"Hopenhaguen, Brokenhagen", les rèves brisées de Copenhague
lundi 21 décembre 2009 à 12:42 - permalien #519
Sigmar Gabriel le chef du SPD estime au contraire...
L'union européenne doit selon lui en rester à ses promesse de réduction des émissions de CO2 de 30%., Merkel doit s'en tenir à l'objectif des 40%. C'est la seule façon de reconquérir la confiance, en vue d'un prochain accord, contraignant.
« Nous avons vécu la faillite du politique, estime de son côté Claudia Roth, « cheffe » des Verts et cela risque de porter profondément tord à la démocratie » Nombre de gens vont se demander que faire si les responsables sont incapables de s'entendre et d'agir pour mettre en oeuvre un accord politiquement contraignant. Il faut constituer un front, estime-t-elle, qui rassemble du producteur de lait au militant d'Attac.
Le Vatican doit également agir avec les autres églises. La population de la planète ne doit pas renoncer parce que 193 chefs d'état sont incapables de se mettre d'accord. « Il faut une nouvelle radicalité pour agir face au compte à rebours des cinq prochaines années à l'issue desquelles selon les scientifiques les processus qui se mettront en marche ne seront plus rattrapables. »
« Les grands perdants sont le climat et les peuples des pays pauvres estiment Greenpeace comme le Bund, les organisations écologistes. » Que les chefs d'état et de gouvernement aient été incapables de s'entendre sur une déclaration finale est une vrai démonstration de banqueroute note le Süddeutsche zeitung. « Les politiques qui sont pourtant conscients des dangers catastrophiques qui menacent le climat ont été incapables de s'imposer face aux intérêts de l'industrie et de leur imposer les règles nécessaires. « Les Usa, l'Union européenne, mais également la Chine et l'Inde sont tout particulièrement responsables".
« Hopenhaguen, Brokenhaguen », résume le Frankfurter Rundschau, avec un jeu de mot sur l'espoir (hope) brisé (broken). La capitale du Danemark devait devenir le symbole de l'espoir c'est uniquement en fait un gag de conférence de presse ratée. Le sommet qui a été célébré à Copenhague pendant deux semaines, avec des frais astronomiques restera une débâcle historique.
Ce devait être la conférence qui allait sauver la planète, elle devait entamer la transformation des états industriels et celle des pays en développement pour éviter à la planète la hausse de fièvre des années à venir. Qui voit les résultats ne peut que secouer la tête avec colère quant il n'est pas déjà frappé de dépression profonde. Ce fut Brokenhagen.
L'échec a plusieurs « pères » estime le quotidien économique Handelsblatt. L'hôte danois a été dépassé incapable de rassembler, de diriger et de chercher les compromis indispensables. Et nombre d'acteurs essentiels n'affichaient pas une vrai volonté de négocier au cours des deux semaines du sommet. L'ouest montrait du doigt la Chine qui se dérobait en permanence à l'idée de mettre en place un contrôle international de la réduction des émissions. Les pays en développement accusaient l'ouest de ne pas prendre leurs besoins au sérieux. Le résultat est au dessous de toutes les attentes. Norbert Röggen, le ministre de l'environnement avait souligné les paramètres décisifs d'un accord: des objectifs de réduction chiffrés et des contraintes légales. Le texte de compromis évoque certes des réductions chiffrées, mais le fait qu'ils ne soient pas obligatoires leur ôte toute valeur.
« Concurrence pour la reine du climat », conclu de son côté le Tageszeitung. Angela Merkel avait besoin d'un succès à Copenhague. Alors que sont gouvernement se débat en Allemagne avec les difficultés de sa politique fiscale ou de l'intervention de la Bundeswehr en Afghanistan, elle fait piètre figure dans son propre pays.
« Mais le succès de la chancelière du climat semblait exclu dés le début car les négociations étaient déjà largement avancées lorsqu'elle est arrivée au sommet . Et puis son rôle dominant sur la scène des négociations concernant le climat est dépassé, depuis que le thème figure en bonne place sur l'agenda des dirigeants de la planète, d'autres politiciens tels que le français Nicolas Sarkozy ou le britannique Gordon Brown ont pris la tête du mouvement ».
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