La loi visant à interdire l'accès aux sites pédophiles et de porno infantile qui doit être adoptée aujourd'hui au Bundestag est déjà mise en cause par une pétition d'internautes ayant recueillie plus de 130000 signatures qui s'insurgent contre une censure inefficace de l'accès à Internet. Les sites étrangers concernés devront être interdits d'accès pour les fournisseurs, le navigateur renvoyé sur une page avec explication et signal stop rouge. La police criminelle tiendra quotidiennement à jour les pages-web visées. Les autorités de protection des données personnelles seront chargées de la surveillance de l'application de la loi. Or leur président, Peter Schaar, estime que cela n'est pas de son ressort dans les colonnes de
Spiegel on line. Son organisme vise à la protection des données personnelles et de la liberté d'information, or il lui sera demandé dorénavant -sans qu'il ait été sérieusement consulté au préalable- de juger si certains contenus sont susceptibles d'être incriminés pour pornographie infantile, selon les critères déterminés par la loi. Le responsable de l'organisme fédéral souligne par ailleurs que la nouvelle loi instaure le contrôle institutionnel des contenus. Ce qui constitue une modification substantielle de lois en vigueur en ce qui concerne le monde des médias et peut conduire à la mise en cause justement de la protection des données dont il est chargé. La loi pourrait n'être qu'un premier pas et viser ensuite d'autres interdits tels que les jeux de hasard ou les jeux d'ordinateurs dans lesquels la violence est dominante, par exemple. Les adversaires de la loi soulignent qu'elle ouvre la boîte de Pandore et met en place un organisme de censure des contenus d'Internet, souligne le
Tageszeitung. Les initiateurs de la pétition qui sera soumise au Bundestag envisagent un recours auprès du tribunal constitutionnel si la loi est adoptée en l'état, rapporte le
Süddeutsche Zeitung. La majorité des Allemands (91%) et des internautes (89%) lui seraient au contraire favorables, 6% seulement la jugent inefficace. La loi devrait être examinée le 10 juillet au Bundesrat, après avoir été adoptée au Bundestag. La pétition seront ensuite examinée par le nouveau parlement élu en septembre de cette année.
La publication des bénéficiaires de l'aide de Bruxelles dans le cadre de la politique agricole fait des envieux en Hesse. L'un des plus avantagé avec 1 million deux cent mille euros, n'est autre que le fabricant de confiseries Ferrero, bien connu pour ses pralines Raffaello, ses douceurs « Mon chéri », Hanuta, Duplo et Nutela. Le groupe Ferrero touche une telle aide en raison de son achat de sucre auprès d'agriculteurs européens dont le prix de vente des produits est supérieur à celui qu'il paierait sur le marché mondial si le producteur de sucreries achetait son sucre à l'étranger. Ce n'est donc pas une prime, mais une compensation souligne Ferrero. Le quotidien
Frankfurter Rundschau signale également les 1,9 millions d'euros que perçoit l'entreprise ZVE, proche de Kassel, en Hesse, qui exporte du lait de vaches dans 30 pays. 23 000 paysans en Hesse avaient déposé une demande de subvention auprès de la communauté en 2007. Le total des aides perçues s'élèverait à 290 millions d'euros selon le syndicat agricole (soit environ 12000 euros par demande d'aide adressée). Les paysans de Hesse s'estiment traités comme des « citoyens de seconde classe ».
L'article paru hier dans le quotidien Financial Times Deutschland détaillant les divergences entre Ferdinand Piëch et Wolfgang Porsche à propos de l'entrée de l'émirat du Quatar dans le capital du capital familial du constructeur de voitures de sport relèverait de pures affabulations, affirment des représentants du constructeur de Stuttgart dans le
Frankfurter Allgemeine Zeitung aujourd'hui.
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