Vol à Auschwitz | Coopération et confrontation entre Berlin et Varsovie | "Les Maldives allemandes" |
vendredi 18 décembre 2009 à 20:59 - permalien #518
Paradoxe les noms de l'Allemagne et d'Auschwitz sont associés positivement aujourd'hui, souligne par ailleurs le Tagesspiegel. Berlin vient de verser 60 millions d'euros pour la conservation du camps de concentration. La somme rassemblée par le Bund, la fédération, et les Länder, doit permettre de stopper la dégradation des bâtiments infligée par le temps. Les nazis ne les avaient pas construits pour qu'ils perdurent, évidemment.
« Le geste de l'Allemagne témoigne de sa volonté d'assumer ses responsabilités face à l'histoire ». C'est un signe de confiance qui est adressé à toutes les communautés concernées et démontre que notre avenir est commun souligne Wladyslaw Bartoszewski , rescapé d'Auschwitz et ancien ministre des affaires étrangères polonais.
La fondation  souvenir, exode, déportation, réconciliation en constitution à Berlin est par contre à nouveau secouée par la confrontation entre la Pologne et l'Allemagne sur le passé. L'historien polonais Tomasz Szarota, seul représentant de son pays au sein du conseil de la fondation, a décidé de s'en retirer parce qu'il « doute de ses motivations réelles ». Les Allemands veulent se présenter comme les deuxièmes victimes de la dernière guerre, insiste-t-il, et faire des Polonais les acteurs de ce drame.
Szarota avait participé en début de semaine à la première réunion du conseil de la fondation à Berlin, rapporte die Welt. Il est né en 1940 à Varsovie, tandis que son père était emprisonné par la Gestapo, et fut vraisemblablement assassiné. Les débats sur les rôles et les peines respectives des Allemands et des Polonais, s'est tendu ces dernières années, alors que des historiens des deux pays étaient parvenus à publier des documents communs sur cette période dans les années quatre-vingt-dix.
Depuis 2003 le conflit s'est envenimé autour de la personnalité d' Erika Steinbach, présidente de « l'association des Allemands déportés » et membre de la direction de la CDU. Les Polonais ne veulent pas entendre parler de sa présence éventuelle au sein du conseil de la fondation-musée sur l'exode la déportation et la réconciliation à Berlin, qu'elle revendique. Même les historiens polonais réputés qui ont déjà publié sur la « déportation » des Allemands ne veulent pas participer à la fondation en cour de constitution. Wladyslaw Bartoszewski, espère lui toujours une solution qui permette un travail commun. « Le gouvernement allemand actuel et le précédent n'ont rien fait qui ait pu aller contre une coopération assumée par les deux pays. »
* Les conséquences du réchauffement climatique sont déjà manifestes pour des millions d'Allemands. Dans les sous-bois de la Bavières les troupes spéciales de la Bundeswehr spécialisées dans les armes bios font la chasse aux tiques, susceptibles de transmettre des maladies pernicieuses telles que la Meningoenzephalitis (FSME) ou la Borreliose. Chaque année 370000 personnes sont atteintes. Le nombre des tiques ramassés pas les soldats aurait doublé sur l'année précédente.
Auparavant le danger d'une infection FSME qui peut entrainer des inflammations cervicales mortelles en certain cas était concentré dans la sud de l'Allemagne, dans les zones au dessous de 800 mètres rapporte Spiegel on line. Mais les zones dangereuses ne cessent de s'étendre depuis des années. Vers le nord du pays mais aussi en hauteur, jusqu'à 1500 mètres d'altitude aujourd'hui. Dans la Bad Würtemberg le danger d'infection a été multiplié par dix en dix ans. Nombre d'indices prouvent que le changement climatique et les hivers plus chauds et humides facilitent la multiplication des tiques, selon les spécialistes.
Il y a encore trois ans, la revendication de surélévation des digues était repoussée par mesure d'économie au nord de l'Allemagne. Le SPD se moquait à Hambourg du gouvernement démocrate chrétien et libéral de la ville état pour qui « le tournant climatique touchait uniquement en Chine ou aux Indes ».
La conviction s'est largement répandue depuis que la cote nord de la Baltique avec ses ilots plats est un peu les « Maldives de l'Allemagne ». Dans le Schleswig Holstein ou 350 000 personnes environ, vivant dans les basses plaines, sont menacées par la hausse du niveau de la mer, l'alternative n'est plus que le surélévation des digues ou en cas extrême le remplissage de certains polders.
Commentaires
Aucun commentaire pour le moment.
:: Fil rss des commentaires de ce billet ::
Ajouter un commentaire