La colle à jambon fait des vagues | Greenpeace dénonce le choix douteux du site nucléaire de Gorleben
mercredi 14 avril 2010 à 13:11 - permalien #596
On connaissait déjà les tranches de jambons cuits reconstituées à partir de plusieurs morceaux de viande -une mention doit l'indiquer sur le paquet. Pour le jambon cru c'est une découverte.
Une colle permet ces tricheries, l'enzyme Transglutaminase. Le producteur japonais Ajinomoto donne même sur son site web la méthode pour rassembler les tranches! C'est ce qui s'appelle tromper le client, souligne un spécialiste. Les produits qui comportent de la Transglutaminase ne doivent pas être explicitement signalés en Allemagne. A l'inverse de la Suisse ou l'enzyme doit être signalé.
Gorleben le choix du site en question. Le site qui doit accueillir les déchets nucléaires des centrales allemandes, une ancienne mine de sel, est toujours en phase d'examen par les autorités avant son autorisation définitive.
L'organisation écologiste Greenpeace a eu accès aux archives du gouvernement du Land de Base-Saxe et à celles des ministères et institutions concernées.
Elle vient de mettre en ligne un dossier explosif (!), contenant des documents qui indiquent que Les géologues déconseillaient le site de Gorleben et que les politiques ont fait le choix inverse selon Spiegel on line.
Les experts ont été systématiquement contournés par les représentants de pratiquement tous les partis.
Les documents démontreraient ainsi selon le Financial Times Deutschland que le choix de Gorleben n'a jamais été fondée sur une expertise scientifique.
Ces révélations mettent sérieusement dans l'embarras le ministre de l'environnement, Norbert Röttgen, démocrate-chrétien. Il avait déclaré en mars dernier, qu « au vu des connaissances actuelles » Gorleben avait la priorité, l'inventaire de la mine de sel pour son exploitation devait donc reprendre après 10 ans de moratoire. Les premières études pour la mise en place du centre de stockage des déchets nucléaires des centrales allemandes ont été faites en 1976 et le nom de Gorleben n'y est pas évoqué. Il apparaît pour la première fois dans un acte de novembre 1976. Le cabinet d'Ernst Albrecht, le ministre démocrate chrétien de l'époque décide pourtant dés février 1977 d'en faire le site choisi. Rien dans les archives n'indique que ce choix ait été scientifiquement justifié selon Greenpeace. « Une telle démarche aurait de toute façon été impossible dans un délai si cours ».
Les critères géologiques n'ont joué qu'un rôle secondaire dans le choix de Gorleben. Le développement économique de Land et la création d'un pôle d'activité et d'emploi ont été la priorité. Des documents indiquaient par ailleurs la présence d'un réservoir de saumure d'un millions de m³, dans la région du site choisi -une estimation qui aurait été fortement réduite depuis. Gorleben serait donc menacé de la même façon que le site d'Asse II dont la stabilité et la sécurité des galeries sont mises en danger par les infiltrations quotidiennes, note le Frankfurter Allgemeine Zeitung.
Commentaires
1. Le jeudi 15 avril 2010 à 07:48, par CEDRA
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