"Kirchentag" | l'Europe "made in France" | Impôts, taxes et frictions au sein du gouvernement | Le FDP clignote vers le SPD en NRW | CDU, critiques contre Merkel |
mercredi 12 mai 2010 à 18:41 - permalien #622
« Le choc est général. Tout le problème est de savoir si la crise peut favoriser un nouveau départ. Les laïques engagés souffrent de leur église, mais c'est toujours la nôtre et nous ne nous résignons pas souligne Aloïs Glück, président du comité central des catholiques allemands dont les propos sont rapportés par le Frankfurter Rundschau. »
Pour que l'église se transforme, il faut d'abord selon lui faire toute la lumière sur les abus sexuels, renforcer la prévention afin que ces drames ne se répètent pas.
Il faudra ensuite approfondir les débats sur ce qu'ils ont révélé de la situation interne de l'église et "quelles conséquences nous devons en tirer". L'église doit également s'interroger sur sa morale sexuelle, poursuit-il. Sur la question du préservatif par exemple, 90% des catholiques, par sens des responsabilité, ne suivent pas les prescriptions de l'église.
*L'Europe est française depuis ce week-end. La crise financière et le plan de sauvetage de l'eurozone marquent une césure et vont transformer l'Union européenne de fond en comble, estime le Berliner Zeitung. L'Europe sera plus française et moins allemande, tant du point de vue de la pratique de sa politique que de ses méthodes et même peut être de ses institutions.
Le pacte de stabilité, une invention allemande, n'existe plus et a été remplacé par la caution de 750 milliards d'euros mise sur pied à Bruxelles. La clause selon laquelle ni un état, ni la communauté ne pouvaient prendre en charge la dette d'un autre a été levée.
Sarkozy s'est rapproché de son but, la création d'un gouvernement économique, dont les Allemand ne voulaient pas entendre parler et dont un nombre d'état- membres croissant estiment aujourd'hui dans l'Union qu'il est indispensable.
Fin mars Merkel était encore la reine de l'Europe, gouvernait les sommets, dictait ses conditions. Alors qu'un plan de sauvetage de la Grèce était ficelé elle ne voulait pas qu'il soit mis en oeuvre et les autres états ont du plier. Six semaines plus tard la chancelière est à peu près nue. Ses tactiques n'ont servi à rien. Son pouvoir s'érode en Allemagne et en Europe. C'est une régie française qui a mis en place le gigantesque plan de sauvegarde à Bruxelles, en lien étroit avec l'Italie et d'autres pays du sud de l'Europe.
*Dures négociations en vue au sein de la coalition gouvernementale. La chancelière a annoncé qu'il n'y aurait pas de réduction d'impôts d'ici 2012. Le parti libéral (FDP) maintient lui ses objectifs de réduction des charges fiscales et de réforme du système d'imposition. Si l'Union chrétienne ne veut pas de nouvelles réductions dans le cadre de la législature il faudra donc re-négocier les termes du contrat gouvernemental sur ce plan, souligne Herman Otto Solms, vice-président du Bundestag pour le FDP , dans les colonnes du Tagesspiegel.
Les libéraux ne sont pas prêts eux à voter de nouvelles charges proposées par la chancelière.
La taxation des transactions financières qui avait été évoquée il y a huit jours, lors du vote du plan d'aide à la Grèce, et que rejette le FDP, a refait en effet son apparition dans le plan de sauvegarde de l'euro. Le SPD y est favorable, la CDU serait consentante afin d'obtenir l'accord des sociaux démocrates pour le vote du plan au Bundestag.
Le FDP s'y affirme toujours hostile. « Ça ne marchera pas , les Américains et les Canadiens s'y opposent, souligne Karl Otto Solm. Avec raison. Cette taxe ne serait rien d'autre qu'une TVA pour les marchés financiers, que les banques répercuteraient sur leurs clients. Cela ne mettra fin à aucune spéculation. »
*Rhénanie du nord Westphalie, les libéraux divisés sur une éventuelle coalition gouvernementale avec le SPD et les Verts. Le FDP avait assuré au lendemain du scrutin qu'une telle solution était exclue, rappelle le Bild Zeitung. Le chef de la fédération du parti en Rhénanie-Westphalie, Andreas Pinckwart, annonçait au contraire hier qu'il était prêt à ouvrir les négociations, si le SPD s'engageait à ne pas négocier de son côté avec le parti die Linke.
Mais la direction du FDP à Berlin, dont Guido Westerwelle, président du parti et vice-chancelier, sont toujours contre toute solution « Ampel », coalition feu rouge, comme on dit ici, rassemblant les couleurs rouge(SPD), jaune(FDP) et vert.
*La chancelière Angela Merkel est la cible de critiques au sein de son propre camp, au lendemain de la défaite en Rhénanie-Westphalie , souligne le Berliner Zeitung. Stefan Mappus(CDU) ministre président du Bad Würtember, souligne que les racines conservatrices du parti démocrate chrétien ne sont pas assez visibles ces derniers temps.
Stanislaw Tillich, ministre président de Saxe assure que le gouvernement devrait apparaître plus uni et demande à la chancelière de prendre l'initiative.
Roland Koch, ministre-président de Hesse, met en garde contre un affaiblissement du profil conservateur de l'Union chrétienne, revendique une politique claire du gouvernement et se demande si la politique familiale ambitieuse qui a été promise -la multiplication des crèches notamment- peut réellement être financée. La question se pose également pour l'éducation, la formation, selon lui.
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