"Je ne peux pas dire si Demjanjuk était à Sobibor " , a conclu mardi Thomas Blatt, 82 ans, après avoir témoigné devant le tribunal de Münich ou se poursuit le procès d'Ivan Demjanjuk, ukrainien, soldat de l'armée rouge fait prisonnier par la Reichswehr, et accusé d'avoir été garde « volontaire » du camp de concentration de Sobibor. Blatt se rappelle encore par contre des baïonnettes et des chaussure tachées de sang des gardes ukrainiens, les Trawniki -du nom du camp ou ils était formés-, « ils étaient pires que les Allemands », dit-il,
rapporte l'hebdomadaire Focus.
« Ce sont eux qui poussaient les juifs, à coup de baïonnettes, vers les chambres à gaz. » Ils faisaient tourner le camp. Il n'y avait parfois que 15 SS à Sobibor, sur les 30 qui y étaient affectés, ils avaient plus d' une centaine de Trawniki, sous leurs ordres.
« Sobibor on savait que c'était la fin », souligne Thomas Blatt,
selon le Berliner Zeitung. Sa voix hésite un moment lorsqu'il raconte comme il s'est séparé de sa mère, aiguillée vers la chambre à gaz avec son père et son petit frère, à leur arrivée...
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