Le traité de Lisbonne à l'épreuve de Karlsruhe | Berlinale: un couple en Sardaigne | Berlin boom, mais patine aussi | Les émirats arabes unis au secours de Schaeffler |
mardi 10 février 2009 à 13:57 - permalien #291
Un couple, rien qu'un couple en Sardaigne. Le film Alle Anderen (« tous les autres ») qui représente l'Allemagne à la Berlinale et concourt pour l'ours d'or étonne les critiques. Il ne s'agit de rien d'autres que de la vie d'un jeune couple, Gitti (Birgity Minichmayr) et Chris (Lars Eidinger) note le Frankfurter Allgemeine Zeitung.
Lui architecte, elle chargée de presse. Ils passent leurs premières vacances ensemble dans la maison de vacance des parents de Chris en Sardaigne. Un autre couple viendra certes semer le trouble par sa seule présence, sa différence. "Mais on passe la plupart du temps avec Chris et Gitti, et l'amour. Comment ça se passe, les hauts et les bas », les doutes, les élans, les choses que l'on se dissimule". Ce qui réussit, ce qui rate. Comment on s'aime, et on se déchire. "Seuls les Français jusqu'ici osaient faire ce genre de film ou l'on ne parle de rien d'autres. » Maren Ade, la cinéaste, montre que l'amour se transforme sans cesse, entre autres parce que le monde extérieur, le passé, la peur de l'avenir sont toujours présents.
Berlin Boom même pendant la crise. La capitale allemande semble avoir décollé. Alors qu'elle affichait d'habitude une croissance négative (!) face à Hambourg ou Münich elle a connu une croissance de 1,6% en 2008. Berlin attire pour plusieurs raisons, note le Tagesspiegel. Berlin dispose d'un « réservoir » de ressources humaines dont bénéficient très peu d'autres régions. Le niveau de formation y est élevé, on parle couramment plusieurs langues. La population multi-culturelle facilite les contacts et liaisons avec le reste de l'Europe, les relations par route ou par rail sont aisées avec l'est, l'Europe centrale. Les loyers, bureaux, appartements et maisons y sont relativement modérés. 133 entreprises se sont implantées l'an dernier dans la capitale. Services, création, médias, santé et soins en tête, mais la branche solaire ou les biotechnologies sont également fortement représentées. 41000 emplois hautement qualifiés ont été crées depuis 1998, tandis le Berlin industriel de l'après chute du mur avait transformé la ville en capitale du chômage. En ce qui concerne les foires, congrès, expositions, Berlin fait maintenant une concurrence directe à Londres et Paris qui doivent bien se tenir. Sur le plan culturel de même. L'actuel festival du film en témoigne. Le retour de la mode avec l'exposition "Bread and Butter" à Tempelhof, le déménagement de l'éditeur Suhrkamp de Francfort également. Berlin est devenu une capitale internationale de la jeunesse avec son réseau de scènes musicales et culturelles, à Prenzlauer-Berg, Friedrichshain, Mitte. Un temple de la culture aujourd'hui. Il y a aussi cependant les revers de la « nouvelle » médaille. Le ministre de l'éducation berlinois Jürgen Zöllner présente aujourd'hui sa réforme de l'éducation au sénat rapporte le Tagesspiegel. Elle vise à rapprocher les crèches, garderies, et les écoles élémentaires. La Hauptschule, le collège bas de gamme va être supprimée et se fondre avec la Realschule dans les « établissements secondaires », qui resteront cependant séparés des Gymnasium, les lycées, réservés aux meilleurs et préparant à l'Abitur (baccalauréat). Zöllner justifie l'urgence de sa réforme par les déficits importants de l'école berlinoise, la difficulté d'intégration des jeunes originaires de l'immigration, la sélection sociale encore plus forte qu'ailleurs.
Un investisseur arabe au secours de Schaeffler Continental. Le fonds IPIC des émirats arabes unis souhaiterait entre en contact avec la famille Schaeffler, pour prendre une participation au capital du groupe familial ou de Continental. Il s'agirait de 20% au moins, et probablement de plus de 25%, rapporte le Financial Times Deutschland. Un espoir pour la famille Schaeffler. Le groupe spécialisé dans l'équipement automobile est à la recherche de fonds depuis des semaines. Après avoir voulu prendre le contrôle du groupe de pneumatique Continental pour 10 milliards d'euros, il ne peut plus faire marche arrière et se retrouve avec une montagne de dette, la crise ayant réduit la valeur de l'action continental à zéro. Après avoir tenté d'obtenir l'aide des fonds publics, Maria Elizabeth et Goerg Schaeffle, la mère et le fils, se sont déclarés prêts à vendre une partie du groupe, et cherchent de nouveaux actionnaires (voir la revue de presse du 29/01).
Commentaires
1. Le mardi 5 janvier 2010 à 04:18, par moiettoi
2. Le lundi 15 février 2010 à 03:07, par aicha
:: Fil rss des commentaires de ce billet ::
Ajouter un commentaire