Salaire minimum des postiers, c'est raté | Gideon Levy critique Shimon Peres dans le Frankfurter Rundschau |
vendredi 29 janvier 2010 à 13:29 - permalien #544
Les nouvelles entreprises du secteur, TNT et Pin en tout premier, qui avaient refusé de l'appliquer, peuvent donc dormir tranquilles. Elles n'ont plus à craindre les rattrapages de salaires ou de cotisation sociales. A l'inverse leurs chances se sont accrues pour la conquête de nouveaux clients, , souligne le quotidien financier Handelsblatt.
Juridiquement c'est une "négligence" qui prive les postiers de leur salaire minimum souligne le Berliner Zeitung. Le ministère du travail dirigé à l'époque de la grande coalition d'Angela Merkel par le SPD, en 2007, n'avait pas daigné accorder aux entreprises concurrentes la possibilité d'expliquer par une déclaration écrite et détaillée les raisons pour lesquelles elles étaient hostiles à l'extension du salaire minimum conclu entre la Deutsche post et le syndicat Ver.di.
C'était pourtant leur droit, au minimum.
C'est pour cette raison que le tribunal a invalidé la procédure et le salaire minimum étendu avec.
Les libéraux qui ont remplacé le SPD au sein du gouvernement depuis octobre étant par ailleurs hostiles par principe au salaire minimum, les concurrents de la poste ont toutes les chances de pouvoir continuer à payer les salaires de leur choix.
C'est une victoire pour les entreprises qui pratique les salaires dumping, estime le Tageszeitung.
Pour le gouvernement de l'époque le salaire minimum des distributeurs du courrier devait compenser la libéralisation du secteur. Et éviter ainsi une concurrence déloyale qui aurait permis aux nouvelles entreprises telles que Pin, TNT, d'offrir à leurs clients des tarifs dumping en pratiquant une politique de salaires au rabais par rapport la Deutsche Post.
Les sociétés concurrentes avaient aussitôt réagi en signant avec des syndicats « indépendants » constitués en urgence, un tarif salarial beaucoup plus avantageux pour les entrepreneurs que celui que voulait imposer le gouvernement de grande coalition.
Le quotidien berlinois rappelle qu'il n'existe pas actuellement de salaire mini en Allemagne, valable pour toutes les branches et entreprises, comme le réclament les syndicats de la confédération syndicale, le DGB. Il est possible d'étendre par décision du gouvernement un salaire minimum à toutes les entreprises d'une branche, même celles qui ne sont pas affiliées à une organisation patronale, comme aux sociétés étrangères. C'est le cas actuellement pour neuf branches, dont les sociétés de sécurité, les sociétés de nettoyage, ou de travaux miniers...Le salaire mini le plus bas est de 6,30 euros pour les laveries à l'est, le plus élevé de 12,90 euros dans le bâtiment à l'ouest.
*La critique de la politique israëlienne reste difficile, voire tabou en Allemagne, mais il faut noter qu'au lendemain du discours de Shimon Peres au Bundestag le Frankfurter Rundschau donne la plume à Gideon Levy, rédacteur en chef du quotiden al Haaretz, et critique de la politique de son pays, dans ses propres colonnes. "Nous avons un premier ministre qui évoque le mal en parcourant le monde, mais qui laisse ériger une zone interdisant aux fugitifs fuyant la guerre de venir frapper à la porte d'Israël". Il est impliqué dans le blocus de Gaza qui en est à sa quatrième année et met 1,5 millions de personnes dans la détresse. Dans son discours au Bundestag Peres a comparé l'Allemagne nazie et l'Iran fondamentaliste, poursuit Levy. C'est de la propagande de bas étage qui rabaisse les cérémonies à l'égard des victimes de l'holocauste. "L'Iran n'est pas l'Allemagne, Amadinejad n'est pas Hitler, les comparer l'un à l'autre est aussi faux que de faire un parallèle entre les soldats israéliens et les nazis".
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