Les jours se suivent et ne se ressemblent pas ... le sourire de Lena, illustrait hier la une des quotidiens avec un souffle d'Europe. Aujourd'hui c'est le visage décomposé du président de la république Horst Köhler, démocrate-chrétien, démissionnaire, sur fond de guerre en Afghanistan, qui fait la une de tous les médias.
Après six ans d'exercice il a quitté brutalement ses fonctions lundi, sans prévenir personne de sa décision, même pas la chancelière, Angela Merkel, qui en avait fait en 2004 le candidat de la démocratie chrétienne et des Libéraux. Il sera reconduit en 2009 pour un second mandat.
Officiellement ce sont les critiques déclenchées par son interview lors du retour de sa visite au soldats de la Bundeswehr stationnés à Mazar i Sharif, en Afghanistan, qui sont à l'origine de sa décision (voir la revue de presse de ce vendredi). Il avait évoqué alors la nécessité pour son pays de défendre militairement ses propres intérêts économiques. Un dérapage fustigé aussitôt dans son propre camps comme par l'opposition. Une vague de critiques dont il n'a pas supporté « le manque de retenue et de respect à l'égard de sa fonction. »
« Un prétexte quelque peu exagéré », selon Gregor Gysi le chef du groupe parlementaire du parti la Gauche,
dont le Frankfurter Rundschau rapporte les propos. Les critiques adressées au président de la république ces derniers jours sont encore de l'ordre du « supportable» pour un chef d'état. Un jugement partagé des Verts au SPD, en passant par les Libéraux et les démocrates-chrétiens.
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