Angela Merkel s'est envolée en Chine. La chancelière est à Pékin, elle a rencontré le premier ministre Wen Jiabao avec lequel elle s'est entretenue des moyens de renforcer la coopération entre les deux pays face à la crise souligne le
Berliner Morgenpost. Sa visite, à la veille du sommet Europe-Pays asiatiques qui se tient vendredi est aussi un moyen de passer l'éponge sur les frictions entre Berlin et Pékin à la suite de la visite officielle du Dalaï Lama à la chancellerie. Les patrons de Siemens, Thyssen-krup, et de la BDI (fédération de l'industrie allemande) sont également du voyage----------*
Levée de bouclier contre les passagers scannés et virtuellement deshabillés à l'aéroport.
Trop c'est trop tonne-t-on chez les libéraux du FDP. Les membres du Bundestag s'emportent contre les tests en cours pour mettre au point des scaners dans les aéroports qui feront apparaitre, virtuellement parait-il, les passagers dans le plus intime appareil et révèleront du coup tout objet plastique, métallique, céramique indétectables autrement rapporte le
Süddeutsche Zeitung. Les essais sont en cours à Francfort et dans le Brandenbourg selon la police fédérale. La commission européenne a donné le feu vert à ces "scaners à nus" du futur qui sont contraire à loi fondamentale allemande s'insurgent de concert les Libéraux, les sociaux démocrates, les Verts et la Gauche. Ils pressent le ministre de l'intérieur chrétien démocrate Wolfgang Schäuble de s'opposer à cette nouvelle mode européenne, caricaturée sous le terme: "Peepshow à l'aéroport".
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La "République allemande de la formation": beaucoup de bruit pour rien. Le sommet qui s'est tenu à Dresde hier avec la chancelière et les ministres-présidents des Länder a décidé de porter à 10% du PNB les crédits affectés à l'école et à la formation d'ici 2015, contre 6,2% aujourd'hui. La montagne a accouché d'une souris, estime pourtant le
Frankfurter Rundschau qui souligne que les moyens, et le financement de cet objectif restent à définir. Il en est de même en ce qui concerne la perspective adoptée par le sommet de ramener de 17% à 8,5% la proportion d'élèves qui quittent l'école ou la formation prématurément. Les participants se sont félicités également du consensus auquel ils sont parvenus, autour du pacte fédéral de développement des grandes écoles, et pour la recherche et l'innovation. Rien de neuf là encore selon le quotidien de Francfort qui rappelle que le Bund, la fédération et les Länder s'étaient déjà mis d'accord sur ces questions en juin. C'est d'ailleurs le seul terrain sur lequel le Bund à la parole dans le domaine de l'école qui reste sous l'autorité des Länder à la suite de la réforme du fédéralisme. Quant à la perspective d'accroitre le nombre d'étudiants ayant accès aux grandes écoles, même s'ils n'ont pas passé l'Abitur (le baccalauréat), elle se heurtera à la politique sélective traditionnelle de la CDU sur cette question selon les experts. "Ce sommet ne sera qu'une note de bas de page insignifiante dans l'histoire de la formation," estime pour sa part le président de la fédération des enseignants, rapporte le
Frankfurter Allgemeine Zeitung.-------*
Les managers fautifs à l'amende à l'IKB Düsseldorf, devraient rembourser leurs tantièmes. La banque de crédit pour les entreprises de Düsseldorf, a été la première en 2007 à faire les frais des investissements aventureux sur le marché immobilier américain. Elle se retourne aujourd'hui contre son ex-président souligne le
Süddeutsche Zeitung et réclame devant les tribunaux le remboursement des 805 000 euros de tantièmes qui lui avaient été versé. Elle exige également le remboursements de sommes allant de 600 à 450 000 euros de la part de plusieurs autres dirigeants ou ex-dirigeants. Les pertes de l'IKB se sont chiffrées à quelques 9 milliards d'euros. La banque liée au BDI, la fédération de l'industrie allemande, a été sauvée in-extremis de la faillite par les injections de crédits publics.--------*
Polémique de la fédération de la Bundeswehr avec le gouvernement à propos de l'Afghanistan. L'association qui représente les soldats et officiers de l'armée allemande estime que le gouvernement est en partie responsable de la mort récente de deux soldats de la Bundeswehr, victimes d'un attentat terroriste en Afghanistan. "Il est erroné en effet, selon le lieutenant Ulrich Kirsch, vice-président de la Bundeswehrverband, de jouer avant tout la carte militaire. Cette politique a déjà mené les USA à l'échec", rapporte le quotidien
Junge Welt citant une interview parue dans la
Neuen Passauer Presse. La grande coalition prétend que la mission de la Bundeswehr en Afghanistan relève à 80% de la reconstruction et de l'aide au civil, mais 80% de ses crédits sont engloutis par l'intervention militaire, selon l'officier qui demande à la chancelière de fixer une date pour la fin de l'engagement en Afghanistan. Le gouvernement a rejeté ces critiques "déplacées" par la voix de son porte-parole, Thomas Steg, selon qui: l'intervention "totalement irresponsable" de Kirsch est parfaitement incompréhensible pour les ministres.
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