SPD: emplois sociaux pour prime symbolique | Le scandale de l'église catholique heurte toute la société |
lundi 8 mars 2010 à 18:30 - permalien #569
Elle estime à 1,2 millions environ le nombre des titulaires des indemnités Harz IV qui n'ont aucune perspective de retrouver un jour un travail régulier, en raison de leur âge ou de leur état de santé notamment.
Il ne s'agit pas de faire pression sur eux, assure Kraft, mais il faut leur donner une chance de se réinsérer dans le cadre d'un emploi utile à la société. Ils recevraient pour leur travail, en plus de leurs indemnités Harz IV, une "prime symbolique". "Une suggestion équivoque", selon la présidente des organismes sociaux que cite le Frankfurter Rundschau. Il existe déjà en effet aujourd'hui un nombre conséquent d'emplois socialement utiles dans les communes ou les associations d'aide sociale. On ne peut pas en élargir la gamme à l'infini sans menacer les emplois du marché du travail régulier et parce que ces postes socialement utiles ne sont pas gratuits.
Selon les derniers sondage, le SPD et les Verts disposeraient d'une très légère avance sur la CDU et les Libéraux dans les intentions de vote, mettant en danger le ministre président démocrate chrétien de NRW, Jürgen Rüttgers, note le Tageszeitung.
La CDU serait à 35%, le SPD à 33%, les Verts recueilleraient 13% contre 10% pour les Libéraux, tandis que le parti la Gauche totaliserait 6% des intentions de vote. Il s'affirme prêt à constituer une majorité avec le SPD et les Verts, qui constituerait un grave revers pour le gouvernement Merkel, Westerwelle à Berlin -rappelons que la perte du Land de NRW avait conduit l'ex chancelier Schröder à organiser des élections anticipées en 2005.
Les emplois à un euros, les mesures Harz IV et les réformes du marché du travail n'ont pas conduit à la réduction des emplois fixes et à durée indéterminée, estime de son côté l'institut de l'économie allemande (IDW), proche du patronat,rapporte die Welt. ceux ci employaient quatre personnes actives sur dix en 2008, comme c'était déjà le cas dix ans auparavant. La croissance des emplois précaires (à temps partiel, et à durée déterminée) repose avant tout sur les 1,4 millions de nouveaux emplois crées entre 2003 et 2008. Les mesures Harz IV ont par contre élargi les possibilités de flexibilité du travail. Les postes de travil fixe et à durée indéterminée occupaient 38% des actifs en 2008, contre 40% en 1988. L'institut reconnait par ailleurs que les menaces d'appauvrissement des personnes employés dans le secteur des emplois précaires se sont accrues.
*L'Allemagne est profondément imprégnée de son histoire chrétienne, note le Süddeutsche Zeitung. Les liens entre les églises et l'état sont tissés les uns avec les autres, d'une manière inimaginable dans nombre d'autres pays en Europe. L'état lève l'impôt religieux, paie le salaire des évêques, et donne des fonds pour chaque enfant accueilli dans un établissement religieux. Il y a des chapelles sur les autoroutes, des statues de Marie sur les chemins de randonnée, des croix au sommet des montagne et, au sud au moins, des crucifix dans les salles de classe et les tribunaux.
C'est aussi pour ces raison que le scandale des maltraitance percute l'église catholique avec une telle force.
Des prêtres et des membres d'ordre religieux reconnaissent presque chaque jour avoir battu des enfants et avoir abusé d'eux, ou bien en avoir été informé sans pour autant faire appel à la police. De quoi ébranler une société qui avait jusqu'à présent une grande confiance dans les qualités de l'éducation délivrée par les églises en particulier.
Le nombre des élèves dans les internats catholiques est toujours croissant parce que leurs parents estiment qu'ils y seront particulièrement bien traités.
On apprend maintenant qu'au "cloître d'Etal", un modèle, un père téléchargeait des pornos pédophiles, affichait des photos d'enfants à moitié nus sur un site internet et que des écoliers étaient systématiquement battus. A une époque ou tout semble permis, une communauté comme de valeurs comme l'église catholique est particulièrement utile. Mais pour se faire entendre elle a besoin d'autorité. Elle la perd actuellement au lieu de la gagner.
Certains dignitaires religieux n'ont visiblement toujours pas compris que l'église a accumulé pendant des décennies de graves culpabilités sur le plan moral et judiciaire, estime le Tagesspiegel. Le président de la conférence des évêques se permet ainsi de fixer un ultimatum à la ministre de la justice afin qu'elle revienne sur ses propos mettant en cause la volonté de l'église catholique de faire toute la lumière sur les abus sexuels. Il se considère donc pratiquement au dessus des lois. Le frère du pape Georg Ratzinger -ancien maître de chapelle de la chorale de Regensburg ou des abus ont également été commis-, estime que derrière les accusations d'abus sexuels se cache "une hostilité affirmée contre l'église et l'intention évidente de la calomnier".
En même temps les récentes révélations sur les abus dans un internat laïque fréquenté par l'élite en Hesse, montre qu'il serait faux de limiter le débat à propos de l'usage de l'autorité et de la sexualité aux établissements religieux.
Ils s'agissait beaucoup plus d'un climat coutumier dans la société des années cinquante et soixante. L'autorité reposait encore sur le pouvoir et l'exercice du pouvoir signifiait encore très souvent la force. C'était le cas dans les internats et les pensionnats ou les maitres et les éducateurs, réputés les plus autoritaires, frappaient sur les enfants sans protection, et les religieux de même. Ce climat d'excès de violence s'est prolongé dans les établissements religieux plus longtemps qu'ailleurs. C'est cela qu'il s'agit de comprendre maintenant.
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