Westerwelle, chute libre | Le SPD change de tempo | L'homme au bouchon au secours de BP |
vendredi 18 juin 2010 à 18:27 - permalien #652
Mais son parti est au fond du gouffre aujourd'hui, avec 5% ou moins encore dans les derniers sondages. Pour la première fois une instance du FDP, la fédération de Limburg/Weilburg en Hesse, demande même sa démission, rapporte le Frankfurter Allgemeine Zeitung. La « résolution », sera examinée lors du congrès des libéraux du Land ce week-end.
« L'atmosphère est très tendue, voire émotionnelle à la base », reconnaît l'un des responsables du parti. La cacophonie du gouvernement actuel et les sondages catastrophiques n'y sont pas pour rien. La résolution sera rejetée sans doute. Elle n'en est pas moins significative.
Certains libéraux à la base du parti revendiquent maintenant l'accroissement de la tranche d'imposition la plus élevée de l'impôt de 42 à 45%, pour donner « un signal de justice social » au moment ou le plan d'épargne qui vient d'être adopté par la gouvernement vise avant tous les faibles.
Ils demandent également que leur parti revienne sur la baisse de la TVA accordée aux hôteliers, qui lui a valu le surnom de « parti Möwenpick » du nom de la chaine hôtelière qui a largement subventionné le FDP. Les critiques visent également la nomination de Christian Wulff (CDU) en tant que candidat à la présidence de la république de la coalition. « Il est incompréhensible que l'on ne soit pas parvenu à s'entendre avec le SPD ». Plusieurs responsables du parti libéral à l'est de l'Allemagne notamment ne font pas mystère de leur choix de voter plutôt pour le candidat de l'opposition, Joachim Gauck.
La direction du parti doit réunir dans quinze jours un séminaire consacré à la rédaction d'un nouveau programme libéral. Une tâche qui paraissait superflue, voire déplacée, il y a encore un an à Guido Westerwelle, dans la perspective des élections. Homosexuel affiché, Westerwelle a enfin, selon certains sondages d'opinion trop mêlé sa fonction de ministre des affaires étrangères et son engagement en faveur des droits des homos.
En se faisant accompagner ostensiblement de son compagnon, manager d'une firme d'organisation d'évènements sportifs, dans nombre de ses voyages officiels note la revue « homo » Queer, il s'est attiré des critiques que l'on ne peut pas attribuer uniquement à une homophobie ambiante.
*Le SPD change de tempo en Rhénanie du nord Westphalie. Les sociaux démocrates ont finalement décidé de prendre le pouvoir à Düsseldorf, renvoyant le ministre président démocrate chrétien, Jürgen Rüttgers, sur les bancs de l'opposition. Hannelore Kraft sa concurrente du SPD devrait le remplacer en juillet, bénéficiant des voix du SPD, des Verts et probablement du parti la Gauche. Elle saisit ainsi la possibilité de conduire une politique qui réponde à ses promesses de campagne électorale estime l'hebdomadaire Stern. La coalition d'Angela Merkel perd du coup sa majorité au Bundesrat. L'opposition pourrait empêcher le vote de la prolongation de la durée de fonctionnement de centrales nucléaires, mettre en échec une part des projets du plan d'épargne que vient d'adopter le gouvernement, et contraindre la coalition libérale et démocrate-chrétienne à la conciliation.
*BP, la fuite et l'homme au bouchon. Klaus Scharmberg, plombier d'une île de la Baltique n'a pas inventé la poudre mais une solution imparable assure-t-il pour boucher la fuite de pétrole au large des côtes américaines, rapporte le Frankfurter Rundschau. Plan à l'appui, ça ressemble un peu en gros et en grand, aux bouchons pour les bouteilles de Sekt, le "mousseux" allemand. Scharmberg a travaillé 15 ans dans une chaufferie et assure donc savoir maitriser la vapeur et les pressions torrides "les ingénieurs de BP n'ont pas la pratique, selon lui". La firme n'a pas répondu pour l'instant. Son avocat a pris contact et assure que le manque de réponse tient au nombre de projets reçus, 1000 par jour environ.
*Klaus Regling qui va prendre la tête du « fond européen de l'euro » est un ancien de l'équipe Théo Waigel, le bras droit de Kohl, concepteur de la monnaie européenne et du traité de Maastricht. Il avait claqué la porte du ministère des finances en 1998, du temps d'Oskar Lafontaine, ministre de Schröder, pour aller travailler à Londres dans un fond d'investissement. Devenu directeur de la monnaie à la commission européenne, il quittera celle-ci en 2008 pour enseigner à SIngapour. A 59 ans il a recommandé "pour la première fois de sa vie professionnelle" assure-t-il la mise en place d'un plan de soutien de la conjoncture après l'éclatement de la crise financière en 2008.
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