Moins de mères plus d'enfants | Croissance des "soupes populaires" | Réunification en 2019 | Porsche règlement de comptes à Salzbourg |
jeudi 7 mai 2009 à 12:39 - permalien #351
Un million d'Allemands vivent grâce aux « soupes populaires ». Et le président des 840 « Tafeln », associations locales, qui leur fournissent quotidiennement de quoi survivre s'attend à une forte croissance des nécessiteux en raison de la récession. Gerd Häuser, évoque une « nouvelle pauvreté » et la division de la société dans Spiegel on line. Son mouvement ne mesure pas encore directement les effets de la crise. Les services sociaux sont les premiers concernés. Mais à terme le nombre des titulaires de revenus minima, « Harz IV », va croître. Et ils ne peuvent pas vivre avec les 365 euros dont ils disposent par mois. 1 sur 7 est déjà dépendant des « Tafeln » pour vivre, aujourd'hui.
La réunification en 2019! C'est en tout cas l'échéance à laquelle l'unification sociale des deux Allemagnes, est et ouest, pourrait être définitive, selon Wolfgang Tiefensee, ministre des transports et responsable de la reconstruction de l'Allemagne de l'est. Les salaires seraient alors équivalents à ceux de l'ouest et le système des retraites serait unique, souligne-t-il dans le Berliner Zeitung. Les « nouveaux Länder », comme on a baptisé l'ex RDA auront également atteint la stabilité économique et ne dépendront plus de l'aide de l'ouest. Le gouvernement d'Angela Merkel s'est refusé jusqu'ici à définir une date précise de fin du processus de réunification. Tiefensee estime que les performances des Allemands de l'est depuis la chute du mur « ne sont pas jugées à leur juste valeur à l'ouest. » L'est aurait ainsi pris les devants en matière de nouvelles technologies et créerait plus de postes de travail que l'ouest dans cette branche. Les Allemands de l'est peuvent se passer par ailleurs des conseils de l'ouest sur l'appréciation de leur histoire passée. « L'ensemble de l'Allemagne devrait au contraire tirer les leçons de l'expérience de la dictature à l'est lorsqu'il est question de renforcer la démocratie ». Une question abordée beaucoup trop sommairement dans les écoles par exemple, à l'est et à l'ouest.
Porsche, explication en famille à Salzbourg. Les familles Porsche-Piëch ont finalement choisi de fusionner les deux groupes Porsche et VW. Ferdinand Piëch -petit-fils de Ferdinand Porsche- n'a pas pu faire passer son projet d'intégration de Porsche au sein de VW qui aurait constitué une sévère défaite pour le clan familial rassemblé autour de son cousin Wolfgang Porsche, rapporte le Süddeutsche Zeitung. Celui-ci voulait au départ prendre le contrôle total du groupe VW avec 75% du capital, sous la houlette de Wendelin Wiedeking le président actuel du constructeur de voiture de sport de Stüttgart. La crise en a décidé autrement, Porsche a eu les yeux plus gros que les finances et se retrouve avec 9 milliards de crédits contractés pour acheter VW, alors que ses ventes ont chuté sévèrement ces derniers mois. Le groupe est financièrement en danger. La fusion devrait passer également par l'entrée d'un autre actionnaire de référence dans le capitale du groupe fusionné. Qui dirigera vraiment qui, et l'état major sera-t-il à Stuttgart (Porsche) ou à Würzburg (VW)? Rien n'est encore réglé et le bras de fer Piëch-Wiedeking pourrait se terminer par la défaite de ce dernier. Les syndicats de VW et le Land de Basse Saxe qui détient 20% du capital de VW, sortent quant à eux plutôt renforcés de l'affrontement. Wiedeking qui voulait remettre en cause la cogestion en vigueur chez VW était devenu pour eux l'homme à abattre. C'est en partie réussi.
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