Suspens présidentiel | Boom des ventes d'armes | Procès du PKK | Attac séduit "la Gauche" |
mardi 28 avril 2009 à 19:42 - permalien #345
Les marchands d'armes font des affaires. L'Allemagne a augmenté de 70% les ventes à l'exportation de ses armes au cours des cinq dernières années, elle occupe dorénavant la troisième place du classement, derrière les USA et la Russie. La Turquie et la Grèce sont ses meilleurs clients. "L'Allemagne est le carburant de la course aux armements gréco-turque » selon un expert berlinois que cite le Tageszeitung. La Grèce cependant mettrait en cause depuis deux ans le matériel militaire qui lui est livré dont le tank Leopard et un sous-marin qu'elle refuserait de payer. Athènes a conclu de nouveaux marchés avec les constructeurs d'armement français.
Huseyin A, 48 ans, accusé d'être le chef en Allemagne de l'organisation rebelle des Kurdes de Turquie, le PKK, sous le pseudonyme de « Colak », est traduit en justice devant le tribunal de Düsseldorf. Il risque 5 ans de prison notamment pour avoir contraint une jeune kurde de 21, liée à un responsable du parti, à un avortement, en la menaçant de mort. Huseyin A. nie, rapporte le Berliner Zeitung . Il est réfugié politique en Allemagne après 21 ans de prison en Turquie. Il a évoqué au premier jour du procès les massacres perpétrés par les Turcs contre les Kurdes Alevis en 1978, au cours duquel nombre des siens ont péris. Lui même, blessé a perdu sa main droite. La police turque et les militaires avaient selon lui assisté passivement aux affrontements quatre jours durant. Le PKK considéré par les autorités allemandes aujourd'hui comme une organisation criminelle -et non plus comme un groupe terroriste- est accusé notamment de financer ses activités par les contributions forcées, le commerce de drogue. On estime à 500 000 le nombre de Kurdes vivant en République fédérale, le PKK rassemblerait 11500 partisans.
Sabine Leidig, 47 ans, secrétaire générale du mouvement Attac, a été élue par surprise tête de liste du parti la Gauche en Hesse pour les élections fédérales de septembre prochain, par 105 voix contre 86 pour la candidate officielle de la direction du parti. Elle n'est pas encore membre du parti mais a conquis les délégués par un verbe offensif: « la crise globale du capitalisme ne peut être résolue sans changement du système. L'industrie de la finance, branche-clé du capitalisme, doit être socialisée », rapporte le Frankfurter Rundschau. Longtemps syndicaliste, Sabine Leidig a été membre du DKP (parti communiste) en Allemagne de l'ouest pendant les années quatre-vingt. Elle se considère toujours comme une communiste au sens philosophique du terme. « Il s'agit de mettre en cause tout ce qui entrave l'émancipation des individus. » Le régime de l'ex RDA était, selon elle, à la fois: « un état social, et en même temps un régime de non-droit. » Adepte du mouvement, Sabine Leidig reste sceptique à l'égard des partis: « la démocratie partidaire ne peut pas être le dernier mot ».
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