Angela Merkel face aux critiques dans les rangs de la démocratie chrétienne
lundi 11 janvier 2010 à 22:17 - permalien #530
Ils soulignent notamment que le succès électoral de l'Union cet automne ne reposait pas...
Dans les bastions conservateurs de l'Union les critiques de la chancelière à l'égard du pape et le manque de soutien affiché à la vice présidente de l'association des Allemands déplacés, Erika Steinbach ont été remarqués.
Les compromis difficiles du temps de la grande coalition avaient été vendus comme des "succès". "Nous devons maintenant nous adresser à nos électeurs sur la base d'une orientation clairement chrétienne, avec nos propositions en ce qui concerne la culture dominante, la signification des relations entre la liberté, la famille, la protection de la vie, le patriotisme."
Lors de la prochaine réunion de la direction de la CDU les résultats du dernier vote fédéral de septembre dernier dans lequel la CDU a certes largement devancé le SPD, tout en encaissant le deuxième plus mauvais résultat de l'histoire de la République fédérale doivent être analysés en détail.
La grande coalition a brouillé le profil de l'Union, estime quant à lui le porte parole des petits entrepreneurs et professions libérales au sein de la CDU, Josef Schlarman, cité par Spiegel on line. Les compromis qui avaient été noués avec le SPD au sein de la grande coalition ont été défendus au cours des négociations de la plate-forme du nouveau gouvernement avec le FDP alors que l'on nouait de nouveau compromis avec celui-ci. "Perdre le contact avec la base est dangereux pour la CDU. Je ne reconnais plus le parti qui gouvernait autrefois le pays depuis Bonn. "Nous devons nous préoccuper de ressouder les liens de notre électorat avec notre parti, renchérit de son côté le chef de la CDU de Rheinland-Pfalz, Christian Baldauf."
Herman Gröhe, secrétaire général du parti demande lui que cessent les critiques ouvertes, publiques à l'égard de Merkel, qui font le jeu des adversaires politiques. L'écrasante majorité des membres de la CDU est en accord avec la politique de modernisation de la chancelière, selon ses partisans.
Les revendications adressées à la chancelière afin qu'elle change sa façon de gouverner, sont en fait des paroles en l'air adressées par des personnages de second rang, qui, sans Merkel, ne seraient probablement même pas arrivés à occuper le rang qu'ils occupent aujourd'hui, estime le Süddeutsche Zeitung. Le style présidentiel fait partie de sa personnalité. S'en plaindre a presque autant de sens que de reprocher sa lenteur à la tortue et ses piquants aux hérisson. Merkel est comme elle est et la CDU serait bien avisée de s'en contenter tant qu'elle n'a personne de mieux.
Les racines des problèmes de ce gouvernement ne sont pas le style de gouvernement de la chancelière, l'imprévisible démocratie chrétienne bavaroise, la CSU de Seehofer ou les fixations des libéraux du FDP. Le problème réside dans l'accord de coalition qui a été signé. C'est lors de sa négocation que la chancelière a réellement fait une erreur en laissant la bride sur le cou au FDP et en gâtant la CSU.
"Angela Merkel n'était pas alors présidentielle, mais plutôt sotte". Le résultat est que les partenaires de la coalition se confrontent maintenant sur la question de la réduction des impôts: quand, comment et combien exactement? La présidente du FDP Birgit Homburger, revendique une réduction de 24 milliards d'euros, qui corresponde exactement à ce qui est dans l'accord de la coalition. Le président du FDP de Rhénanie du nord Westphalie renchérit en assénant que cet ordre de grandeur est le seul qui corresponde à une réforme fiscale sensée rapporte le Frankfurter Allgemeine Zeitung. Tandis que le ministre président de Saxe Anhalt, le démocrate chrétien Wolfgang Böhmer (CDU) estime lui qu'une telle réduction est certes fondamentalement justifiée mais totalement illusoire dans la situation actuelle.
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