mardi 31 mars 2009
Organisation néo-nazie interdite | La locomotive Mehdorn | Opel entre le SPD et la CDU | WC à 10 cent à l'école| Aumône et Harz IV, suite | Succès scolaire en chiffres|
Un reportage d'ARD sur la HDJ (été 2008)
Démission d'Hartmut Mehdorn, la « locomotive » de la Deutsche Bahn. c'est un symbole de plus qui s'effondre en pleine crise. Mehdorn était l'exemple du patron à poigne, sachant faire plier la puissance publique et conduisant avec succès le redressement de la DB dont il avait pris la présidence il y a dix ans. Le chancelier Schröder lui avait alors offert « le second job le plus cinglé de la République fédérale », après celui de chancelier rappelle le Tagesspiegel . La compagnie ferroviaire avait renoué depuis avec les profits, affichait le profil d'une entreprise conquérante en Europe. Mais les suppressions de postes , les fermetures de lignes non-rentables, les augmentations de tarif permanentes, étaient le revers de cette brillante médaille. La DB allait également connaître sous le règne de Mehdorn la grève record des conducteurs de train (voir ma revue de presse). Ces derniers avaient finalement réussi à imposer leurs revendications et leur syndicat catégoriel contre sa volonté explicite. La DB devait être privatisée, le rêve de Mehdorn. Puis la crise a repoussé cette échéance. Hartmut Mehdorn qui devait rester à la tête de la compagnie jusqu'en 2011 comptait fixer une nouvelle date d'introduction de la compagnie ferroviaire en bourse. Il sort par la petite porte avec l'un des pires scandales d'espionnage du personnel et des cadres de direction d'une entreprise qui lui colle aux basques.
Opel au centre des polémiques entre le SPD et la CDU. Le vice chancelier Franck-Walter Steinmeier (SPD) vient de publier un plan en dix points pour sauver Opel rapporte le Handelsblatt. Il prône la participation de la fédération et des Länder concernés au capital du groupe, sans plus attendre l'arrivée d'un investisseur privé miracle. General Motors deviendrait simple actionnaire minoritaire. Il prend ainsi le contre pied de l'attitude attentiste d'Angela Merkel et de l'hostilité de la CDU/CSU à toute étatisation rampante de l'entreprise. La chancelière va visiter aujourd'hui le siège du groupe Opel à Rüsselsheim note die Welt. Le syndicat IG Metall attend une engagement ferme de sa part. « Angela Merkel ne doit pas laisser Opel mourir. Elle doit se décider à aider l'économie réelle dont Opel est le symbole et pas seulement les banques. » Le syndicat s'affirme prêt pour sa part à faire des concessions, en acceptant de réduire le temps de travail et les salaires des employés du groupe.
Toilettes payantes dans les collèges. Cela coûte 10 cent pour aller au WC propre dans un collège de Bochum. Faute de quoi les élèves doivent se contenter des chiottes gratuites, sales et qui sentent l'urine note le Frankfurter Rundschau. Ailleurs les élèves doivent nettoyer eux même les toilettes, ou apporter leur propre papier hygiénique. Le syndicat des enseignants -entre autre- proteste contre cette entrave au besoins matériels élémentaires des élèves.
Aumône, Harz IV et enrichissement indu, suite. Le maire social démocrate de Göttingen fait marche arrière après le scandale provoqué par la décision des services sociaux de sa municipalité de déduire des prestations chômage les sommes collectées par un chômeur qui faisait la manche devant un grand magasin, signale le Tageszeitung.
Statistiques scolaires à Berlin et dans le Brandenbourg. Quatre collégiens sur cinq à Berlin et dans le Brandenbourg obtiennent leur MSA, le diplôme de fin d'étude en 10ème classe (l'équivalent de la seconde en France). 96% dans les lycées (Gymnasium), 84% dans les collèges d'enseignement général (Gesamtschule), 57% dans les collèges techniques (Realschule), et 43% dans les collèges élémentaires (Hauptschule). Le nombre des élèves qui obtiennent l'Abitur, l'équivalent du baccalauréat ou de la maturité en Suisse, est de 31% par classe d'âge rapporte le Berliner Zeitung. Il est supérieur à la moyenne fédérale. 40% des écoliers reçoivent un avis d'orientation favorable à l'école primaire, entre 8 et 10 ans, pour s'inscrire dans un lycée -et préparer l'Abitur, dont 27% dans les familles originaires de l'immigration. Berlin et le Brandenbourg sont en tête des Länder en ce qui concerne l'école à plein temps et l'équipement en crèches. Le nombre des écoliers de six à dix ans s'est réduit de 31%, de 1995 à 2007 à Berlin, de 44% dans le Brandenbourg.