L'Allemagne troisième marchand d'armes | La France critique le tout à l'export allemand | L'abus du pouvoir et les abus sexuels |
lundi 15 mars 2010 à 22:02 - permalien #574
Les vaisseaux de guerre et les panzers constituent le gros des exportations, avec 44% et 27% respectivement. La Turquie a signé un accord pour la fourniture de six sous marins pour une valeur de 2 milliards. La Grèce n’a pas eu livraison des 4 sous-marins commandés en raison de sa dette, a obtenu trois sous-marins fabriqués sous-licence.
Les verts s’inquiètent de cet accroissement des ventes d’armements allemands et revendiquent un droit de veto du Bundestag sur le commerce des armes, afin de renforcer les possibilités de contrôle des ventes d’armement auxquels le gouvernement donne le feu vert.
*La France veut freiner les exportations allemandes souligne Die Welt. La part importante des exportations allemandes -2è pays exportateur de la planète après la Chine- fait visiblement des envieux. La France et d’autres pays membres de l’Union européenne revendiquent de l’Allemagne qu’elle réduise la balance excessive de son commerce extérieur, afin de ne pas mettre en danger la compétitivité des pays de la zone euro. Le quotidien cite la ministre de l’économie française Christiane Lagarde. Elle estime que Berlin a exercé une très forte pression sur ses coûts salariaux. Ce qui n’est pas forcément bon pour le développement à long terme des autres pays de la communauté. La commission européenne pourrait même demander à Berlin de revenir sur certaines de ses réformes qui ont renforcé sa compétitivité.
*Dans la plupart des cas les victimes d’abus sexuels dans les internats et les écoles de ces dernières décennies n’ont pas été contraints par la violence physique, mais par la peur, souligne le Süddeutsche Zeitung. Et les adultes qui les abusaient, qu’il s’agisse de prêtres catholiques ou de pédagogue réformateurs abusaient de leur pouvoir, de leur autorité. C’est ce qui les réunit étroitement, en dépit de leurs différences.
Il n’y a pas si longtemps encore, les punitions corporelles des professeurs infligées aux élèves n’étaient pas considérées comme des abus de pouvoir mais comme l’exercice légitime de l’autorité. Nombre d’Allemands des vieilles générations et des moins vieilles s’en rappellent encore pour les avoir vécus en avoir été témoins. Les littérature de la fin du 19è et du 20è laisse peu de doute: l’histoire des châtiments corporels dans les écoles et celle du sadisme sexuel se recouvrent. Et la littérature d’internat nous raconte que les deux rôles, oppresseurs et opprimés, étaient également remplis par les élèves eux même.
La pédagogie réformatrice n’inventait donc rien en attaquant l’esprit de caserne qui régnait dans les écoles publiques. Et la fin du droit au châtiment corporel des parents et professeurs date de la seconde moitié du 20è siècle seulement.
Nous vivons maintenant la rupture du silence et de la tolérance à l’égard des abus sexuels dans les institutions pédagogiques. Bien qu’interdits, ils ne constituaient pas encore un tabou puissant. La vague de scandale actuelle y contribue.
On ne mettra jamais fin bien sur à l’attrait sexuel de certains élèves pour certains professeurs. A fortiori dans les internats et nombre d’école d’élites ou la proximité physique et psychique des élèves et des professeurs est un atout. Les structures pédagogiques dans ces établissements sont souvent organisées «en famille».
Mais dans les familles justement, là ou l’excès de pouvoir est le plus fréquent le tabou du silence institué sur les abus sexuels a commencé lui aussi à être lever. Nombre de quotidiens évoquaient aujourd’hui le «silence du pape face aux abus sexuels», dans les établissements d’enseignement catholiques de son pays d’origine selon le Tagesspiegel. Il ne l’a pas évoqué dimanche lors de sa première apparition publique après les «révélations" de la presse allemande selon laquelle il avait donné son accord en 1980 lorsqu’il était encore évêque de Münich, à la mutation d’un prêtre coupable d’abus sexuels dans son diocèse. Celui-ci récidivera en 1986 et sera condamné, alors que l’évêque Ratzinger avait rejoint le Vatican dés 1982 en tant que préfêt de la congrégation de la foi. Le prêtre incriminé, dénoncé en 2006 par l’une de ses victimes dont il avait abusé en 1979, était encore en fonction il y a quelque jours.
Certains de ses paroissiens apprendront l’affaire par la presse et demanderont des explications pendant l’office à l’église, au responsable de la paroisse, qui ignorait tout du passé de son compagnon, selon Spiegel on line.
Le Vatican considère de son côté ces révélations de la presse de son pays d'origine comme une tentative d’impliquer le pape dans les scandales ébranlant actuellement l’église allemande, qui a pu être déjouée , souligne le Frankfurter Allgemeine Zeitung.
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