Un président absent | Bilan peu brillant pour la Bundeswehr | Le SPD veut réformer les réformes Harz IV | Les CDD en hausse | Casse croute contre cantine | La Lufthansa craint la concurrence à Berlin
mercredi 17 mars 2010 à 23:54 - permalien #576
" Il est toujours en poste, mais on ne le remarque pas, et quand il prend la parole on l’entend à peine, souligne le Süddeutsche Zeitung". C’est pourtant son rôle institutionnel d’éclairer au bon moment les grandes questions en débat. Son intervention était attendue à propos des mesures Harz IV, mises en cause par la cour constitutionnelle par exemple, et du débat sur l’état social enflammé ensuite par les déclarations du vice chancelier Guido Westerwelle.
L’opposition, l’accuse à demi-mot de ne pas vouloir gêner l’alliance des démocrates chrétiens et des libéraux au gouvernement. On entend beaucoup parler par ailleurs d’affrontements au sein des services de la présidence, de démissions. "Le président serait nu", n’aurait plus d’appareil présidentiel qui fonctionne, et serait renvoyé à lui même. "Une telle situation n’a encore jamais existé dans la République fédérale".
La sécurité devrait être sérieusement améliorée. Les troupes d’infanteries ne disposaient pas des véhicules sécurisés nécessaires pour faire face au combat. Les soldats ne reçoivent pas la formation indispensable à leur maniement. Autant de manques et de déficit qui hypothèquent la capacité de la Bundeswehr à se transformer en une armée d'intervention moderne.
* «Nous voulons à nouveau faire régner le «Fairness», l’honnêteté sur le marché de l’emploi » le président du SPD, Sigmar Gabriel, a présenté les réformes que propose son parti, pour adoucir les mesures de réformes du marché du travail dites Harz IV, imposées par l’ex chancelier Schröder.
, selon ses propos rapportés par die Welt Ceux qui ont un emploi doivent pouvoir gagner de l’argent raisonnablement. Gabriel critique la destruction pas à pas des emplois «normaux".
A leur place se sont instaurés les salaires de misères et le travail précaire. Les prestations chômage réduites à 12 mois sous Schröder seraient à nouveau prolongée jusqu’à 24 mois, quand les personnes à la recherche d’un emploi suivent une formation pour obtenir une nouvelle qualification.
Le passage des prestations chômage calculées sur la base du salaire à l’indemnité minimum de 356 euros/mois au bout de 24 mois serait partiellement compensé en fonction de la durée de la période d’activité avant perte d’emploi.
Le travail partiel et le travail intérimaire serait limité, un salaire minimum de 8,50 euros pour tous, toutes branches confondues entrerait en vigueur. 200 000 emplois sociaux seraient créés et financés par 3 milliards d’euros de recettes fiscales. L’inventaire des biens du titulaire de l’indemnité chômage serait généralement supprimé. Angela Merkel a aussitôt critiqué ces dernières mesures. soulignant que l’emploi planifié est une idée du parti la Gauche et que la suppression des l’inventaire des biens et revenus pouvait permettre au propriétaire de 7 à 8 maisons de percevoir l’indemnité chômage.
*Un nouvel emploi sur deux est un contrat à durée déterminée. La proportion était de 32% en 2001, de 43% en 2006, de 47% début 2009. Elle est de 45% à l’ouest contre 53% à l’est, note le Stuttgarter Zeitung, citant une étude de l’IAB (Institut für Arbeitsmark und derufsforschung). La moitié des contrats à durée déterminée environ (45%) aboutissent ensuite à à un emploi fixe. Une tendance décroissante au cour de ces dernières années cependant, puisqu’elle s’élevait à 52% encore en 2008. La différence est nette entre l’ouest, 45%, et l’est, 38% seulement.
La multiplication des contrats à durée déterminée est pour nombre d’entreprise une manière d’allonger la période d’essai des salariés, fixée normalement à 6 mois. Le travail en contrat à durée déterminée n’est cependant pas la cas normal en général. 10% des salariés seulement, toutes branches confondues ont un emploi de ce type. Et c’est dans les services publics et les services sociaux que la proportion est la plus forte. Les 2/3 des nouveaux emplois environ sont dans ce cas.
*Les restaurants d’entreprise sentent passer la crise. 14000 cantines sont touchées par la chute des repas pris le midi au travail comme par les réductions de vente de sandwichs et snacks entre deux rapporte die Welt. Un recul qui se chiffre à -6,2% pour certaines chaines d’alimentation extérieures les cantines. Un nombre croissant de salariés préfère économiser et aller travailler avec son casse-croute ou son plat préparé à la maison.
*La compagnie Emirates des émirats arabes unis aimerait profiter de l’ouverture prochaine du grand aéroport Berlin-Brandenbourg (BBI), pour mettre en service des lignes directes, de Berlin vers les pays du Golfe notamment. Les deux Länder (Berlin et Brandenbourg), et les milieux économiques de la région y sont favorables, mais la compagnie allemande Lufthansa, avec l’appui du ministre des transports fédéral s’y oppose.
Une politique qui peut se comprendre du point de vue des intérêts de la «Luft», souligne le Tagesspiegel. Des lignes directes concurrenceraient en effet sérieusement les vols internationaux de la compagnie allemande au départ de l’aéroport berlinois, qui font escale à Francfort et à Münich, voir à Zürich depuis que la compagnie Swiss a été filialisée par la la compagnie allemande.
Le responsable de Emirates pour les questions «politiques» voit lui les intérêts allemands différemment. «Emirates a passé commande de 58 Airbus 380 c’est une commende de 15 milliards d’euros dont profitent massivement l’emploi en Allemagne", souligne-t-il.
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