LA FAILLITEE

Le plan de sauvetage de la banque Hypo Real Estate (HRE) est à l'eau. Apparemment ce sont les banques qui devaient participer à hauteur de 8,5 milliards d'euros à la garantie du crédit de 35 milliards négocié à couteaux tirés en fin de semaine qui ont finalement décidé samedi de retirer leurs cartes. Le crédit qui devait être pour l'essentiel garanti par l'état fédéral est donc out. La banque est maintenant au bord du gouffre et lutte pour son existence même assurait son porte parole Hans Obermeiier samedi soir, rapporte le Frankfurter Rundschau. Le ministère des finances avouait avoir pris connaissance du retournement de situation par le communiqué de la banque. Il n'a été informé ni par le consortium de banque avec lequel il a négocié le plan de sauvetage ces derniers jours, ni par la banque Hypo Real Estate, souligne Spiegel on line. Les raisons précises pour lesquelles les banques associées au sauvetage ont décidé finalement de ne pas suivre sont inconnues pour l'instant. Il est possible que la dette de l'HRE soit beaucoup plus forte encore que celle qu'elle a annoncé officiellement. Les 35 milliards d'euros dans ce cas ne seraient pas suffisants et seraient vite engloutis. Ses besoins réels seraient évalués à 100 milliards d'euros d'ici fin 2009, selon certains banquiers partie prenante du plan qui vient d'échouer. Les milieux financiers pourraient également faire monter la pression contre le gouvernement d'Angela Merkel, en vue de la création d'un fond de garantie et de reprises des créances "toxiques" des établissements bancaires, similaire à celui qui a été finalement mis en place aux USA. L'idée en avait été avancé cette semaine par Josef Ackerman , le banquier suisse qui dirige la Deutsche Bank. Au moment ou l'on évoquait également cette perspective à Paris. La chancelière s'y est opposée jusqu'ici, avec l'appui de son ministre des finances, le social démocrate Peer Steinbrück. L'un et l'autre pourraient avoir sous-estimé la gravité de la situation à laquelle est confronté le système bancaire allemand, au milieu d'une difficile phase de restructuration. Les banques allemandes auraient besoin en fait de plus de 200 milliards d'euros de crédit si l'on en croit l'hebdomaire der Spiegel. C'est en fait une course contre la montre qui pourrait être en train de se jouer. Le gouvernement d'Angela Merkel veut donner l'impression de maîtriser la situation et de répondre au coup par coup aux éventuelles défaillances bancaires. 510 milliards d'euros de dépôts des particuliers sont dans les caisses des banques allemandes. Il ne s'agit pas d'éveiller la crainte qui pourrait pousser chacun à retirer ses avoirs. Mais c'est au contraire cette timidité qui peut déclencher la panique estime les milieux bancaires, dont Josef Ackeman, notedie Welt.

vendredi 3 octobre 2008

Fête nationale de la réunification de l'Allemagne** Les pirates et la Bundeswehr** Détente Moscou-Berlin** Bruxelles pour l'allongement du congé maternité** Contribution maladie en hausse

Fête nationale: l'unification de l'Allemagne a 18 ans."Nous sommes majeurs", titre le Bild Zeitung édition spéciale pour la fête nationale de la réunification. Il y a dix huit ans le 3 octobre, l'ex RDA devenait partie intégrante de la République fédérale. La date de la chute du mur, le 9 novembre, n'avait aucune chance de devenir une date de commémoration officielle, c'est aussi la date du putsch de Hitler en 1923 et de la nuit de cristal, le pogrom contre les juifs du Reich orchestré par le parti nazi en 1938, note le Bild Zeitung.--------*Les pirates des côtes de Somalie se moquent de la marine allemande. La Bundeswehr les fait rigoler, rapporte die Welt. C'est une armée de "softies". L'armé française par contre leur fait peur avec ses hélicoptères. Les marins allemands auraient en fait les mains liés par la loi constitutionnelle qui les empêche d'intervenir militairement si le besoin s'en fait sentir, sauf en cas d'extrême urgence. La CDU veut réformer ces procédures mais le SPD s'y oppose, craignant que le ministre de l'intérieur et des armées, tous deux démocrates-chrétiens, n'effacent du coup la frontière entre le rôle de la police et des militaires.-----------*Détente entre la Russie et l'Allemagne à Saint Petersbourg. Les Russes et les allemands se sourient à nouveau après la crise de cet été provoquée par la guerre entre Moscou et Tbilissi. La crise financière a rapproché les deux pays, même si les divergences sur la question du Caucase demeurent, comme l'a rappelé Angela Merkel, lors de la rencontre de délégations gouvernementales des deux pays dans le cadre du "dialogue de Petersbourg". Les appréciations de Merkel et de Medwedev sur les causes de la crise actuelle, les remèdes à y apporter sont proches, selon le quotidien Hannoversche Allgemeine. Le président russe revendique la participation accrue de son pays aux mécanismes de consultations internationales. La chancelière admet que l'intégration de la Russie comme des pays émergents est indispensable à la solution de nombre de problèmes.--------*La CDU résiste à la demande de Bruxelles d'allonger les congés maternité. L'Allemagne est lanterne rouge en Europe en ce qui concerne la durée des congés maternités, avec 14 semaines, contre 26 en Angleterre et en Irlande, et "jusqu'à 34 semaines même en France, en cas de naissance de jumeaux", souligne le Tageszeitung. Mais la ministre de la famille Ursula von der Leyen (CDU) s'oppose à la revendication de Bruxelles de porter ces congés à 18 semaines. Ce serait un nouvel handicap créé, selon elle, pour les employeurs qui emploient des jeunes femmes. En Allemagne l'entreprise assure l'essentiel du traitement versé pendant le congé maternité (les caisses d'assurance sociale versent 13 euros par jour). Le DGB, la fédération des syndicats allemands, soutient au contraire la proposition de Bruxelles.-----------*La réforme de l'assurance maladie devrait coûter cher aux assurés. La mise en place du fonds de compensation qui va centraliser à partir de 2009 les cotisations d'assurances maladie, afin de les répartir ensuite entre les quelques deux cent caisses publiques qui gèrent ce risque, devrait conduire à une augmentation des cotisations, souligne Spiegel on line. Celles-ci s'élèveraient en moyenne à 15,5% du salaire brut, réparties entre l'employeur et le salarié -le salarié en verse un peu plus de la moitié, 50,9%. Les cotisations s'élèvent aujourd'hui de 13 à 16,5% selon les caisses, et à 14,9% en moyenne. Plusieurs caisses ont déjà décidé de les augmenter avant la fin de l'année, par mesure de précaution. Le fond de compensation sera chargé entre autres, d'amortir les risques particuliers auxquels sont exposées par exemple les caisses selon l'âge, le sexe, les risques et les maladies de leurs assurés. Ses critiques soulignent que c'est une nouvelle administration qui va s'ajouter à celles qui existent déjà.

jeudi 2 octobre 2008

la Deutsche Bank pour un fond de sauvetage européen** Guerre des chefs à la CSU** CDU berlinoise en crise** le pape soutient "pro reli"** Hesse, bataille solaire** Victimes de Lehman Brothers** Dresde revise le bombardement

Le président de la Deutsche Bank est favorable a un fond de sauvetage européen. Le banquier suisse Josef Ackerman, président de la Deutsche Bank, estime qu'il faut suivre l'exemple des USA. Même s'il n'y a pas actuellement de besoin immédiat d'un tel fond, l'Europe doit y être prête. D'autres établissements en Allemagne seraient favorables à cette solution également. Les sauvetages en Irlande, en Belgique, en France et au Luxembourg (Dexia) ou en Hollande (Fortis) sont restées pour l'instant des initiatives patchwork, non concertées, souligne un banquier de Francfort. Mais après le sauvetage de l'Hypo Real Estate (36 milliards d'euros), le gouvernement allemand rejette cette perspective qui est avancée également par le président français Sarkozy, note le quotidien économique Handelsblatt. Berlin souhaite traiter les problèmes au cas par cas.--------*Guerre des chefs dans la CSU bavaroise. Les chefs du groupe parlementaire de la CSU au parlement de Bavières n'ont aucune envie semble-t-il de voir Host Seehofer, ministre de l'agriculture dans le gouvernement d'Angela Merkel à Berlin, et futur président du parti à la place d'Erwin Huber, s'approprier également le poste de ministre président à Münich pour remplacer Günther Beckstein, démissionnaire. Trois candidats postulent à ce titre: Joachim Herrmann, ministre de l'intérieur bavarois, Thomas Goppel ministre de la recherche, et Georg Schmid, chef du groupe parlementaire. Seehofer a donc choisi de ne pas les affronter directement, soulignant qu'il est disponible si aucun de ces trois candidats ne recueille l'assentiment des élus de la CSU au Landtag note le Frankfurter Allgemeine Zeitung. Erwin Huber le président de la CSU démisionnaire, et Günther Beckstein accusent maintenant de leur côté Edmund Stoiber d'être à l'origine de la défaite de la CSU encaissée le week-end dernier.--------*La CDU berlinoise toujours en crise. Après avoir limogé Friedbert Pflüger, chef du groupe parlementaire démocrate chrétien au sénat de Berlin, la CDU berlinoise est toujours en panne de président. Ingo Schmidt qui avait refusé de céder sa place à Pflüger a dû démissionner après avoir en quelque sorte déclenché la crise note le Berliner Zeitung. Il pourrait être remplacé par Monika Grütters, proche de Merkel. La CDU berlinoise a chuté au dessous de 20% dans les derniers sondages ---------*Le pape soutient le référendum d'initiative citoyenne Pro reli à Berlin. La CDU et les libéraux du FDP notamment ont initié à Berlin une pétition qui demande le rétablissement du cours d'instruction religieuse obligatoire dans les écoles berlinoises. Celui-ci a été remplacé en effet par un cour de formation, éthique, philosphique, et d'information sur les religions par la municipalité SPD-La Gauche qui gouverne la capitale allemande. Le cours de religion est par contre devenu facultatif. Une exception dans les Länder allemands. Friedbert Pflüger, de la CDU berlinoise et Martin Lindner, représentant des libéraux ont été reçus au Vatican par le pape allemand Benoit XVI et ont obtenu son soutien pour cette intitiative souligne le Berliner Morgenpost.--------*Hesse le panneau solaire enflamme le conseil municipal. La municipalité SPD-Verts de Marburg en Hesse a décidé de rendre obligatoire les panneaux solaires lors de la construction de nouveaux bâtiments et maisons neuves, comme en cas d'extension ou de rénovation d'immeubles. Un tournant écologique qui a mis le feu aux poudres rapporte le Frankfurter Rundschau. L'opposition CDU, libéraux, s'y oppose en effet et le gouvernement régional de Roland Koch (CDU) a mis également son veto à cette loi. La municipalité s'entête, accuse l'opposition de vouloir faire tourner la roue du progrès en arrière et a décidé de porter le différent devant les tribunaux, déclenchant une nouvelle "guerre de religion" sur l'énergie selon le parti libéral de Marburg.--------*Lehman Brothers fait toujours des victimes chez les "petits" épargnants. Plusieurs milliers de petits investisseurs et petits épargants avaient acheté des certificats de Lehman Brothers sur le conseil de leurs banques, dont la Citybank, la Dresdner Bank, la Caisse d'épargne de francfort notamment. Ils se retrouvent aujourd'hui sur la paille rapporte le quotiden populaire B.Z Berlin. Leurs papiers ont une valeur égale à zéro. Et ils ont peu de chances d'en tirer quoi que ce soit. Leurs dépôts ne sont pas garantis, comme c'est le cas pour les placements dans les fonds d'investissements ordinaire par exemple. Leurs banques n'auraient pas fait le travail indispensable pour les mettre en garde à temps contre le risque d'insolvabilité qui menaçait Lehman Brothers, comme le révèle une circulaire interne de la Dresdner Bank citée par Spiegel on line. Celle-ci conseillait encore à ses responsables de clientèle de ne pas inquiéter les détenteurs de certificats de la banque américaine deux jours avant le crash.----------*Le nombre des victimes du bombardement de Dresde surestimé. Une commission d'historien vient d'évaluer à Dresde le nombre des victimes des bombardements qui rasèrent la ville en 1945 à 18000, 25000 au maximum. Le nombre des victimes avait été jusqu'à présent surestimés. On parlait depuis 1945 de 35000 morts, voire d'un demi-million rapporte le quotidien die Welt. Un chiffre inventé pour fonder le mythe de "l'holocauste des bombes", provoqué par l'aviation des alliés, et mis en avant régulièrement par le NPD, le parti néo-nazi, au parlement régional de Saxe.

mercredi 1 octobre 2008

BECKSTEIN DÉMISSIONNE

Günther Beckstein(CSU), 64 ans, donne sa démission. Le ministre président bavarois vient d'annoncer qu'il rendait sa veste. Ne "disposant pas d'un soutien suffisant dans le parti", il ne s'estime plus en mesure de faire face aux dures exigences de son poste et à la négociation d'un gouvernement de coalition à Münich. Günther Beckstein n'a tenu qu'un jour de plus que le président du parti, Erwin Huber, qui a déjà démissionné hier après la débâcle enregistrée lors du vote de ce dimanche par le parti démocrate chrétien bavarois. Horst Seehofer, qui a pris la succession de Huber pourrait également prendre celle de Beckstein à la tête du Land. Même si, dit-on, le ministre actuel de l'agriculture n'est pas au mieux avec le groupe parlementaire de la CSU au Landtag, le parlement régional de Bavières, rapporte Spiegel on line.

Un village contre Google** Les verts aux charbon à Hambourg** HRE sauvée puis démantelée?** Brandenbourg, l'extrême droite creuse son trou

La petite ville de Molfsee, 4800 habitants, près de Kiel, dans le Land de Schleswig-Holstein s'insurge contre Google et son service "street-view", déjà en service aux USA. Il permet d'avoir une vue panoramique des rues et trottoirs de nombreuses villes dans le monde. Ses utilisateurs peuvent ainsi préparer leurs voyages, leurs itinéraires, et choisir l'hôtel ou ils réserveront une chambre, après avoir repéré virtuellement son environnement. Tous les détails sont mémorisés par les caméras de la flotte de véhicules Google, qu'il s'agisse des numéros des maisons, des appartements, des passants, des autos et de leurs numéros d'immatriculation. La municipalité de Molfsee exige donc que Google ait une autorisation spéciale pour ce faire, comme tout commerçant y est obligé rapporte le Tageszeitung. Mais si Google dépose une demande nous la lui refuseront souligne la CDU locale, qui gouverne la localité avec une liste d'électeurs indépendants. "Et s'ils passent outre nous ferons appel à la police". Les services de protection des données personnelles s'insurgent contre le fait que des personnes soient visibles sur les panoramas de "street view". Un porte parole du groupe ne se sent guère intimidé pourtant par les menaces de Molfsee. "Street view", n'est pas un service qui peut être détourné par les criminels, les cambrioleurs, un logiciel efface automatiquement visages et numéros d'immatriculation et la petite ville n'est pas sur la liste du réseau de véhicule qui filme actuellement les régions de Hambourg, Münich, Francfort ou Berlin.-------*Les Verts de Hambourg doivent avaler une très grosse couleuvre. La sénatrice écologiste de l'environnement, Anja Hajduk, a donné hier le feu vert à la construction de la centrale au charbon de Moorsburg du groupe Vatenfall. Le parti vert s'était pourtant prononcé pendant la campagne électoral avec virulence contre la construction de cette centrale censée être hyper-polluante. C'est donc une cruelle défaite, reconnaît la sénatrice de l'environnement même s'il n'y a pas eu rupture sur cette question de l'accord de gouvernement négocié par les Verts avec la démocratie chrétienne pour gouverner la ville-état, qui a statut d'un Land. Une allaince qui est une première en Allemagne. Anja Hajduk a dû se plier à la légalité, et aux jugements des tribunaux concernant la validité des démarches entamées par Vatenfall avant la constitution du nouveau gouvernement. C'est cette réalité qu'auraient sous-estimée les Verts qui espéraient encore pouvoir bloquer la construction de Moorsburg. Les conditions imposées dorénavant au fonctionnement de la nouvelle centrale afin qu'elle soit "propre", atténueront elle la déception des écologistes et de leur électorat? L'ambiance était animée à l'assemblée du parti convoquée hier, rapporte le quotidien <Hamburger Abendblatt. Certains revendiquent la rupture de l'accord de gouvernement et le retour des Verts dans l'opposition. Mais une majorité semble plutôt en faveur du maintien de la coalition. "Ce n'est pas notre partenaire qui nous a contraint à accepter la construction de Moorsburg, c'est la légalité", souligne Jürgen Trittin, porte parole du groupe parlementaire vert au Bundestag, note le Berliner Zeitung.--------*L'Hypo Real Estate sauvegardée pourrait être démantelée. Les interprétations du plan de sauvetage de l'HRE divergent. Les autorités bancaires (Bafin) qui estime que le crédit exceptionnel de 35 milliards accordé à la banque immobilière doit lui permettre de faire face à ses besoins de liquidité, et le président de l'HRE assure qu'il n'est pas question de démanteler le groupe. Le ministre des finances lui estime plutôt que le sauvetage en urgence va permettre de liquider le groupe bancaire et ses quatres principales filiales en bon ordre, rapporte le Tagesspiegel. Le prêt a été garanti sur les biens et les actifs des filiales de HRE. Au cas ou l'établissement ne pourrait pas faire face à ses engagements à l'avenir ceux -ci seront vendus. Leur valeur évaluée à 42 milliards lundi par HRE correspondrait à leur valeur nominale, sur le marché, celle-ci s'élèverait tout au plus à 15 milliards d'euros aujourd'hui. L'engagement de l'état sur les 36,5 milliards garantis à la banque serait plus important que prévue. La part apportée par le Konsortium des banques associé au sauvetage serait de 3 milliards seulement. L'urgence de cette intervention étatique ne peut être contesté estime le président de la Bundesbank, sinon l'ensemble du marché des capitaux allemands se retrouvait sur le carreau rapporte le Frankfurter Allgemeine Zeitung. Le président de la Bundesbank et le chef de la Bafin ont souligné devant les groupes parlementaires représentés au Bundestag qu'un refus de sauver HRE aurait eu les mêmes conséquences pour l'Allemagne que celles auxquelles les USA doivent faire face après avoir refusé de sauver Lehman Brothers. Washington s'est retrouvé ensuite dans l'obligation de mettre sur pied un plan de sauvetage du système bancaire de 700 milliards de dollars, alors que le sauvetage de la banque Bear Stearns n'a coûté en comparaison que 30 milliards de dollars. Le refus de sauver HRE aurait entraîné une réaction en chaîne en Allemagne, puis en Europe, à laquelle le Bund aurait ensuite été obligé de répondre, rapporte le Financial Times Deutschland . Les banques espagnoles ou françaises s'en sortent mieux estime par ailleurs le Financial Times Deutschland.. Elles sont beaucoup moins impliquées dans l'affaire des sub'prime et la banque de Santender et la Société générale pourraient sortir en vainqueur de la crise.---------*Les partis néos nazis creusent leurs trous dans le Land de Brandenbourg. Il n'y a certes pas eu de poussée intempestive de l'extrême droite dans les élections communales en Brandenbourg ce week-end. Le NPD a rassemblé 1,8% des voix, la DVU, 1,6%. Mais l'implantation des deux partis extrémistes s'est renforcée dans certains de ses bastions, rassemblant jusqu'à 21% des voix à Werder (Ostspree) ou 23% dans une circonscription de Storkow. Les deux partis seront représentés par des élus dans 13 des 14 cantons du Brandenbourg. Ils l'étaient jusqu'ici dans 8 seulement note le süddeutsche Zeitung.


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S'il existe une nostalgie du Dmark, il n'existe pas de majorité nostalgique, et partisane d'un retour à la monnaie du miracle d'après guerre
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WINNENDEN, LE CHOC DURERA DES ANNÉES ENCORE



Neuf élèves, trois professeurs, sont tombés le 11 mars 2009 au collège Alberville à Winnenden sous les balles de Tim Kretschmer, 15 ans, qui se donnera la mort. Rien n'est plus comme avant
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LES MORTS DE DUISBOURG ONT TUÉ LA LOVE PARADE



Les 21 morts et les centaines de blessés victimes du tunnel de Duisbourg, ont donné le coup de grâce à Love Parade. Née il y a vingt ans à Berlin elle avait donné à l'Allemagne l'image de la jeunesse, de l'amour et de la musique
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BMW ESPÈRE SORTIR RENFORCÉ DE LA CRISE



l'usine de Münich est fermée pour cinq semaines, les salariés ne craignent pas les licenciements, leur emploi est garanti jusqu'en 2014
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DRESDE, FAILLITE DE QIMONDA



Dans la Silicon Valley saxonne, le fabricant de mémoire, n'a pas résisté à la crise.
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VW,L'AUTOMOBILE ALLEMANDE MISE EN QUESTION



"Notre pays vit en bonne partie de l'industrie automobile, résume le vice président du syndicat de la métallurgie de Wolfsburg, le fief de VW
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ASSE II: LE STOCKAGE DES DÉCHETS NUCLÉAIRES TOURNE AU DÉSASTRE



En inaugurant le stockage des déchets nucléaires dans une mine de sel il y a quarante ans l'Allemagne était à la pointe de la technique<
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MÉMOIRE: ANNE FRANK RETROUVE LES SIENS



« Salut et bises à tout le monde », le livre qu'est venu présenter à Berlin début décembre le cousin d'Anne Frank, Buddy Elias, a été écrit après la découverte de milliers de lettres et photos entassés dans les greniers de la maison familiale des Frank
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UN AN APRÈS L'INTERDICTION, BERLIN FUME TOUJOURS



on ne grille certes plus la cigarette dans les bureaux et établissements publics, mais dans certains cafés restaurants la fumée a encore ses droits
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