SPD somnifère, et compagne monologue | Fausse note sur le "soli" |
samedi 15 août 2009 à 16:23 - permalien #427
Après la claque enregistrée lors des élections européenne, le SPD a changé son axe de campagne, de la critique négative à la proposition positive. « les requins de la finance votent pour les libéraux », fanfaronnait l'une de ses affiches les plus remarquées alors. « La santé ne doit pas devenir un produit de luxe, c'est pour ça que je vote SPD », assure un panneau électoral collé aujourd'hui. Mais si l'on en croit les sondages le changement de ton ne fait tien à l'affaire et les sociaux démocrates sont toujours distancés d'une bonne quinzaine de points par la CDU, 37% contre 22%.
Les critiques contre Steinmeier ne cessent pas, dans les rangs sociaux-démocrates y compris. Ce serait un candidat « somnifère ». L'ancien bras droit de Schröder n'a pas le gabarit de l'ex chancelier. Le SPD serait en fait en train de payer la note des réformes du droit du travail et de la réduction des acquis sociaux imposées du temps de l'ex chancelier Schröder et du gouvernement rouge-vert, dont Steinmeier fut le porte plume. Les sociaux démocrates en fait, souligne l'hebdomadaire Stern, ont perdu leur clientèle traditionnelle, des mineurs de fond, aux intellectuels de gauche. Ils n'ont plus leur place aujourd'hui entre une CDU et une chancelière qui pratique une politique « social-démocrate » au sein de la coalition au pouvoir, et le parti la Gauche, die Linke, qui a acquis un crédit à l'ouest qui lui faisait défaut auparavant et semble maintenant pour les électeurs du SPD être une alternative sociale-démocrate plus crédible.
Les dirigeants sociaux démocrates les plus jeunes, Andre Nahles, Sigmar Gabriel, ministre de l'environnement, ou Klaus Wowereit, le maire de Berlin, se préparent donc déjà à la prise du pouvoir dans le parti après la prochaine défaite, sur une orientation plus à gauche, mettant fin à l'ère de la génération et de la politique Schröder. Une histoire qui rappelle un peu la fin de l'ère Kohl, dans la CDU, dont la chancelière donna le coup final en tranchant ses liens avec le chancelier de l'unification, lors de l'affaire des caisses noires de la démocratie chrétienne.
Fausse note sur le « soli » dans la CDU. Dieter Althaus, ministre président de Thuringe a peut être dérapé en proposant la fin de l'impôt de solidarité, le « soli », payé par tous les contribuables allemands pour la reconstruction de l'est, depuis la chute du mur. Une revendication qui répond aux souhaits de l'électorat des libéraux du FDP au premier chef. Althaus qui cherche à rassembler le maximum de voix pour sa réélection le 30 août dans ce Land situé dans l'ex-RDA, a fait marche arrière cependant, faute de soutien, particulièrement au sein de son propre parti, la CDU. Le sujet n'est pas à l'ordre du jour a résumé Volker Kauder, chef du groupe parlementaire démocrate-chrétien au Bundestag, et ne figure pas au programme de la prochaine législature, rapporte le Süddeutsche Zeitung. Le « soli » a été prolongé jusqu'en 2019 par une très courte majorité de 232 voix contre 225 lors du dernier débat au parlement sur cette question et devrait « rapporter » environ 156 milliards d'euros d'ici là pour la reconstruction de l'est de l'Allemagne. Certaines régions de l'ouest en auraient plus besoin que l'est aujourd'hui soulignent les adversaires du « soli » qui le jugent dépassé. Les hommes politiques proposent souvent sa suppression prochaine lors des campagnes électorales, note l'association des contribuables.
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