Secrets sur l'oreiller | La Pologne, Steinbach et Westerwelle | La république des vieux | Guerre scolaire primaire |
jeudi 19 novembre 2009 à 13:18 - permalien #496
En poste au Kosovo, il était tombé amoureux du jeune homme et avait fini par se mettre en ménage avec lui. Il n'aurait pas observé les mesures de sécurité impératives, partageant certains de ses secrets avec le jeune macédonien. Sa femme, qui avait découvert que son mari avait modifié le bénéficiaire de son assurance vie à ses dépends et au profit de son compagnon, avisa la direction des services secrets (!). L'agent fut arrêté, ainsi que son « complice ». Puis suspendu de ses fonctions. Les deux hommes, vivent toujours ensemble.
Leurs défenseurs n'ont pas pu prendre connaissance des dossiers classés secrets de l'accusation. Le jeune interprète aurait eu des contacts avec des services de renseignements étrangers, et avec le crime organisé. Les audiences doivent se poursuivre jusqu'en mars.
*Choisir entre la Pologne ou l'association des Allemands déportés (les 12 millions d' allemands expulsés après guerre, des pays de l'est), cruel dilemme pour Angela Merkel, rapporte le Süddeutsche Zeitung. Depuis des années, la Pologne a pris en grippe Erika Steinbach, la présidente de l'association. Les Polonais lui reprochent entre autres d'avoir voté contre la reconnaissance de la ligne Oder-Neisse, lors de la réunification au Bundestag.
Face à l'opposition de Varsovie, Guido Westerwelle, ministre des affaires étrangères d'Angela Merkel, a décidé d'opposer son veto à sa nomination à la présidence du musée de la la fondation des « populations opprimées, déplacées, et pour la réconciliation », qui se met en place à Berlin avec l'aval de Varsovie.
La CSU bavaroise qui accueillit nombre de réfugiés déplacés après guerre, est par contre pour l'élection d'Erika Steinbach. La CDU et Merkel lui sont également favorables, elle est membre de la direction du parti démocrate chrétien. Erika Steibach accuse Westerwelle de se tailler son nouveau profil de ministre des affaires étrangères à ses dépends, exacerbant les tensions dans la coalition. Elle donne jusqu'à fin décembre au gouvernement afin qu'il se décide et souligne que ce n'est pas le pays voisin qui doit imposer ses choix en Allemagne.
*Les dernières statistiques démographiques officielles sont toujours aussi sombres. L'Allemagne va voir sa population se réduire de 17 millions d'habitants d'ici 2060 et devenir la république des vieux, titre le Frankfurter Rundschau. D'ici 2020, 40% des actifs auront plus de 50 ans.
Depuis des décennies le taux de natalité en Allemagne est au plus bas. Le pourcentage des moins de vingt ans dans la population passera progressivement de 19 à 16% de la population, celui des plus de 80 s'élèvera à 14%. Une mutation qui « sera l'un des plus grand défi politique et social des décennies à venir, selon les spécialistes de l'office des statistiques.
*Guerre scolaire du primaire. Plusieurs tentatives de réforme du système scolaire, à Berlin (gouvernement SPD, la Gauche), Hambourg (CDU,Verts), en Sarre (CDU, libéraux, Verts), visent à prolonger la scolarisation commune des élèves à l'école primaire de 4 ans actuellement, à 5 ans (comme en France), voire 6 ans (comme en Suisse dans la majorité des cantons). Afin de repousser d'un an ou deux la sélection précoce des élèves -actuellement à 8-10 ans- pour leur répartition dans les différents établissements secondaires, collèges, enseignement professionnel, lycées.
A Hambourg et à Berlin la réforme vise également les établissements secondaires et va conduire à la disparition des collèges élémentaires (Hauptschule) qui seront rassemblés avec les collèges d'enseignement général cycle court (Realschule) au sein des écoles secondaires, et des collèges généraux, permettant l'accès des élèves au bac, au même titre que dans les lycées, Gymnasium, réservés aux élèves censés être les meilleurs.
Autant de mesures qui se heurtent aux traditions et aux intérêts de nombre de parents, dont les enfants bénéficient de la sélection stricte et de l'accès aux gymnasium. Un privilège difficile à remettre en cause. A Hambourg les opposants ont rassemblé trois fois plus que le nombre de signatures nécessaires à une votation, contre la réforme souligne le Hamburger Abendsblatt.
Un sérieux revers pour les Verts qui justifient pour beaucoup leur alliance avec la CDU au gouvernement du Land, par l'adoption de cette réforme par les démocrates chrétiens. Pour Ole von Beust, le ministre président démocrate chrétien qui a su faire admettre cette réforme à son parti, alors qu'elle est à l'opposé de la politique appliquée généralement par la CDU, la situation n'est pas plus confortable.
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