Merkel, écologie contre emploi** Steinbrück attaque Sarkozy** Inflation du commerce des données bancaires** Polémique service secret et chancellerie** Rébellion d'entreprises contre Sap, le Microsoft allemand
lundi 8 décembre 2008 à 11:34 - permalien #246
Steinbrück attaque Sarkozy. Le ministre des finances allemand accuse le président français de vouloir faire de l'Allemagne la tête de turc de l'Europe, en l'accusant de ne pas réagir assez rapidement face à la crise. Chacune de ses nouvelles initiatives revient en fait à demander à l'Allemagne de mettre encore plus au pot de la communauté, dans un intérêt qui ne doit tromper personne, souligne le Süddeutsche Zeitung. Steinbrück estime que l'absence de Merkel à la réunion de Londres aujourd'hui avec Sarkozy, Brown et Baroso n'est pas un problème. L'Allemagne connaît en effet une situation différente de l'Angleterre ou de la France. Le ministre des finances social-démocrate rejette par ailleurs les chèques d'incitation à la consommation des ménages financés par l'état que proposent certains de ses camarades du SPD, comme les réductions d'impôts pour relancer la conjoncture que revendique la CSU bavaroise. On ne peut pas en même temps prôner une politique d'investissements publics dans la formation et la recherche, souligne-t-il.
Les services de renseignements du BND dans le viseur de la chancellerie. L'affaire des trois espions allemands pincés au Kosovo par la police kosovare et qui ont été libérés après huit jours de prison, a déclenché une polémique entre le BND et les services de renseignements, rapporte le Süddeutsche Zeitung. Ces derniers accusent la chancellerie de mollesse et de lenteurs dans la défense de ses agents. La chancellerie réplique en mettant en cause le BND et souligne qu'elle a pris connaissance de l'arrestation de ses trois agents par les médias!
Commerce des données bancaires des particuliers en pleine inflation. Les coordonnées bancaires de 21 millions de personnes seraient actuellement disponibles sur le marché noir du commerce des données. Un DVD aurait été proposé à la revue Wirtschafswoche pour 12 millions d'euros. A titre d'exemple les « commerçants » ont fourni un cd comportant les noms et date des naissances des clients de banques allemandes, ainsi que leur numéro de compte, le code bancaire de leur établissement et même pour certains les détails de leurs dépôts et opérations, souligne le Tagesspiegel. Les données sont rassemblées en général à partir de call-center, les centres téléphoniques auxquels les entreprises confient les relations avec leurs clients et les services après vente. Ils constituent ainsi de véritables trésors de banques de données qu'ils peuvent ensuite commercialiser auprès d'autres entreprises. Les détenteurs de comptes bancaires ont de quoi s'inquiéter selon les spécialistes et doivent contrôler régulièrement leurs opérations.
Rébellion contre SAP, le Microsoft allemand. Les petites et moyennes entreprises qui se sont équipés des suites logicielles du groupe SAP, le premier fournisseur pour les entreprises dans le monde, sont soumises à forte contribution. Le groupe a décidé de faire passer le coût des services de veille, d'entretien et de mise à jour de ses produits de 17 à 22% du prix de la licence à l'achat, souligne le Financial Times Deutschland . Pour certains cette hausse représente un coût disproportionné. Certains clients de SAP soulignent par ailleurs que la situation économique actuelle les contraints à réduire leurs dépenses. Les bières Biturger, le fabricant d'équipement ménager Miele, ou le ville de Münich font partie des mécontents, qui coordonnent actuellement leur rébellion au sein d'une association, la DSAG. Mais la résistance leur est difficile. Car la plupart de leurs opérations administratives et comptables sont depuis des années effectuées avec du matériel SAP. Elles dépendent donc de fait de son quasi-monopole. Passer aux services d'un concurrent tels que le groupe Oracle leur coûterait énormément en temps et en investissements. Pour l'instant donc, SAP fait la sourde oreille aux critiques et souligne que ce ne sont pas les associations de mécontents qui achètent ses logiciels mais ses clients. L'entretien lui rapporte ensuite régulièrement. Il constitue des années durant pour le groupe informatique une part respectable de son bénéfice. La hausse envisagée devrait lui permettre d'encaisser environ un milliard d'euros.
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