Kundus, le recul du ministre de la défense | Angela et Nicolas contre les spéculateurs | Abus sexuels, le tour des soixante-huitards | Armes: la concurrence n'est pas "fair" |
mercredi 10 mars 2010 à 22:08 - permalien #571
Le ministre tempère ses critiques contre Schneiderhan et l’ex-secrétaire d’état Peter Wichert, qu’il licencia également, souligne le Süddeutsche Zeitung.
C'est une façon d’éliminer l’un des points obscurs de l’affaire de Kundus, avant que le ministre et le général ne viennent témoigner devant la commission d’enquête parlementaire du Bundestag.
*La volonté de la chancelière allemande et du président français de faire payer les spéculateurs qui se sont attaqués à l’euro, en ciblant la Grèce, laisse les caricaturistes parfaitement sceptique. Le Berliner Zeitung croque Merkel et Sarkozy déguisés en soldats de l’armée du salut, avertissant tenanciers de casinos et de boîte de jeux spéculation, que: «s’ils ne changent pas d’attitudes», ils pourraient eux même «changer de méthode». Dans le Süddeutsche Zeitung Nicola et Angela attachent le diplodocus mastodonte de la spéculation financière en nouant une ficelle autour de sa queue.
Abus sexuels, les soixante-huitards rejoignent l’église sur le banc des accusés selon die Welt, qui rend compte de l’émission télévisée de Sandra Maischberger ou plusieurs victimes sont venues témoigner: «les prêtres et le sexe, disimulations et mensonges". L’église catholique n’est plus seule à être mise en cause, depuis la multiplication des victimes de l’Odenwald-Schule en Hesse, un internat d’élite, libéral, adepte de nouvelle pédagogie.
Les abus qui y ont été commis s’expliquent, selon Gabriele Kuby, écrivain qui s’est convertie en 1997 au catholicisme, parce que «la révolution sexuelle de 68 a conduit les individus à relâcher le contrôle de leurs instincts». Un argument qui déclenche la fureur du compositeur Franz Wittenbrick victimes de maltraitances, en 1958, alors qu’il fréquentait l’internat de la chorale d’enfants de de Regensburg -dont Georg Ratzinger, le frère du pape sera maître de chapelle. A l’époque «le temps des soixante-huitards était encore bien loin».
Mais comment est-possible que des pédagogues qui s’étaient consacrés à une éducation libératrice aient pu profiter ainsi honteusement des liens de dépendance créés entre les professeurs et les élèves pour abuser de ceux-ci, s’interroge le Frankfurter Rundschau à propos de L’Odenwald Schule?
Qui essaie de comprendre, se heurte aux côtés sombres d’une époque réputée émancipatrice. Elle connut aussi des expériences déchirantes sur le plan de la sexualité y compris. Une part du mouvement émancipateur tomba dans le dogmatisme, voire la terreur avec la Fraction armée rouge (Raf), ce fut la décennie du choc pétrolier et du chômage de masse à l’ouest.
Et en dépit de tout cela, ce fut une période de changements positifs. Qui le nie, ignore les tabous qui existaient avant 68. Et en particulier la violence, pas seulement dans le domaine sexuel, mais aussi dans le famille.
Les révélations de victimes sont une avalanche qui ne cesse de se renforcer, souligne le Berliner Zeitung, brisant les relations de violences dont souffre la société.
Ce n’est pas la première fois que la cruauté pédagogique est mise en accusation. Ulrike Meinhof, terroriste de la Raf avait tourné le film «Bambule", sur les pensionnats et orphelinats d’après guerre, dont les méfaits viennent à peine d’être reconnus, et appelé les élèves à la révolte.
Le mouvement anti-autoritaire a condamné la pédagogie de la punition et de la violence. Depuis cette époque le respect de la société devant l’enfant n’a cessé de croître.
«La concurrence n’est pas «fair» sur le marché de l’armement», selon Thomas Enders le chef d’Airbus qui vient de renoncer à concurrencer Boeing pour la construction des avions de ravitaillement en vol de l’aviation US.
Il a raison, estime die Welt. Mais cela tient à l’industrie d’armement. Ce ne sont pas seulement des postes de travail qui en dépendant. Chaque état veut également protéger son industrie militaire, et conserver son propre know-how le plus longtemps possible.
EADS-Airbus et d’autres en profitent sur le marché européen et comptent sur le «patriotisme" des états auxquels ils s’adressent. Seul Boeing pouvait profiter de cet avantage aux USA.
Ce n’est ni bien ni efficace. Les projets d’armement sont du coup en général plus couteux pour les contribuables et les soldats ne bénéficient pas du meilleur matériel auquel ils auraient droit. La Bundeswehr attend ainsi toujours un hélicoptère de combat à la hauteur. Et il est probable que le Tigre, de la filiale d’EADS, Eurocopter, n’aurait pas été si long à mettre au point, si la concurrence régnait effectivement sur le marché de l’armement.
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