Kunduz, qui a vendu la mèche? | Le procès Demjanjuk reprend | La réduction du temps de travail refait surface |
mardi 22 décembre 2009 à 20:29 - permalien #520
Sa proposition ouvre une perspective de retrait des troupes crédible, à condition que l'Allemagne négocie ...
Mais qui se souvient des critiques que dut encaisser le président du SPD Kurt Beck en 2007, lorsqu'il évoqua une telle idée, songera sans doute que le ministre de la défense cherche avant tout à détourner la discussion de l'affaire de Kunduz.
Philipp Mißfelder, porte parole de la CDU pour les affaires étrangères, a mis de son côté en accusation Franck Walter Steinmeier, l'ex ministre des affaires étrangères d'Angela Merkel, au sein de la grande coalition SPD/CDU/CSU. Un membre de son ministère aurait appris sur place, à Kunduz, peu après le bombardement le nombre des victimes civiles. Une révélation reprise par les médias, censée renvoyer la balle dans le camps du SPD et mettre Steinmeier sur la défensive.
Celui-ci se défend, dans le Frankfurter Rundschau et souligne: « les informations dont nous disposions étaient les mêmes que celles de la Bundeswehr ». Il rappelle que « dés les premiers jours, les informations sur le nombre de morts civils et chez les Talibans se contredisaient » et qu'a « aucun moment il n'a exlu l'éventualité de morts civils ».
Les suites du bombardement n'ont pas fini de secouer Berlin note Spiegel on line. Le ministre de la défense, zu Güttenberg se demande qui a vendu la mèche? Il est à la recherche de la taupe, qui a donné au Bild Zeitung les documents "secrets" que celui-ci a publié et diffusé sur sin site. Le rapport de la gendarmerie allemande notamment. Celui-ci contient notamment des documents « secrets » de l'Otan sur les investigations de l'alliance, après le bombardement commandé par la Bundeswehr. Les transmettre à la presse relève de la trahison. Ce sont leur révélations notamment qui ont déclenché le tremblement de terre médiatique qui a secoué Berlin, révélant les dessous du bombardement, le non-respect des procédures, le nombre important de victimes civiles.
L'enquête concerne environ deux douzaines de haut responsables de la Bundeswehr et la tension serait vive au sommet de la hiérarchie.
*Le procès Demjanjuk a repris hier après deux semaines d'interruption. L'accusé, censé avoir été gardien du camps d'extermination de Sobibor étant souffrant. Son avocat Ulrich Busch a de nouveau joué les provocations. Interrogeant un survivant sur la « police juive, qui aurait été encore pire que les nazis ». Il a refusé de citer ses sources à la demande du tribunal, renvoyant les juges au moteur de recherche Google! La journée d'hier a été marquée par les témoignages de victimes ou de parents des victimes de Sobibor. Témoignant sans pouvoir, souvent, retenir leurs larmes, rapporte die Welt. Ils sont là , devant le tribunal pour que justice soit enfin rendue à ceux qui ont été exterminés pendant la période ou Demjanjuk est accusé avoir fait partie des gardiens de Sobibor, souligne le Frankfurter Allgemeine Zeitung. Philip Jacobs, 87 ans, lira une déclaration en mémoire de Ruth Eva Asch, « son premier grand amour », qu'il avait connue dans une association sioniste peu après l'invasion de la Hollande par les nazis. Jacobs fuira, gagnera la grande Bretagne ou il servira dans la Royal air Force. Revenu à Amsterdam à la fin de la guerre, il apprendra que sa famille et son amie ont été déportés et gazés à Sobibor, le 23 juillet 43.
*La réduction du temps de travail refait surface. l'IG Metall, le syndicat de la métallurgie estime à 750000 les suppressions d'emplois qui pourraient toucher la branche clé de l'industrie allemande l'an prochain souligne le Berliner Zeitung. Même s'il y a légère reprise, 20 à 30% des moyens de production disponible resteront sans charge de travail. La chute des commandes par rapport aux années précédentes reste trop lourde.
Les accords actuels qui permettent de réduire le temps de travail de 35 heures jusqu'à 30 heures dans les périodes de chute des commandes ne suffiront donc pas à absorber les compressions de poste. Le syndicat de la métallurgie propose donc de réduire encore la durée du temps de travail hebdomadaire, "largement" au dessous des 30 heures, avec compensation salariale partielle seulement, afin d'éviter les licenciements.
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