Guido Westerwelle tente de reprendre l'offensive face au malaise de son parti
mardi 16 février 2010 à 18:18 - permalien #556
La chancelière a pris ses distances à l'égard des critiques de son ministre des affaires étrangères. Mais il lui sera difficile de ne pas intervenir sur le fond, dans le débat sur l'état social qui s'est ouvert au lendemain du jugement de la cour de Karlsruhe. Comme le réclament le FDP et l'opposition.
"Même les électeurs éventuels du FDP se ressentent comme des indemnisés Harz IV potentiels aujourd'hui." Seul un Allemand sur quatre associe cette situation avec le refus de travailler. Une partie des électeurs du FDP ressent donc ces critiques comme une mise en cause.
Le FDP avait acquis une image de parti soucieux de solidarité sociale pendant la campagne électorale, rompant avec son profil habituel. Il risque à nouveau de la perdre.
Mais Westerwelle garde du coeur pour les enfants, souligne le Financial Times Deutschland. Il n'exclut pas que les prestations qui leur sont destinées soient accrues. Il estime qu'il y a du retard à rattraper en ce qui concerne la formation et l'éducation. "Nous devons faire plus pour les jeunes".
Mais il faut être sur que ce sont bien eux qui en profiteront. La formation est la chance principale à saisir pour permettre l'ascension sociale et le décloisonnement de la société en dépend pour l'essentiel.
Le chef du FDP n'en critique pas moins l'esprit "socialiste" qui imprègne le débat sur les mesures Harz IV. "Qui travaille doit gagner plus que celui qui ne travaille pas. Et quant on dit cela et que l'on essuie aussitôt les critiques, c'est qu'il y a vraiment un penchant socialiste, dans cette république." Des affirmations qui ont été critiquées par des responsables de l'Union chrétienne, mais dont Wolfgang Schäuble, ministre des finances, approuve au contraire le contenu.
Lui aussi est hostile à un relèvement des prestations chômage et de l'aide sociale.
La meilleur défense c'est l'attaque estime en quelque sorte Westerwelle. Il a haussé le ton au sortir du sommet de crise de son parti, convoqué le week-end dernier, rappelle le Frankfurter Rundschau. Un plan de réforme de l'impôt et de la fiscalité devrait être présenté avant les élections régionales clés de Rhénanie-Westphalie en mai prochain.
Le chef du FDP a prévenu la chancellerie qu'il pouvait perdre son calme et sa diplomatie. Il a exigé de la chancelière qu'elle rappelle à l'ordre son ministre de l'environnement qui remet en cause le prolongement d'activité des centrales nucléaires. Celui-ci semblait acquis dans le programme de gouvernement de la coalition des libéraux et des démocrates-chrétiens.
Mais Westerwelle est soumis à la critique maintenant au sein de son propre parti, souligne le quotidien économique Handelsblatt. Le vice-président du FDP, Andreas Pinkwart, inquiet des mauvais scores de son parti dans les sondages en vue des élections de mai prochain en Rhénanie du nord, l'invite à partager le pouvoir et à travailler en équipe.
Les électeurs sont très déçus du FDP selon lui.
Ulrike Flach, vice-présidente du groupe parlementaire des libéraux au Bundestag demande à Guido Westerwelle d'abandonner son rôle de dirigeant solitaire. "Nous ne sommes plus au temps de l'opposition, souligne-t-elle". Les ministres libéraux en responsabilité doivent prendre leur place à la tête du parti.
Commentaires
1. Le samedi 15 mai 2010 à 11:03, par rem025
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