5 euros de plus, pas plus | le SPD remonte la pente |
lundi 27 septembre 2010 à 19:56 - permalien #708
Le gouvernement ne se serait jamais permis une telle attitude avec les industriels de l'atome. Les démocraties sont des sociétés dans lesquelles ont façonne l'avenir ensemble, mais la coalition CDU-Libéraux, vient de démontrer qu'elle ne se préoccupe guère du vivre ensemble avec les pauvres.
La ministre du travail, Ursula von der Leyen (CDU), justifie les calculs de son ministère souligne au contraire die Welt. Les services de statistique fédéraux ont analysé les dépenses mensuelles des petits revenus, les vendeuses, concierges, peintres. « Les évaluations qui ont été faites démontrent exactement là ou se situe le minimum vital et nous nous y sommes tenus ». Ceux qui revendiquent une augmentation de Harz IV supérieure à 364 euros doivent le justifier vis à vis des salariés qui travaillent à plein temps. « Ils contribuent au versement des indemnités Harz IV par leurs impôts, et nombre d'entre eux n'ont guère d'argent de plus à leur disposition, au sens strict. »
Du côté des églises, les critiques sont également vives. Avec cette décision le gouvernement fait de la politique sociale en fonction de son budget, estime la communauté protestante de Hanovre. Il s'arrange pour définir les besoins des gens de telle façon que sa colle avec la somme prévue à l'avance. Cela n'est pas conforme au jugement de la cour constitutionnelle de Karlsruhe qui avait demandé que le calcul de l'indemnité Harz IV soit calculée « en toute transparence ».
Critiquant la suppression des 19 euros attribués jusqu'ici pour le tabac et l'alcool, le directeur de la paroisse luthérienne de Hanovre souligne que même les pauvre ont droit à un peu d'agrément quotidien, rapporte l'agence de presse évangélique edp. « Que va ressentir un chômeur qui ne peut même plus boire un bière avec ses amis, après un entraînement au football » ?
Au total un chômeur Harz IV peut vivre avec 5 euros de plus, commente Spiegel on line. Les 364 euros servent aux dépenses quotidiennes. Il faut y ajouter l'allocation logement. Cela signifie une vie sans extra, mais ce n'est pas beaucoup moins que ce dont disposent des gens qui travaillent dur pour de petits salaires. Mais que le gouvernement leur ait décompté une vingtaine d'euros, parce qu'il ne veut pas leur donner d'argent pour le schnaps, la bière et les cigarettes est parfaitement mesquin.
La somme de 250 euros par an attribuée en sus aux enfants pour leur scolarisation, le second volet de la réforme d'Ursula von der Leyen sera par contre tout à fait insuffisante, poursuit l'hebdomadaire de Hambourg. Elle ne suffira même pas à payer la cantine et le repas chaud du midi promis. Pour ne pas parler du matériel scolaire, de l'aide scolaire, de l'école de musique ou de l'association de sports. Soulignant le retard qui perdure dans l'équipement scolaire pour la petite enfance, der Spiegel conclu que le gouvernement a laissé passer la chance de définir ce que devrait être la priorité d'une politique familiale pour rétablir l'égalité des chances dés le plus jeune âge. Le gouvernement est radin avec les enfants, « c'est ça le vrai scandale ».
Le SPD doit dépasser son attitude défensive s'il veut reprendre le pouvoir en 2013, estime le Tageszeitung qui commente le congrès « extraordinaire » que vient de tenir le parti social démocrate sur les questions de politique sociale. Il est certes sorti du gouffre ou l'avaient précipités les résultats des élections fédérales de 2009. Il a commencé à remonter la pente. Mais qu'il s'agisse de la retraite à 67 ans, de l'intégration, de la croissance des verts ou de la politique fiscale qu'il envisage, il semble mal assuré, et n'a pas l'audace de proclamer ce qu'il veut.
Intervention de Sigmar Gabriel au congrès du SPD.
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