Les menaces contre l'Iran laissent sceptiques | Frictions économie-environnement | Kulturkampf à Berlin | Les pirates font la loi | Daimler et les victimes de l'Apartheid |
lundi 13 avril 2009 à 17:18 - permalien #335
Frictions entre le ministre de l'économie, Karl-Theodor zu Güttenberg (CSU), et le ministre de l'environnement Sigmar Gabriel (SPD). Le gouvernement s'est engagé à réduire de 40% les émissions de CO² à l'horizon 2040. Cela n'ira pas sans contraintes estime Gabriel qui veut inciter les entreprises à investir dans les énergies « propres » et les contraindre à économiser 1% d'énergie en moyenne chaque année rapporte le Tageszeitung. Güttenberg, partisan du « laissez-faire », est hostile lui au surcroît de lois et réglementations et veut laisser les entrepreneurs libres de leurs choix, soulignant que l'Allemagne est déjà parmi les pays les plus avancés sur ces questions. Les gros entrepreneurs seraient rétifs à de nouveaux investissements non rentables. Bruxelles estime de son côté que Berlin ne remplit pas ses obligations. La loi sur l'efficacité énergétique devrait concrétiser les lignes directrices de l'Union.
Kulturkampf à propos de l'enseignement religieux, Pro Reli contre Pro Ethik. Les polémiques redoublent autour du référendum du 26 avril prochain à Berlin, initié par l'association « Pro Reli » en faveur du libre choix entre le cours de morale,« d'instruction civique », et le cours d'enseignement religieux au collège. L'acteur Henry Hübchen soutient « Pro Ethik », pour le maintien du cours d'éthique obligatoire et des cours de religion facultatifs. Gesine Schwan, candidate du SPD à l'élection présidentielle, chrétienne, est elle aussi hostile à Pro Reli, et ne comprend pas que l'on puisse « refuser le cours d'éthique dans un société de plus en plus pluraliste ». Bruno Osuch, Le président de la fédération humaniste favorable à Pro-Ethik également, est mis en cause dans le Berliner Morgenpost, quotidien berlinois du groupe Springer (Die Welt, Bild), pour son engagement dans un « groupe de terroristes communistes », dont les actes de l'ex-Stasi feraient fois. Membre du DKP, le parti communiste allemand d'Allemagne de l'ouest lié à l'ex RDA, au cours des années soixante dix, il aurait été membre également de son « appareil militaire ». Une accusation qu'il conteste. Le président du comité central des catholiques allemand, Hans Joachim Meyer, favorable a Pro Reli, et originaire de l'ex RDA critique lui l'uniformisation des esprits des courts d'éthique qui lui rappelle l'ex Allemagne de l'est dont il est originaire souligne le Berliner Zeitung. L'école y avait été conçue comme « un lieu sans religion puis comme un espace anti-religieux ». Il s'étonne de l'alliance sans principe au sein de Pro Ethik entre des esprits individualistes et des militants hostiles à la religion. Mais dans une lettre ouverte, les « chrétiens de Pro Ethik » s'insurgent de leur côté contre un manquement à la démocratie à l'intérieur de l'église, et revendiquent l'abandon du soutien unilatéral des églises à « Pro Reli » -la CDU et les libéraux soutiennent Pro Reli, tandis que le SPD les Verts et la Gauche soutiennent « Pro Ethik ».
Le GSG 9, mis en échec par les pirates. Le porte-container allemand "Hansa Stavanger" capturé au large des côtes de Somalie devait être libéré par le commando du GSG 9. Mais les pirates ont pris les forces spéciales allemandes de vitesse en conduisant le bateau jusqu'au port de Harardere qu'ils contrôlent souligne Spiegel on line. Une frégate de la Bundeswehr n'avait pas pu prendre non plus le Hansa Stavanger d'assaut, les pirates ayant menacé dans cette éventualité de tuer l'équipage. Les ravisseurs sont entrés en contact avec l'armateur de Hambourg et réclament une rançon de plusieur smillions de dollars. On songe à Berlin a faire stationner dorénavant les forces d'intervention dans la région afin d'être plus rapidement sur place en cas de prise d'otage.
Daimler susceptible d'être poursuivi par les victimes de l'Apartheid. Un tribunal régional a donné suite aux plaintes déposées contre Daimler, Rheinmetall, et les groupes US General Motors, Ford et IBM par des victimes de l'Apartheid rapporte le Süddeutsche Zeitung . Les groupes concernés auraient appuyé de fait par leurs livraisons et échanges commerciaux le régime sud-africain, durant la dictature. L'association Medico-International, basée à Francfort, souligne que les crédits contractés à l'époque par le régime de l'Apartheid, lui ont permis de maintenir son pouvoir et réclame l'abrogation des dettes qui pèsent toujours sur les finances du pays libéré aujourd'hui. Le groupe Daimler souligne lui qu'il a toujours refusé de céder aux pressions des groupes politiques exigeant la fin de son engagement en Afrique du Sud sous l'Apartheid, car: « la situation ne pouvaient s'améliorer qu'en maintenant les échanges avec le pays concerné et sa société ».
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