samedi 28 février 2009

Mariage en beauté | Thierse s'entête | Opel en plan | Théâtre pour Daimler AG |

Le mariage en beauté. La tendance est en hausse selon les responsable des services municipaux de Berlin-Mitte. En 2008 on a dépassé les 500 mariages consacrés dans des lieux inhabituels. La tour de télévision sur l'Alexander Platz, le Palais am Festungsgraben, l' AquaDom, dans lequel ont peu se marier même sous l'eau, rapporte le Tagesspiegel.. A Berlin-Mitte les services matrimoniaux sont flexibles. Ils sont prêts à organiser la cérémonie dans plus de soixante endroits originaux. Un record en Europe. Vous pouvez avoir un saurien pour témoins si vous vous mariez au musée d'histoire naturelle, et si vous avez des invités à foison les halls des usines de l'E-Werk vous permettront d'organiser une noce de premier choix. Et le surplus n'est pas ruineux 55 euros s'ajoutent aux 33 euros règlementaires, 40 euros l'an prochain. Conséquence: le nombre de mariages recule en Allemagne mais à Berlin-Mitte il s'accroît, passant de 1421 en 2007 à 1572 l'an passé.

Thierse s'entête. « Barbare et associal », l'association des avocats allemands n'a pas apprécié du tout le commentaire de Wolfgang Thierse, SPD, président du Bundestag, à propos du licenciement de Barbara E, la caissière de supermarché, accusée d'avoir détournée 1,30 en bonds de consigne, signale le Hamburger Abendblatt. Thierse a regretté depuis la violence de mots peut être mal choisis, mais il maintient son jugement. « C'était une réaction sans mesures à un jugement démesuré ». Il s'irrite que les « petits » soient punis avec brutalité tandis que les « gros » sont même récompensés pour leurs fautes.

Opel, relance hypothétique. La direction du groupe a présenté un plan de restructuration pour les années à venir qui devrait permettre au constructeur de dépasser la crise. Mais il lui faudra 3,3 milliards de prêt des fonds publics, allemands pour l'essentiel, remboursables d'ici 2015 -une estimation très optimiste estiment certains experts, selon Spiegel on line . Des investisseurs devraient s'engager à hauteur de 25 à 50% dans le groupe qui deviendrait européen rassemblant Opel et Vauxhall. Le constructeur réaliserait plus d'un milliard d'économies en réduisant en priorité les postes de travail, mais aucun site ne serait fermé en Allemagne. Opel doit entreprendre ce lundi les consultations avec le gouvernement d'Angela Merkel.

Rimini Protokoll prépare l'ambiance de la prochaine AG de Daimler. Le collectif de mise en scène va participer avec 200 invités à la prochaine Ag du groupe automobile le 8 avril prochain, rapporte le Süddeutsche Zeitung, et transformer celle-ci en partie au moins en pièce de théâtre comme le collectif l'avait déjà fait pour le projet « Deutschland 2 », une copie d'une séance du Bundestag avec 237 participants, « représentants des représentants du peuple ». « Il y aura cette année une distribution de dividende mais aussi des licenciements probablement, estime l'un des membres de Rimini Protokoll. Et la direction devra sans doute assumer des erreurs commises ces dernières années. Mais je n'ai jamais vu personne pleurer lors d'une assemblée générale jusqu'ici. » Le collectif est à la recherche de vendeurs d'actions pour lui permettre de participer à la réunion avec un titre par participant du Hapy-end et d'y théâtraliser le scénario de la vie, afin d'éclairer ce qu'est le pouvoir.

jeudi 26 février 2009

Mise à jour vendredi 27 février...

Le blog est à nouveau la cible de spameurs en chaîne, certaines fonctions sont provisoirement inactives.

Opel un enjeu politique de taille (mise à jour ce vendredi)| Les crèches berlinoises en manque |

Le sort d'Opel, devient un enjeu politique de taille. Le candidat chancelier du Spd, Steinmeier, ministre des affaires étrangères du gouvernement participait ce jeudi matin à la manifestation européenne du groupe Opel à Russelsheim, le siège de l'entreprise, aux côtés du chef du syndicat de la métallurgie, Bertold Huber. S'adressant à 15000 manifestants, il a plaidé notamment pour une solution européenne à la crise mettant en garde contre tout protectionnisme. Steinmeier a promis « je me battrais à vos côtés ». Une intervention écoutée avec attention par les manifestants touchés de ce témoignage de solidarité. Mais la visite de Steinmeier a irrité l'Union chrétienne d'Angela Merkel signale Spiegel on line . Elle semble signifier en effet que les autres membres du gouvernement ne se préoccupent pas d'Opel. A l'inverse estime-t-on à la CDU le ministre de l'économie Karl-Theodor zu Guttenberg (CSU) se préoccupe de trouver des solutions sans faire de campagne électorale. L'association des salariés chrétiens démocrates (CDA) critique également le geste du ministre des affaires étrangères. Son invitation par l'IG Metall est politique et constitue un appui électoral malheureux. Le syndicat aurait dû inviter à la place le ministre de l'économie ou celui de l'emploi, Olaf Scholz, SPD.
Steinmeier rend visite aux manifestants d'Opel


Mais Steinmeier sait bien, comme Angela Merkel, que la situation est délicate. Le gouvernement a « sauvé » les banques, il ne tient pas à risquer sa responsabilité en investissant dans une entreprise dont l'avenir n'est en rien garanti note Spiegel on line. Le sauvetage financier d'Opel par l'état serait pour les entreprises et les managers en difficulté une raison de plus d'appeler la puissance publique au secours. Un engrenage infernal. Les 4000 concessionnaires d'Opel en Europe, qui emploient 120000 personnes dans 24 pays, seraient prêts à participer au sauvetage de l'entreprise, si elle parvient à définir un concept d'avenir pour sortir de la crise. Mais pour avoir les moyens de le mettre en oeuvre le groupe aurait besoin de plus de 5 milliards d'euros d'ici 2011, pratiquement deux fois plus que prévu. La note serait lourde pour le contribuable souligne Spiegel on line. Le besoins en capital à long terme serait même évalué à 9 milliards d'euros selon les estimations de GM et d'Opel avance de son côté le Berliner Zeitung. Wolfgang Tiefensee (SPD), ministre des transports, milite quant à lui pour une « entrée » de l'état dans la capital du groupe automobile. «Les Länder de Thüringe, Rhénanie du nord-Westphalie, Rheinland-Pfalz et Hessen, ou se trouvent les sites d'Opel devraient être partie prenante de l'entreprise, temporairement au moins, rapporte le Berliner Zeitung. Opel est une entreprise extraordinaire emportée dans le tourbillon pas General Motors, la maison mère. « Nous devons absolument sauver les emplois en Allemagne. Cela vaut également pour les sous-traitants - on compte 25 000 salariés environ chez Opel, une dizaine de milliers chez les sous-traitantsTiefensee cite en exemple VW, et les 20% de participation du Land de Basse Saxe dans le capital du premier groupe automobile européen. Kurt Beck, ministre président du SPD du Land n'exclut aucune solution pour sauver les sites allemands d'Opel mais souligne que le sauvetage sera très difficile. Les deux entreprises, GM et Opel sont étroitement liées l'une à l'autre et les séparés ne sera pas une mince affaire souligne-t-il dans le Frankfurter Allgemeine Zeitung. Il propose une réunion en fin de semaine des ministres président des Länder concernés et du ministre fédéral de l'industrie. Kurt Beck critique au passage l'initiative « en solo » de Jürgen Rüttgers, le ministre-président de Rhénanie qui est allé négocier à Detroit le sort d'Opel chez General Motors. Paradoxe: grâce à la prime à la casse, les ouvriers d'Opel sont passés du chômage technique aux heures supplémentaires devant la croissance des commandes d'Opel Corsa notamment qui ont été multipliées par trois en février note le Süddeutsche Zeitung. La prime à la casse de 2500 euros décrétée par le gouvernement dans le cadre de son plan de relance est passée par là.

Berlin: après les profs, ce sont les crèches qui appellent à l'aide. 300 éducateurs, éducatrices réclament plus de personnel qualifié et de meilleures conditions de travail au ministre de l'éducation de la ville-état, Jürgen Zollner (SPD), rapporte le Berliner Zeitung. Ils soulignent que leurs moyens se sont détériorés ces dernières années, à mesure que les attentes en matière d'éducation étaient croissantes. Du coup les personnels craquent. Les arrêts maladie longue durée sont de plus en plus nombreux. Les rémunérations quant à elles sont sans rapport avec les efforts demandés.

mercredi 25 février 2009

Berlin a toujours la cote | Les ingénieurs à l'école | Le négationniste Mahler en prison |

Tourisme, Berlin bat tous ses records. 7,9 millions de personnes sont venues visiter la capitale allemande en 2008. 4% de plus que l'année précédente. La tourisme n'a pas souffert de la crise qui a déferlé ces derniers mois note le Tagesspiegel. Les Anglais, les Américains, les Hollandais, les Italiens et les Espagnols sont en tête du palmarès des visiteurs par nationalité. La relation qualité-prix y est sans doute pour beaucoup. Berlin est une ville incomparable -comme Paris ou Londres- mais les prix vont en plus du simple au double, comparés à ceux des deux autres capitales. Londres et Paris qui précèdent Berlin dans le classement des villes les plus visitées ont connu des chutes significatives de leurs nombres de visiteurs ces derniers mois.

La ministre de l'éducation, Anette Shavan, veut envoyer les ingénieurs à l'école. Il pourraient assurer deux à trois heures de cours par semaine « seulement », ce serait, selon elle, un sacré encouragement pour les élèves qui pourraient ainsi toucher du doigt l'utilité des maths ou de la physique, démontrée dans la pratique, rapporte le Frankfurter Allgemeine Zeitung. Le ministre de l'enseignement de Saxe, Roland Wöller (CDU), n'en est pas convaincu. «Pour devenir prof' il faut suivre une formation particulière, pratique. Il faudrait gagner les meilleurs étudiants pour l'enseignement»  et améliorer les conditions d'exercice du métier. Le ministre de l'enseignement de Thuringe se félicite lui, au contraire, des propositions de Schavan: « l'échange avec le monde de l'économie est décisif, c'est la seule facçon de préparer les jeunes à la vie professionnelle ». Le président des fédérations de professeurs souligne que les solutions de dernier recours qui consistent à faire venir les ingénieurs en machines outil et les informaticiens dans les salles de classes ne devraient pas empêcher les ministres de l'enseignement des Länder de mettre en place de sérieux plans de recrutement des enseignants. 300 000 enseignants sur 800 000 vont prendre leurs retraites dans les années qui viennent.

Horst Mahler, fondateur de la RAF devenu nazi et avocat du NPD, condamné à sept ans de prison. Le tribunal de Münich a rendu son verdict ce mercredi. Mahler, 73 ans, est condamné pour négationnisme. Il avait entre autres déclaré dans une vidéo diffusée sur un CD que l'Holocauste est le plus énorme « mensonge de l'histoire mondiale ». Il niait que l'extermination systématique des juifs ait jamais eu lieu sous le troisième Reich. Mahler s'attendait à un tel verdict. Il déclarait dans une lettre adressée avec le CD à ses futurs auditeurs «  Je sais et je tiens compte de ce que je suis susceptible d'être traduit en justice et condamné pour ces déclarations ». Horst Mahler était au début des années soixante-dix parmi les fondateurs de la Fraction armée rouge aux côtés de d' Andreas Baader, Ulrike Meinhoff , Holger Meins. Il participa à plusieurs actions armées et fut emprisonné en octobre 1970, condamné à 14 ans de ,prison. Il fut libéré prématurément grâce aux efforts de son avocat d'alors, Gerhard Schröder, le futur chancelier. Son tournant radical vers l'extrê droite date de la fin des années quatre-vingt-dix. Orateur lors de l'enterrement de Günter Rohrmoser il incita l'Allemagne occupée à se libérer de son sentiment de culpabilité pour recouvrer son indentité nationale. Membre du NPD il fonde l'association pour la réhabilitation des personnes poursuivies pour négation de l'Holocauste, signale le Tageszeitung. Une « précaution » prémonitoire. Mahler a réitéré devant le tribunal sa démonstration « scientifique » de la négation de l'Holocauste, citant pèle mêle la Bible et Hegel. Se demandant comment on peut arriver à proférer de telles âneries, le juge a fait lui le procès du Mahler One man show, lisant à l'accusé des passages écrit de sa main il y a trente ans, condamnant férocement le nazisme, rapporte le Frankfurter Rundschau.

mardi 24 février 2009

Licenciée pour 1,30 euros |3 milliards pour la HSH Nordbank | Danseuse érotique et policière, cumul improbable | L'état peut-il voler au secours d'Opel |

Licenciée pour 1,30 euros c'est dur tout de même. Barbara E, surnommée Emmely, caissière depuis 30 au supermarché aurait détourné la valeur de deux bons de consignes de 48 et 82 centimes qu'elle n'aurait pas correctement enregistrés sur sa caisse. Un enrichissement indu. Elle a été aussitôt licenciée et sa plainte pour licenciement abusif vient à nouveau d'être rejeté par le tribunal de Berlin rapporte Bild. Motif: une caissière doit mériter la confiance absolue de ses employeurs, ce n'est donc pas le montant du détournement qui est à l'origine de la peine, mais le principe. Le cas d'Emmely a éveillé des protestations bien au delà de Berlin, d'autant que la caissière conteste les faits qu'on lui reproche et assure qu'il s'agissait en fait pour la direction de la sanctionner pour une grève qu'elle avait organisé en 2007 dans le magasin ou elle travaillait déjà du temps de l'ex RDA. Son avocat compte déposer une nouvelle plainte et envisage d'avoir recours auprès de la cours européenne en dernière instance.

3 milliards d'euros de fonds et 10 de crédit garantis pour la HSH Nordbank. Les ministres présidents du Schleswig Holstein, Peter Harry Carstensen, (CDU) et de la ville état de Hambourg, Ole von Beust, ont décidé de porter secours à la HSH Nordbank AG créé en juin 2003 à partir de la fusion des banque régionales de leurs Länder réciproques, la Hamburgische Landesbank et la Landesbank Schleswig-Holstein (LB Kiel). Après une perte de 2,8 milliards en 2008, l'établissement aurait du fermer ses portes selon les autorités bancaires de la Bafin, souligne le Hamburger Abendblatt. Les deux Land injectent donc 3 milliards de fonds dans la HSH. « Nous n'avions pas d'autres alternative » a souligné Carstensen. Il était impossible de trouver des partenaires ou des acheteurs. Berlin avait fait savoir que la banque n'aurait pas droit aux aides du fond de sauvegarde tant qu'elle n'aurait pas réglé ses « vieilles » dettes. Plus de 1000 emplois devraient être supprimés.

Danseuse érotique et policière, un cumul « caractériel» inconcevable. Le tribunal administratif de Stuttgart a rejeté le recours en urgence d'une aubergiste, qui souhaitait entamer sa formation de policière sous peu. La jeune femme serait également « danseuse érotique », et aurait publié certaines photos « évocatrices » sur le net, rapporte le Süddeutsche Zeitung. La danseuse assure qu'elle ont été effacées depuis. Le tribunal ne l'en souçonne pas moins d'avoir conçu ses occupations de policières à l'avenir comme un moyen de renforcer l'audience de son job de danseuse érotique, pendant ses périodes de repos.

Le gouvernement serait disposé à voler rapidement au secours du groupe Opel et envisagerait d'aller plus loin qu'une simple caution garantie aux emprunts du constructeurs. Un crédit d'urgence pourrait lui être attribué. Mais une prise de participation au capital du groupe, pronée par certains responsables de la CDU et du SPD, est contestée au sein du gouvernement Merkel, rapporte le Financial Times Deutschland. Le groupe Opel devrait de toute façon être séparé du groupe US General Motors, considéré comme « grillé ». Opel aura besoin dans ce cadre d'une aide financière à hauteur de plusieurs milliards d'euros. Officiellement aucune alternative n'est exclue. Oskar Lafontaine, président du parti la Gauche, est hostile quant à lui à une prise de participation directe de l'état qui ne « garantirait en aucun cas » le sauvetage du constructeur souligne die Welt. Il faut favoriser au contraire, selon la Gauche, un modèle qui permette la prise de participation directe des salariés à la gestion de l'entreprise. « La Deutsche Bahn et les Telekom démontrent que la participation de l'état ne « préserve pas les intérêts des salariés ». Il serait en plus erroné de raisonner en termes de « nationalistation » aujourd'hui. Il faudrait au contraire rassembler des investisseurs allemands aux côtés de partenaires Français et Italiens pour Opel.
La participation des salariés est un modèle qui vaut également pour Schaeffler, l'équipementier automobile, selon Lafontaine. La famille Schaffler vient de conclure un accord avec le syndicat de la métallurgie, l'IG Metall, qui vise à renforcer la participation des salariés aux décisions de l'entreprise, la cogestion. Le groupe a besoin de 6 milliards. L'IG Metall comme la famille Schaeffler estiment que l'engagement des Länder et de la fédération sont indispensables pour conjurer la crise à laquelle fait face l'entreprise étouffée par sa prise de contrôle de Continental. Mais qu'il s'agisse de prêts, de caution garantie, ou de prise de participation directe, le gouvernement n'a toujours pas pris de décision pour l'instant.

lundi 23 février 2009

Sommet succès à Berlin | La Deutsche Bank a le pronostic sombre | La part d'Oscars berlinois | Les mots malheureux de Mißfeldfer et la Bentley de Nußbaum |

Succès du G4 élargi à Berlin ce week-end. Après quatre heures de discussion à la chancellerie les six principales puissances économiques de l'Union européenne se sont prononcés pour le contrôle de tous les marchés financiers, de leurs acteurs et de leurs produits. Hedge-fonds et agences de notation y compris. Un sommet qui est un succès selon la chancelière, note Spiegel on line. Un système de sanctions devrait être instauré contre ceux qui refusent de coopérer, les oasis financiers en particulier. Le prochain sommet du G20 à Londres début avril, que visait à préparer la réunion de Berlin, doit être un signal démontrant aux peuples que leurs gouvernants ont tiré les leçons de la crise. C'est le sommet de la dernière chance souligne Nicolas Sarkozy. « Nous voulons une refondation du système. » Le nouvel ordre financier doit signifier la fin des paradis fiscaux a renchéri le premier ministre espagnol Zapatero. Le britannique Gordon Brown souligne que le Fonds monétaire international devrait être doté d'un fond de 500 milliards au minimum pour faire face à la crise. Lors du premier sommet du G20 à Washington en novembre les principaux pays industriels et pays émergents avaient adopté un plan d'action en 47 mesures. Les Européens, veulent parler d'une seule voix lors du prochain sommet de Londres. Ils se sont accordés à Berlin -contre les pronostics pessismistes- pour adopter des revendications qui font largement au delà des résolutions adoptée à Washington.

Nouveaux pronostics sombres de la Deutsche Bank. La récession devrait être de -5% en 2009 selon le chef économiste de la première banque privée allemande Norbert Walter rapporte le Süddeutsche Zeitung. Encore faut-il que la relance soit au rendez vous dés cet été. Sinon la chute sera encore pire. Walter prône un programme pour la conjoncture, avec coordination internationale, sous la direction du président américain Obama, pour renforcer les investissements privés et publics.

Berlin récolte aussi sa part d'Oscars. L'oscar attribué à Kate Winslet comme meilleur actrice pour son rôle dans « Le lecteur » a réjoui autant les studios de Babelsberg à Potsdam que l'actrice britannique. Son oscar rayonne également sur le site de tournage. Le film a été produit à Berlin et Potsdam. Lors de la cérémonie, "Kate Winslet nous a envoyé un signe de remerciement qui avait été convenu entre nous » a confié le chef de Babelsberg, Carl Woebcken au Tagesspiegel. Pour le maire de Berlin Klaus Wowereit, les Oscars désignent Berlin comme une ville du cinéma. Le film de Jochen Alexander Freydank (40) „Spielzeugland“ a remporté en effet l'oscar du cours-métrage. L'action de 14 minutes se déroule en 1942, sous le nazisme rapporte le Hamburger Abendblatt. Une mère raconte à son fils que les voisins, la famille Silberstein, sont parti aux « pays des jouets ». Ils ont en fait été déportés dans un camps. L'enfant veut aller voir ce pays de rêve. Et lorsque sa mère paniqué par sa disparition part à sa recherche, un policier la rassure en lui expliquant qu'ils n'ont « emmené que des juifs à la gare ». Freydank, berlinois, est né en RDA et n'aurait jamais imaginé lorsqu'il était jeune être couronné à Hollywood. Le film Baader-Meinhof Komplex, sélectionné pour les oscars lui aussi n'en a finalement pas décroché. Un cliq ici pour voir la galerie de photos du Berliner Zeitung.

Dans le collimateur de Stern. L'hebdomadaire épingle les mots malheureux de Philip Mißfelder, le président des jeunes démocrates chrétiens, et la Bentley du futur ministre des finances berlinois, Ulrich Nußbaum. Mißfelder a lâché que les augmentation des prestations Harz IV, le revenu minimum des chômeurs et des familles assistés, avait servi à relancer les ventes de tabac et d'alcool, s'attirant aussitôt une volée de critique, venues è compris des rangs de sa propre organisation la CDU, note Stern. En fait, commente l'hebdomadaire, nombre de démocrates chrétiens partagent son point de vue, mais les propos de Mißfelder ne font pas politiquement correct. Le nouveau ministre de finances de la municipalité social-démocrate-parti la Gauche, qui dirige Berlin a déjà occupé ces fonctions à Brême, ou il a fait sa fortune dans le commerce du poisson en gros. « Personne n'est plus rapide et ne consomme plus d'essence que lui. Sa Bentley continental suce 25 litres en ville pour 560 PS et coute neuve 190000 euros. » Le plus comique est qu'il a été sollicité par Klaus Wowereit (SPD), maire de Berlin qui critiquait encore la gestion de la ville-état de Brème, perclue de dettes, quand Nußbaum était le ministre des finances.

vendredi 20 février 2009

Face aux poussées de fièvres de la zone euro, Berlin s'inquiète |

A la veille du sommet européen qui se réunit à Berlin ce dimanche à l'invitation de la chancelière, le crise dans les pays de l'Europe de l'est, comme au sein de la zone euro, commencent à inquiéter l'Allemagne. A l'est les états de la Baltique, la Roumanie, sont particulièrement touchés. La Hongrie dont la monnaie a été dévaluée de 22% par rapport au dollar doit faire appel aux prêts du FMI. La fuite des capitaux n'est pas à exclure. La banqueroute des états eux même non plus. La République fédérale et les autre pays de l'Europe de l'ouest sont maintenant directement concernés, et seraient contraints de colmater les brèches en cas de Krach souligne die Welt.
Au sein de la zone euro la situation préoccupe également de manière croissante le ministre des finances, le social démocrate Peer Steinbrück. Les pays les plus faibles empruntent à des taux toujours plus élevés. Athènes en est réduit aujourd'hui par exemple sur les marchés à payer le double des intérêts que paie Berlin pour obtenir des fonds. Les états forts de la zone euro devront secourir éventuellement les faibles menacés de banqueroute. Le ministre citait ainsi explicitement l'Irlande qui "éprouve de graves difficultés de paiement", note le Frankfurter Allgemeine Zeitung. Il n'est pas exclu théoriquement en effet qu'un état de la zone euro fasse banqueroute. Une éventualité jamais envisagée par le traité de Maastricht. A la différence du Japon, des USA ou de l'Angleterre, ils ne peuvent pas battre monnaie pour se refinancer, et placer leurs émissions d'emprunts d'états, rappelle le Frankfurter Rundschau. Le traité de Maastricht exclu que la banque centrale européenne puisse jouer ce rôle.
Les Allemands, inspirateurs du traité voulaient s'assurer que chaque pays soit comptable de ses faiblesses et ne se repose pas sur la solidarité des pays voisins, comme ce peut être le cas en Allemagne pour les Länder, par rapport à la fédération. Ils pensaient que le marché disciplinerait les états-membres. La crise souligne la fragilité de ce raisonnement et le traité n'est plus guère crédible aujourd'hui sur ce plan. Car aucun état membre de la zone euro ne pourrait faire banqueroute sans ébranler aussitôt la zone elle même et sa monnaie. Les forts doivent donc veiller au grain et il n'est pas exclu que « le contribuable allemand paie pour la Grèce ». De ce point de vue un gouvernement politique de l'économie de la zone ne serait pas inutile pour gérer ce genre de problèmes.

Quant aux pays de l'est, 80% des banques sont détenues par des instituts de l'ouest. Une faillite aurait donc des conséquences immédiates dans la zone euro. Ses membres seront donc contraints de proposer leur appui à la Pologne, la Hongrie ou la Tchéquie. Mais les scénarios catastrophes « ne sont crédibles que si la crise dure encore longtemps souligne le chef économiste de la banque Deka, dans le Tagesspiegel. Ce qui n'est pas exclu. » Autant de pronostics qui inquiètent particulièrement Berlin. « Pour son dixième anniversaire exactement l'Euro est placé devant sa première épreuve sérieuse. Quels remèdes? « Les pays de la zone ne peuvent pas dévaluer leur monnaie pour relancer leurs exportations, comme cela se faisait autrefois. C'est la banque centrale européenne qui décide de la politique monétaire et non les états de sa zone. Et elle est hostile à toute politique de la planche à billet. La banque centrale européenne en accord avec d'autres établissements pourrait reprendre les titres d'emprunts que les états en difficulté n'arrivent plus à placer en raison de leur fragilité, souligne le quotidien berlinois. Mais une telle politique mettrait en cause la valeur de la monnaie et la confiance que lui accorde les investisseurs. Les états de l'Union pourraient au contraire émettre des emprunts en commun, associant les forts comme l'Allemagne et les faibles comme la Grèce. Mais Peer Steinbrück assurait récemment qu'il était hostile à ce type de solution. Il ne veut pas payer les frais de la dette des autres, souligne le Tagesspiegel. Mais l'Allemagne, pays exportateur, paierait à son tour le prix de la faillite des ses clients. Et Steinbrück exclu pour l'instant un éclatement de la zone euro. Il faudra donc y contribuer en cas de besoin

jeudi 19 février 2009

Monsanto dans le collimateur | Steinmeier visite les Kurdes d'Irak | Frictions toujours entre Berlin et Varsovie | "Tous des Schaeffler" |

La ministre de l'agriculture Ilse Aigners, CSU, en guerre contre le Mon 810. La ministre d'Angela Merkel, qui a repris le poste de Horst Seehofer depuis que celui-ci est devenu ministre président de Bavières envisage l'interdiction du Maïs génétiquement modifié de Monsanto, rapporte le Tagespiegel. Les plantations de Mon 810 déclarées vont être vérifiées. Tout dépassement des limites strictes des zones ensemencées par Monsanto pourrait être sanctionné d'un retrait de la licence d'exploitation du produit. La ministre veut favoriser les zones libres de tout ensemencement de plantes génétiques, dont l'utilité n'est pas prouvée. Les consommateurs les rejettent, selon elle. Le Land de Brandenbourg qui cumule 40% des zones ensemencées par le Mon 810 en Allemagne serait particulièrement visé par cette mesure que n'apprécie guère la démocratie-chrétienne, la CDU de la région. Elle juge la position de la ministre démocrate chrétienne fédérale « plus verte que celle des Verts eux mêmes ».

Steinmeier inaugure un consulat à Erbil au Kurdistan d'Irak. Pour le premier voyage d'un ministre des affaires étrangères allemand en Irak depuis 22 ans, un voyage qui marque un tournant dans la politique irakienne de l'Allemagne, note Spiegel on line, Franck Walter Steinmeier est allé reconnaître au propre et au figuré la région kurde. Elle lui a paru être un « autre monde que Bagdad », souligne le quotidien die Welt, pacifique et prospère. L'Allemagne cherche à renforcer son influence culturelle au Kurdistan. Nombre de responsables kurdes revenus d'exil ont vécu en Allemagne, ou en Suède. Le Goethe institut organise des cours d'allemand dans une quinzaine d'écoles de la région kurdes. Plusieurs entreprises allemandes sont actives dans l'aménagement et la construction du Kurdistan autonome.
Il existe même un « Beer Garden Allemand », à Erbil.




Erika Steinbach provoque un nouveau coup de froid entre Berlin et Varsovie. La présidente de la fédérations des déportés allemands pressentie pour rejoindre le « conseil du centre des populations allemandes  déplacées » à Berlin, est pour les Polonais le symbole même de l'Allemagne revancharde souligne le Frankfurter Allgemeine Zeitung. En particulier pour Wladyslaw Bartoszewski, secrétaire d'état, historien, ancien interné d'Auschwitz, ex-ministre des affaires étrangères. Aux côtés de Donald Tusk, premier ministre, il est à l'origine du réchauffement des relations germano-polonaises, qui avaient été mises à mal par l'ex-premier ministre Jaroslaw Kaczynskin, le frère jumeau de Lech Kaczynski, président de la République. Bartoszewski affiche même une  « neutralité amicale » à l'égard du centre des populations déportées, non sans avoir prévenu la chancelière: « faites ce que vous voulez mais faites attention à ce que vous faites ». Angela Merkel a été à nouveau avertie que la nomination de Steibach serait la goutte d'eau de trop.

Les larmes de Maria-Elisabeth Schaeffler. 800O personnes environ ont manifesté à Herzogenaurach en Bavières, en faveur d'aides de l'état au groupe familial de construction d'équipements automobiles Schaeffler, rapporte die Welt. La petite ville bavaroise de 23000 habitants est également réputée pour abriter Puma et Adidas. « Nous sommes aussi des Schaeffler, proclamaient les manifestants. Nous, les salariés soutenons notre entreprise familiale et nous comprenons l'aide de l'état comme une protection contre les spéculateurs ». Ovationnée à la porte de l'usine par les manifestants, la milliardaire Maria-Elisabeth Schaeffler se joignit à la manifestation « les larmes aux yeux ».

mercredi 18 février 2009

Plus pour les prof's à Berlin | Nationalisation, voire expropriation à l'horizon| Referendum Pro reli le 26 avril | Les églises s'excusent |

Les jeunes prof's berlinois ont obtenu gain de cause. Ils menaçaient de quitter la capitale allemande pour aller se faire embaucher dans les Länder ou les salaires des enseignants sont plus attirants ( revue de presse du O5.02). La municipalité vient de décider d'augmenter leurs salaires, de jusqu'à 1200 euros de plus par mois rapporte le Berliner Zeitung. « Nous avons ainsi sérieusement réduit les disparités salariales commente le maire social-démocrate de Berlin Klaus Wowereit. » Un enseignant de 33 ans marié, avec un enfant devrait dorénavant être payé 3846 euros brut, soit 2100 euros net -charges sociales et impôts déduits. Le coût supplémentaire pour le budget berlinois serait de 24 millions d'euros par an. C'est une augmentation qui ne rapporterait par contre pas grand chose aux enseignants en poste depuis de longues années, selon le syndicat des enseignants, le GEW.

Le projet de loi sur les nationalisations bancaires adopté par le gouvernement aujourd'hui doit encore être ratifié par le Bundestag et le Bundesrat, mais il provoque déjà de sérieux remous rapporte Spiegel on line. Il prévoit y compris en ultime recours l'expropriation des détenteurs de capitaux de la banque nationalisée. Le groupe américain Flowers, propriétaire de 25% des actions de la banque immobilière de Münich, Hypo Real Estate pourrait être le premier visé. Angela Merkel souligne qu'une augmentation du capital de la banque concernée pourrait encore éviter ce dilemme et permettre ainsi à l'état de prendre directement le contrôle de la HRE, maintenue sous perfusion à l'aide des 82 milliards d'euros de crédits garantis par le gouvernement. Il est de toute façon impossible de laisser la banque risquer la faillite souligne la chancelière. L'Allemagne doit sur ce plan respecter les engagements pris par la communauté internationale. Aucun établissement significatif du système financier ne doit être abandonné à lui même, comme ce fut le cas pour la banque US Lehman Brothers. « L'expropriation c'est le socialisme », vitupère quant à lui Guido Westerwelle, président du parti libéral. Le projet de loi du gouvernement s'engage à re-privatiser les établissements remis sur pied. Les propriétaires de capitaux qui ont été expropriés seraient alors titulaires d'un droit de rachat prioritaire des action privilégié.

Le référendum sur la liberté de choix entre les cours d'instruction religieuse et le cours d'éthique à l'école fixé au 26 avril à Berlin. Le vote impulsé par "Pro Reli", l'initiative rassemblant les églises, le parti démocrate chrétien et les Libéraux propose de supprimer le cour obligatoire de moral et d'éthique instauré dans les collèges à Berlin en 2006 rappelle le Tagesspiegel. Les élèves et les parents auraient à l'inverse le choix entre les cours d'éducation religieuse et le cour de morale. Berlin est le seul Land dans lequel le cour d'instruction religieuse est facultatif et non pas obligatoire dans les écoles -sauf dérogation. Le vote berlinois sera un test nationale sur cette question. « Dieu en France », le quotidien Frankfurter Rundschau publie sous ce titre le point de vue d'un directeur d'établissement français de Mulhouse qui souligne combien la séparation du religieux et de l'école publique est, à l'inverse de l'Allemagne, un pilier de la laïcité en France.

Les églises s'excusent auprès des enfants des générations de l'après guerre, élevés dans les pensions et foyers qui dépendaient de leur autorité. La table ronde rassemblant des représentants des églises et associations religieuses, la fédération des enfants de l'assistance (Veh), ainsi que des spécialistes et des députés s'est constituée mardi au Bundestag. Elle doit faire la lumière sur les mauvais traitements, violences et vexations infligés à des centaines de milliers de jeunes retirés à leur familles et placés dans les foyers au cours des années cinquante et soixante, et envisager leur indemnisation éventuelle. Les églises catholiques et protestantes ont présenté leurs excuses - « ces enfants avaient besoin d'attention et n'ont connu que les mauvais traitements »- et souhaité que la table ronde soit un signe de réconciliation, rapporte le Frankfurter Rundschau

mardi 17 février 2009

Opel nationalisation rampante | Beckstein en Dirndl | Les plans d'Auschwitz | Plus forte manif nazie de l'après guerre |

Opel, le débat sur la "nationalisation" éventuelle du groupe automobile est relancé par le publication du « projet renaissance », le plan de restructuration de General Motors. Celui-ci pourrait entraîner la suppression de sites en Europe et menacerait à terme la survie des marques Opel et Vauxhall. Les responsables du conseil d'entreprise d'Opel en Allemagne militent donc pour la constitution de leur groupe en société autonome, indépendante du géant US déchu rapporte le Süddeutsche Zeitung. Mais cette perspective nécessiterait la participation financière des Länder concernés, Hesse, Thüringe, Rheinland Pfalz, Rhénanie du Nord, qui devraient investir dans le capital de la nouvelle Opel AG, comme l'octroi de prêts garantis par l'état allemand note le Frankfurter Allgemeine Zeitung. Le groupe automobile GM conserverait seulement son droit d'accès au centre d'étude et de recherche de Russelsheim, laboratoire du constructeur pour ses futurs modèles. Mais de nombreuses voix s'élèvent déjà au sein de la CDU contre cette perspective de constitution d'un nouveau « modèle VW ». Le Land de Basse Saxe ou se trouve le siège de Volkswagen détient en effet 20% du capital du groupe automobile. Un « privilège » condamné par Bruxelles et le groupe Porsche, principal actionnaire de VW. Les libéraux du FDP sont également hostiles à cette perspective de prise de participation de l'état dans le groupe Opel, que soutiennent par contre les Verts et le SPD.

Beckstein en Dirndl.

Günther Beckstein, ex-ministre président bavarois, déguisé en bavaroise, avec cheveux blonds, natte et robe traditionnelle...
Quand les politiques participent au carnaval c'est pas de la rigolade.

Sa femme à ses côtés s'est déguisée en tyrolien. Le couple parfait.

Beckstein aux côtés de son successeur Horst Seehofer.

Cliquez ici pour retrouver cette superbe galerie de photos DPA sur le site du quotidien die Welt

Les plans de construction d'Auschwitz. A l'heure ou la polémique a été lancée par les propos révisionnistes de l'évêque Williamson niant l'existence des chambres à gaz, l'exposition sur la construction du camps d'Auschwitz à Berlin fait frémir les visiteurs. Elle ouvre une porte sur l'abîme avec ces documents, dessins, plans techniques, relevés topos, pour l'organisation systématique du génocide. Le pire c'est peut être ce perfectionnisme froid et systématique qui percute l'âme, selon die Welt. Les plans d'Auschwitz sont les plans de construction de l'enfer véritable et non pas de son mythe. Exposition jusqu'au 28 février dans l'Axel Springer Passage à Berlin.

« Nous étions seulement un peu plus qu'eux". Les néos-nazis ont réalisé ce week-end la plus grosse manifestation de l'après guerre constate le Tageszeitung. Ils étaient 6000 à défiler dans le centre de Dresde pour commémorer l'holocauste des bombes, le bombardement aérien qui a détruit la ville à la fin de la guerre en 1945. Les organisations néos-nazis ont fait de ce rendez vous annuel un test de leurs capacités de mobilisations. Des manifestants étaient venus de toute l'Allemagne, et des pays voisins. En face, la contre-manifestation a rassemblé seulement un peu plus de 10000 personnes, 6500 selon la police. Les « anti-fascistes autonomes », environ 3000 manifestants ont été empêchés par les policiers de rejoindre la manifestation officielle à laquelle participaient notamment le SPD, les syndicats, le parti la Gauche. La CDU avait refusé de s'y associer critiquant à l'avance les troupes chaotiques de l'extrême gauche. Une division qui a sans doute fragilisé la mobilisation contre les néos-nazis, qui attaqueront des manifestants sur un parking.

lundi 16 février 2009

Bilan mitigé pour la Berlinale | Angela veut nationaliser l'HRE | Natalité relance timide | BMW Mercedes collaborent | Opel sans GM? |Recyclages radio-actifs |

Bilan mitigé pour la 59è Berlinale. Des films jeunes, engagés, plein de fantaisies, un cinéma international et dérangeant et un ours d'or qui récompense en toute justice le Pérou. Un bilan positif pour Spiegel on Line, qui souligne que les fans de cinéma faisaient la queue dés l'aurore pour obtenir un ticket et assister à une première projection. 270 000 tickets, 30000 de plus que l'an dernier ont été vendus, un record. Mais l'hebdomadaire de Hambourg souligne aussi ce contraste entre les films qui ont été couronnés. « La teta asustada », ours d'or, l'histoire de Fausta qui a hérité des maux de sa mère violée au cours des années de terreur, « Alle Anderen », ours d'argent, amour et déchirements d'un couple (voir revue de presse du 10 février), des films qui auront sans doute du mal à se tailler leur place dans les cinémas, alors que les films présentés en dehors de la compétition tels que « The International », ou "Vorleser" (le lecteur) déjà récompensé de quatre oscars, ou bien encore « Chéri », film de Stephen Frears d'après le roman de Colette, vont remplir les salles. Le festival de Berlin marie à juste titre ce côté Glamour du cinéma et cette volonté politique de privilégier des films qui sinon, auraient du mal à se faire connaître. Un jugement que partage le Frankfurter Rundschau. "La teta asustada" remplira peut être aussi peu les cinémas que le film brésilien "Tropa de Elite" couronné l'an dernier. Mais il est juste de couronner des ouvrages qui n'ont autrement aucun chance sur nos marchés americano-européens. Le quotidien de Francfort souligne néanmoins que la Berlinale a récolté de mauvaises notes cette année partout dans le monde et que Cannes peut se réjouir de la concurrence de ce festival avec ses lunettes politiques sur le nez. Un cliq pour les photos de la remise des Ours.

Angela Merkel veut nationaliser la banque Hypothécaire HRE, maintenue la tête hors de l'eau avec 100 milliards de crédits garantis par l'état. Ce qui justifie que ce dernier ait le pouvoir et les moyens de contrôler la banque directement. C'est une solution extrême reconnaît la chancelière mais elle peut se justifier dans la situation exceptionnelle crée par la crise aujourd'hui. Merkel veut éviter un « deuxième Lehman » -la banque US dont la faillite a précipité la crise financière signale Spiegel on line. Elle rejette donc la solution avancée par Günther Oettinger, ministre président démocrate chrétien du Bad Würtemberg, qui consisterait à laisser éventuellement la banque se déclarer en situation d'insolvabilité. Il a été convenu au sein de la communauté internationale de ne pas laisser tomber une banque dont la faillite pourrait en entraîner d'autres souligne Merkel. Mais pour la CSU bavaroise l'étatisation complète de la banque de Münich serait difficilement supportable et ne peut se justifier que si toutes les autres solutions échouent, selon Horst Seehofer, ministre président de l'état libre de Bavière souligne Spiegel on line. Le projet de la chancelière fait également des vagues au sein de son propre parti, la CDU, déjà ébranlé par sa politique « social-démocrate » pour faire face à la crise, ou de sa polémique avec le pape.

La relance de la natalité se confirme mais reste marginale. Selon les dernières statistiques officielles la hausse du nombre de nouveaux nées déjà mesurée en 2008 par rapport à 2006 et 2007 se poursuit note le Süddeutsche Zeitung. De janvier à septembre 2008 le nombre des naissances s'est élevé à 517 549 et devrait atteindre 690000 pour l'année contre 684000 environ en 2007. Une tendance marquée notamment chez les femmes entre 30 et 40 ans. Mais le nombre d'enfants qui naissent en plus des années précédentes, reste marginal, et n'influe pas sur le tournant démographique auquel est confrontée l'Allemagne provoqué par un taux de natalité des plus faibles depuis des dizaines d'années.

Automobile, rumeurs de coopération BMW-Mercedes. La crise renforce la tendance à la coopération entre les constructeurs automobiles. BMW et Mercedes auraient déjà entamé des pourparlers selon le Frankfurter Allgemeine Zeitung et les premiers contrats auraient déjà été signés. « Tout ce que le clients ne peuvent pas remarquer et ne nuit pas à l'image de marques des véhicules concurrents peut être construit en commun, assurent de hauts managers des deux groupes. Il y a encore un an les résistances au sein des deux constructeurs, de la part des techniciens et ingénieurs entre autres, peu disposés à partager leurs succès, l'emportaient encore. Il semblait inconcevable chez Mercedes d'aller chercher l'appui de BMW. La crise fait fondre ces réticences. Les spécialistes soulignent ceci dit que l'image de marque des constructeurs allemand est elle qu'elle permet peu de rapprochements au niveau des modèles produits. Des collaborations avec d'autres constructeurs tels que Peugeot ne seraient par ailleurs pas exclues.

Opel pourrait se séparer de General Motors. Le constructeur automobile allemand a de nouveau le vent en poupe. La sortie réussie de son dernier modèle, la hausse des ventes de véhicules de petite cylindrée entraînée par la prime à la casse du plan de relance bis du gouvernement (2500 euros) ont relancé l'activité. Les usines de Bochum et d'Eisenach devraient à nouveau tourner en mars en horaire normal. Si GM n'obtient pas les milliards nécessaires à sa restructuration, Opel pourrait redevenir indépendant et voler de ses propres ailes souligne le président du conseil d'entreprise de Bochum Rainer Einenkel dans le dans le quotidien régional Neue Rhein Zeitung. Le ministre président de Rhénanie du Nord Jürgen Rütgers a entamé des consultations à ce propos aux USA. Les Länder ou se trouvent des sites Opel pourraient investir dans la reprise de la marque allemande. Mais GM n'aurait pas envie de se séparer d'un constructeur dont les petits modèles sont justement gage d'avenir pour le groupe automobile US

Les "recycleurs" importent des matériaux radio-actifs dont le rayonnement est largement supérieur aux limites admises. Dans plus d'une dizaine de Länder, les entrepreneurs ont récupéré 150 tonnes de matériaux radio-actifs contaminés au Cobalt 60, venus d'Inde, de fonderies. Les rayonnements représentent un réel danger rapporte Spiegel on line. Indulgence coupable et ignorance seraient à l'origine de ce trafic croissant de ferrailles, métaux, acier, supposés récupérables. Une part est renvoyée aux expéditeurs. Le reste est entreposé sans précautions particulières.

vendredi 13 février 2009

Marchandage pour plan de relance | Dacia-Renault s'envole | Inquiétudes pour l'assurance chômage | Doper pour bosser | Religion du recensement | Le 2/14 du Liechtenstein |

Le vote du deuxième plan de relance du gouvernement Merkel en question. Le Bundestag devrait adopter sans problème le second plan de relance du gouvernement à hauteur de 50 milliards aujourd'hui. Mais le parcours n'est pas fini pour le projet gouvernemental car une majorité n'est pas garantie vendredi prochain au Bundesrat, la chambre des Länder, qui doit ratifier le plan de relance. Depuis les élections régionales en Hesse en effet, la coalition y a perdu sa majorité rapporte die Welt. Le parti libéral -le FDP qui gouverne aujourd'hui la Hesse avec la CDU-, et les Verts au pouvoir à Hambourg avec les démocrates chrétiens et à Brême avec le SPD, peuvent maintenant négocier leurs votes. Les deux partis s'affrontent même pour jouer le rôle de l'allié indispensable pour la majorité. Les Verts de Hambourg ont finalement réussi à imposer l'idée d'une hausse de la vignette automobile sur les diesel de plus de deux litres au SPD (voir revue de presse hier) , mais la CDU s'y oppose toujours. Celle-ci préférerait s'allier avec les libéraux. Le FDP participe au gouvernement de 5 Länder et tente d'obtenir des réductions d'impôts supplémentaires. Il s'agit de "corriger le plan, pas de le bloque"r, assure le parti de Guido Westerwelle.

La prime à la casse fait le bonheur de Dacia-Renault. Depuis l'annonce de la prime de 2500 euros pour l'achat d'un véhicule neuf, pour renover le parc auto et pour soutenir la demande, c'est le boom en Allemagne pour les petits modèles pas chers, Renault-Dacia en particulier. Ces voitures qui ne se vendent plus dans les pays de l'est (Russie, Roumanie) à cause de la crise, se vendent par contre aujourd'hui comme des petits pains en RFA pour un coût final de 5000 euros environ note le Financial Times Deutschland. Les ventes de de la Dacia Sandero sont passée de 90 à 1000 par semaine. Les constructeurs de petits véhicules à prix modérés, Fiat, Renault, Peugeot profitent également du boom. Pour les constructeurs allemands spécialisés dans le moyen et haut de gamme par contre les affaires ne tournent guère.

Inquiétudes pour la caisse d'assurance chômage, alors que la chute de la production de 2,1% est encore pire que prévue pour l'industrie allemande. Les entreprises de la métallurgie, automobile, machines-outils, sont les premières frappées, le chômage partiel se généralise. Les prévisions de déficit de la caisse d'assurance chômage s'envolent. Celui-ci pourrait atteindre 11 milliards cette année souligne die Welt. L'Arbeitsamt à certes accumulé 16 milliards de réserve au cours des années précédentes, mais cela risque d'être trop juste si la crise s'enracine. Sauf à réduire les prestations, une hausse des cotisations semble le seul recours possible, même si elle est pour l'instant exclue du côté de la coalition d'Angela Merkel. L'état pourrait être à nouveau appelé à contribution.

2 millions d'Allemands se dopent au boulot, selon une étude des caisses d'assurance maladie des employés. La consommation de médicaments anti-stress s'accroît sans cesse. 800 000 salarié(e)s avalent une pilule quotidiennement, ou plusieurs fois par semaine, signale le Berliner Zeitung. Un signal d'alarme et une « maladie » qui pourrait s'accroître encore en raison des incertitudes du lendemain que renforce la crise, redoute le DGB, la fédération des syndicats.

Recensement avec ou sans mention de la religion. Le projet de loi définissant les termes du prochain recensement de 2011 et qui doit être examiné la semaine prochaine ou Bundestag ne prévoit pas la mention de la religion des personnes recensées , note die Welt. Une démarche qui reprend exactement les consignes de l'Union européenne précise-t-on au ministère de l'intérieur. Les Länder gouvernés par la CDU, la Rhénanie du nord Westphalie, le Bad Wurtemberg, la Basse-Saxe, la Thuringe font pression pour l'amendement du projet de loi et la réintégration de la mention de la religion dans le cadre du recensement. Une mesure indispensable pour la politique d'intégration, ou l'enseignement et les cours de religion à l'école, soulignent-ils. Les églises chrétiennes partagent ce point de vue et soulignent que faute de cette démarche elles sont renvoyées à des données dépassées pour adapter leurs structures aux besoins aujourd'hui.

Nuages sur le Liechtenstein. Les conséquences du 2/14 comme on appelle à Vaduz le 14 février 2008, ont conduit la principauté au bord de l'abîme. La date fait référence à l'arrestation en Allemagne de Klaus Zumwinkel le président de la Deutsche Post pour détournement fiscal, sur les comptes de la fondation ouverte avec son frère dans la banque princière du Liechtenstein. Une arrestation qui a déclenché un scandale record et dont les banques et les chargés de fondation dans la principauté paient les conséquences aujourd'hui, résume l'hebdomadaire Stern. C'est la ruine, affirment certains. Le prince songe à la reconversion des affaires de son « royaume ». Mais il lui sera difficile de lever le sacro-saint secret bancaire sans scier la branche sur laquelle l'économie du Liechtenstein fructifie.

jeudi 12 février 2009

Hambourg en vélo | Le plan de relance en cause | Berlinale cliquez ici | La crise toujours pire | Sarkozy fache encore Merkel | Quota social dans les lycées berlinois |

Hambourg se met au vélo-ville lib'. A partir de ce printemps des vélos en libre service seront à disposition à la sortie des stations de métro et de S-Bahn (métro régional) dans la métropole portuaire ou la circulation en bicyclette n'est évidemment pas une quasi-découverte comme ce fut le cas à Paris. Les vélos seront gratuits la première ½ heure et coûteront ensuite 4 cent/mn jusqu'à une heure, 8 cent/mn ensuite rapporte le Hamburger Abendblatt, avec réduction pour les possesseurs de cartes de la Deutsche Bahn. 1000 bicyclettes seront en service à parti d'avril, 500 devraient s'y ajouter à partir de 2010.

Plan de relance, Hambourg fait de la résistance. Le gouvernement CDU/Verts de la ville état n'est pas prêt à voter le plan de relance du gouvernement au Bundesrat. Le nouveau mode de calcul de la Kfz, la vignette automobile ne lui convient pas. Il milite pour une taxation plus écologique des gros cubes, des diesels en priorité. Les plus de 2000 cm3 devraient être imposés sur la base de 13,50 euros par 100 Cm3, au lieu des 9,50 prévus, souligne le Hamburger Abendblatt. Un tarif qui pénaliserait seulement les propriétaires de gros cubes, assure Anje Hadjuk, ministre de l'environnement écologiste du sénat hambourgeois. Le SPD, à l'initiative de Peter Struck, le chef du groupe parlementaire social-démocrate au Bundestag, s'est opposé à ce compromis. Il ne voudrait pas « faire un cadeau » aux Verts de Hambourg. Ces derniers, appuyés par le maire de la ville état, Ole von Beust, CDU, ont indiqué qu'ils ne voteraient pas le plan de relance dans ces conditions.

« London River » et un Quiz pour la Berlinale.

Le Berliner Zeitung vous offre un Quiz pour vérifier vos connaissances sur le festival du film de Berlin. Un bon exercice pour les germanophones. « L'Arabe, c'est une langue ça ?», le quotidien berlinois publie une critique très pertinente du film de Rachid Bouchareb, « London River ». Cette rencontre entre un père africain vivant en France, Ousmane, et une mère britannique qui vit à Guernesey, Mrs Summers, dans le décor des lendemain d'attentats de Londres et de la recherche de leurs enfants, Ali et Jane, portés disparus, et dont les deux parents découvrent qu'ils vivaient ensemble. Un film « triste, intelligent, éthique, et qui ne fait jamais la morale », dans lequel les réactions, les peurs, les préjugés de Mrs Summers venue de son monde clôt d'une île isolée au milieu de la Manche, ne sont pas benoîtement dénoncées comme racistes. « Bouchareb respecte ce droit d'avoir peur au premier contact de l'étranger, tout en montrant ce que peut faire naître cette peur, de terreur, de haine, pour finir en catastrophe ». Pas de fin à l'eau de rose non plus: le père et la mère « se rapprochent le plus près possible qui soit durant leur quête, tout en restant étrangers ». Il vous faut enfin cliquer aussi ici pour voir ce beau parcours de photo sur les films du festival publié par le Berliner Zeitung .

La crise pire que toutes les prévisions. Les dimensions et la rapidité de contagion de la crise sont d'une « ampleur totalement inattendue », selon Günther Verheugen, chargée de l'industrie à la commission européenne. L'indice de confiance des milieux économiques n'était jamais tombé si bas depuis sa création en 1985 rapporte le Financial Times Deutschland. L'industrie automobile qui emploie 2,2 millions de salariés en Europe et concerne 12 millions d'emplois liés. 60 à 80% des véhicules sont achetés à crédit. Les firmes ne trouvent pas de fonds sur le marché aujourd'hui, les investisseurs se réfugiant sur des emprunts d'état. La situation est des plus dramatiques chez les constructeurs de poids lourds. Les commandes mensuelles en Europe ont chuté de 38000 en janvier à 600 en novembre, alors que la production quotidienne d'un constructeur est de 90 unités. Les commandes dans l'industrie sidérurgique ont chuté de moitié, face à la concurrence effrénée de la Chine, de l'Inde de la Russie notamment.

Le gouvernement Merkel en veut à Sarkozy. Ses dernières décisions pour faire face à la crise passent très mal à Berlin, souligne le Süddeutsche Zeitung. Il ne s'agit pas seulement des 6 milliards d'aide qui viennent d'être attribués à l'industrie automobile française qui font figure de mesures protectionnistes, les pressions de Sarkozy pour la mise sur pied d'un gouvernement économique européen sont également très peu appréciées. Angela Merkel soulignait dés mercredi que les entreprises concurrentes doivent être placés dans des situations identiques sur le marché commun. Les crédits accordés par Sarkozy à Renault et Peugeot doivent contraindre les constructeurs français à ne pas délocaliser leur production et à garantir l'emploi. On estime à Berlin que ces mesures sont contraires au droit de la concurrence en Europe et devraient être cassées par la commission européenne. Mais le président de la commission, Barroso, cherchant avant tout à être réélu pourrait, « hélas », éviter la confrontation sur ce terrain avec le président français. Le ministre des finances allemand, le social démocrate Peer Steinbrück doit mettre en garde ses collègues du G7 samedi « contre les tendances protectionnistes actuelles qui seraient fatales à l'économie allemande, forte de ses exportations ». Angela Merkel s'est par ailleurs à nouveau opposée à Münich au président français Sarkozy et à sa proposition d'un gouvernement de la zone euro.

Le parti la Gauche en faveur de quota sociaux dans les lycées berlinois. Allié au SPD à la tête de la capitale allemande, le parti la Gauche propose qu'une part des élèves admis dans les lycées pour préparer l'Abitur (baccalauréat) en 12 ans, soient choisis parmi les enfants des milieux défavorisés rapporte le Berliner Morgenpost. Un mode de sélection qui favoriserait les mélanges sociaux et prendrait le contre-pied de la sélection « naturelle » actuelle qui favorise les enfants de milieux sociaux aisés. Une proposition qui se heurte au refus des parents d'élèves et des responsables des lycées, et n'obtiendra pas le feu vert des sociaux démocrates. Ces derniers cherchent d'autres solutions et songeraient à supprimer le premier semestre de mise à l'épreuve, lors de l'intégration au lycée, à la suite duquel les élèves dont le niveau n'est pas jugé satisfaisant sont renvoyés dans les Realschule (collèges).

mercredi 11 février 2009

Glos se lâche | Karlsruhe, oeil critique sur le traité européen | Big Brother à la Deutsche Bahn |

Glos règle ses comptes avec Merkel. Les accusations du ministre de l'économie démissionnaire contre la chancelière sont dures: “Elle a toujours estimé que je n'avais aucune idée sur pas mal de questions. » Du coup la chancelière n'écoutait que le ministre des finances, Peer Steinbrück, qui se laisse dicter n'importe quelle décision. « Merkel a même répandu le doute dans l'union chrétienne sur ,es capacités à remplir la fonction de ministre de l'industrie, assène. Elle a donné l'impression avant tout dans la CDU que je n'étais qu'un sot, incapable ne serait-ce que de lire une note ». Glos s'est « lâché » ainsi lors de la réunion du groupe parlementaire démocrate chrétien bavarois au cours de laquelle il a passé le relais à son successeur, Theodor zu Guttenberg. Ses accusations ont été publiées aujourd'hui par le quotidien münichois Münchner Merkur. Elles donnent une explication à la démission surprise de Glos. En partie seulement. Glos qui compte déjà trois décennies de parlementarisme annonce en effet qu'il compte se représenter en septembre aux élections souligne die Welt. Malgré son âge, 65 ans, l'une des causes officielles de sa démission du gouvernement d'Angela Merkel. Son départ est un revers pour la chancelière et l'Union chrétienne. Son remplaçant passe encore pour un apprenti. L'union chrétienne manque d'économistes reconnu après le départ de Friedrich Merz, qui a renoncé lui aussi à ses fonctions parce qu'il ne pouvait pas cohabiter avec Angela Merkel. Le FDP, le parti libéral de Guido Westerwelle profite de ces déboires de l'Union chrétienne CDU/CSU note Spiegel on line, et atteint aujourd'hui 18% dans les sondages, un score inespéré il y a quelques mois.
L'humoriste Mathias Richling singe Michaël Glos


Karlsruhe, un oeil critique sur le traité de Lisbonne. La cour constitutionnelle poursuit aujourd'hui ses auditions à propos des plaintes qui ont été déposées contre le texte européen. Les juges ont été déjà exprimé leurs interrogations à l'égard de l'élargissement des compétences de l'Union en matière pénale, qui peut porter atteinte à l'ordre des valeurs établies des états membres, sans contrôle publique possible, rapporte le Tagesspiegel.

Le scandale « Big Brother » de la Deutsche Bahn fait de nouvelles vagues et atteint le ministre des transports. Les informations réclamées par les organisations du personnel à la direction des chemins de fer révèlent l'ampleur des mesures de vérifications « clandestines » des données du personnel depuis 1998. En 1998, 2002 et 2005, 118 000, 173 000, puis la totalité les salariés de la DB ont été « vérifiés ». En 2003 et 2005, 750 dirigeants et 500 de leurs familiers ont subi le même sort, révèle le Berliner Zeitung. Autant de vérifications inconnues jusqu'a ces dernières semaines. Nom, adresses, coordonnées bancaires étaient recoupées avec celles de prestataires de services de la DB notamment. Après Harmut Mehdorn, le président de la Deutsche Bahn, c'est au tour du ministre des transports, Wolfgang Tieffensee (SPD) d'être en butte aux critiques. Mis au courant de ces investigations à la Big Brother, Il aurait beaucoup trop tardé à réagir.

mardi 10 février 2009

Le traité de Lisbonne à l'épreuve de Karlsruhe | Berlinale: un couple en Sardaigne | Berlin boom, mais patine aussi | Les émirats arabes unis au secours de Schaeffler |

Le traité de Lisbonne à l'épreuve du tribunal de Karlsruhe. La cours constitutionnelle allemande examine aujourd'hui les plaintes qui ont été déposées contre le texte. Le traité, adopté au Bundestag n'a toujours pas eu en effet le feu vert de la cours constitutionnelle. Le président de la république, Horst Köhler, n'a donc pas apposé pour l'instant la signature de l'Allemagne au bas du traité -il en va de même de la Tchéquie, de la Pologne, et de l'Irlande note die Welt. Les plaintes contre le traité ont été déposées au départ par Peter Gauweiler, un député de la CSU bavaroise connu pour son conservatisme et son goût de la contestation, et par le parti die Linke d'Oskar Lafontaine -les deux hommes se connaissent bien et polémiquent souvent l'un contre l'autre. Leur démarche semblait au départ être une simple protestation de principe, mais ils ont été rejoints depuis par d'autres contestataires, dont Franz Ludwig Schenk Graf von Stauffenberg -le fils de l'auteur de l'attentat contre hitler-, l'ancien président de Thyssen AG, le parti écologiste ÖDP. Ils s'élèvent ensemble, avec des arguments divers, contre le pouvoir croissant de l'Union. Celui-ci mettrait même le rôle du parlement allemand en question en cas d'application du traité de Lisbonne. L'Allemagne perdrait certains de ses droits démocratiques élémentaires et l'Allemagne sa souveraineté. Plusieurs ministres du gouvernement d'Angela Merkel, dont le social démocrate Franck Walter Steinmeier (affaires étrangères) et le chrétien démocrate Wolfgang Schäuble (intérieur), viendront plaider le contraire. La cours ne rendra pas son verdict avant l'été. L' enjeu est de taille y compris pour le statut du tribunal fédéral. Jusqu'ici Karlsruhe est l'autorité suprême en Allemagne. Berlin se considère comme le moteur de l'intégration européenne et le tribunal ne devrait pas aller jusqu'à s'y opposer en faisant usage de son veto au traité de Lisbonne. En attendant, suspens.

Un couple, rien qu'un couple en Sardaigne. Le film Alle Anderen (« tous les autres ») qui représente l'Allemagne à la Berlinale et concourt pour l'ours d'or étonne les critiques. Il ne s'agit de rien d'autres que de la vie d'un jeune couple, Gitti (Birgity Minichmayr) et Chris (Lars Eidinger) note le Frankfurter Allgemeine Zeitung.

Lui architecte, elle chargée de presse. Ils passent leurs premières vacances ensemble dans la maison de vacance des parents de Chris en Sardaigne. Un autre couple viendra certes semer le trouble par sa seule présence, sa différence. "Mais on passe la plupart du temps avec Chris et Gitti, et l'amour. Comment ça se passe, les hauts et les bas », les doutes, les élans, les choses que l'on se dissimule". Ce qui réussit, ce qui rate. Comment on s'aime, et on se déchire. "Seuls les Français jusqu'ici osaient faire ce genre de film ou l'on ne parle de rien d'autres. » Maren Ade, la cinéaste, montre que l'amour se transforme sans cesse, entre autres parce que le monde extérieur, le passé, la peur de l'avenir sont toujours présents.

Berlin Boom même pendant la crise. La capitale allemande semble avoir décollé. Alors qu'elle affichait d'habitude une croissance négative (!) face à Hambourg ou Münich elle a connu une croissance de 1,6% en 2008. Berlin attire pour plusieurs raisons, note le Tagesspiegel. Berlin dispose d'un « réservoir » de ressources humaines dont bénéficient très peu d'autres régions. Le niveau de formation y est élevé, on parle couramment plusieurs langues. La population multi-culturelle facilite les contacts et liaisons avec le reste de l'Europe, les relations par route ou par rail sont aisées avec l'est, l'Europe centrale. Les loyers, bureaux, appartements et maisons y sont relativement modérés. 133 entreprises se sont implantées l'an dernier dans la capitale. Services, création, médias, santé et soins en tête, mais la branche solaire ou les biotechnologies sont également fortement représentées. 41000 emplois hautement qualifiés ont été crées depuis 1998, tandis le Berlin industriel de l'après chute du mur avait transformé la ville en capitale du chômage. En ce qui concerne les foires, congrès, expositions, Berlin fait maintenant une concurrence directe à Londres et Paris qui doivent bien se tenir. Sur le plan culturel de même. L'actuel festival du film en témoigne. Le retour de la mode avec l'exposition "Bread and Butter" à Tempelhof, le déménagement de l'éditeur Suhrkamp de Francfort également. Berlin est devenu une capitale internationale de la jeunesse avec son réseau de scènes musicales et culturelles, à Prenzlauer-Berg, Friedrichshain, Mitte. Un temple de la culture aujourd'hui. Il y a aussi cependant les revers de la « nouvelle » médaille. Le ministre de l'éducation berlinois Jürgen Zöllner présente aujourd'hui sa réforme de l'éducation au sénat rapporte le Tagesspiegel. Elle vise à rapprocher les crèches, garderies, et les écoles élémentaires. La Hauptschule, le collège bas de gamme va être supprimée et se fondre avec la Realschule dans les « établissements secondaires », qui resteront cependant séparés des Gymnasium, les lycées, réservés aux meilleurs et préparant à l'Abitur (baccalauréat). Zöllner justifie l'urgence de sa réforme par les déficits importants de l'école berlinoise, la difficulté d'intégration des jeunes originaires de l'immigration, la sélection sociale encore plus forte qu'ailleurs.

Un investisseur arabe au secours de Schaeffler Continental. Le fonds IPIC des émirats arabes unis souhaiterait entre en contact avec la famille Schaeffler, pour prendre une participation au capital du groupe familial ou de Continental. Il s'agirait de 20% au moins, et probablement de plus de 25%, rapporte le Financial Times Deutschland. Un espoir pour la famille Schaeffler. Le groupe spécialisé dans l'équipement automobile est à la recherche de fonds depuis des semaines. Après avoir voulu prendre le contrôle du groupe de pneumatique Continental pour 10 milliards d'euros, il ne peut plus faire marche arrière et se retrouve avec une montagne de dette, la crise ayant réduit la valeur de l'action continental à zéro. Après avoir tenté d'obtenir l'aide des fonds publics, Maria Elizabeth et Goerg Schaeffle, la mère et le fils, se sont déclarés prêts à vendre une partie du groupe, et cherchent de nouveaux actionnaires (voir la revue de presse du 29/01).

lundi 9 février 2009

Glos démissionne | Qimonda, investisseur chinois | Angela et Benoît XVI au téléphone | Sturm, histoire de Yougoslavie | La mode atterrit à Tempelhof

Démission surprise du ministre de l'économie Michaël Glos. Le Bavarois avait pris son poste dans le gouvernement d'Angela Merkel en 2005 sans grand enthousiasme. Il avait dû remplacer à la dernière minute le ministre président bavarois Edmund Stoiber, qui avait décidé finalement de faire faux bon à la chancelière et de reprendre le chemin de Münich. Membre du Bundestag depuis plus de trente ans, Glos était le chef du groupe parlementaire de la CSU, respecté et influent. Mais il avouait qu'il ne savait même pas à l'époque ou se trouvait le ministère de l'économie, rapporte le Financial Times Deutschland. Il ne laissera pas un souvenir impérissable au ministère, le déferlement de la crise avait encore réduit son rôle, la chancelière et le ministre des finances social-démocrate Peer Steinbrück, monopolisant les commandes. Son remplaçant Karl Theodor zu Guttenberg, 37 ans, venait d'être promu secrétaire général de la CSU. Il est le plus jeune ministre de l'économie que l'Allemagne ait jamais connu.

Qimonda intéresse un investisseur chinois, selon Max Dietrich Kley, président du conseil de surveillance d'Infinéon. La direction du groupe Infineon a entamé les négociations avec lui en janvier, il disposerait du capital nécessaire et voudrait construire une usine de fabrication de semi-conducteurs en Chine même, explique Kley dans le Süddeutsche Zeitung. Le syndic poursuit les négociations depuis le dépôt de bilan de Qimonda. Kley s'attend à faire face à des actionnaires en colère lors de l'Assemblée générale du groupe qui se tient jeudi. Le cours de l'action Infinéon a chuté de 99% depuis son introduction en bourse en 2001. (voir également sur mon BerlinBlog ).

La chancelière appelle le pape. Angela Merkel et Benoît XVI se sont entretenus au téléphone dimanche, note Spiegel on line. L'entretien a été constructif, porté par la préoccupation commune de faire comprendre combien la Shoah concerne profondément toute l'humanité, soulignent Frederico Lombardi, porte-parole du Vatican et Ulrich Wilhelm, porte-parole du gouvernement allemand, dans une déclaration de presse commune. L'interpellation du pape par la chancelière la semaine dernière n'en a pas moins laissé des traces. der Spiegel publie cette semaine un interview de l'évêque intégriste Richard Williamson dont le pape a levé l'excommunication. Il ne revient pas pour l'instant sur ses déclarations mettant en cause l'existence même de la Shoah.

Sturm, un film allemand sur la guerre de Yougoslavie, est l'un des premiers favoris pour l'Ours d'or de la Berlinale. Dans le Film de Christian Schmidt, Hannah Mayard (Kerry Fox) procureur au tribunal de la Hague mène l'accusation contre le criminel de guerre Goran Duric. Elle va convaincre Mira (Anamaria Marinca), une Bosniaque qui vit à Berlin, de témoigner contre l'accusé qui a donné l'ordre de tuer les femmes après les avoir violées, rapporte le Tageszeitung. La procureur va se rendre compte peu à peu que ses adversaires ne sont pas tous sur le banc des accusés mais également chez les juges et les hommes politiques qui n'ont pas envie que toute la vérité éclate. Le film a été ovationné lors de sa première projection samedi. Le cinéma allemand est représenté comme jamais. 90 films sur les 400 qui sont projetés à Berlin pendant la durée du festival sont allemands, ou co-produits avec des Allemands.

La mode et Bread and Butter de retour à Berlin, à Tempelhof. Karl Heinz Müller le grand maître de la foire de la mode Bread and Butter, qui s'est tenue à Barcelone ces dernières années a conclu un contrat avec Berlin et son maire social démocrate Klaus Wowereit, qui fait fulminer nombre d'opposants, rapporte le Berliner Zeitung. Il a réservé en effet pour 2 mois par an tous les halls, les hangards et l'espace de stationnement utilisé autrefois par les avions pour son exposition. Ce qui réjouit selon lui nombre d'hôteliers, la branche textile, et nombres d'exposants, français notamment, qui trouvent Berlin très cool. Mais les autres candidats à la location de l'aéroport désaffecté, dont les studios de cinéma de Babelsberg, se retrouvent du coup hors concours et les critiques du maire de Berlin soulignent que Tempelhof restera vide 10 mois durant.

vendredi 6 février 2009

Coup d'envoi de la Berlinale | Le secrétaire du consistoire juif contre le pape | Trou noir pour les constucteurs allemands | Ultimatum pour Mehdorn | 4 de moins pour Koch |

Coup d'envoi du festival du film de Berlin -la 59è Berlinale- hier soir devant 2000 personnes, dont l « élite » de la scène allemande, réunies au Berlinale-Palast sur la Potsdamer Platz. On attend 250000 visiteurs. 18 films sont en compétition pour l'Ours d'or. L'écossaise Tilda Swinton présenta la cérémonie en Allemand avec un « accent  magique.

On eût le droit également à une représentation du Dieter-Show, le chef de la Berlinale, Dieter Kosslick, rémunéré en tant que directeur du festival donne toujours en supplément quelques gags. Il rappela cette fois en référence aux critiques actuelles contre le pape que « le fondateur de sa firme débuta comme jeune juif. », note le Berliner Zeitung. Puis la projection de "The International" film « hors compétition », un thriller, ouvrit le festival. Un couple d'enquêteurs poursuit un réseau de banquiers véreux, financiers du terrorisme et spécialistes du lavage de l'argent sale. Une collaboration Allemagne/USA du metteur scène Tom Tykwer (Lola rennt). Vous pouvez suivre en permanence le déroulement du festival sur le site de la Berlinale.

Attaque en règle du secrétaire général du consistoire des juifs en Allemagne contre Benoît XVI. Les dernières explications du Vatican ne suffisent pas à Stephan Kramer, interviewé par Michael Friedman dans le Hamburger Abdenblatt. Il veut bien croire que les déclarations du pape contre l'antisémitisme, à Auschwitz, étaient sincères. Mais cela ne concorde pas avec sa pratique à l'égard de la fraternité Saint Pie X, « une assemblée d'extrémistes, qui abritent dans leurs rangs non seulement des antisémites et des négateurs de la Shoah notoires, mais également des adversaires de la démocratie, hostiles au droits des femmes, et des homophobes. » Le pape se contredit lui même en levant l'excommunication à l'égard de ces gens là. Il ne peut concilier l'église du concile Vatican II d'un côté, libéralisée et ouverte au dialogue avec les juifs, et le fondamentalisme de l'autre. « Il doit choisir son camp. » (Voir également à ce propos sur mon BerlinBlog, les billets des 5 et 6 février)

Trou noir pour les constructeurs allemands. Les ventes de voitures de sport, de haut de gamme, ont connu une chute plus importante que prévue en janvier, -38% en ce qui concerne les voitures de sports et -48% pour les limousines de luxe, selon les statistiques publiées jeudi par les services fédéraux. Le marché de l'automobile a connu une chute globle de 14, 2% des ventes rapporte le Financial Times Deutschland. 189000 véhicules seulement ont été achetés en janvier. Les baisses de vente sont énormes en ce qui concerne les véhicules haut de gamme. Les petits véhicules à l'inverse ont connu une hausse des commandes de 33%. Autant de mauvaises nouvelles donc pour les constructeurs allemands, Audi, BMW, Mercedes, Porsche, et même VW qui font l'essentiel de leurs marges avec des voitures au prix élevé. Les immatriculations de Mercedes classe S sont en recul de 37%, la VW Phaeton, le haut de gamme de la marque de Wolfsburg de 65%. Les Porsche 911 affichent -54%, les Mercedes SLK, coupé sport, -50% et l'Audi TT, -22%. Les Mercedes classe E perdent 24%, l'Audi A6 22%, la VW Passat, voiture de gamme moyenne, 27% les BMW sont en chute de 44% et même les immatriculations de VW Golf ont reculé de 18%. Les seules exceptions sont des modèles tels que l'Audi A4, les BMW séries 5 ou la Porsche Boxter (le modèle « bon marché » du constructeur de Stuttgart). Les petites voiture ont connu à l'inverse un fort succès en janvier, mais les constructeurs allemands ont peu de choses à offrir sur ce segment de marché. La VW Fox, l'Opel Agila, la Ford Ka et Daimler avec la Smart font face par exemple à 4 modèles différents du groupe Fiat. Les marges de bénéfices dans ce segment sont restreintes.

Les syndicats des chemins de fer, Transnet et GDBA, posent un ultimatum à Hartmut Mehdorn, le président de la Deutsche Bahn. Il doit s'expliquer en détail sur les mesures de surveillances des employés de la DB, avant mardi. Jusqu'à présent la Deutsche Bahn reconnaît avoir vérifié de 2003 à 2005 les données bancaires notamment de 173000 employés dans le cadre de la lutte contre la corruption (voir revue de presse du 28 janvier). Selon le Frankfurter Rundschau d'autres actes d'espionnage ont également eu lieu. Des contacts et relations de salariés de la DB ont été surveillés. Des perquisitions d'appartement auraient même eu lieu. 10 représentants des salariés siègent parmi les 20 membres du conseil de surveillance de l'entreprise. Mehdorn s'est engagé à mettre tout ce qu'il sait sur la table. Les syndicats jugeront sur pièce avant de prendre leur décision. S'ils exigent la démission de Mehdorn, celui-ci n'aura pas de recours.

Hesse bis, quatre députés font défaut à Roland Koch lors de son élection au poste de ministre-président. Cela paraît être une bonne blague a première vue. Andrea Ypsilanti, candidate du SPD avait enregistré une mémorable débâcle au parlement de Wiesbaden, lorsque quatre députés sociaux démocrates ont refusé de voter pour son élection au poste de ministre président du Land, aux côtés des députés du parti la Gauche (voir revue de presse du 4 novembre dernier ). Cette fois ce sont quatre députés de la majorité CDU et libéraux du FDP qui ont manqué à l'appel pour l'élection de Roland Koch rapporte le Berliner Morgenpost, pour son troisième mandat. Heureusement pour lui sa majorité est assez solide pour qu'il ait été élu malgré tout. Ce n'en est pas moins un sacrè départ raté pour le vainqueur d'Ypsilanti.

jeudi 5 février 2009

Itinéraire tranquille d'un criminel nazi | Pape-Merkel, les polémiques continuent | Un passé qui laisse des traces | Trou noir pour la Deutsche Bank | Berlin perd ses profs

L'itinéraire tranquille d'un criminel nazi. Aribert Heim était le dernier des grands criminels nazis recherchés. Il serait en fait mort en Egypte en 1992, d'un cancer, après avoir déjoué toutes les recherches. Heim était entré dans le parti nazi dans les années trente. Devenu SS, il fut le médecin de plusieurs camps de concentration dont Buchenwald et Sachsenhausen. Il se livrait à des expériences sur des prisonniers vivants, d'un sadisme qui dépassait celui de tous ses collègues, rapporte le Frankfurter Allgemeine Zeitung. Curieusement Heim avait été simplement étiqueté comme « collaborateur » des nazis par les américains après la défaite du Reich. Il travaillait comme médecin notamment pour le club de hockey sur glace de Bad Neuheim en 1948. Marié, il s'était installé dans les années cinquante comme médecin gynécologue à Baden-Baden. Il disparaît en septembre 1963. Le lendemain la police frappait à sa porte. Selon son fils il se serait rendu en Egypte en passant par la France, l'Espagne, le Maroc et s'était établi au Caire. Il disposait notamment des revenus de la location d'un immeuble à Berlin, qui lui était adressés par sa soeur. Heim vivait notamment dans un hôtel ou il était devenu un « familier » de l'établissement. Son fils, lui rendit visite. Heim se convertit à l'islam dans les années quatre-vingt sans que l'on sache s'il agissait par conviction ou simplement pour acquérir un nom arabe, Tarek Farid Hussein. Il est probable que le rapprochement de l'Egypte et d'Israël à cette époque et l'ouverture d'une ambassade israélienne au Caire l'avait rendu nerveux. Tout les recherches firent fiasco. Reste à vérifier son décès.

Pape-Merkel: les polémiques sont loin de s'apaiser. Le Vatican a enfin répondu aux critiques venues d'Allemagne en publiant hier un communiqué qui exclut la réintégration de l'évêque Williamson s'il ne revient pas sur son discours de négation de la Shoah, soulignent la plupart des médias. Mais le pape allemand est furieux des critiques de Merkel (voir revue de presse d'hier) et à fait part de son sentiment à un député de la CDU, le parti démocrate chrétien que préside Angela Merkel, elle même protestante, signale le Frankfurter Allgmeine Zeitung. La chancelière est critiquée également par plusieurs députés, responsables au sein de la CDU et de la CSU, le parti démocrate chrétien bavarois, souligne Spiegel on line. Le président du Bundestag, Norbert Lammert prend lui aussi le pape sous protection dans un interview au quotidien hambourgeois Hamburger Abendblatt, contre les critiques mal-intentionnées, sans citer nommément Merkel. Son collègue Wolfgang Thierse, (SPD), catholique et vice-président du parlement avait émis lui ses réserves à l'égard de la politique de rapprochement entamée par le Vatican vis à vis de le fraternité Saint Pie X. Charlotte Knobloch, présidente du consistoire des juifs en Allemagne estime que la prise de position du Vatican est le bon signe. Mais le vice président du consistoire estime que ce n'est qu »un premier pas ». L'ensemble de la communauté à laquelle appartient Williamson est imprégnée d'anti-judaïsme et le pape doit donc selon lui choisir entre le dialogue avec les juifs et la réintégration de la fraternité Pie X. Michaël Friedman, ex vice président du consistoire, personnalité médiatique, accuse lui le pape de « mensonge et d'hypocrisie ». Les jeunes catholiques qui avaient acclamé le pape lors des journées mondiales de la jeunesse à Cologne, sont quant à eux en général déçus et en désaccord avec la politique actuelle du Vatican à l'égard du courant intégriste de Mgr Lefebvre, rapporte le Tagesspiegel.

Un passé toujours pas dépassé. Une centaine d'écoles en Allemagne porteraient toujours le nom de personnalités liées au nazis. Un chercheur vient notamment d'en recenser 16 dans le seul Land de Saxe après avoir inventorié les noms de 2000 établissements, rapporte le Tageszeitung. Parmi elles figurent 8 membres du NSDAP, trois des S.A, un S.S, dont les écoles concernées dissimulent en général dans leurs biographie ou sur leur site Web le passé nazi. Les victimes du nazisme, dont Anne Frank, ne donnent leur nom qu'à cinq établissements par contre.

Trou noir pour la Deutsche Bank. La première banque allemande affiche 5,7 milliards de pertes avant impôt pour 2008, et même 6,2 milliards au quatrième trimestre. Le secteur investissement de la banque, pilier de son activité avait affiché un bénéfice record de 4,2 milliards en 2007, et connaît cette fois un déficit record de 8,5 milliards d'euros, souligne le Financial Times Deutschland. Les résultats du mois de janvier sont certes plus prometteurs, mais le banquier suisse Josef Ackermann qui pilote la Deutsche Bank se garde de tout euphorie. « Les mois qui viennent seront très difficiles pour l'économie mondiale et les défis auxquels seront confrontés notre banque et notre branche sont énormes. Ackerman s'affirme très inquiet en ce qui concerne les « activités de crédits bancaires." Le banquier le plus contesté d'Allemagne qui quittera son poste en 2010 a réaffirmé que la Deutsche Bank n'avait pas besoin d'aide de l'état pour sortir de la passe difficile qu'elle traverse.

Berlin perd ses profs. Nombre de jeunes enseignants cherchent à quitter la capitale pour trouver un poste dans les Länder ou les salaires sont meilleurs, souligne die Welt. Chaque Land étant responsable de sa politique de formation et d'éducation les revenus des enseignants varient considérablement en Allemagne. Une enseignante, trente ans, mairée, deux enfants touchera à Berlin 2628 euros. Ce qui est certes mieux que les 2257 euros que touchent ses collègues en Saxe, 2400 euros en Thuringe. Mais elle toucherait 3062 euros en Basse-Saxe, 3198 euros en Rhénanie du nord, 3550 en Sarre, 3712 en Bad Würtemberg. 126 jeunes enseignants berlinois postulent actuellement à des postes dans les Länder plus généreux. La capitale allemande manque pourtant d'enseignants, en mathématique et en physique notamment. Le maire de Berlin, Klaus Wowereit propose de fixer une rémunération uniforme dans l'ensemble de la République fédérale, souligne le Tagesspiegel, avec un plafond, qui permettrait de limiter la concurrence entre Länder pour l'embauche d'enseignants.

mercredi 4 février 2009

Merkel, fait la leçon au pape.

Bras de fer Merkel-Benoît XVI. La chancelière a saisi l'occasion d'une conférence de presse mardi en compagnie du président du Kazakhstan pour interpeller le pape. « Ce n'est généralement pas mon rôle de juger ou de commenter les décisions internes de l'église a-t-elle souligné, s'excusant presque. Mais je pense qu'il en va autrement lorsqu'il s'agit de questions de principes, de fond. Et c'est bien le cas quand une décision du Vatican éveille l'impression qu'il pourrait être question de nier l'holocauste, de s'interroger sur les fondements même du dialogue avec la communauté juive ». La chancelière a choisi ses mots avec précautions note Spiegel on line. « Ce n'est pas une affaire qui concerne seulement les chrétiens, les catholiques et les juifs en Allemagne ». Il faut que le pape soit très clair: « aucune négation de l'holocauste n'est tolérable et le dialogue avec la communauté juive va de soi. » Les explications du Vatican jusqu'ici ne me paraissent pas suffire a poursuivi Merkel ».Ce sont là des mots forts pour une chancelière qui est plutôt réputée pour sa retenue, souligne der Spiegel. Merkel a souligné au passage qu'elle se sentait encouragée à intervenir « en tant que protestante » par les voix nombreuses qui s'élèvent au sein de la famille catholique pour que le Vatican s'exprime en toute clarté.
Elle interpelle le pape avec raison assène le Frankfurter Rundschau, qui note que le Vatican considère au contraire que le pape s'est déjà suffisamment exprimé. Le cardinal allemand Walter Kasper, représentant du Vatican, admet pourtant un évident manque de communication de Rome souligne le quotidien de Francfort, et le cardinal Lehman, ex-président de la conférence des évêques allemands, revendique « des excuses au plus haut niveau », « évoquant une catastrophe pour les survivants de l'Holocauste. « La chancelière a critiqué le pape avec des mots très vifs, dans le cadre du débat provoqué par les propos négationnistes de l'évêque Williamson, souligne le Süddeutsche Zeitung. Mais la chancelière s'est toujours exprimé de manière très abrupte à propos de l'Holocauste. Elle n'avait pas hésité à se livrer à un duel oratoire avec le représentant de l'Iran à la conférence sur la sécurité de Münich en 2006, flétrissant les accents négationnistes de Téhéran.

Le pape dans sa Bavière natale en septembre 2006.


Que peut faire le pape maintenant s'interroge le Tagesspiegel. Il pourrait se demander s'il ne vaudrait pas mieux démissionner, comme le fit Célestin V, à la fin du XIIIè siècle. Mais il ne le fera pas poursuit l'hebdomadaire berlinois. Même s'il est poussé dans ses réserves par l'affaire des évêques de la fraternité Pie X de monseigneur Lefebvre et la nomination d'un évêque ultra conservateur en Autriche, à Linz. C'est « un monarque absolu ». Le pape pourrait cependant annuler la levée de l'excommunication de l'évêque Williamson, ce dernier ayant proféré des propos inadmissibles sur l'Holocauste et les juifs quelques jours après cette décision. Il peut donc annuler sa levée d'excommunication, sans mettre en cause son « infaillibilité » souligne le spécialiste du droit religieux Richard Puza, dans le Tagesspiegel. Pour éviter de tels problèmes à l'avenir d'ailleurs propose le théologue l'église catholique devrait introduire dans son codex l'interdiction stricte de tout propos négationniste.
Les moeurs et coutumes des traditionnalistes de la fraternité Pie X ne sont certes pas notre affaire, souligne de son côté le Tageszeitung. La mise en cause de l'Holocauste par un évêque que le pape vient de réhabiliter « nous concerne tous par contre directement », même si « nous sommes agnostiques ». La reconnaissance du négationnisme comme un crime a été un processus difficile en République fédérale. Et la levée de l'excommunication d'un évêque qui s'y livre par le pape est une mise en cause directe de la raison d'état de l'Allemagne aujourd'hui, selon l'éditorialiste du quotidien alternatif berlinois. « Merkel a bien fait de réagir, elle aurait même du le faire avant le consistoire central des juifs en Allemagne », qui a été le premier à protester.

mardi 3 février 2009

Maire Homo contre la discrimination sexuelle municipale | Allocation unique d'éducation | Merkel délaisse le climat | Le Pape déçoit encore | Ejecté du bus scolaire | Grèves d'Avertissement des fonctionnaires des Länder

Un maire s'attaque à sa municipalité pour « faire respecter l'égalité des sexes ». Wolfgang Erichson, Vert, homosexuel, maire chargé de l'intégration à Heidelberg, vient d'épouser son compagnon et accuse sa municipalité de discrimination sexuelle rapporte Spiegel on line. La prime pour les couples mariés salariés de 108 euros/mois n'est attribué en effet qu'aux couples mixtes, hommes, femmes, à Heidelberg. "Nous homosexuels avons les mêmes devoirs mais pas les mêmes droits que les couples mixtes s'insurge le maire". La ville est liée aux règlements en vigueur dans le Land de Bad-Würtemberg, gouverné par la démocratie chrétienne et les libéraux. D'autres Länder ou villes-états, dont Berlin, Hambourg, Brême, le Brandenbourg attribuent aux couples homosexuels les mêmes subventions que les couples mixtes.

Faut-il garantir une allocation uniforme pour l'éducation des enfants? Le tribunal familial fédéral vient de juger « inconstitutionnel » le versement actuel de 60% du revenu social minimum des adultes aux enfants jusqu'à 14 ans dont les parents sont sans emplois -soit 211 euros. C'est une somme qui ne satisfait pas aux critères d'existence minimum, et ne respecte pas l'égalité de traitement auxquels les enfants ont droit. Mais comment le gouvernement va-t-il répondre à ces injonctions du tribunal. Selon Claus Schäfer, spécialiste des revenus de la fondation Hans Böckler, les enfants sont en fait classés en trois catégories rapporte le Frankfurter Rundschau. Ceux des parents disposant d'un emploi, qui perçoivent l'allocation familiale (Kindergeld) de 164 euros pour le 1 er et le 2 ème enfant, de 193 euros ensuite. Les enfants de chômeurs dont les parents touchent 356 euros de revenu minimum, et qui se voient attribuer eux 211 euros. Les enfants de couples aisés qui bénéficient en plus du « Kindergeld » des abattements fiscaux "familiaux" de leurs parents. Une allocation uniforme mensuelle de 502 euros environ devrait au contraire être garantie pour tous estime-t-il. La somme versée serait proportionnelle aux revenus, et aux impôts des parents -les abattements fiscaux familiaux des ménages aisés seraient déduits de l'allocation garantie-, favorisant ainsi les faibles revenus tout en garantissant une égalité des traitements. La réforme serait en partie financée par les allocations et exemptions fiscales actuelles. Elle doterait les parents d'un pouvoir d'achat de 30 milliards d'euros supplémentaire. Un bon investissement pour l'avenir.

La chancelière de l'environnement « capitule » devant les bavarois. Krach dans la coalition, Angela Merkel laisse la CSU bavaroise faire obstacle à l'adoption du code de l'environnement, qui doit uniformiser les lois en vigueur dans ce domaine dans les Länder, pour l'ensemble de la fédération. C'est un vieux thème, symbolique, de la politique allemande et l'un des piliers de l'accord de gouvernement SPD/CDU/CSU (voir la revue de presse de ce lundi). Un bon thème d'agitation pour le SPD. Angela Merkel a en fait abandonné pour raisons de crises son profil de la chancelière de l'environnement, affiché au sommet du G8 d'Heiligendam, en 2007, face à son ami Georges Bush. Elle sait que la lutte pour le climat reste décisive. Mais elle préfère éviter une bataille qu'elle n'est pas sure de pouvoir gagner, contre la CSU de Horst Seehofer souligne le Tagesspiegel. Elle soutient donc verbalement son ministre de l'environnement, le social-démocrate Sigmar Gabriel, sans imposer pour autant son autorité de chancelière. Le plan de relance du gouvernement favorise par ailleurs les groupes automobiles dont la prime à la casse de 2500 euros a réanimé les ventes. Rien de très écologiste.

Déceptions et rancoeurs se multiplient à l'égard du pape allemand. Après la nomination d'un évêque parfaitement réactionnaire en Autriche on s'interroge. Benoît XVI mène-t-il une politique consciente pour ancrer l'église "à droite", faisant fi du concile Vatican II? Est-il victime de pannes d'information et d'impairs de son entourage? Va-t-il redresser la barre ou poursuivre son cours? Il pourrait même démissionner pour satisfaire ses critiques, souligne le Frankfurter Rundschau. Mais le quotidien libéral de Francfort estime qu'il n'y a à peu près aucune chance que le pape suive cette suggestion.

Nouveau scandale dans les transports scolaires. Un écolier de 11 ans qui avait oublié sa carte scolaire a été viré du bus et obligé de parcourir 9 kilomètres à pied en 2h 1/2 pour rentrer chez lui, dans la région de Hanovre note le Hamburger Abendblatt qui s'est fait une spécialité de dénoncer ce type de stupidité. L'enfant qui porte actuellement un collier cervical a pris des chemins de traverse pour éviter toute rencontre fâcheuse sur la route principale. En réponse aux protestation de sa grand-mère auprès des autorités, les conducteurs de bus de ramassage assurent qu'il a fui comme un voleur et qu'ils n'ont pas pu le rattraper. Les témoins démentent. L'incident s'ajoute à d'autres du même ordre qui font régulièrement scandale.

Première grèves d'avertissement des salariés des Länder. Des arrêts de travail dans les transports municipaux et communaux en Bavières, les écoles, les cliniques et la police en Saxe, en Basse-Saxe, dans le Mecklembourg ont débuté ce matin rapporte le Frankfurter Allgemeine Zeitung. Les 700 000 employés et fonctionnaires dépendant des Länder revendiquent 8% d'augmentation de salaires -leurs statuts et rémunérations différent de ceux des fonctionnaires appartenant aux administrations fédérales.

lundi 2 février 2009

Projet de nationalisation de la banque Hypo Real Estate | Code de l'environnement en panne | Pas de grève sur le rail |

Un projet de loi de nationalisation, expropriation, des banques en difficulté en préparation au sein du gouvernement Merkel. La Hypo Real Estate, la banque münichoise qui fut la première à risquer la faillite à la suite de la débâcle des marchés financiers serait la première concernée note le quotidien économique Handelsblatt. L'état allemand a déjà avancé ou garanti 92 milliards d'euros de crédits pour sa sauvegarde. Les négociations avec le groupe américain JC Flowers, l'un des principaux actionnaires de la banque qui détient 25% du capital, sont dans l'impasse. Le groupe se refuse pour l'instant à vendre sa part du capital, espérant en tirer sans doute un meilleur prix plus tard. Le gouvernement envisage donc d'exproprier le groupe financier signale le Süddeutsche Zeitung. Une perspective qui n'enthousiasme par les milieux banquiers, financiers, pas plus que nombre de responsables de l'Union chrétienne, CDU/CSU. Ils soulignent notamment que Flowers qui est entré dans le capital de la banque il y a plus d'un an a joué un rôle constructif depuis. Ce n'est pas un « raider », avide de profits financiers immédiats. L'expropriation serait donc un mauvais signal pour l'après crise financière, quant il faudra à nouveau privilégier de bonnes relations avec les investisseurs internationaux. Flowers reconnaît de son côté que le re-financement nécessaire de l'HRE serait facilité si la banque paraît garantie par l'état-propriétaire. Mais cette démarche est possible avec un capital détenu à 75% par les fonds publics. On souligne au sein de la CDU qu'une loi d'expropriation sera contestée par les intérêts privés et risque d'être mis en cause par le tribunal constitutionnel. Le ministre des finances social-démocrate, Peer Steinbrück prépare un projet de loi dans lequel les nationalisations seraient justifiées, comme dernier recours pour assurer la stabilité des marchés financiers. Les indemnisations seraient calculées sur la base des cours boursiers des deux semaines précédant la nationalisation. La chancelière elle même, signale le Berliner Zeitung , n'exclut aucune hypothèse dans le cadre de la crise financière actuelle. L'expropriation et la nationalisation peuvent être une solution, explique-t-elle si elles sont moins coûteuses pour les contribuables. Le gouvernement n'a vraiment pas envie de se transformer en banquier, mais ce sont les banques qui appellent elle même à l'aide. Une expérience intéressante, selon Angel Merkel.
Hypo Real Estate, Steinbrück n'a pas dit la vérité
sur la débâcle de la banque (ARD, You Tube de)



L'adoption du code de l'environnement dans l'impasse . Les partenaires de la grande coalition n'arrivent pas à un accord. Le ministre de l'environnement social-démocrate Sigmar Gabriel accuse l'Union chrétienne de pratiquer une politique de blocage, aveugle, qui met en cause l'un des axes essentiels de l'accord de gouvernement CDU/SPD rapporte le Frankfurter Allgemeine Zeitung. Le projet de code vise à uniformiser les lois et règlements dans l'ensemble de la République fédérale, facilitant la délivrance des autorisations de construction des réseaux routiers, des sites industriels, et énergétiques. Les pouvoirs de la fédération seraient ainsi en partie délégués aux Länder, sur la base du code de l'environnement commun. Les deux partenaires s'accusent respectivement d'être à l'origine du fiasco actuel. Gabriel accuse en particulier l'état bavarois. Le ministre de l'environnement bavarois Söder (CSU) réplique que Gabriel a fait faillite en tant que ministre de l'environnement. Il est trop obstiné pour arriver à passer un compromis. La CSU exclu de mettre sur pied un « monstre bureaucratique » qui n'apporterait rien à l'écologie tout en perturbant la législation appropriée. Mais il faut éviter l'impasse, selon la ministre de l'environnement démocrate chrétienne du Bad Würtemberg, Gabriel doit laisser la porte ouverte à un accord. Les ministres de 15 Länder sur 16 ont déjà avalisé le projet de loi, et la ministre propose donc des clauses de sauvegarde sur les points particuliers contestés pour convaincre la Bavière.

Pas de grève sur le rail. Après de longues négociations les organisations syndicales des cheminots de la deutsche Bahn ont convenu d'un accord qui concerne aussi bien les hausses de salaires pour les 18 mois à venir que la réorganisation du temps de travail pour les salariés en équipe, rapporte Spiegel on line. Les salaires seront augmentés de 2,5% en janvier et de 2% en janvier 2010. Les salariés disposeront d'un week-end libre par mois au minimum, et d'une journée de repos complet entre deux prises de service. 80% des salariés de la DB, soit 150 000 personnes environ travaillent en équipe, 130 000 sont représentés par le GDBA (Employés) et le syndicat Transnet, le GDL représentant pour sa part les conducteurs de train revendiquait 6,5% d'augmentations de salaires. Le scandale de la surveillance de plus de 170 000 salariés de la DB fait par ailleurs toujours des remous. Hartmut Mehdorn, le président de la DB justifie ces procédures qui consistaient à rapprocher clandestinement les données bancaires des employés avec celles des fournisseurs et prestataires de la compagnie ferroviaire, pour lutter contre la corruption. Une « explication » qui ne convainc guère. Le procureur et les services fédéraux de protection des données personnelles ont ouvert une enquête. Les syndicats revendiquent des excuses de la direction à ses employés. La stature de Mehdorn est à nouveau ébranlée.


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Lidl, la chaîne discount, propose un salaire minimum interprofessionnel contre le "dumping salarial", à l'autre bout de l'échelle les salaires ont progressé de 6,7% ces dernières années.... lire la suite


ANGELA MERKEL PRISE ENTRE DEUX FEUX



La chancelière fait face aux critiques des "orthodoxes" qui lui reprochent ses compromis à Bruxelles et à celle des réalistes qui jugent dommageables son profil de "madame no"..... lire la suite


LE NOUVEAU VISAGE DE LA COMMUNAUTÉ JUIVE



Dieter Graumann, le nouveau président du conseil central en Allemagne n'est pas un rescapé de l'Holocauste, comme ses six prédécesseurs et 90% de la communauté aujourd'hui est originaire de l'ex-bloc de l'est... lire la suite


HAMBOURG, ÉCHEC À LA RÉFORME SCOLAIRE



Un référendum d'initiative populaire rejette le prolongement de la scolarité commune des enfants de deux ans. Une claque pour le gouvernement CDU/Verts... lire la suite


-HITLER
-JUIFS DE BERLIN
-TRAVAIL FORCÉ



Trois expositions berlinoises marquantes, pour un travail de mémoire jamais achevé
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10 ALLEMANDS PARLENT DE L'EUROPE ET DE L'EURO



S'il existe une nostalgie du Dmark, il n'existe pas de majorité nostalgique, et partisane d'un retour à la monnaie du miracle d'après guerre
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WINNENDEN, LE CHOC DURERA DES ANNÉES ENCORE



Neuf élèves, trois professeurs, sont tombés le 11 mars 2009 au collège Alberville à Winnenden sous les balles de Tim Kretschmer, 15 ans, qui se donnera la mort. Rien n'est plus comme avant
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LES MORTS DE DUISBOURG ONT TUÉ LA LOVE PARADE



Les 21 morts et les centaines de blessés victimes du tunnel de Duisbourg, ont donné le coup de grâce à Love Parade. Née il y a vingt ans à Berlin elle avait donné à l'Allemagne l'image de la jeunesse, de l'amour et de la musique
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BMW ESPÈRE SORTIR RENFORCÉ DE LA CRISE



l'usine de Münich est fermée pour cinq semaines, les salariés ne craignent pas les licenciements, leur emploi est garanti jusqu'en 2014
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DRESDE, FAILLITE DE QIMONDA



Dans la Silicon Valley saxonne, le fabricant de mémoire, n'a pas résisté à la crise.
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VW,L'AUTOMOBILE ALLEMANDE MISE EN QUESTION



"Notre pays vit en bonne partie de l'industrie automobile, résume le vice président du syndicat de la métallurgie de Wolfsburg, le fief de VW
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ASSE II: LE STOCKAGE DES DÉCHETS NUCLÉAIRES TOURNE AU DÉSASTRE



En inaugurant le stockage des déchets nucléaires dans une mine de sel il y a quarante ans l'Allemagne était à la pointe de la technique<
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MÉMOIRE: ANNE FRANK RETROUVE LES SIENS



« Salut et bises à tout le monde », le livre qu'est venu présenter à Berlin début décembre le cousin d'Anne Frank, Buddy Elias, a été écrit après la découverte de milliers de lettres et photos entassés dans les greniers de la maison familiale des Frank
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UN AN APRÈS L'INTERDICTION, BERLIN FUME TOUJOURS



on ne grille certes plus la cigarette dans les bureaux et établissements publics, mais dans certains cafés restaurants la fumée a encore ses droits
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