Riches pour l'impôt sur la fortune | Atlas de la misère allemande | Les chiffres génants de la PAC | Le combat ultime s'invite à Cologne |
mercredi 20 mai 2009 à 01:04 - permalien #360
Publication de l'Atlas de la pauvreté en Allemagne par la fédération des associations sociales. Une personne sur cinq est menacé dans l'ex Allemagne de l'est, les « nouveaux Länder », contre une sur huit à l'ouest de l'Allemagne, rapporte le Tagesspiegel . La limite de la pauvreté est définie dans l'union européenne par un revenu inférieur à 60% du revenu moyen. Celui-ci s'élevait à 1274 euros en Allemagne en 2007. Est recensé comme pauvre qui gagne moins de 764 euros net pour un adulte, moins de 1605 euros net par mois pour un couple avec un enfant. 20 ans après la chute du mur la misère diviserait aujourd'hui l'Allemagne en trois, en raison des différences de conditions de vie extrêmes qui se sont développées dans les Länder de l'ouest. La misère touche jusqu'à 20% de la population au nord ouest. Une personne sur cinq, comme dans l'ex RDA. Une situation due pour l'essentiel à l'effondrement de l'emploi dans des zones industrielles telles que la Ruhr. On ne dispose pas encore d'indications sur les conséquences de la crise sur le développement de la misère. Le quotidien die Welt conteste pour sa part la véracité de ces études sur la pauvreté. On estime pauvre normalement qui gagne moins de 50% du revenu moyen mensuel souligne-t-il. 60% du revenu moyen par contre est considéré seulement comme une menace de chuter dans la pauvreté. Les statistiques officielles prennent en compte par ailleurs les différences de coûts de la vie dans les régions concernées, ce que ne font pas ces études. Des différences très importantes entre Münich, Berlin, Hambourg ou le nord de l'Allemagne par exemple.
carte de la misère en Allemagne, selon les associations sociales
Ilse Aigner, la ministre de l'agriculture embarrassée par la publication des chiffres de la Pac. Elle ne veut pas publier arbitrairement les montants et les noms des bénéficiaires des subventions de la politique agricole commune de l'Union européenne en Allemagne. Il existe des règles en ce domaine dans un « état de droit » souligne la ministre, membre de la démocratie chrétienne bavaroise dans les colonnes du Frankfurter Rundschau. On ne peut ignorer les recours en justice contre ces publications. Nombre de plaignants mettraient en cause les méthodes et critères de publicité des subventions qui ne seraient absolument pas « lisibles » pour le public. Leur utilisation notamment devrait être beaucoup plus détaillée selon Ilse Aigner. Qu'il s'agisse de la protection de zones naturelles, de l'agriculture écologique, ou de l'approvisionnement en lait des écoles par exemple. Les subventions sont payées en échanges de services rendus. Ceux-ci devraient être indiqués et attribués à ceux qui en sont les fournisseurs, insiste-t-elle. « Signalerez vous les subventions de Bruxelles versées à une laiterie qui supprime des emplois interroge le quotidien de Francfort? » L'entrepreneur conteste cette interprétation répond la ministre. Il souligne que le « Konzern » aurait dû supprimer encore plus de postes de travail s'il n'avait pas pu se réorganiser pour l'avenir. Attendons les chiffres...
L'ultimate fighting, le combat ultime, met les pieds à Cologne ou doit se dérouler le 13 juin prochain un championnat de « combat libre » organisé par l'UFC (ultimate fighting championship). Ce pugilat, un « cirque pervers avec matériel humain », ou tous les coups sont permis, même quand l'adversaire est à terre, n'a plus rien d'un sport s'insurge Werner Schneyder, autrichien, animateur de cabaret, et spécialiste de la boxe dans le Frankfurter Allgemeine Zeitung. C'est un spectacle brutal qui devrait être interdit. « Même si je suis ennemi des interdictions il reste des frontières qu'il ne faut pas franchir. Le fossé entre l'absurde et le raisonnable traverse aussi le sport, et au delà de la boxe classique rien n'est plus possible. L'ultimate fighting est une introduction à la violence sans limite, c'est totalement irresponsable dans une société ou la brutalité est quotidienne dans les cours de récréation des écoles. » Si l'on appliquait les règles de ce « sport » à la lettre, cela ferait des morts et des paralytiques. La ville de Cologne serait opposée à cette manifestation mais le propriétaire de l'Arena ou doivent se dérouler ces combats lui tient tête. « Si on en arrive à un procès et s'il le gagne on peut dire adieu à la justice allemande. C'est à peu près du même ordre que lorsque les tribunaux expliquent qu'ils n'ont pas les moyens d'interdire une marche nazie contre laquelle se mobilisent les associations de citoyens ».
Commentaires
1. Le vendredi 22 mai 2009 à 19:37, par agemurienne
:: Fil rss des commentaires de ce billet ::
Ajouter un commentaire